Out of control
286 pages
Français

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Description

Il est arrogant, insupportable, irritable... mais surtout très sexy.



Kim est têtue, déterminée et constamment dans le contrôle. Tenniswoman numéro 1 du campus de Kansas University, elle orchestre sa vie autour de sa pratique sportive et de ses résultats. Même sa relation amoureuse avec sa petite amie, Lexie, passe au second plan.


Et ce n’est certainement pas Finn Bates, nouvel étudiant dont le passe-temps favori est de la faire sortir de ses gonds, qui contrecarrera ses projets.


Entre affrontements, piques et désir, le jeune homme est loin d’avoir dit son dernier mot...




Il s'agit d'une réédition, entièrement retravaillée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 mai 2021
Nombre de lectures 24
EAN13 9782376523307
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Julie Will

Out of Control



ISBN : 978-2-37652-330-7
Titre de l'édition originale : Out of Control
Copyright © Butterfly Editions 2021

Couverture © depositphoto - @ButterflyEditions
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Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-330-7
Dépôt Légal : Juin 2021
26052021-20h58-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
info@butterfly-editions.com

Aux secondes chances...
1




Je contrôle mon souffle et plisse les yeux sous l’ardente luminosité du soleil. Mon regard se porte sur mon adversaire, puis sur le carré de service. Je détends mes épaules, inspire franchement et engage ce geste effectué des millions de fois. La balle de tennis s’échappe de ma main pour s’élever vers le ciel. J’arme mon bras droit et m’élance pour la percuter quand elle termine sa poussée, juste avant d’être attirée par la pesanteur.
Un grognement d’effort sort d’entre mes lèvres quand ma raquette propulse ce boulet de canon dans le terrain de mon adversaire.
— Out ! crie l’arbitre en levant une main.
Les cris d’encouragements déferlent à nouveau sur le court central, accompagnés d’applaudissements et d’injonctions à peine compréhensibles. Out de quelques centimètres. Je maintiens ma concentration et fais un rapide feedback sur mon erreur pour ne pas la réitérer. Par automatisme, je passe mon serre-poignet sur mon visage pour en éponger la transpiration et attrape la balle de secours coincée dans ma jupe avant de me replacer derrière la ligne de fond de court.
Je fais rebondir la balle sur le sol quatre fois en me murmurant de vagues encouragements inaudibles, rendant muette la masse d’étudiants venus voir notre match d’exhibition. Nouveau coup d’œil sur le carré de service. Nouvelle œillade à mon adversaire en train de se balancer pour répondre à mon engagement. Le tamis de ma raquette vibre quand je sers avec force. La balle passe au-delà du filet, rebondit dans le carré de service. Ma rivale la renvoie d’un revers puissant. Je cours sur deux pas, piétine inconsciemment pour mieux me placer et réponds d’un coup droit. Mon adversaire tend son bras gauche pour intercepter l’objet. Elle ne l’aura pas, je jubile intérieurement sans me déconcentrer. Le tamis se rapproche. Effleure la boule jaune, laquelle continue sa course, rebondit une deuxième fois au sol, puis sur le mur du fond.
La foule se met à hurler et se lève, en furie.
— Jeu, set et match ! annonce l’arbitre en essayant de couvrir le vacarme des spectateurs.
— Kim ! Kim ! Kim !
Sans les regarder, je serre le poing en signe de victoire et m’autorise un demi-sourire. Pas question de sauter de joie dans tous les sens ou d’envoyer une balle dans les gradins. Pas question non plus de répondre à leur excitation. Sans jamais lever les yeux vers eux, je me dirige vers le filet pour échanger une poigne amicale et fairplay avec mon adversaire :
— Bien joué, Kim, me félicite Courtney avec un sourire.
— Beau match, je réponds.
Elle va ensuite serrer la main de l’arbitre en le remerciant, et je fais de même avant de me diriger vers mon sac. S’ensuivent mes habituels gestes d’après match. Je pose ma raquette, ôte ma visière blanche et mes serre-poignets. J’essuie mon visage ruisselant de sueur pour contrer l’étouffante chaleur de cette fin d’août.
Les tribunes bondées continuent de scander mon nom pendant quelques minutes, puis leur ardeur diminue avant de s’éteindre. Courtney a déjà fini de ramasser ses affaires et, fidèle à elle-même, salue la foule d’un signe de main avant d’aller rejoindre les vestiaires. Sur le chemin, elle échange un mot avec Fabian Hill, notre entraîneur.
Quand celui-ci s’approche de moi, je me lève et range mes affaires :
— Tu es en forme, me complimente-t-il à sa manière.
— Je le suis, j’affirme en rangeant ma raquette.
— Les nouveaux étudiants vont sûrement vouloir s’inscrire dans notre club après ta démonstration, se réjouit-il.
