Résiliences - Tome 2 - Romance MxM
273 pages
Français

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Résiliences - Tome 2 - Romance MxM , livre ebook

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Description

J’erre depuis toujours dans les landes et les vallées, caressant de mon souffle les charmantes fleurs ou tempêtant ma colère sur les côtes sauvages et escarpées.


J’ai façonné les arbres, j’ai sculpté les roches et j’ai mené des cœurs et des âmes vers leur destinée, lorsqu’ils ont su m’écouter.


Alors entends ma complainte, Passant, car elle conte l’histoire singulière de deux amants, celle de Thomas et de Connor.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 février 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9780244552107
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Résiliences 2
 
La Complainte du Vent
 
 
 
B.G. Decamp

Copyright © 2020
Tous droits réservés.
ISBN :
 
 
DÉDICACE
 
 
À William Butler Yeats.
TABLE DES MATIÈRES
 
 
DÉDICACE
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39
ÉPILOGUE
BIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
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REMERCIEMENTS
 
À ma maison d’ édition qui me permet de vous raconter une nouvelle histoire.
Aux petites mains, pas si petites que cela, qui par leur travail de lecture et relecture rendent nos écrits plus parfaits.
À nouveau et toujours, un grand merci à celles et ceux qui liront les pages à suivre.
À celles et ceux qui croient profondément aux valeurs qui les animent, aux causes qu’ils défendent, parfois au péril de leur existence.
À mes copines de lecture qui, les premières, ont lu ce roman.
À Séverine, pour ses conseils et son soutien.
À ma famille, pour tout .
PROLOGUE
 
 
«  Nothing but stillness can remain when hearts are full
Of their own sweetness, bodies of their loveliness. »
Rien ne demeure sinon la quiétude quand les cœurs sont emplis
De leur propre douceur et les corps de leur beauté.
I see Phantoms of hatred and of the Heart’s Fullness and the Coming Emptiness ,
W.B. Yeats.
Thomas laissa la barre glisser lentement entre ses mains, pour ne pas briser la magie du moment par un brusque mouvement du bateau. Le petit navire fendait les vagues avec souplesse, les menant tous trois vers des horizons où la terre et la mer se confondaient en une ligne unique.
Il aimait sentir le vent marin qui s’engouffrait par le hublot entre-ouvert de la cabine. Ce vent était porteur de liberté et de messages que les vivants ne pouvaient comprendre, de murmures éloignés, de voix éteintes, de mots qui n’avaient de sens que pour ceux qui étaient capables d’écouter, de promesses faites et toujours tenues lorsqu’il s’agissait de revenir sur la péninsule et de s’y retrouver.
Il eut un léger sourire en observant le couple au pied duquel était couché son copain Barrel.
Ce n’était pas si souvent qu’il avait l’occasion de le faire depuis toutes ces années passées à Malin Head. En fait, il ne savait plus comment sourire vraiment, depuis longtemps.
Mais il appréciait tant la façon dont Will tenait son compagnon Matthew contre lui. Il y avait une telle révérence et un amour si tangible que cela devenait presque douloureux de les regarder ensemble. Presque, car cela faisait aussi un bien fou de savoir son ami Will si heureux.
Il avait fallu beaucoup d’énergie et de temps pour que les deux hommes puissent enfin se rejoindre. C’était un combat contre l’oubli qui avait valu la peine. Il ne doutait pas, en les voyant serrés l’un contre l’autre, que les dernières ombres finiraient par disparaître. Ils pourraient alors vivre pleinement, éternellement, ce qui leur avait été pris là-bas .
Il n’ignorait pas l’histoire des deux hommes. Elle était tragique. Mais le passé de tous ici avait un relent de douleur et de souffrance. Il s’écrivait juste différemment. C’était pourquoi chacun se réjouissait toujours de voir l’un des leurs retrouver le bonheur.
Thomas avait fait connaissance avec William lorsqu’il était arrivé sur Inishowen avec son chien, un peu perdu et encore éprouvé par les deux dernières années. Le photographe et lui s’étaient liés d’une amitié sincère et indestructible dès le premier jour. Cet attachement s’était renforcé parce que Will avait su faire rire Fi, la première fois qu’il l’avait rencontrée, et cela n’était pas rien.
Il sentit son sourire s’estomper à la pensée de Fiona. Lorsqu’il avait quitté la maison, quelques heures plus tôt, elle était déjà couchée en boule sur le lit, ensevelie sous les lourdes couvertures. C’était de véritables forteresses qu’elle construisait là, pour se perdre et se noyer dans les abîmes de ses souvenirs, pour se protéger de ces mêmes souvenirs qui étaient capables de la broyer en une seconde.
Il ne savait plus comment l’aider ces derniers temps. Elle semblait s’enfoncer davantage à chaque crise, à chaque dépression. Il aimait cette femme, comme jamais il n’en avait aimé une autre, une qui ne fut ni sa mère ou ni sa sœur. Et il se sentait si démuni face à sa détresse.
Il reporta son attention sur le couple à l’avant du bateau et la quiétude l’envahit de nouveau.
Matthew tenait la main de Will dans la sienne. Il semblait dessiner sur le dos de cette main et à la façon dont Will le regardait, il était évident qu’il adorait ce contact. Leur connexion était douce à contempler.
Son ami s’était confondu en remerciement pour leur avoir offert l’opportunité de naviguer de nuit, lui donnant l’impression étrange et agréable qu’il leur offrait le monde.
Mais en vérité, c’était lui qui était reconnaissant envers les deux hommes de lui avoir permis de partager ce moment privilégié.
Thomas leva les yeux vers le ciel étoilé.
C’était encore une nuit extraordinaire dans un lieu extraordinaire.
Il inspira profondément, laissant l’air iodé pénétrer ses poumons et apporter un relatif apaisement à cette tristesse sourde qui lui nouait si souvent le ventre.
Il leur faudrait bientôt prendre le chemin du retour.
Will et Matt rentreraient avec Barrel dans leur cottage et il repartirait chez lui, seul.
Ils se glisseraient sous les couvertures, cherchant l’amour et la chaleur l’un contre l’autre, éloignant encore davantage les mauvais rêves et les démons.
Lui irait se coucher dans son lit et mettrait des heures à trouver le sommeil, le regard fixé sur le brin de bruyère qu’il aurait ramassé une nouvelle fois sur le muret devant la maison. Il songerait à Fi, seule dans sa propre chambre. Et à un moment, dans la nuit, elle viendrait le rejoindre dans son lit ou bien lui se rendrait dans le sien et ils écouteraient le bruit du vent, dehors, ce vent qui charrierait avec lui les images du passé dont ils ne parvenaient jamais à se défaire. Ils resteraient alors les yeux ouverts dans l’obscurité, à sentir battre leurs cœurs , serrés l’un contre l’autre pour se donner du réconfort et éloigner cette solitude latente et ce désespoir larvé. Ils s’accrocheraient ainsi l’un à l’autre jusqu’à ce que les premières lueurs de l’aube leur apportent enfin le sommeil. Puis Fiona irait mieux. Elle serait à nouveau rire et joie. Et ils feraient de nouveau semblant de ne pas voir la tristesse qui était là, tapis au fond de son regard.
Jusqu’à la prochaine crise.
Jusqu’à la prochaine fois.
C’était ce que murmurait le vent et il croyait ce qu’il entendait.
 
