Perversion Tome 1 : Obsession

Nicole Gauthier

Description

Un homme prêt à toutes les PERVERSIONS surveille de près tout ce que je fais, m’observant parfois dans mes moments les plus intimes… À l’abri des regards, il a bâti un monde autour de moi, un endroit où il peut surveiller mes moindres gestes, lire mes emails, mes textos, m’observer dans ma nudité alors que je me crois seule… Un prédateur particulièrement vicieux… Manoeuvrant habilement, il ne reculera devant RIEN pour m’atteindre, n’hésitant pas à humilier cruellement mes amies ou à faire du mal à QUICONQUE se mettra en travers de sa route.
Si seulement j’en avais décidé autrement…

Informations

• Publié par: Distribulivre
• Date de parution: 05 novembre 2021
• Nombre de lectures: 44
• EAN13: 9782897755263
• Langue: Français

Extrait

Perversion Obsession
 
 
Nicole Gauthier
 
Conception de la page couverture : © Les Éditions de l’Apothéose
Direction littéraire : Marie-France Gouin, Karyne Fournier
Édition : Marie-France Gouin et Martin Delisle
Corrections et révisons linguistiques : Karyne Fournier
Mise en page intérieure : Marie-France Gouin
Photographie : Martin Piché ([e-mail])
Conception de la couverture : Martin Piché et Marie-France Gouin
Mannequin : Mick Bertrand
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur .
 
Distributeur : Distribulivre   www.distribulivre.com   Tél. : [phone] Télécopieur : 1-450-887-0130
 
© Les Éditions de l’Apothéose Lanoraie (Québec), Canada J 0K 1E0 [e-mail] www.leseditionsdelapotheose.com
 
 
 
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021 Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2021
 
ISBN papier  : 978-2-89775-205-7
ISBN epub  : 978-2-89775-526-3       
 
 
 
 
 
 
 
Un hommage particulier aux gens de Lac Mégantic. Puisse la vie vous apporter un peu de réconfort.
 
 

 
 
 
Perversion  : Action de pervertir, changement en mal.
—  Déviation des tendances, des instincts, due à des troubles psychiques.
—  Tout comportement qui tend à rechercher habituellement la satisfaction sexuelle autrement que par l'acte sexuel considéré comme normal.
Le Petit Robert 2012
 
 
 
 
 