Je ferme mon sac et le jette sur mon épaule avant de me tourner vers mon entraîneur. Il dépasse mon mètre soixante-douze d’une dizaine de centimètres. Je lève mes yeux plissés par le soleil vers lui. À son habitude, il porte un bandana sous sa coiffure conforme à celle de Federer, son tennisman favori. Trentenaire brun aux yeux marron, Fabian est loin de posséder un tant soit peu de charme, mais c’est un bon coach , et je m’entends bien avec lui. Si mon niveau en tennis a autant explosé durant ma première année à l’université du Kansas, c’est bien grâce à lui ! Et c’est encore grâce à lui si je suis désormais la joueuse numéro 1 de notre équipe universitaire. Il m’avait demandé si j’étais d’accord de faire ce match d’exhibition pour motiver les nouveaux étudiants. Franchement, j’étais loin d’être emballée, mais je lui devais au moins ça. Puis cela contribue forcément à mon entraînement. Ça ne pouvait pas me faire de mal, et encore moins le fait de me confronter à Courtney. Elle a beau être une amie, elle est aussi et avant tout ma première rivale dans l’équipe, alors je ne peux me permettre de lui céder ma place. Pas après l’avoir si durement acquise.
— Tant mieux, j’arrive à dire, en lui souriant et en mettant de l’entrain dans ma déclaration. Fabian, tu pourras me faire travailler mon service ?
— Bien sûr, assure-t-il en posant une main sur mon épaule et en m’accompagnant vers les vestiaires. Allez, va profiter de ta fin d’après-midi.
— Pas de débriefing ? je dis en fronçant les sourcils.
Il rit et me tape amicalement le haut du dos :
— C’était un match d’exhibition, Kim. Ta saison commence sous peu, nous aurons largement le temps de débriefer chacune de tes rencontres.
Je ravale mon agacement et acquiesce avant d’aller aux vestiaires pour une douche bien méritée. Une fois séchée, je noue mes cheveux dorés en une queue haute. Je jette mon sac sur l'une de mes épaules, puis je m’éclipse du lieu.
Le torride soleil et la typique humidité du Kansas me tombent dessus, aussitôt sortie du bâtiment. À une semaine de la reprise des cours, l’université est en pleine effervescence. Les nouveaux arrivants essaient de se repérer dans cette ville miniature qu’est KU. Entre les dizaines de bâtiments destinés aux cours, ceux contenant les chambres universitaires, les quartiers résidentiels accueillant les fraternités ou les colocations, ceux réservés aux commerces, aux restaurants, les musées, les bibliothèques, les salles de spectacles et de concerts, les gymnases et divers terrains de sport ou encore le centre hospitalier, il est extrêmement facile de se perdre. La journée d’aujourd’hui, dédiée aux associations, aux fraternités et aux jobs étudiants, favorise grandement le fourmillement de milliers de personnes.
Je me dirige vers l’arrêt de bus le plus proche et m’appuie contre l’abri en verre quand la voix grave de mon détestable coloc’ résonne à mes oreilles :
— Kim Becker, m’aguiche-t-il, avant de mater indécemment un groupe de filles attendant non loin de moi.
— Dégage de là, Kent, je le rembarre sans lui adresser un regard.
— Ah, elle m’adore, lance-t-il, d’un ton vaniteux. Elle n’ose pas le dire, c’est tout. Tu as raison de taire ton fantasme sur moi. Lexie n’apprécierait pas, hein ?
Les filles autour de nous gloussent. Kent ajoute quelques descriptions salaces sur des ébats imaginaires entre Lexie, lui et moi et le tonitruant rire de Vance couvre les ricanements des étudiantes.
Je lève un regard glacial sur le chouchou de toutes les demoiselles sans éthique du campus et m’étonne de voir qu’en plus de Vance, un nouveau l’accompagne. Ma première réflexion me surprend, et plutôt positivement. Il est charmant. Non. Il est vraiment charmant. Sa taille dépasse le mètre quatre-vingt-dix et il avoisine les quatre-vingt-cinq kilos. Il a un regard gris bleu sous de menus sourcils légèrement arqués, accentuant un air revêche et sarcastique. Son visage allongé est fin, couvert d’une barbe naissante d’un blond cendré. De la même teinte, ses cheveux, plus courts sur les côtés, sont coiffés décoiffés avec du gel. Il porte un tee-shirt noir à manches courtes, parfaitement bien taillé. Sur son pectoral gauche, un motif de squelette désagrégé est discrètement dessiné, dans une teinte encore plus sombre. Son chino bleu marine se marie très bien avec ses baskets basses d’une couleur blanche presque immaculée. Les mains fourrées dans les poches de son pantalon, il mâche négligemment un chewing-gum en me lorgnant, un sourcil imperceptiblement relevé.
Je détourne mon regard du nouveau pour le poser sur l’être m’exaspérant le plus au monde. Kent Manning. Kent, c’est le bad boy d’un mètre quatre-vingt-cinq, blond avec des yeux d’un bleu à tomber, intelligent – oui, c’est possible et absolument désespérant –, un visage lui donnant une maturité qu’il ne possède pas, couplée d’un orgueil sans limites. Et cette description omet volontairement ses passe-temps. Un vrai débauché. Quand je le vois, je me demande toujours quelle fille de l’université n’est pas venue faire un tour dans notre appartement pour tester son matelas. Ou pourquoi, en dépit de sa passion pour la baston, l’un de ses nombreux adversaires n’a pas réussi à le défigurer au point de faire définitivement disparaître la détestable arrogance de ses traits.
Je hais ce type. Je pourrais le pourrir durant des heures, mais il réussirait à rester fier, prenant mes insultes pour des compliments.
— Laisse-moi respirer, Kent, je lui balance, en serrant les poings. Va chercher une autre dinde pour ce soir, OK ? Tu pourras ajouter un nouveau nom à ta liste.

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