Redemption
105 pages
Français

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Description

Après des années d’absence, Louka se sent enfin prêt à rentrer chez lui. C’est accompagné d’Hanna qu’ils parcourent les derniers kilomètres qui les séparent de sa maison.
Confronter son présent à son passé sans perdre pied, affronter ses pires cauchemars et avouer à voix haute ce qui le hante la nuit depuis quatre ans, c’est qu’il va devoir accomplir, mais ce qui l’inquiète le plus, c’est Hanna.


Comment va-t-elle gérer tout ça ? Va-t-elle comprendre son ancienne vie et tout ce que celle-ci implique ?


Louka va devoir être confronté à plus d’obstacles qu’il ne se l’était imaginé. Entre secrets et révélations qui tournent autour de Sam, il a du mal à ne pas sombrer.



Comment remonter la pente quand tout vous pousse vers le bas ? Perdu dans la noirceur de ses démons, il se raccroche à Hanna pour rester dans la lumière.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 janvier 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9791034821464
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

One last race

2 – Redemption
 
 
 
 
 
 
 
 
Julie Scott
 
 
One last race
2 – Redemption
 
 
Couverture : Marie
 
 
Publié dans la Collection Enaé
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022

 
Mot de l’éditeur
 
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Regarde au plus profond de moi,
derrière toute cette noirceur se cache ma lumière.
 
 
 
 
Prologue

 
 
 
Notre Père, qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal.
Amen
 
Je me répète le Notre Père en boucle dans ma tête comme un vieux disque que l’on aurait oublié d’enlever du lecteur. C’est certainement parce que je sais que je vais devoir demander pardon, m’excuser auprès des gens que j’ai blessés, déçus, justifier ma fuite, car oui, j’ai fui comme un lâche… Mais rester dans cette petite ville où j’étais le sujet principal des conversations était devenu insoutenable pour moi. Je prie intérieurement parce que je sais que j’aurai besoin de ce Dieu qui m’a tant fasciné lorsque j’étais enfant pour traverser tout ce qu’il m’attend là-bas. Il me faudra beaucoup de courage pour affronter mes peurs et dire à haute voix ce qui m’empêche de trouver le sommeil la nuit. Comment Hanna va-t-elle réagir ? Aimera-t-elle celui que j’étais avant ? Ou au contraire va-t-elle le haïr ? En tout cas, moi, je le déteste. Si, je n’avais pas été aussi égoïste, si je n’avais pas eu autant soif d’adrénaline, Sam serait toujours en vie à l’heure qu’il est. On nous dit que l’on doit être libre de nos choix, mais personne ne nous explique les putains de conséquences que ceux-ci peuvent avoir. « Colère » est le seul mot qui me vient à l’esprit lorsque je repense à toute cette merde… Je vis avec elle depuis tellement longtemps que je ne sais pas si, un jour, j’arriverai à m’en détacher, mais je dois au moins essayer pour Hanna, après tout ce qu’elle a traversé, je lui dois bien au moins ça. J’inspire à pleins poumons pour me donner du courage, je pense que je suis prêt à rentrer à la maison. Alors, installez-vous confortablement, attachez votre ceinture, allumez le moteur, et mettez les gaz ! Bonne route.
Parfois il suffit de rentrer à la maison auprès des gens que l’on aime pour que tout s’arrange.
 
 
 
 
Chapitre 1

 
 