« Ceux qui aperçoivent la lumière avant les autres sont condamnés à la poursuivre en dépit des autres. »
Christophe Colomb
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
Lac Mégantic, un après-midi d'été, il y a 10 ans
T ripotant mon nouveau bracelet, je marche sur un chemin de terre, poussant un petit caillou du pied, un sourire collé aux lèvres.
En visite chez des amis de mes parents, j’avance avec légèreté dans ce chemin que je connais depuis toujours. Mon meilleur ami Rémy vient de me donner ce bracelet. Il a dit qu’il allait m’aimer pour toujours.
Je souris.
Un grondement de moteur… Qui est-ce? C’est l'auto de Steve! Le fils des amis de mes parents. Il est tellement gentil avec moi. Depuis que je suis toute petite, il s’occupe de moi, comme une sorte de grand frère. On joue ensemble, il me fait rire, il m’a souvent emmené manger des crèmes glacées, jouer au parc, chercher des livres à la bibliothèque. Avec lui, je me sens comme une princesse! J’ai même encore la robe pleine de brillants qu’il m’a donnée à un de mes anniversaires.
C’est un adulte, il a 25 ans et moi 10! Il ne peut pas s’intéresser à moi. Mais je le trouve tellement beau! Je vais lui faire un signe de la main.
Oh, Steve m’a vue! Il me fait un grand sourire. Il va se ranger sur le côté du chemin.
Mon rire enjoué l’interpelle.
Quand tu ris comme ça...
Je ferais mieux de faire attention à ne pas accrocher ma belle robe dans la clôture ou maman me chicanera à mon retour. Steve prendra ma défense de toute façon. Je vais aller le rejoindre. Wow, comme il est beau avec sa chemise carrelée rouge et noir!
Sautant d’une souche à l’autre, je m’exclame d’un ton enjoué :
— J’ai changé hein! J’ai beaucoup grandi depuis notre dernière visite! C’est pour ça que dans ton auto, tu ne me reconnaissais pas?
Il jubile intérieurement et dit :
—  Oui, ça faisait longtemps il me semble.
— Depuis que mon père a eu son travail à Victoriaville, c’est sûr qu’on ne peut pas revenir tout le temps. C’est loin de chez-nous, Lac Mégantic!
Il dit d’une voix cajoleuse :
— Je m’ennuyais, moi, de ta belle petite face de singe!
Je ris.
— Je ne suis pas un singe! Je suis rendue une grande fille maintenant!
Ce disant, je tourne sur moi-même les bras grands ouverts. J’aime le mouvement de ma robe quand je bouge.
Steve me regarde étrangement et me dit d’une voix que je ne lui connais pas :
— Viens donc me montrer ça si tu es une grande fille! Je trouve que t’as pas grandi beaucoup… Je suis sûr que tu ne m’arrives pas plus haut que la taille.
Piquée, je saute en bas d’une souche et dit :
— Je monte en cinquième année après les vacances scolaires, tu sauras!
— Et Rémy, il sera aussi en cinquième?
— Oui, il a le même âge que moi, sauf que lui, il a dix ans et demi!
— Il semble bien t’aimer. Est-ce que c’est ton amoureux?
— Oui, et regarde ce qu’il m’a donné plus tôt!
Que je suis fière de lui montrer mon premier vrai bijou! De mon amoureux! Pas une petite chaine avec un ange comme me donnent mes parents ou Marraine! En plus, il l’a fait lui-même! Surement que sa mère l’a aidé…
—  C’est un bien joli bracelet! Est-ce que c’est ton anniversaire aujourd’hui?
Je secoue la tête. Je le laisse deviner.
— Mais non, tu sais bien que je ne l’oublierais pas. Pourquoi t’a-t-il offert ce cadeau? Il doit bien y avoir une raison?
Je vais lui dire notre secret. De toute façon, c’est Steve, il ne le dira à personne!
—  Rémy et moi, aujourd’hui, on s’est mariés. C’est pour ça qu’il m’a donné mon bracelet, comme pour faire une bague.
Steve observe Laury qui lui montre son bracelet, heureuse. Il hésite, l’observe et une certaine dualité s’empare de lui.
Depuis que tu es toute petite que je joue avec toi, je te peigne les cheveux, je m’occupe de te faire plaisir quand tu viens en visite. C’est impossible qu’un autre t'aime plus que moi. Aujourd’hui, ton bonheur ne vient pas de moi. Ça me crève le cœur! Je vais te montrer à quel point je t'aime!
Qu’est-ce qu’il fait? Pourquoi il regarde partout aux alentours? On dirait qu'il souffre.
Il se rapproche beaucoup de moi. Je ne sais pas ce qui lui prend. Il veut jouer peut-être. Il ne m’aura pas aussi facilement s’il veut me chatouiller. Je vais me débattre.
