Signs of Love
276 pages
Français

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Description



Il est sourd, elle est timide. Ils vont devoir cohabiter.





Evan est sourd de naissance. Bad boy, il cache de nombreuses fêlures qui le poussent à rester en retrait du monde qui l'entoure.


Ava étudie la langue des signes. Pour son mémoire de fin d'études, son chemin la mène à Evan qui accepte qu'elle le suive dans son quotidien.

Bien vite, leur collaboration les pousse à cohabiter sous le même toit.
Mais rapidement, celui qui devait rester un simple sujet d'études devient bien plus dans le coeur d'Ava... Evan, quant à lui, ne cache rien de l'attirance qu'il éprouve à son égard.
De simples colocs à amants, il n'y a qu'un pas... Le franchiront-ils sans se brûler les ailes ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 avril 2020
Nombre de lectures 192
EAN13 9782376521976
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Romance
Fantine Mild
Signs of love



ISBN : 978-2-37652-197-6
Titre de l'édition originale : Signs of love
Auteur : Fantine Mild
Copyright © Butterfly Editions 2020

Couverture © Adobe Stock + Butterfly Editions 2020
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.

Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-197-6
Dépôt Légal : avril 2020
2802201645
Internet : www.butterfly-editions.com

contact@butterfly-editions.com

À la différence, la couleur de nos vies.
- Prologue -






Ces courriers représentent mon unique espoir : celui de pouvoir fuir cette réalité étouffante. Ainsi, je m’efforce d’en réitérer l’écriture jusqu’à obtenir une version parfaite. Ils n’aspirent qu’à une seule chose : recueillir l’accord d’une association afin d’y effectuer un stage auprès de personnes sourdes ou malentendantes. Ce projet me permettrait de me réaliser enfin, et surtout, de m’échapper de cette maison, au moins le temps de quelques heures. Une fois mon diplôme en poche, la liberté s’offrira à moi, ma vie débutera.
Un coup d’œil fébrile à la fenêtre de ma chambre me donne l’impression d’habiter dans une prison. Mes paupières chutant, un frisson me parcourt l’échine à l’idée de vivre entre ces murs encore plusieurs mois. Mon quotidien est rythmé de remontrances, de déceptions, de froideur.
D’ici une poignée de minutes, mes appels à l’aide seront envoyés. Qui y répondra ? Aurai-je une chance de découvrir le monde par mes propres moyens ?
- 1 -






— Ava, où te rends-tu comme ça ? s’informe mon père, Antoine.
Je suis dans l’entrée, emmitouflée dans mon manteau et ma grosse écharpe. Un gant enfilé, l’autre prêt à l’être, je relève la tête pour observer mon paternel. Les bras croisés, la mine sévère, il attend une réponse de ma part.
— Aujourd’hui, je dois rencontrer la personne qui va m’aider pour mon stage, réponds-je d’une petite voix.
Il me jauge du regard quelques secondes, puis hoche la tête. Mes parents ont toujours été très stricts avec mon grand frère, Tyler, et moi. Seulement, cette autorité va jusqu’à nous interdire de sortir, nous donner un couvre-feu trop précipité, vérifier que nous rentrions bien à l’heure prévue et que nous effectuions nos tâches ménagères attitrées. Ils nous ont coupés de toute vie sociale ainsi que d’une quelconque possibilité de sympathiser avec d’autres personnes. Lorsque mon aîné vivait encore sous ce toit, nous tentions de nous rebeller un minimum. Des sanctions tombaient constamment sauf que nous étions deux, plus forts. Aujourd’hui, la donne a changé. Je me retrouve continuellement seule. Je n’ai pas la force suffisante pour m’opposer aux décisions de mes parents. Conclusion ? Je vis cloîtrée chez moi, comme un ermite.
Tyler a pu quitter la maison au moment où il a obtenu son diplôme. Ma famille juge qu’une fois ce cap passé, il leur a montré son autonomie. J’ai si hâte d’avoir terminé ma licence : je pourrai enfin voler de mes propres ailes.
— Pour quelle heure seras-tu de retour ?
Je jette un coup d’œil à ma montre et tente de calculer mentalement le temps nécessaire. Les aiguilles m’annoncent 14 heures.
— 18 heures 30, affirmé-je, sûre de moi.
— Très bien, ne sois pas en retard, me prévient-il en repartant dans le salon.
Je lâche un petit soupir las, puis pousse la porte et effectue quelques pas dehors. Le froid m’envahit de toutes parts, je cache mon nez dans mon écharpe. Une des raisons pour lesquelles j’apprécie l’hiver, c’est bien de pouvoir porter ces gros châles ô combien confortables. Les mains enfoncées à l’intérieur des poches de mon manteau gris, je me fraye un chemin dans les rues quasiment vides.
Je possède mon permis, mais pas de voiture, et encore moins l’autorisation d’emprunter celle de mes parents. D’où mon utilisation massive des transports en commun. Ankylosée sous l’abri, mon regard est fixé sur l’horizon, pile à l’endroit où devrait apparaître le bus. Mille questions tournent en boucle dans ma tête. Elles me ramènent à aujourd’hui, à ce qui m’attend. Je suis aussi stressée qu’impatiente.
Qui vais-je rencontrer ? Un homme ? Une femme ? Un enfant ? Un adulte ? Une personne âgée ? Avec qui m’apprêté-je à passer plusieurs mois ? Allons-nous bien nous entendre ? Son aide va-t-elle se montrer aussi bénéfique que ce que j’espère ?
Je veux ce diplôme. Autant pour obtenir ma liberté que pour exercer ce métier qui me plaît tant. Évoluer avec des personnes qui vivent cette différence sans problèmes, qui ont leur propre communauté. Je les jalouserais presque.
Je sors de mes pensées lorsque j’aperçois mon autocar. Une fois arrêté, je monte à l’intérieur, et, heureusement, trouve une place vide. Je m’y assois, puis patiente durant les quatre arrêts qui me séparent du centre-ville. Finissant par l’atteindre, je descends en petites foulées.
Par chance, l’unique association se trouvant en plein centre-ville m’a répondu. Il s’agit de celle que je voulais vraiment intégrer.
À peine ai-je poussé la porte qu’une bouffée de chaleur m’emplit le corps et le cœur. Pas simplement parce que la température s’avère plus élevée qu’à l’extérieur. Non, ça va au-delà. Les personnes présentes dégagent quelque chose de particulièrement accueillant. Ils sourient, ils rient, ils partagent. Ils semblent heureux, tout simplement, et je n’ai jamais ressenti cela dans mon propre foyer.
Je reste figée comme une idiote, subjuguée par cette ambiance. Une femme finit par s’avancer vers moi, un sourire aux lèvres. Sourire que je ne tarde pas à lui rendre. Elle me salue en signant avec ses mains. Je lui réponds de la même manière. Je sais parler la langue des signes, même si j’avoue me montrer encore un peu maladroite parfois. Je lui explique la raison de ma présence et elle me répond, en parlant :
— Vous êtes Ava Delaunay ?
J’acquiesce, surprise de percevoir qu’elle s’exprime si clairement. Elle rit doucement, loin d’être vexée.
— Je ne suis ni sourde ni malentendante, juste bénévole, m’explique-t-elle. Suivez-moi.
Elle m’entraîne dans un couloir. Une porte est grande ouverte et je peux y découvrir des enfants qui jouent. Cela peut paraître étrange de les voir interagir socialement dans un tel silence.
Je secoue la tête et rejoins la femme qui m’attend patiemment. Elle me permet d’entrer dans un bureau où se trouve un homme, penché sur de nombreux papiers. Rapidement, me voilà annoncée.
L’individu relève la tête et range un tant soit peu ses affaires avant de s’avancer vers moi, puis de me serrer fermement la main.
— Enchanté, je suis le directeur de cet endroit. Bien que ce ne soit qu’un titre, il n’y a pas vraiment de hiérarchie, ici. Je m’appelle Terry.
— Ravie de vous rencontrer.
— Asseyez-vous.
Je retire ma veste et m’installe face à son bureau. Ce Terry doit avoir une trentaine d’années, guère plus. Son style paraît plutôt décontracté pour un dirigeant. Cependant, l’endroit ne semble pas strict pour un sou.
— Nous allons commencer l’entretien, ensuite nous effectuerons une visite des lieux. Avant tout, j’aimerais avoir plus d’informations sur votre projet.
— Bien sûr. Je désire consacrer ma vie aux personnes malentendantes et sourdes. Pour cela, je suis en train de passer le diplôme correspondant. J’ai validé les écrits. Il me manque seulement l’épreuve orale pour laquelle j’aimerais être la plus précise possible. C’est pour cette raison que je souhaiterais passer du temps avec une personne poss

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