Play with Jagger
291 pages
Français

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Play with Jagger , livre ebook

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Description

Le jeu. Pour Jagger, il est une seconde nature. Une gueule d'ange déchu, un charme insolent, le biker est en réalité une saleté de Crotale. Avec lui, impossible de prévoir quand ses crocs se planteront dans la jugulaire de ses adversaires. Jusqu'à elle. Maze. La seule qui ait réussi à truquer ses propres règles.

La survie. Pour Ismérie, elle est inscrite dans son ADN, la poussant sans arrêt à opter pour les pires choix possibles. De mauvaises décisions qui la forceront à devenir Maze. Qui la conduiront tout droit à lui. Jagger, le vice-président du Club des Sanmdi's Angers.

Obligée de réintégrer la Baraque alors que celle-ci part en lambeaux, Maze doit se plier aux exigences du Tricheur, déterminé à transformer sa vie en Enfer.

"C'est comme de jouer avec un feu qui non seulement dévore, mais paralyse et pour finir, rend dingue. Je ne suis plus sûre d'où je termine et où lui commence."

Entre eux deux, la partie s'étire, se triche, s'embrase... jusqu'à la douleur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 octobre 2019
Nombre de lectures 32
EAN13 9782376522133
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Milyi Kind

Play with Jagger


ISBN : 978-2-37652-213-3
Titre de l'édition originale : Play with Jagger
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture © Droniou - iStock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-213-3
Dépôt Légal : Octobre 2019
20191010-1200
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
« Nous allons leur montrer. Comment une main tremblante peut devenir un poing ! »
Crixus, Spartacus.


Il y a bien longtemps, trois clans, égaux et décadents,
Dans la misère de Louisiane,
S’affrontèrent pour conquérir ces terres de poussière
Abreuvées par le sang des leurs.
Les Irlandais gagnèrent le royaume du jeu.
Les Cajuns volèrent celui des paradis artificiels.
Les Arméniens, eux, durent fuir et se contenter du plus sanglant.
Celui de la vengeance.
« Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé. » Into the Wild.
Ce roman, je le dédicace à ma « moitié ». À mon amie, mon coup de foudre, mon coup de cœur. À mon Isla.
Parce que sans toi, il me manquerait ce petit grain de folie. Parce que sans toi, chacun de ces livres n’existerait pas et celui-ci encore moins qu’un autre.
Parce que j’ai la chance d’avancer à tes côtés.
Et parce que tu as inventé le Mini-Caleb !
Parce que nous deux, c’est d’la bombe, Babe !
Nota bene



—— Michael Deverreaux aka Le Boss : le Président.
— Jagger Deverreaux : Vice- Président.
— Keegan Deverreaux aka Le Sauvage : Le Sergent.
— Madsen Mayfair aka MadMadsen : heuuuu… Mad quoi.
— Louie Mayfair : Le père de Mad, co-fondateur des Sanmdi’s Angers, en taule.
— Hunt Padilla aka Hunt aka La Montagne : ancien Nomade, bras droit du Boss.
— … aka Le Pope : bah Le Pope et c’est déjà pas mal^^ Meilleur pote de Keeg.
— Renton Leblanc aka Cam : ancien Marines.
— Hendrix Morrison aka Oyeah : aaaah tout un poème.
— Kurt Mercury aka Squirell : ancien membre, a clamsé à la fin du tome 2 ouin ouin…
— Leslie Desmoines aka La Chouine : Prospect avec de drôles de réactions face aux dames…
— Rel Laborteaux : biker en costard et accessoirement avocat cocaïné du Club. Passe plus son temps à l’Evangeline qu’au bureau…

Les nanas du Club :
— Adalind aka Adi : la régulière de Keegan.
— Awan : la régulière houma de MadMadsen (bon courage à elle).
— Selina : Reine du troupeau des Coton-Tiges.
— Ismérie Nzalakanda aka Maze : bah vous verrez bien !
— Holly, Taffy, Meryl et cie : les CandyVaginas, les brebis.

