Quand les étoiles se rencontrent pour Noël
105 pages
Français

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Quand les étoiles se rencontrent pour Noël , livre ebook

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Description

Retrouvez tous les personnages des romances publiées et à venir d’Isla A. et Milyi Kind le temps de petites nouvelles sur des noëls passés et futurs.


Un calendrier de l’avent inédit, 25 histoires, vous n’aurez jamais autant aimé Noël !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 décembre 2019
Nombre de lectures 25
EAN13 9782376522881
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Isla A. & Milyi Kind

Quand les étoiles se rencontrent pour Noël


ISBN : 978-2-37652-288-1
Titre de l'édition originale : Quand les étoiles se rencontrent pour Noël
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture ©Mademoiselle e. - Adobe Stock - Shutterstock - iStock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-288-1
Dépôt Légal : Décembre 2019
20191612-1200
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
“Qu'est-ce qu'un livre ? Une suite de petits signes. C'est au lecteur à tirer lui-même les formes, les couleurs et les sentiments auxquels ces signes correspondent.”
Anatole France

Merci à vous qui nous suivez à chaque mot posé.
Jour 1

Keegan (Voodoo Nights - Sanmdi's Angers #2 - Milyi Kind)

— Je veux fêter Noël.
Les mots assénés avec conviction par ma Plume montent aliéner ma réflexion au moment où j’inspire une bouffée du cigare coincé entre mes lèvres. Pour la première fois depuis que j’ai commencé à fumer, depuis mes quoi… onze, douze ans, je m’étouffe. Mon poing choque ma poitrine, les larmes me montent aux yeux. Adalind, elle, me regarde tranquillement par-dessus le mug de café qu’elle boit à petites gorgées quand elle ne s’empiffre pas de ces piments oiseaux dont elle raffole tant. Je me renverse contre le dossier de ma chaise en fusillant La Chouine qui se bidonne dans son coin, puis mon attention se reporte sur Blondie qui mâche avec application. Une de ses horreurs de bestioles difformes vient couiner contre mes jambes, collant des poils partout sur mon futal. Je réprime une grimace de dégoût, enfonce mes pupilles dilatées par le manque de sommeil dans celles de ma femme.
— Tu veux te retrouver veuve, Plume ?
Ses traits de poupée se distordent une seconde, et, direct, je m’en veux. À m’en coller une méchante droite. Je vois sans qu’elle ait besoin de l’exprimer à voix haute les mauvais souvenirs que mes paroles provoquent dans sa jolie petite tête.
— Si tu t’amuses à ça, Keegan Nathan Deverreaux, pense à dresser de sacrés rites autour de ta carcasse parce que j’irai la débusquer au Royaume du Baron. Ou alors… ajoute-t-elle avec un sourire insolent, je me tournerai vers un nouveau protecteur.
Mon sang se fige dans mes veines, s’épaissit comme si une nappe de pétrole l’engluait sous ma peau.
— Plus jeune, pourquoi pas ?
Ses dents croquent sa lèvre, ses yeux noisette dérivent du côté du Prospect qui blêmit à la pensée de ma réaction qui ne tarde pas. Avant même que je réalise pleinement ce que je viens de faire, la vieille table en formica et La Chouine ont volé dans le couloir, avec pour lui, j’en suis certain, l’empreinte de ma semelle imprimée sur le cul. Toujours assise, les jambes croisées et sa tasse à la main, Adalind me guigne, un sourcil arqué. Derrière ses lunettes, son regard pue le sarcasme mâtiné de cette pointe d’innocence qui m’oblige à réajuster mon jean tellement ma Plume m’excite.
— Ça y est ? Tu as fini ?
— Pourquoi je sens que tu vas me le faire payer, Blondie ? je marmonne, les mâchoires serrées.
Elle se lève tranquillement, va à l’évier pour laver son mug qu’elle pose délicatement sur la paillasse. Son petit cul moulé dans son short en jean me fait dangereusement de l’œil. Tout comme ses jambes prises dans sa paire de santiags. Tout comme ses couettes plantées haut sur le sommet de son crâne. Tout comme… Putain. Tout chez elle me rend dingue. Je suis marron. Heureusement pour le peu de santé mentale qu’il me reste, il en va de même pour elle.
— Tu sens bien, Hoodoo-Man, déclare Adi sans se retourner. Je veux un sapin, débrouille-toi.
Elle se baisse, attrape le gros matou qui ronronne et le presse contre sa poitrine, provoquant aussitôt un regain de jalousie, putain malvenu entre les synapses détériorées de mon cerveau.
— Toi aussi, tu veux un arbre, mon tout beau ? elle s’extasie en collant le museau aplati de l’animal contre le sien.
Ses prunelles trouvent les miennes, s’y ancrent.
— Papa va nous le ramener. Et pas plus tard que tout de suite, hein, N’a-Qu’un-Œil ?
Un grondement résonne dans ma cage d’os à la mention de ce surnom immonde. Sa joue contre la fourrure mitée du monstre, elle tente de tester une attitude dominatrice qui fait pulser ma hampe avec encore plus de vigueur. D’un pas flegmatique, mon cigare dansant d’un coin de ma bouche à l’autre, je m’approche d’elle jusqu’à ce que le bout de mes boots touche la pointe de ses bottes. Je me retiens de sourire quand elle déglutit si difficilement qu’une seconde, je crains qu’elle ne s’étouffe. Sans la quitter, ses iris dilatés par le désir, j’ôte son chat, le laisse retomber sur ses pattes, puis relève son menton de l’index avant d’enrouler mon poing dans l'une de ses couettes. Une fois certain d’avoir capté son attention, je me penche afin de murmurer à son oreille :
— Si tu me rappelles une fois ainsi sans me donner un fils ou une fille…
Ses iris s’irisent d’un voile triste pour virer sur une teinte plus enthousiaste, puis émue. Eh merde… Je me dépêche de continuer avant qu’elle ne me bassine à nouveau avec cette histoire de gosse. Depuis que sa pote a eu sa brioche dans le four, elle n’a plus que ça à la bouche.
— Si tu me défies encore de cette manière, en particulier devant une salope de Prospect… Blondie, tes fesses seront si rouges que tu ne pourras plus t’asseoir pendant des jours sinon sur ma queue.
Je n’attends pas qu’elle me réponde, ses joues empourprées me disant tout ce que j’ai besoin de savoir, et tourne les talons. Direction ma bécane.
— La Chouine ! Avec moi !

