Passé (plus que) parfait
188 pages
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Passé (plus que) parfait , livre ebook

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Description

Tandis qu’Alix doit encaisser une nouvelle qui va probablement bouleverser sa relation naissante avec Daryl, une autre bien plus dévastatrice la contraint à s’envoler vers la Suisse.


Daryl qui se trouve toujours en terre natale digère à peine les révélations tant attendues de ses parents qu’il reçoit comme un revers de la vie, un appel qui, il le sait au plus profond de son cœur, va faire sombrer Alix dans les méandres du chagrin. Désormais, il n’a qu’une seule préoccupation : celle de demeurer auprès de sa belle pour la soutenir dans cette épreuve.


Ensemble, ils sont plus forts que jamais. Malgré cela, derrière le semblant de stabilité qui vient de s’installer dans leur vie, règne une tempête prête à la mettre de nouveau en péril.


La menace qui plane sur eux excède de loin tout ce en quoi ils pouvaient croire.


La force de leur amour et les décisions qu’ils adopteront leur permettront-elles d’emprunter le chemin vers un avenir serein ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 décembre 2021
Nombre de lectures 7
EAN13 9782493219251
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Linda Catherine
 
Passé
(plus que)
Parfait
 
 
 
 
      
 
«Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.»
 
©2021, Linda Catherine
Édition : Plumes de Mimi éditions, 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières.
Siret : 84469800100014
Dépôt légal : 12/2021
ISBN numérique : 978-2-493219-25-1
ISBN papier : 978-2-493219-26-8       
 
 
 
 
Du même auteur
 
Passé (pas si) simple
Passé (si) compose
 
 
 
 
 
 
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre   2
Chapitre   3
Chapitre   4
Chapitre   5
Chapitre   6
Chapitre   7
Chapitre   8
Chapitre   9
Chapitre   10
Chapitre   11
Chapitre   12
Chapitre   13
Chapitre   14
Chapitre   15
Chapitre   16
Chapitre   17
Chapitre   18
Chapitre   19
Chapitre   20
Chapitre   21
Chapitre   22
Chapitre   23
Chapitre   24
Chapitre   25
Chapitre   26
Chapitre   27
Chapitre   28
Chapitre   29
Chapitre   30
Chapitre   31
Chapitre   32
Chapitre   33
Chapitre   34
Chapitre   35
Chapitre   36
Chapitre   37
Chapitre   38
Chapitre   39
Epilogue
Remerciements

 
Chapitre 1
Que les festivités commencent !
 
