Pardonne-moi
90 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
90 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Dans quelques jours, mon fils aura cinq ans. Avec mes quatre enfants, je suis en pleins préparatifs pour accueillir famille et amis. Je ne m’attendais pas à ce que tout bascule. C’était une journée superbe... jusqu’à ce qu’un terrible accident survienne. L’anniversaire laisse place à des cris, du sang, de la terreur, de la douleur et des sirènes...
Un cauchemar sans fin. Aucun retour en arrière possible. La culpabilité m’avale tout entière, comme un trou sans fond. Cette culpabilité me ronge et me détruit de l’intérieur. Que dois-je faire pour m’en sortir ? Qui dois-je supplier pour récupérer mon âme ? Pour recommencer à vivre ? Pour redevenir moi-même ?
J’ai vécu l’enfer, jusqu’à me rendre au fond du précipice. Qui me sauvera ? Suis-je capable de reprendre ma vie en main ? Si vous lisez ceci, c’est que j’ai réussi. Laissez-moi vous raconter mon histoire...

Informations

Publié par
Date de parution 10 février 2021
Nombre de lectures 7
EAN13 9782925009702
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

NOTE DE L’AUTEURE
Cette histoire est véridique. Comment je le sais ? Parce que c’est la mienne. C’est le récit de ma descente aux enfers et de ma remontée vers une vie épanouie…
Il est possible que certains noms et mots aient été changés dans le but de protéger l’identité des gens, mais j’ai fait mon possible pour que le tout soit authentique. Certaines personnes se reconnaîtront, d’autres non. Et même si vous ne figurez pas dans mon histoire, mais que vous avez contribué à ma guérison, sachez que je n’oublie personne. Je me souviens de vous. Et je vous remercie.
Bonne lecture.
PROLOGUE
Qu’est-ce qu’une épreuve ? Selon le dictionnaire, c’est une souffrance ou un malheur, un danger qui éprouve le courage et la résistance. Selon moi, c’est une série d’événements qui se suivent, se croisent ou se rencontrent dans le but d’éprouver notre force psychologique et spirituelle. C’est quelque chose que nous croyons, à première vue, insurmontable. Un moment où nous devons utiliser tous nos mécanismes d’adaptation, même si ça nous mène à l’échec. Il y a aussi la dimension physique : la douleur finit par guérir, se cicatriser. Et sur le plan médical, elle guérit plus rapidement que la douleur psychologique… En tant qu’infirmière, je sais particulièrement que la douleur est subjective, et qu’elle diffère chez chaque individu.
À trente et un ans, je ne peux pas dire que ma vie est parfaite. Il y a eu plusieurs obstacles à surmonter. Je peux même affirmer que mes antécédents sont bien garnis. J’ai eu ma première fille alors que j’étais encore à l’université. J’ai appris très tôt à devenir mère et à faire passer les besoins de mes enfants avant les miens ou ceux de mon couple. Tout s’est enclenché à la vitesse « grand V ».
Maintenant, j’ai quatre magnifiques enfants. Deux filles âgées de dix et huit ans, un garçon de presque cinq ans et une autre fille qui aura bientôt deux ans. J’ai vaincu plusieurs obstacles haut la main. Je ne les énumérerai pas tous ici. Je raconterai seulement celui qui nous intéresse. Celui qui a chamboulé ma vie. Celui qui a failli me détruire.
À un certain moment, je croyais que plus rien ne pouvait m’atteindre. Nous avions tellement vécu de désastres que je me croyais à l’abri. Je me disais que le malheur s’acharnerait sur quelqu’un d’autre. Pas que je souhaite du mal à qui que ce soit. Mais parfois, on se conforte dans l’idée que nous en avons eu assez. Qu’on mérite d’être heureux. Que le malheur peut rester loin, pendant un moment.
Quelques heures avant l’épreuve, j’étais heureuse. Mon couple allait bien. J’avais un emploi que j’aimais. Mes enfants étaient joyeux et en santé. C’était l’été. Il faisait un soleil éclatant à l’extérieur. Je préparais le cinquième anniversaire de mon fils, Mathieu.
Je croyais avoir un merveilleux moment de répit. Je me rappelle m’être dit que c’était une merveilleuse journée. Mais j’avais tort. Je ne pouvais pas imaginer à quel point j’avais tort. Parce que c’est le moment précis où ma bulle de bonheur a explosé. Où ma vie n’a plus eu de sens.
Le jour infernal
Nous sommes le 3 juillet 2015. Vendredi. Je prépare l’anniversaire de mon petit homme qui aura bientôt cinq ans. La fête est prévue pour demain. On s’est assur é que les gens importants soient en congé et présents. Le site météorologique prévoit du soleil et je suis soulagée, parce que nous prévoyons faire une super fête à l’extérieur. Cinq ans, ce n’est pas rien ! Au programme : plein d’activités, des amis, la piscine et des modules gonflables. Sans oublier un méga gâteau des Tortues Ninja ! Mon fils va être aux anges. Nous sommes excités, les enfants et moi. Mon conjoint, qui est au travail, ne peut pas partager cet état de fébrilité qui nous consume à l’approche de cette superbe journée.
