Sa main sur ma nuque
201 pages
Français

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Sa main sur ma nuque , livre ebook

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Description

Journaliste spécialisée en tourisme, Sarah Benoît est passionnée par la nature, les cultures, les couleurs et les odeurs. Jordan Manuka est un photographe néo-zélandais ancré dans les traditions maories dont la sensibilité teinte chacun de ses clichés.
Leur rencontre, à l’occasion d’un voyage de presse au Maroc, est fracassante. Jordan comprend alors que Sarah est celle qu’il attendait, comme le lui avait prédit une vieille sage maorie. Ensemble, parcourant le monde et se découvrant l’un et l’autre à mesure que leurs sentiments se précisent, ils vivront un amour absolu, renversant, à l’épreuve de tout… jusqu’à ce que le destin mette en péril leur bonheur si chèrement acquis.
Un roman qui réchauffe, fait rêver et soupirer!

Informations

Publié par
Date de parution 23 janvier 2019
Nombre de lectures 41
EAN13 9782897584894
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean Éditeur
4490, rue Garand
Laval (Québec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
saint-jeanediteur.com
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Données de catalogage avant publication disponibles à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et à Bibliothèque et Archives Canada
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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2019
Révision : Isabelle Pauzé
Correction : Émilie Leclerc
Conception graphique et mise en pages : Christiane Séguin
Photographie de la page couverture : depositphotos.com/anyaberkut
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2019
ISBN : 978-2-89758-488-7
ISBN EPUB : 978-2-89758-489-4
ISBN PDF : 978-2-89758-490-0
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Toute reproduction ou exploitation d’un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu’un téléchargement légal constitue une infraction au droit d’auteur et est passible de poursuites légales ou civiles pouvant entraîner des pénalités ou le paiement de dommages et intérêts.

Guy Saint-Jean Éditeur est membre de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).