Les animaux de la Baraque (oui, oui… très important !)
— N’A-Qu’un-Œil, N’A-que-Trois-Pattes : Les bestioles d’Adi que tout le monde hait sauf elle.
Et… roulement de tambour…
— Sacamain ! Le bébé alligator de son Paw Oyeah.

Les adversaires des tomes précédents si besoin de resituer.
— Les frères Malcolms (Iain & Cian) : irlandais proprios du Casino le Seamair à Marksville, affiliés à l’IRA de Belfast.
— Bellamy, Beauregard : le réseau de prostitution dans lequel avait été embrigadée Adalind.
— Et dans le tome 3 : vous y avez cru, hein ? Pas folle la mouche à miel !
Prologue

Jagger, 14 ans,
« Le guerrier rusé ne s’attaque ni au corps ni à l’esprit, mais au cœur. »
Spider-Man.


— Salopard !
Ma joue cuit méchamment sous la patate que Keegan vient de me balancer. J’ai l’impression que la moitié de mon visage n’est plus qu’une purée comme celle que Maw-Maw a préparée au Vieux quand il s’est mangé une balle dans la mâchoire. Du bout des doigts, j’effleure ma pommette violacée et grimace. Malgré la douleur qui afflue par vagues, je ne regrette pas une seconde d’avoir bousillé sa saleté de bécane. Le frangin n’est pas près de trimballer le cul d’une poule sur sa Triumph. Son monstre est littéralement hors service. Destiné à rejoindre les cadavres d’acier jonchant le terrain à l’arrière de la Baraque. Un sourire mauvais tord ma face à l’idée de le voir se démerder sans moto. Je sais sans l’ombre d’un doute qu’il se fera autant incendier que moi par notre paternel. Chacun est responsable de sa propre monture et là, il a clairement merdé si Madsen et moi, nous avons eu l’occasion de pourrir son réservoir avec une blinde de sucre. D’ailleurs, il est où celui-là ? Quelque part à panser ses propres blessures. Faut dire qu’il a pris cher, lui aussi… Heureusement pour nos gueules, Dumas a vite renvoyé le Sauvage dans ses pénates avant que nos culs ne terminent à l’hosto. Un sifflement s’arrache de mon torse quand je tapisse les meurtrissures d’une compresse. Je n’ai pas le doigté de ma mère ou d’une des nanas qui hantent la Baraque de leurs gros seins siliconés. À cette pensée, ma queue s’agite. Bordel… rien que d’imaginer une des brebis, j’ai le futal en feu. Il est vraiment temps que je passe à la casserole.
Vivre ici et être encore puceau à mon âge… ces conneries équivalent à une cible peinte en rouge sur le front. J’en ai ras la tronche de tous les frères qui se foutent de nous et de nos burnes de nourrissons… Si je pouvais, je choperais l’un de ces petits culs pour lui entraver la vie. Ou, en l’occurrence, que l’une d’elles me l’explique. Seulement… seulement, il y a l’Amérindienne. Celle de mon cours d’algèbre. Elle me retourne la caboche comme personne. Madsen la trouve peut-être à chier ; moi, je la suis comme ce putain de loup de Tex-Avery. Langue pendante, yeux sortis de leurs orbites et l’entrejambe au garde-à-vous. Est-ce qu’il y a un problème pour tenter la moindre approche ? Oh que ouais. Toujours le même. Keegan. Et moi qui ne suis que son ombre. Sa doublure maigrichonne. Incapable de coucher un type d’une seule mandale. Juste utile dans les coups foireux exécutés par-derrière. Comment une nana pourrait me remarquer, moi ?
J’ai beau courir. Plus vite, plus loin. Beau essayer de m’étoffer. De gagner en suant sang et eau tout ce que la Nature lui a donné sans rien exiger en échange… il n’y a juste qu’un résultat : l’échec.
Mon poing se resserre sur la bande de gaze, provoquant un élancement de dingue qui va se répercuter jusque dans mes maxillaires, eux aussi douloureux.