 
Louka
Cette soirée fut riche en émotions et en rebondissements. J’ai encore la nausée en repensant à ce que ses parents lui ont fait. Je savais que l’être humain pouvait être cruel et sans scrupule, mais de là à démolir sa propre fille, ça me dépasse complètement ! Hanna est tellement courageuse, j’admire sa force de caractère, j’ai beaucoup de chance d’avoir croisé son chemin. Je m’arrête à une vieille station-service sur la route pour faire le plein de la voiture et par la même occasion me prendre une dose de caféine, car la nuit va être longue.
Tandis que je regagne la voiture, armé de mon gobelet brûlant entre les mains, je jette un œil à Hanna, elle dort toujours paisiblement, la pauvre est épuisée. J’attrape son portable pour envoyer un message à Cathie, elle doit être morte d’inquiétude. Je la préviens qu’elle est en sécurité et que je la ramène chez moi. Cette femme m’a tellement touché. Vivre toute sa vie chez des gens qui l’ont traitée comme une moins que rien uniquement pour ne pas abandonner Hanna, c’est la plus belle preuve d’amour qu’elle pouvait lui faire.
J’inspire un bon coup avant de mettre le contact et faire vibrer le moteur. Si mes calculs sont bons, nous devrions arriver chez moi vers sept heures. « Chez moi », ça me fait vraiment bizarre de me dire ça. Comme si cette phrase sonnait faux. Cela fait trois ans que je ne suis pas rentré, j’appréhende autant que je suis excité. J’avale les derniers kilomètres qui me séparent de la maison sans trop me poser de questions.
Lorsque je passe le panneau qui indique « Bienvenue à Oakland », mes mains deviennent moites sur le volant et ma respiration s’accélère quand je pénètre dans la ville qui m’a vu grandir. Heureusement, il est encore tôt et les lieux sont déserts. Je regarde le paysage qui défile à travers le pare-brise, de vieux souvenirs refont surface dans mon esprit :
— Louka, viens, ma mère m’a donné des sous pour aller acheter des bonbons.
— Génial ! Le premier arrivé à l’épicerie a gagné.
— Trois, deux, un, partez !
Je secoue la tête pour revenir à l’instant présent. Cela faisait une éternité que je n’avais pas repensé à Sam lorsque nous étions enfants. Je sens mon cœur se comprimer dans ma poitrine, mes yeux se remplissent de larmes, j’essaie de reprendre contenance, de ne pas laisser mes pensées noires m’assaillir.
Une fois que nous sommes arrivés à destination, je me rends compte qu’il est très tôt, ou très tard pour moi, et je suis épuisé. Je profite du fait qu’Hanna ne soit pas encore réveillée pour prendre le temps d’observer les alentours, voir ma maison me fait du bien. Je constate que rien n’a changé, tout est comme la dernière fois que je suis venu, comme si le temps s’était mis sur pause pendant mon absence, même si je sais que plus rien ne sera jamais comme avant, car il n’est plus là.
Je sens l’angoisse me gagner peu à peu, mais cette fois-ci je décide de ne pas la laisser prendre le dessus et la chasse du mieux que je peux. Si je suis revenu, c’est aussi pour affronter mes pires cauchemars, je dois arrêter d’en avoir peur et réussir à combattre ce qui me tourmente. Je remplis mes poumons d’air pour me donner du courage.
Je me retourne vers Hanna et la réveille doucement pour ne pas lui faire peur. Elle ouvre lentement les yeux avant de se rendre compte que nous sommes bien arrivés. Je lui prends la main pour la rassurer et lui donne un baiser sur le front, je sais qu’elle adore ça. Elle me sourit. Je la trouve tellement belle, je ne peux m’empêcher de lui sourire moi aussi. D’une voix ensommeillée, elle me demande :
— Comment tu te sens ?
— Épuisé, mais heureux d’être à la maison. Et toi, ça va ?
— Je suis heureuse d’être auprès de toi, dit-elle d’une petite voix.
Elle se redresse et dépose un léger baiser sur mes lèvres. Son contact m’électrise, cette fille me fait un effet de dingue, jamais je ne me lasserai des sensations qu’elle provoque chez moi. Je lui laisse quelques minutes pour bien se réveiller avant d’ouvrir la portière et l’inviter à sortir de la voiture.
Nous marchons main dans la main jusqu’à la porte d’entrée. J’appuie sur la sonnette, car cela fait tellement longtemps que je ne suis pas venu ici que je me vois mal rentrer comme si les lieux m’appartenaient. Je sens mon cœur qu’il palpite dans ma poitrine. J’entends Hanna couiner, alors je la regarde, surpris, sans m’en rendre compte, je lui broyais les doigts. Je m’excuse lorsque nous entendons des bruits de pas qui proviennent de l’entrée.
C’est ma mère qui ouvre la porte. Elle me regarde comme si elle avait vu un fantôme, elle a du mal à se rendre compte que je me trouve bien ici. Il lui faut quelques secondes pour reprendre ses esprits, puis elle pose une main sur sa bouche tremblante et fond en larmes. Je m’avance vers elle pour la prendre dans mes bras. À mon tour, je n’arrive plus à retenir mes larmes, alors je laisse tout couler. Ma mère m’a tellement manqué. Je pose ma tête dans son cou, je respire son odeur vanillée à pleins poumons, c’est tellement bon d’être chez soi.
— Mon chéri ! Mais que fais-tu ici ? dit-elle, la voix brisée.
— On a changé nos plans, on a décidé de venir ici pour les deux semaines de vacances. Ça ne t’embête pas ?
— Bien sûr que non, ne dis pas de bêtise ! C’est le plus beau cadeau que tu pouvais me faire.
— Maman, je voudrais te présenter Hanna. Hanna, voici ma maman chérie, Maria.
Ma mère se détache de moi et prend quelques secondes pour observer Hanna avant de reprendre la parole.
— Mon Dieu, Louka, tu ne m’avais pas dit à quel point elle était jolie ! Je suis tellement contente de faire ta connaissance. Est-ce que ça t’ennuie si je te prends dans mes bras ?
— Non, j’en ai besoin moi aussi, lâche-t-elle, émue.
Ma mère n’hésite pas plus longtemps et serre fort ma copine contre elle. Cette vision m’émeut vraiment, je ne pensais pas que cette scène soit possible, hier encore.
— Venez, entrez, vous allez attraper froid ! Ethan ! Descends, s’il te plaît, les enfants sont à la maison !
J’entends mon père de

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