Steve me saisit par les bras et me serre contre lui tout en caressant mon dos. Fronçant le sourcil de surprise, je me trémousse pour me libérer. Steve se penche à ma hauteur et se met à m’embrasser.
Qu’est-ce qui lui prend? Habituellement, il me poursuit et je ris. Mais ce n’est plus ça du tout! Pourquoi fait-il cela?
Je me débats, tente de le repousser, et lui crie d’arrêter.
Il glisse sa main sous ma robe soleil. Pourquoi touche-t-il mes fesses? Je n'aime pas ça!
— Arrête de crier, Loup. Je ne te ferai pas mal, tu le sais bien…
Des larmes montent à mes yeux. Je secoue fortement la tête et tente à nouveau de me dégager.
Steve cesse de sourire. Il me repousse contre le sol.
— Tu deviens une femme maintenant. Tu changes. Tu es à moi, rien qu’à moi et je veux m’assurer qu’il en sera toujours ainsi. Je voulais attendre, mais c’est de la faute de Rémy ce qui arrive là…
Rémy? Pourquoi ça serait sa faute, il m’aime! Il ne me ferait pas du mal comme ça! Je vais me lever et Steve va me laisser partir. Et tout sera à nouveau comme avant.
Mais ce dernier ne l’entend pas de cette façon.
Alors que je tente de me relever, il me plaque à nouveau au sol et se couche sur moi, tenant mes deux bras au-dessus de ma tête. Il enlève sa chemise et m’en met un pan dans la bouche pour que j’arrête de crier. Ça me fait vraiment peur, je vais manquer d’air. Ça n’a pas l’air de l’inquiéter. Il détache son pantalon de l’autre main. Quoi? Qu’est-ce qu’il fait? Je ne comprends pas. Pourquoi déchire-t-il ma petite culotte? Il ne me reste que ma robe pour me cacher, mais je ne peux pas bouger.
D’un ton doucereux, Steve me dit :
—  Je vais t’apprendre des nouveaux jeux. Tu vas voir, tu vas aimer ça. Ça va te surprendre au début.
Steve s’écrase sur moi de tout son poids. Je sens soudain une douleur qui me traverse tout le corps! Aie!! Ça fait mal!! Je ne veux pas! Je me débats de toutes mes forces pour qu’il s’enlève!
— Oui, c’est ça, continue ma belle, j’aime ça quand tu te trémousses.
Pourquoi il me fait du mal? Ça brûle entre mes cuisses! Je n’arrive plus à voir son visage tordu à travers mes larmes. Je veux mon père. Papa, viens me sortir de là! Je n’en peux plus!
Il ne bouge plus. Va-t-il me laisser partir? Pourquoi sourit-il de cette façon? Non! Il recommence! Ça me brûle, comme du feu dans mon ventre. Maman, maman! Aide-moi! J’en ai assez de son jeu, je n’aime pas ça du tout. Je veux respirer!
Pourquoi crie-t-il tout à coup? Lui aussi il ressent la même douleur que moi? Pourquoi fait-il ça alors? Il ne bouge plus. Est-il mort?
Je suis prise au piège sous son corps lourd. Qu’est-ce que je vais faire pour me sauver?
Il ne tient plus mes mains. Il faut que je me sauve. Je n’arrive pas à me relever sous lui. Et mon bras, il s’est pris quelque part quand je l’ai bougé. Je vais tirer un grand coup. Oh non! Mon bracelet! Il est resté coincé sur le barbelé! Je ne dois pas pleurer. Non, ne pleure pas. Je dois courir. Enlever ça de ma bouche pour respirer, déchirer s’il le faut. Peut-être que si je pousse son corps, je pourrai le faire tomber par terre… Rien ne bouge! Oh! Il n’est pas mort! Il s’enlève de sur moi.
Voilà, c’est le bon moment. Il rattache son pantalon. Je dois courir le plus vite que je peux. 1… 2… 3… j’y vais! Comme lorsqu’on joue à la cachette. Sauf que là, j’ai peur qu’il m’attrape! Continuer sans me retourner, le plus vite que je peux. Il me crie après. Non, Loup, ne le regarde pas. Merde! Il court vraiment vite! Je ne veux pas que ça recommence. Il me serre le bras, ça me fait mal. Je pleure encore, j’ai trop peur.
Tu es effrayée. Tu ne comprends pas encore que j’ai fait ça par amour. Il faut que je t’amadoue. Je vais m’agenouiller à ta hauteur et te rassurer.
Il me flatte doucement les cheveux comme avant, comme lorsqu’on faisait des jeux que j’aimais, comme lorsqu’il était mon ami. Je n’aime plus ça. Je crois que je vais pleurer pendant des jours. Je manque d’air par moments. On dirait que j’ai le hoquet. Ça me fait peur.
—  Tu avais bien raison, Laury, tu es vraiment rendue une grande fille. Je ne te croyais pas au début, mais maintenant, si. Tu es aussi assez intel