— Putain !
Une voix douce teintée d’un accent cajun prononcé s’élève dans mon dos.
— Jagger Joaquin, surveille ton langage !
À sa manière de m’appeler par mes deux prénoms, je sais que j’ai tout intérêt à ne pas moufter. Le truc, c’est que je suis bien le fils de Michael. Et le frère de Keegan, mine de rien.
— Tu vis entourée de chiens galeux, et c’est un putain qui te choque, Madre ? Really ?
— Je me contrefous des autres, Jag. Quant à toi, tu ferais mieux d’obéir, mon petit.
À ce dernier mot, je pige que j’ai dépassé les limites à peu près flexibles qu’elle consent à me concéder. Aussi, je barricade mon claque-merde et me contente de l’écouter.
— Quatorze ans et Monsieur pense pouvoir jurer tel un charretier. Je suis certaine que si je t’appuie sur le bout du nez, encore un peu de mon lait te sortirait par les narines…
Mes traits se chiffonnent tant je suis écœuré par la vision qui s’impose à moi.
— Maw… t’es crade, sérieux. Aïe ! T’es folle, tu m’as fait mal avec ton torchon… T’es pire que Chuck Norris avec ce machin, je râle en me soustrayant à ma maternelle et son arme de destruction massive.
Madeleine Deverreaux n’a pas besoin de flingue, ni de lame. Le vrai Boss de cette maison, c’est elle. Un mètre cinquante-cinq, quarante kilos toute mouillée et d’immenses yeux gris d’une douceur désarmante derrière laquelle se planque une volonté implacable. Si tu veux survivre dans cette casbah, il en va de ta survie de capter rapidement que Madame, ici présente, est celle qu’il faut avoir dans sa poche. Sinon, t’as pas le temps de décapsuler une bière que t’es enterré au fond du bayou.
Je me décale et vais m’affaler sur mon pageot, le dos tourné pour qu’elle comprenne le message et se taille afin de me laisser seul. Pourtant, elle n’en fait rien et contourne le lit avant de s’asseoir sur le bord. Ses doigts frais se posent sur le côté sain de mon visage. Aucun tic ne balafre le sien, me permettant de déchiffrer le fond de sa réflexion.
— Pourquoi ?
— Pourquoi quoi ? je grogne, mon avant-bras abattu sur mes yeux pour ne plus la voir. Pourquoi c’est un con ?
— Ce con reste ton aîné.
— Ma croix, ouais, je proteste avec véhémence.
— Comme tu es la sienne.
Vexé, je me tais. Être comparé à ce bourrin me taquine les nerfs. Même si je cherche à l’égaler. Allez comprendre.
— Regarde dans quel état tu es…
— À cause de qui ?
— Jagger, soupire ma mère avec un soupçon d’agacement que trahit sa voix chantante. Vous êtes impossibles, tous les deux… Tu as autant de colère et de frustration à son encontre que lui en a envers toi.
Un rictus moqueur relève les commissures de ma bouche. Mais bien sûr… Sa main se perd dans ma tignasse, tente de la discipliner, sans succès.
— C’est fou comme vous êtes butés l’un comme l’autre. Inutile de vous faire entendre raison, vous campez sur vos positions. Positions qui sont étrangement semblables si seulement vous preniez le temps de réfléchir deux minutes. La faute à votre père. À cette vie. À moi aussi…
— T’as rien à te reprocher, toi ! je m’exclame, agacé qu’elle puisse penser une chose pareille.
Son ton chagriné me tire de ce que j’imagine être ce que l’on appelle une « bouderie » même si un futur membre des Sanmdi’s Angers ne boude pas. Ni ne ronchonne. Il casse des bras, broie des jambes, réduit les têtes. Comme mon frangin. Sauf que moi… bah, je suis moi. Autrement dit : quasi que dalle pour ne pas dire rien. De la poussière au vent chaud qui traverse le bayou. Je me redresse sans tenir compt

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