Ce soir, je travaille de nuit. J’essaie donc de préparer tout ce que je peux avant demain. Ça me permettra de dormir quelques heures de plus au matin. Aussitôt le d î ner terminé, nous sortons tous à l’extérieur. Il fait chaud et le gazon réclame une bonne coupe. En temps normal, mon conjoint aurait été assigné à la tonte. Mais puisqu’il travaille, je décide de l’aider un peu. Résultat : corvée de tracteur pour moi ! Mais bon, j’aime bien tondre la pelouse.
À ces mots, je sais que vous imaginez la suite. Pourquoi parle-t-elle de tracteur à gazon ? Eh bien, c’est l’élément clé, puisque c’est l’objet de ma hantise.
Ma petite dernière aura bientôt deux ans. Elle ne veut jamais me quitter. Pour éviter une crise, et parce que ça me fait plaisir, je lui permets de rester avec moi sur le tracteur. Elle s’assoit donc sur mes cuisses. Ne me jugez pas ! Je sais que je ne suis pas la seule à le faire. Mais peu importe, elle est en sécurité. Mon fils vient alors me voir parce que, lui aussi, il veut embarquer. C’est impossible. Je ne peux pas les tenir tous les deux. Je dois avoir une main sur le volant et l’autre doit tenir ma petite.
— Maman ne peut pas te prendre, lui expliqué-je. J’ai déjà ta sœur et je ne peux pas vous prendre tous les deux en même temps.
— Je veux embarquer aussi, me répond-il avec les yeux larmoyants.
— Non, Mathieu ! Va retrouver tes sœurs dans le garage en attendant.
Je continue donc de tondre le gazon, croyant qu’il a bien suivi ma consigne. Il fait super beau et… chaud. Je me dis qu’ensuite, nous pourrons profiter pleinement de la piscine. J’ai presque terminé l’avant de la maison. Je dois tourner en sens inverse pour couper l’herbe autour de notre petit sapin bleu. Pour y arriver, je dois reculer. Je regarde rapidement derrière. Trop rapidement. Je ne vois personne. J’embraye la marche arrière et je recule.
C’est à cet instant précis, à cette seconde précise, que l’irréparable se produit. Vous savez probablement tous combien il est difficile d’entendre les bruits environnants lorsque l’on conduit un tracteur à gazon. Le bruit est assourdissant, comme si nous étions coupés du monde. Il faut hurler pour être entendu. Aujourd’hui, tout est différent.
Je peux vous affirmer que le bruit que j’ai entendu, à cette exacte seconde, est celui qui hantera mes nuits pendant longtemps. Je ne devrais pas dire un bruit, mais un cri. Non, pas un cri ; plutôt un hurlement. Un hurlement de pure terreur. Un hurlement inhumain qui a stoppé mon cœur pendant quelques secondes.
Je place rapidement le tracteur en marche avant pour le dégager. Je descends illico sans même l’arrêter. Mon subconscient sait qu’aussitôt le siège libéré, il s’arrêtera. Je pose la petite par terre et tourne mon regard vers la source du hurlement. Et mon monde s’écroule…
Devant moi g î t mon petit garçon. Celui qui devait fêter son anniversaire. Couché sur le dos, il hurle et il pleure. J’essaie d’analyser tout ce que j’ai sous les yeux. Mais mon regard se tourne sans cesse vers son pied droit… Qui n’est plus là. Je suis témoin d’une véritable scène d’horreur. Il y a de la chair partout, des morceaux d’os et du sang. Tellement de sang qui jaillit du bout de son pied. J’ai peur. Je suis effrayée. Et je prends conscience que tout est ma faute.
Je ramène mon esprit sur le sang qui coule toujours de la plaie béante au bout de sa jambe. En sourdine, j’entends mon fils qui pleure et se tord de douleur. Il y a tellement de sang. J’ai peur de le perdre. Mais il n’en est pas question ! Alors, j’appuie sur pause. Je cesse de réfléchir. Je mets mon cerveau en mode veille. Et je fais ce que je sais faire de mieux… sauver des vies. Je dois cesser d’être une mère pour y arriver. Peut-être direz-vous que je suis une mère indigne ? Peut-être croirez-vous que je suis sans cœur ? Mais dans les cinq secondes qui viennent de passer, j’ai analysé et je ne vois qu’une issue possible : arrêter l’hémorragie !
— Mathieu, maman revient tout de suite, dis-je, traumatisée.
Mes deux filles sont dans le garage et elles pleurent, n’osant pas trop s’approcher. Elles ont tout vu. Je sais qu’elles ont peur. Mais j’ai besoin d’elles. Alors, je crie rapidement à mon aînée :
— Va chercher ta petite sœur et surveille-la.
Je cours jusqu’à la maison, me rends à la salle de bain, j’attrape une serviette et ouvre l’eau froide. Je l’im

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents