Since before - 1 - Amnesia
311 pages
Français

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Since before - 1 - Amnesia , livre ebook

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Description

Romance contemporaine - 650 pages



Raphaël se définit avant tout par son amour pour la musique. Chanteur dans un groupe, à fleur de peau, il se plaît depuis des années à repousser tous ceux qui tentent de percer sa carapace.


Pourtant, quand Amber débarque dans sa vie, s’armant de douceur et de patience, il est incapable de lui résister. De coups bas en confidences, les deux rebelles pourraient bien finir par trouver un terrain d’entente.


Mais le chemin est semé d’embûches... Les failles de l’un deviennent rapidement les blessures de l’autre, et garder espoir face aux doutes de l’être aimé s’avère compliqué.



De la passion ou des regrets, qui aura le dernier mot ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 août 2021
Nombre de lectures 20
EAN13 9782379613463
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Since before – 1 - Amnesia

1 - Amnesia

Lottie Millers
1 - Amnesia

Lottie Millers



Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-291-346-3
Photo de couverture : LightField Studios
Logo intérieur : Blue Berry
Prologue

Affalé sur le canapé de notre loge, les coudes sur les genoux, la tête entre les mains, je souffle longuement. Malgré mes yeux fermés, je sens le regard de Matt peser sur ma personne. Il savait très bien l’état dans lequel j’allais me mettre en m’annonçant cette nouvelle, mais il a jugé bon de me le dire avant de monter sur scène.
« J’ai préféré te l’annoncer là plutôt que tu le découvres en plein concert. »
Ouais. Je ne suis pas certain que ce soit la meilleure des solutions, mais entre la peste et le choléra, forcément, le choix est compliqué. Je relativise en me disant que je n’aurais de toute façon pas pu l’éviter, mais putain, ce n’était pas censé se passer comme ça. Nous ne devions pas nous revoir. Jamais. C’était le deal. Bon, le deal que l’on m’avait imposé, que j’avais accepté et qui avait plutôt bien fonctionné… jusqu’à maintenant.
— Elle n’est pas seule.
Ça en revanche, c’est une chose à laquelle je n’avais pas pensé.
Je me redresse et trouve immédiatement le regard désolé de Matt. J’essaie d’assimiler ses mots, mais rien n’y fait.
— Par « pas seule », tu entends qu’une amie l’a accompagnée ?
Son pincement de lèvres, suivi de sa moue qui signifie « je suis vraiment désolé », me fait clairement comprendre que non, la personne qui est venue avec elle n’appartient pas à la gent féminine.
Je me lève et inspire longuement. Je commence à faire les cent pas quand la main de Matt vient se poser sur mon épaule. En temps normal, ce geste a tendance à m’apaiser, mais à cet instant précis, rien ne pourra me calmer.
— Ça va aller ?
— Est-ce que j’ai le choix ?
Ses doigts se resserrent davantage, comme pour me communiquer toute sa compassion.
— C’est bon Matt. T’inquiète.
J’ai envie d’ajouter que je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, mais cela impliquerait une explication que je n’ai aucunement envie de donner. Ça rendrait le choix que j’ai fait il y a plusieurs années réel. Et surtout, Matt me poserait des questions que je me posais moi aussi, mais qui n’auraient pas lieu d’être étant donné que le mal est déjà fait.
Je me demande si le karma a quelque chose à voir là-dedans. Je veux dire, un acte quelconque ou une parole déplacée peuvent-ils réellement changer le cours des choses ? Comme si nous n’avions finalement pas réellement le choix. Nous pensons prendre les bonnes décisions alors que finalement, nous finissons toujours par en payer le prix... Est-ce que chaque acte réalisé dans le passé aura une conséquence dans le futur ? Je crois que c’est ce que les adeptes du bouddhisme appellent la loi de causalité du karma, qui conditionnerait toute notre existence.
Personnellement, j’ai toujours agi comme bon me semblait, sans penser qu’une force invisible viendrait se venger plus tard. En même temps, qui fait ça ? On ne peut pas toujours agir en fonction de ce que l’avenir pourrait éventuellement nous réserver. L’être humain a été pourvu de sentiments et c’est d’ailleurs autour de ça que notre vie se construit. Du coup, toute cette histoire de karma me fait penser à autre chose : l’effet papillon. Tout le monde en parle sans forcément savoir d’où ça vient. Je trouve ça fascinant qu’Edward Lorenz, un météorologue me semble-t-il, ait un jour décrété qu’un battement d’ailes de papillon au Brésil pouvait provoquer une tornade au Texas. En gros, un tout petit rien peut créer un immense tout. Un peu comme la décision que j’ai prise il y a sept ans.
Sept ans.
Quatre-vingt-quatre mois.
Deux mille cinq cent cinquante-six jours.
On m’a toujours dit qu’au moment de mourir, toutes les images de notre vie défilent, mais pour moi, ça se produit presque tous les jours. Des flash-backs incontrôlables s’immiscent dans mon esprit. Des images du passé que j’aurais volontiers oubliées. Comme elle l’a fait.
Malheureusement, le karma — ou le papillon qui a un peu trop déployé ses ailes — a décidé de me rappeler chaque jour qui s’écoule tous ces instants passés avec elle. À l’époque, je m’étais égaré. Je ne trouvais plus le chemin que je devais emprunter pour me sortir de là. Et c’est précisément à ce moment-là qu’elle est arrivée dans ma vie. On croit toujours que c’est dans les romans ou dans les films romantiques que ça se produit. Et en un sens, c’est vrai, parce que dans la véritable vie, il n’y a pas toujours de happy end.
Si ma vie avait été un film, j’aurais pu vivre heureux avec elle. Nous aurions pu nous marier et avoir beaucoup d’enfants. Seulement, rien de tout ça ne s’est produit. La princesse a bien failli ne jamais se réveiller à cause du brigand, et elle a fini par se tirer avec le prince charmant qui l’attendait sagement à la croisée de leurs chemins respectifs, plusieurs années plus tard, pour ramasser les morceaux laissés par... moi.
L’histoire aurait pu se terminer là, mais ironie de la vie, le destin a décidé de remettre la princesse sur mon chemin, ravivant d’un seul coup tout un tas de souvenirs que je m’efforçais d’enfouir dans un coin de mon cerveau... En vain.
Partie 1

