Sept nuits d été
342 pages
Français

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Sept nuits d'été , livre ebook

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Description


Percez les mystères archéologiques de Droyton dans cette romance historique... extraordinaire !


1946. Alors que les cendres de la Seconde Guerre mondiale retombent lentement sur le monde, le célèbre archéologue Rufus Denby retourne à Londres, où sa vie et sa réputation sont aussi dévastées que la ville qui l'entoure.
Ne pouvant refuser l’offre d'emploi qui se présente à lui, il part pour la région rurale du Sussex sans rien de plus que sa sacoche et le chien errant qu'il a adopté.
Alors qu'il enquête sur une ancienne église dans le village endormi de Droyton Parva, Rufus y fait la rencontre du charmant révérend Archie Thorne, aumônier militaire, qui - comme lui - s'efforce de se réadapter au petit monde qui l'entoure.



C'est l'été dans les South Downs, l'air est empli de soleil et d'enchantement. Et les sept nuits d'été de Rufus et Archie viennent tout juste de commencer...



#Romance #Historique #Archéologie #MM


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"L'écriture et les personnages d'Harper Fox sont parmi mes préférés dans le genre... Une de mes meilleures lectures 2017 !" - Kaje Harper, auteure de Se reconstruire
"Je serai surpris si je trouve une meilleure romance en 2016. C'est une romance merveilleuse ! Un récit formidable de l'une des meilleures auteures historiques que je connaisse. J'ai adoré." - K.J. Charles, auteure de Magpie

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 juillet 2020
Nombre de lectures 16
EAN13 9791038100831
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Harper Fox 
Sept nuits d'été 


Traduit de l'anglais par Mary Lange


MxM Bookmark
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Seven Summer Nights  
MxM Bookmark © 2020, Tous droits réservés
Traduction © Mary Lange
    Suivi éditorial ©  Julie Nicey
Correction © Porte Plume         
  Illustration de couverture ©  MxM Créations
Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038100831
  Existe aussi en format papier


Remerciements / Note de l’auteure.
Dans ce livre, j’ai cité le poème prophétique Une nuit d’été de WH Auden, écrit en 1933, six ans avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Je me suis également servie de La Charge de la Déesse , de Doreen Valiente. La version la plus récente de La Charge date de la fin des années 1940, soit après l’histoire racontée dans ce livre. Cependant, Valiente a puisé dans de profondes racines, et j’aime à croire que Drusilla était également une sorte de prophétesse.


Seven Summer Nights est dédié, avec tout mon amour et mes profonds remerciements, à Jane.



Livre Un
(Dans le Labyrinthe)