 
 
 
 
 
 
CHAPITRE 1
 
 
Fiona se trouvait déjà dans la cuisine lorsqu’il se leva le lendemain matin. Elle contemplait le brin de bruyère qui trônait sur la table devant elle, un drôle de sourire sur les lèvres.
Il irait bientôt rejoindre les autres, tous secs, dans le pot qui était sur l’étagère.
— Comment vas-tu ce matin ? demanda-t-il en posant un baiser sur sa joue.
Elle soupira en tapotant doucement sa main.
— Bien… mieux… je suis tellement désolée de t’infliger cela.
Il lui saisit les doigts, avec tendresse :
— Hé, ne dis pas ça. Ne t’excuse jamais, pas avec moi.
— Je devrais être plus solide depuis le temps, murmura la jeune femme en appuyant son front contre le bras de Thomas.
— Mais tu l’es, Fi. Après tout ce que nous avons traversé ensemble, je peux te dire que tu es plus que forte. Et je ne m’en serais jamais sorti sans toi. Tu as le droit de flancher parfois, si cela te permet de redevenir toi-même ensuite.
Fiona laissa les larmes couler librement. Ses yeux, d’un vert couleur mousse, portaient encore les traces d’une nuit d’insomnie. Des cernes noirs assombrissaient son visage aux lignes si pures. Elle était pourtant très belle au regard de Thomas.
Elle essuya délicatement ses joues.
— Ce serait son anniversaire aujourd’hui.
— Je sais, chuchota-t-il, le cœur serré.
— Des jours comme celui-là, j’ai envie de hurler et de tout casser.
Il eut un sourire compréhensif.
— Alors, casse tout et hurle.
Elle le regarda et s’esclaffa :
— On me prendra encore pour une folle. Et on te plaindra d’être piégé avec moi sur la péninsule.
Il rit doucement.
— On me plaint déjà.
— Idiot, sourit-elle en donnant un coup dans son bras. Je t’aime, Thomas, tu le sais. Sans aucune arrière-pensée et sans aucune restriction, ajouta-t-elle, sérieusement.
Il baissa la tête un bref instant, pour cacher son émotion, avant de la relever.
— Oui, je sais. Je t’aime aussi Fi… contre vents et marées.
C’était leur petit rituel après les périodes de crise. Prononcer des mots qui réconfortaient les âmes et les assuraient de la normalité de leur relation.
Elle se leva et glissa le brin de bruyère dans le pot de terre, avec les autres.
— Vas-tu faire quelque chose pour cela ? demanda-t-elle en désignant du menton le petit récipient.
Il se mordilla la lèvre et haussa les épaules, sans répondre.
— Il faudra bien que tu réagisses à un moment. Ce n’est bon ni pour lui ni pour toi, continua-t-elle doucement.
Il alla jusqu’à la gazinière et se servit du thé encore chaud.
— Matthew et Will nous invitent à déjeuner aujourd’hui. Je crois qu’ils ont quelque chose à fêter et pour une raison que j’ignore, ils estiment que toi et moi sommes les seuls amis avec qui ils veulent partager ça, dit-il en changeant totalement de sujet.
Elle eut un

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