Dommage collatéral






















À ce moment précis, il y a 6 470 818 671 personnes dans le monde.
Certains prennent peur, certains rentrent chez eux, certains racontent des mensonges pour s’en sortir, d’autres font simplement face à la vérité. Certains sont des êtres maléfiques en guerre avec le bien et certains sont bons et luttent contre le mal.
Six milliards de personnes, six milliards d’âmes, et parfois, il ne vous en faut qu’une seule...
One Tree Hill
Chapitre 1

Raphaël

Samedi 11 septembre 2010
Dix-sept ans. Aujourd’hui, ça fait dix-sept années que je suis né. Je devrais faire la fête avec mes potes, mais depuis huit ans, cette date est devenue la pire du calendrier, avec celle de Noël.
Quelqu’un a dit un jour : « Très souvent, un changement de soi est plus nécessaire qu’un changement de situation {1}  ». Dans les faits, il n’a pas tort. Seulement, dans ma vie, cela ne s’est pas tout à fait passé comme ça. Non, dans ma vie, c’est plutôt un changement de situation qui a changé la personne que j’étais. Parfois, il m’arrive de repenser au passé. À cette vie que j’avais sans m’en rendre compte. Mes parents ne roulaient pas sur l’or, mais je n’avais sincèrement pas à me plaindre. Ils n’étaient pas non plus les plus présents, surtout ma mère, mais ils m’aimaient. N’est-ce pas là ce que tout enfant doit recevoir ? L’amour de ses parents ? J’étais heureux, jusqu’au jour où tout a chaviré.
Je m’en souviens encore comme si c’était hier. Je m’étais levé surexcité. J’étais heureux parce que je savais que j’allais voir mes potes toute la journée et surtout que le midi, on irait manger au Holly’s Diner, un restaurant vintage américain que j’adorais. Mais ce jour-là, quand j’étais descendu au rez-de-chaussée, à la seconde où j’avais vu mes parents dans le hall, j’avais su que plus rien ne serait comme avant.
Ma mère était là, une énorme valise à ses pieds, le visage baigné de larmes. Mon père était rouge de colère, mais il ne disait rien. Il se contentait de serrer les poings, comme il avait l’habitude de le faire avant de laisser partir ses coups. Mais ce jour-là, il avait préféré utiliser les mots pour blesser.
— J’ai toujours su que tu n’étais qu’une traînée. Baiser avec ton guitariste n’était qu’une formalité...
J’avais mis mes mains devant ma bouche pour retenir le hoquet de surprise que j’avais laissé s’échapper. Mes parents s’étaient tous les deux tournés vers moi. Mon père était sur le point d’imploser alors que ma mère se dirigeait vers moi. Elle s’était agenouillée pour être à ma hauteur et avait pris mon visage entre ses mains.
— Mon bébé. Je suis désolée, mais je vais devoir partir quelque temps.
— Mais... combien de temps ?
— Je ne sais pas. Je... Je t’écrirai. Et je t’appellerai aussi. D’accord ?
J’avais juste trouvé la force de hocher la tête malgré mes larmes, sans réellement comprendre ce que tout cela impliquait. Puis mon père m’avait ordonné de monter dans ma chambre. J’y étais allé, ignorant encore que c’était la dernière fois que je voyais ma mère. Aujourd’hui elle est devenue une star pour le monde entier et une inconnue que je déteste, dans mon univers à moi. Depuis ce jour, je ne fête plus aucun de mes anniversaires.
Je finis par secouer la tête pour effacer toutes ces images qui me hantent dès que je quitte le monde de Morphée. Je m’assois sur le rebord de mon lit et observe la vue.
Comment un endroit si paisible a-t-il pu devenir un véritable enfer dans ma vie ?
Il n’y a pas un jour qui passe sans que l’envie de me tirer d’ici me traverse l’esprit. Après tout, pourquoi est-ce que je devrais rester ? Ma mère s’est cassée et mon père noie sa tristesse dans l’alcool, les coups d’un soir et la violence.
Le bruit du vibreur de mon téléphone me sort de mes pensées qui prennent toujours un peu plus d’ampleur. C’est Matt.

[Yo ! J’espère que t’as sorti ton cul de ton lit. Je te rappelle qu’on se voit dans trente minutes sur la place.]

Merde.
J’avais en effet oublié ce petit détail.
Je prends une douche en quatrième vitesse et enfile le premier jean que je trouve et un tee-shirt blanc tout ce qu’il y a de plus banal. Je range ma guitare dans son étui et file sans plus attendre en direction de la place. La seule de notre village, qui doit compter environ huit cents habitants. Ici, tout le monde se connaît. Un peu trop à mon goût. Quand ma mère est partie, évidemment, la nouvelle n’a pas tardé à faire le tour des maisons. Heureusement, ils ne savent absolument rien de ce qui se passe derrière nos murs depuis son départ. Je pense qu’ils tomberaient tous de haut s’ils découvraient le véritable visage du petit boucher du

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