Daryl
Maintenant que j’ai franchi la porte, je n’ai plus d’autre choix que d’accompagner ma sœur tout droit vers l’antre du diable. Elle paraît nerveuse, traîne les pieds. Étant donné la situation plus qu’inédite, je dois admettre que c’est aussi mon cas et je n’aime pas ça. Au plus profond de mes entrailles, je sens que ce repas est une étape que je vais subir avec difficulté. Toute ma délicieuse petite famille est à cran. Pour quelle prétendue raison ? Je vais bientôt le savoir, mais en attendant, il faut impérativement que je respire un bon coup, car j’ai fait une promesse à la future mère que j’espère honorer. Ou du moins, quelque chose qui s’en rapproche.
 Heureusement, je ne serai pas seul pour défier mon père, et ma mère, qui semble étonnamment vouloir le soutenir. Rien que pour cette raison, il me tarde de découvrir ce qu’il se trame derrière tous ces mystères.  
En descendant à tâtons les marches de l’escalier, une odeur alléchante embaume savoureusement mes narines. Cela n’échappe pas à la femme enceinte qui s’exclame soudain :
— Dis donc, ça sent drôlement bon !
— Ouais ! J’ai la vague impression que la mère a sorti le grand jeu.
— Elle tente de nous appâter. Je ne suis pas naïve, Daryl, mais je meurs de faim. Ce besoin impérieux de manger ne doit aucunement être contrarié, auquel cas, je ne réponds plus de mes actes.
— Ce qui veut dire ? demandé-je en plissant sournoisement les yeux.
— Qu’il faut que tu gardes cette information capitale à l’esprit avant d’ouvrir les hostilités, me recommande Noreen en plantant rageusement son doigt sur ma poitrine.
J’ai nettement saisi où elle voulait en venir et cela n’a rien à voir avec son appétit glouton. En réalité, je suis certain qu’elle est trop contrariée pour avaler quoi que ce soit, cela étant, ce n’est pas un argument valable pour me laisser mater par nos vieux et encore moins de m’écraser.
 Je suis ici pour une unique raison et je compte aller jusqu’au bout pour qu’on en finisse une bonne fois pour toutes avec cette histoire. Bon, OK, je n’oublie pas que je dois ménager ma sœur, mais elle doit comprendre que le temps de paix que je lui accorde à contrecœur est imparti.  
— Serait-ce une menace à peine voilée ?
— Interprète cela comme tu veux, petit frère.
— Je peux te prodiguer un conseil avisé ?
— Dis toujours, on ne sait jamais !
— Mange vite, très vite !
Sur ces paroles séduisantes, je la laisse tergiverser au pied de l’escalier et pars sans me retourner vers la majestueuse salle à manger.
Que les festivités commencent !
C’est avec soulagement que je retrouve mes frangins et mon beau-frère, attablés un verre à la main en bavassant comme des perroquets déplumés. Malgré le contexte, l’ambiance paraît détendue, ainsi, on pourrait croire qu’il n’y a que ma personne que cela perturbe. Comme une sorte de réflexe machinal, je balaye nerveusement la pièce du regard et constate avec effarement que nos parents sont aux abonnés absents. En tant qu’hôtesse parfaite, j’ai dans l’idée qu’Isabel peaufine le moindre détail de son repas tandis que notre père, lui, s’affaire à se faire désirer tout en élaborant une entrée théâtrale digne de ce nom. Je ne suis pas franchement ravi de partager l’air que je respire péniblement avec ce vieux renard, mais au point où j’en suis, je préfère ne pas y penser et m’affale lourdement sur une chaise à côté de Néo qui m’accorde un sourire rassurant.
Raté, mec !
   Noreen ne tarde pas à nous rejoindre et avant de s’asseoir auprès de son mari, me balance une grosse claque derrière la tête en marmonnant entre ses dents :
— Je compte effectivement prendre tout mon temps pour savourer le repas.
Je hausse dédaigneusement les épaules, alors que trois paires d’yeux nous braquent interloqués. J’ai bien envie de leur dire d’aller se faire foutre, mais je préfère endiguer ma rage pour la déverser sur une autre personne.
— Fais comme tu veux ! déclaré-je en guise d’avertissement.
Aussitôt, Nigel remplit un verre qu’il fait glisser vers moi puis s’apprête à servir Noreen, quand celle-ci lui fait comprendre d’un signe de la main qu’elle passe son tour. Un geste qui me rappelle par la même occasion ce qu’elle vient de me confier. Je suis bienheureux que nous, les hommes, n’ayons pas la capacité de porter la vie, car, pour ma part, je suis incertain de pouvoir faire l’impasse sur la bouteille. Noreen fait preuve d’un instinct maternel en déclinant ce verre et moi, je fais preuve d’un instinct de survie en l’acceptant. Voilà encore une attestation que les femmes sont incontestablement plus courageuses que le sexe opposé.
 — Bonsoir ! s’exclame une voix assurée qui me file instantanément des frissons.
Avec toutes ces conneries de gonzesses engrossées, j’en ai oublié l’objet de cette rencontre. A priori, je ne suis pas le seul. La présence austère de Rodéric suffit pour tout assombrir dans la pièce.   
— Bonsoir, marmonné-je en considérant sévèrement mon père qui prend place en bout de table.
Une fois assis sur son trône, le roi lisse les plis invisibles de son veston, puis comme s’il souhaitait nous impressionner, pose les coudes sur la table et joint les mains sous son menton en toisant longuement l’assemblée. Un silence éloquent plane dans la salle à manger et visiblement, en observant le petit rictus qui se forme au coin de sa bouche, cela ravit notre père qui semble avoir obtenu l’effet escompté. Mon sang ne fait qu’un tour et alors que je m’apprête à lui faire ravaler son putain de sourire, ma mère fait une entrée tout aussi remarquée.
— Bonsoir, mes enfants, dit-elle en allant se poster en titubant près de son perfide époux. Je suis si heureuse de vous voir tous réunis. Cela me fait chaud au cœur.
La voir ainsi déposer sa main sur l’épaule de notre père me ferait presque pleurer de rire tant elle est ridicule. Autant vous dire que de là où je suis, les effluves alcoolisés ne m’échappent guère. Elle empeste la vodka à plein nez. Rodéric lui porte un regard attristé qu’Isabel interprète d’une tout autre façon. Vraisemblablement provoqué par l’abus de spiritueux incolore, au lieu de se ratatiner, elle lui lance un sourire qui frôle l’indécence et bien sûr, elle ne s’arrête pas là. Maintenant, elle se penche maladroitement pour lui susurrer quelques mots qui paraissent intriguer mon père, à tel point puisqu’il plisse les yeux à s’en fendre les paupières. Tandis qu’elle souhaite donner l’impression d’être une charmante épouse en lui lapant quasiment le lobe, son époux semble ébranlé par son comportement inapproprié n’en menant pas large face à nos regards insistants braqués sur eux.
Ouais, c’en est presque écœurant.
 Tandis que Nigel émerge enfin de sa torpeur, il lui rappelle :
— Bah, en même temps, ce n’est pas comme si tu nous avais laissé le choix.
Elle ignore ostensiblement la remarque, se redresse avec maladresse et me reporte toute son attention.
— Daryl, mon fils, je prends acte que pour finir tu as décidé de nous honorer par ta présence.
— Disons plutôt que je me faisais royalement chier sans parler du fait que je crevais de soif.
 Je lève avec insolence mon verre encore rempli puis j’ajoute d’un ton sec :
— De plus, je constate que tu ne m’as pas attendue pour trinquer.
Rodéric pivote la tête avec rudesse pour me lancer un regard que je ne saurais pas reconnaître.
Étrange !
Je n’ai pas le temps de déchiffrer cette curieuse expression que Noreen me fait les yeux ronds, avant de lâcher d’une voix exaspérée :
— Daryl !
Réaction qui au passage fait sourire les jumeaux. Je me sens tout à coup plus confiant, serein, soutenu. J’arrive également à envisager un repas en bonne et due forme en guettant le bon moment pour assener le premier coup de pied dans la fourmilière.
— Je suis désolé, installe-toi, maman.
 D’un geste indolent, je lui désigne du menton le siège le plus proche de mon paternel et celui-ci me gratifie d’un signe de tête quasi-imperceptible.
De la reconnaissance ? Impossible !
Le doute s’immisce sournoisement dans mon esprit brumeux. Je suis déstabilisé, bousculé par son comportement qui est tout sauf, celui auquel je m’attendais.
Je m’attendais à quoi au juste ?

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