Chapitre 1
Sabros n’était rien qu’une île de la Méditerranée, quelques kilomètres de roche, qui devait son importance au fait qu’elle se situait à mi-chemin entre la Libye et la rive sud de la Crète. Des voix s’élevaient, telles les ailes d’une colombe sous le ciel bleu.
Rufus Denby se fraya un chemin à travers les cris et la poussière. Debout devant la dernière tombe qu’ils avaient ouverte, le professeur Hargreaves était en train de se disputer avec le ministre sabrien. Il agitait les bras, le visage rouge brique sous la chaleur. Et sur le point de péter un plomb, apparemment. Le ministre, en revanche, restait serein dans sa djellaba, son expression de plus en plus hautaine à chaque seconde qui passait.
Hargreaves aperçut Rufus.
— Denby ! Ramenez-vous, vite. Vous parlez le jargon de ces maudites gens, pas vrai ?
— Un peu. C’est un mélange intéressant de grec crétois et d’arabe, en fait, qui n’est parlé que sur cette île et…
— Peu importe. Dites à cet... ce monsieur, que son propre gouvernement nous a donné le droit de faire des fouilles. Ils ne peuvent pas changer d’avis alors que nous mettons la main sur quelque chose qui vaut la peine de creuser dans ce désert perdu.
Rufus ne maîtrisait pas encore le dialecte sabrien. Mais d’après ses souvenirs, le ministre parlait un anglais correct.
—  Masa al-khayr , ministre Belesh. Y a-t-il un problème ?
— Oui, D r Denby. Un gros problème. Ce tombeau est agapomenu .
Une bouffée de chaleur venue de la mer scintillant au-delà des toits du village fit voleter la djellaba du ministre. Rufus chercha ses mots, son vocabulaire sabrien étant insuffisant. Agapomenu sonnait comme la définition d’une zone interdite, délimitée par des clôtures entourant des camps militaires. Il y avait cependant une nuance dans ce mot.
— Interdit ? tenta Rufus. Non. Sacré, plutôt.
— Interdit, acquiesça Belesh. Sacré. Oui.
Hargreaves se mit à renifler.
— Sacré ? N’est-ce pas là la foutue définition d’un temple ? Dites-lui, Denby !
Professionnellement, Rufus était l’égal de Hargreaves, conjointement en charge des fouilles. Il aurait dû être agacé que le vieux fou l’utilise comme traducteur et diplomate. Mais Rufus se souciait de peu de choses ces jours-ci.
— Monsieur le Ministre, ici, tout est agapomenu . Qu’y a-t-il de différent avec ce tombeau ?
— Pas le tombeau, sayyid. L’entrée de tih. Lavyrinthos .
Les cheveux de Rufus se dressèrent sur sa nuque. Il se tourna vers Hargreaves.
— Il dit…
— Je l’ai entendu, pour l’amour de Dieu. Lavyrinthos, le labyrinthe ?
— Eh bien, certaines légendes affirment que…
— Ne me faites pas la leçon sur les légendes, Denby !
Hargreaves s’empara de son chapeau avec frustration, et l’envoya valser. Il montra du doigt un jeune homme maigre qui poussait une brouette remplie de terre sablonneuse à travers le site.
— Toi, mon garçon ! Va le chercher avant qu’il ne s’envole. Lavyrinthos… Imaginez que cet idiot d’Arthur Evans ait eu tort, et que Cnossos se trouve ici !
Rufus réprima un gémissement. Les théories de Hargreaves à propos de l’île de Sabros ne cessaient d’osciller telle l’aiguille d’une boussole, passant du mépris à de grandioses hallucinations d’anciens châteaux crétois se dressant dans les airs.
— Je suis quasiment certain qu’Evans a localisé Cnossos à Cnossos. Et que le labyrinthe n’est rien d’autre qu’un mythe attrayant.
— En êtes-vous sûr ? Même Evans a réussi à se frayer un chemin jusqu’à une structure en forme de labyrinthe dans les ruelles souterraines.
— Ce qui est probablement ce qu’elles sont. Des rues en forme de labyrinthe, je veux dire.
— Et comment expliquez-vous les pièces ?
Rufus ne souhaitait pas expliquer quoi que ce soit. Il n’en avait pas l’énergie. La djellaba de Belesh était d’une blancheur immaculée et pure, brillant doucement, pareille aux dômes blanchis du village qui s’élevaient dans le ciel. Son neveu, tout en muscles, qui déblayait les décombres du mur du tombeau avec les autres Sabriens, avait un regard chaleureux et audacieux, transmettant à Rufus un message clair, s’il choisissait de le recevoir. Lors de la préparation de ces fouilles, Rufus avait étudié les pièces romaines jusqu’à pouvoir en dessiner les motifs dans la poussière : sur une face, une bête, mi-homme mi-taureau, sans conteste un Minotaure. Sur l’autre, une série de lignes entrelacées qui tournaient en boucle jusqu’au centre de la pièce.