À toi, Léocadie, ma filleule, ma nièce adorée... J’espère que tu vivras un amour fort et durable qui t’enveloppera et te chérira.
À vous, chère Suzy et cher Paul, je dédie aussi ce périple, car vous m’avez un jour emmenée au bout de mon monde. Le parc Canaima fut un voyage fabuleux ! Vécu du fond du cœur et dans une joie profonde, au-delà de ces limites que je m’étais faussement créées !
Merci, MarcelNush pour ta ronronnante inspiration. Le 8 avril 2016, tu as malheureusement quitté ce monde. Merci, petite chatte Sarah, tu as si bien pris la relève !
Merci, Benoît, mon amour, Ton cœur bat tout à côté du mien.
Prologue
La vie est truffée d’éphémère.
Truquée d’éphémère.
Sa main sur ma nuque...
Ce fut si peu et tout à la fois.
Tout cela à cause de sa main sur ma nuque.
C’est ce qu’elle se répéterait sans cesse.
Toute sa vie.
Chaque fois qu’elle se retrouverait dans ses bras.
Chaque fois qu’il lui manquerait aussi.
Sarah percevait encore la pression légère de chacun de ses doigts. Il avait posé sa chaude main là, juste à la naissance de ses épaules et du duvet de sa nuque. Sa forte poigne y semblait encore, même si elle n’y était plus. À vrai dire, elle y serait toujours, désormais, comme une douce moiteur, une tache de naissance. Sa chaleur envahissante s’était répandue dans tout son corps. Sa seule main sur sa nuque avait provoqué l’étincelle, lui avait redonné vie.
Déstabilisée, elle s’était retournée, surprise de son insolence. Ils ne se connaissaient que depuis deux jours. Il lui avait souri. Elle ne savait rien de lui. Il semblait avoir tout lu en elle en ce seul contact. Il savait. Leurs deux corps venaient de se partager de l’intérieur. Et pourtant, ils s’étaient à peine frôlés. Tous ces gestes de courtoisie partagés, ces effleurements affolants, n’avaient été que préliminaires à cette fusion entre eux. Il avait aimé son frémissement, en avait souri de désir. Il savait qu’il venait de s’insinuer en elle, par les pores de sa peau. Elle lui en avait voulu d’abord. Quelques minutes à peine. Il s’était infiltré dans sa vie. Comme l’eau pénètre dans la bouche d’une noyée, l’eau qu’on respire en espérant de l’air, qui nous submerge, nous étouffe, nous engourdit, nous crispe, nous catapulte au ralenti dans l’inconscience. Et qui nous laisse presque soulagée à l’idée de croire que le vertige s’estompera avec la mort. Puis, on ouvre les yeux, on émerge désespérément, la tête hors de l’eau. On doit vite prendre une profonde respiration d’urgence.
Il s’est ainsi faufilé dans son existence. Sauvetage d’une noyade. Elle en eut le cœur acculé au pied de la nuit, à bout de palpitations, sachant très bien que ses battements ne s’abreuveraient plus, dès lors, qu’aux siens. Mais qui était-il donc ? Un inconnu. Et pourtant, elle eut le troublant sentiment de lui appartenir depuis toujours.
Elle s’était détachée de sa main avec regret. Elle s’était retournée pour le fixer une fraction de seconde. Puis elle avait vite quitté son regard, brouillant le sien d’incertitude. La nuit l’avait aussitôt envahie. Elle s’était dirigée vers sa chambre, à pas lents, hantée par la crainte sourde d’être à nouveau seule avec elle-même. Elle craignait l’étreinte et la désirait tout autant. Elle craignait cet homme et le désirait tout autant. Cette empreinte demeurait précise sur sa nuque. La chaleur de sa main s’était imprégnée là à jamais. Elle ne s’était plus retournée, de peur qu’il ne la regarde pas le quitter. Elle avait préféré imaginer qu’il la caressait de ses yeux, alors qu’elle s’éloignait loin de lui, maladroitement. Séduit par le mouvement soyeux de sa robe ivoire si légère qui valsait à la cadence de ses hanches.
Sa main chaude sur sa nuque semblait toujours là, en empreinte fraîche maintenant.
Et le sentiment qu’il y avait laissé beaucoup de lui.
En elle.
La nuit marocaine était douce. Les sentiers qui reliaient les unités d’habitation du chic hôtel Palmeraie Golf Palace étaient balisés des pâleurs jaunes des lampadaires. Pas un soupir de vent. Les palmiers se dressaient dans l’immobilité de la nuit. Il y en avait d’innombrables. Leur guide Abdel leur avait parlé ce jour-là d’une légende qui racontait que les Berbères ayant autrefois assiégé Marrakech étaient de grands consommateurs de dattes. Les multiples noyaux qu’ils avaient recrachés au sol à l’époque étaient probablement à l’origine de la vaste palmeraie de cet hôtel, en plein cœur de l’oasis. Sarah adorait les dattes, leur chair si sucrée et la chaleur tendre de ce pays, aussi. Le Maroc goûtait les dattes.
La réflexion de l’eau éclairée de la piscine enluminait d’un bleu dansant les longues façades des bâtiments ocre. Les parfums floraux devenaient persistants avec la rosée de la nuit. Les bougainvilliers phosphorescents se répandaient en cascades fuchsia le long des balcons des villas cossues où séjournaient les clients bien nantis. Sarah logeait plutôt du côté des unités standards, tout de même très luxueuses.
Elle aimait la quiétude de la nuit, l’intimité qu’elle procurait et le fait de ne pas avoir ainsi à saluer les touristes rencontrés, comme elle se sentait obligée de le faire à la lumière du jour, par courtoisie. La tranquillité l’inspirait.
Elle n’avait pas envie de rentrer. Elle s’était retournée. Espérant. Il n’était plus là. Elle avait soupiré malgré elle. Il lui manquait déjà et elle ne savait pourtant rien de lui. Si ce n’est que sa main était aussi chaude que ses baisers brûlants. Elle espérait à nouveau sa main sur sa nuque, son regard insistant sur ses seins.
Elle avait envie d’exister par ses mains posées sur elle.
Elle imaginait des couples fous de sueur en train de s’égratigner de caresses dans leurs lits défaits. Toutes ces chambres grouillantes d’émois amoureux. Les ventres creux des jeunes amoureuses filiformes parcourus par les langues de leurs amants assoiffés. Sexes mouillés. Sexes durs. Le mouvement saccadé des chairs molles des couples anciens que le bonheur d’être encore ensemble rendait insolents. Leurs regards de bien-être complice qu’ils échangeaient tendrement au grand jour. La timidité

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