Trois heures plus tard, nous sommes de retour avec son putain de sapin merdique. Mes paumes piquées d’aiguillons sanguins, la raison en vrac d’avoir galéré à dénicher l’arbre, je menace Jagger dès que je l’aperçois sur la véranda en train de picoler une bière.
— Un mot. Un mot, et je jure que je te défonce si bien que ta nana ne saura plus distinguer ta gueule de ton cul !
— Adi te mène par les burnes ! a juste le temps de commenter mon frère avant que Maze, assise sur ses genoux, ne le bâillonne d’un baiser.

Dans le salon, je dégage les quelques brebis présentes, puis abandonne à Lesly la tâche d’installer l’objet des désirs de ma nana. Faut pas déconner non plus. Lorsque cette dernière débarque et bloque sur le seuil de la pièce, elle pousse un tel cri de surprise que je suis persuadé qu’elle vient de me crever les deux tympans. Adi est Adi. Ma Plume sautille, bondit jusqu’au sapin, embrasse le Prospect qui la repousse avec toute la douceur dont il est capable, en me bombardant d’un œil contrit, avant d’aller tirer l’escabeau planqué dans un coin. Ainsi qu’un énorme carton débordant de conneries pailletées. Excitée, elle en sort une épaisse guirlande verte qu’elle enroule autour de son corps fin, me faisant penser à un petit elfe foutrement sexy. Adalind court jusqu’à moi, plaque ses lèvres sur les miennes. Je n’ai pas le temps de l’enlacer pour la toper sur mon épaule et grimper dans notre piaule qu’elle est déjà repartie. En fredonnant un air que je connais pour avoir entendu ma mère le chantonner lorsque nous étions gamins. Blondie place sa décoration, puis une seconde, une troisième et continue inlassablement à les disposer. Bientôt les branches épineuses se retrouvent surchargées de guirlandes, de boules multicolores et de minuscules sujets à la tronche franchement niaise. Je m’en carre. La voir heureuse et insouciante me suffit. Ma régulière a assez bouffé comme cela. Si un putain d’arbre peut la satisfaire et coller sur son visage un sourire aussi lumineux, je dis banco. J’en éprouve aucune honte, je suis assez homme pour l’admettre.
Pris d’une impulsion, je me décolle du tabouret de bar depuis lequel je la reluque et me plante dans

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