— Si je devais garder une bête sauvage emprisonnée, dit-il doucement, je ne choisirais pas une structure qui n’a qu’une seule entrée et une seule sortie.
— Venez-vous de m’expliquer la différence entre un dédale et un labyrinthe, Denby ?!
— Peut-être. Plus important encore, nous devons comprendre pourquoi le ministre Belesh ne veut pas nous laisser creuser ici.
Mauvais choix de mots. Rufus le sut dès qu’ils sortirent de sa bouche.
— Nous laisser   ? tempêta Hargreaves. Nous laisser ? Belesh et son fragile ministère nous ont jusqu’ici permis de fouiller six de ces tombes soi-disant sacrées, en utilisant des ressources et une expertise que l’État sabrien n’aurait jamais pu rassembler même s’il avait eu trois mille ans de plus pour le faire. Chacune d’entre elles est vide ! S’il souhaite se dérober au moment où nous atteignons notre dernière possibilité de retirer quelque chose de ces fouilles, lui et sa bande de politiciens dégénérés et fainéants peuvent faire une croix sur le soutien du gouvernement britannique pour toute forme de reconstruction d’après-guerre sur cette maudite île.
Il se tut, essoufflé. Belesh, qui comprenait un mot sur dix, en avait interprété suffisamment pour en saisir l’essentiel. Il fronça les sourcils, ressemblant au mythique personnage de la royauté de l’âge du bronze dont Hargreaves et Rufus avaient pour mission de déterrer les restes, pour l’instant sans succès. Il posa ses poings sur ses hanches et se mit à beugler rapidement en sabrien.
Rufus s’éloigna. Le vacarme des battements d’ailes des colombes lui faisaient mal au crâne. C’était le moment le plus chaud de la journée : personne ne s’opposerait à ce qu’il aille s’allonger dans sa tente. Le neveu du ministre le regarda partir, son beau visage pensif, une étrange lueur de compassion dans les yeux.
***
En fin d’après-midi, Hargreaves ouvrit le septième tombeau avec une pelleteuse mécanique. Rufus ne savait pas s’il y serait allé plus en douceur si Belesh ne s’était pas opposé à lui, mais le temps que le conducteur, engagé sur le continent, commence son travail, il était trop tard de toute façon : la plupart des ouvriers sabriens avaient abandonné leurs outils sur le site et étaient partis, certains serrant les amulettes en verre bleu qu’ils portaient contre le mauvais œil.
Rufus se tenait à quelques mètres de la machine rouillée, pas le moins du monde perturbé par le vacarme et la pluie de graviers. Il avait honte de lui-même. Le professeur Hargreaves avait dix ans d’ancienneté, et était très respecté. C’était aussi un bon universitaire, sauf lorsque son orgueil intellectuel le poussait à se convaincre que chaque ressortissant étranger sur terre était au mieux, inférieur, et au pire, une menace pure et simple. Sentiment vigoureusement renforcé par les événements des six dernières années.
Peut-être que si Rufus avait pris son parti, il ne serait pas en train de démolir l’entrée du dernier tombeau sabrien avec un bulldozer.
Dormir lui avait été bénéfique. Il ne fermait presque plus les yeux la nuit et, parfois, après un repos diurne, il pouvait voir le monde tel qu’il le percevait avant, et ses congénères humains comme des êtres réels à nouveau.
— Hargreaves, cria-t-il en entendant le rugissement de la pelleteuse. Êtes-vous sûr de ce que vous faites ? Si vous expliquez à Belesh que vous ne pensez pas à mal, que nous allons remettre toutes nos trouvailles au musée de Sabros, comme nous l’avons promis, il persuadera peut-être la main-d’œuvre de revenir. Ainsi, nous n’aurons pas à prendre cet endroit d’assaut.
— Silence, Denby.
Hargreaves se pencha et regarda fixement les blocs de pierre qui s’écroulaient.
— Il est trop tard pour ça, à présent. Si je pouvais, je rassemblerais les lâches et les flemmards et je les tuerais de mes propres mains. Je les alignerais contre ce mur et bang, bang, bang.
Les oreilles de Rufus sifflèrent. Il croisa les bras sur sa poitrine et combattit le désir de s’allonger et d’enterrer son visage dans le sol sabrien. Hargreaves n’était que paroles. Il avait passé la guerre dans un bunker du Ke

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