Sous tes cendres
205 pages
Français

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Sous tes cendres , livre ebook

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Description

Romance contemporaine - 400 pages


Lita, étudiante insomniaque et écorchée, entraîne sa bande de copines déjantées dans une virée en Californie afin d’intégrer un programme de lutte contre les incendies. Elle y voit un moyen de racheter ses erreurs, de repousser les ténèbres qui l’entourent.


Jeden, musicien paumé au tempérament de feu, convainc lui aussi son groupe d’amis hétéroclite de voyager aux USA. Il espère pouvoir y combattre ses démons et obtenir des réponses aux événements qui le rongent.


Leur rencontre était inévitable... leur rapprochement, incontournable. Mais ni l’un ni l’autre ne s’attendait aux conséquences du jeu qu’ils ont entamé, encore moins au cataclysme qu’ils vont déclencher



À travers les cendres de leurs passés, un simple murmure pourrait raviver les flammes et tout embraser !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juillet 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379614514
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous tes cendres


Violette Subros
Violette Subros





Mentions légales
Éditions Élixyria
  http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-451-4
Couverture : Dark&Light Art
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Parce que vous méritez
les émotions les plus intenses !
À tous les fans de Disney.
Saurez-vous reconnaître vos répliques préférées… ? 1
Prologue

Assis devant mon immeuble, une feuille OCB entre les doigts, je galère à rouler mon joint. J’ai attendu toute la soirée pour obtenir ma pochette de beuh, mais les verres d’alcool n’ont pas manqué, les bédos non plus. Je suis cuit ! J’ai même du mal à garder les yeux ouverts.
Mon voisin est un type bizarre, mais il sait recevoir, on ne peut pas lui enlever ça.
Malgré mon état lamentable, je touche au but. Du haut de mes dix-sept ans fraîchement acquis, ça fait un bail que je fume de l’herbe, mes gestes sont mécaniques, presque instinctifs. Je glisse le pétard entre mes lèvres et l’allume aussitôt. La fumée s’infiltre dans ma gorge, elle brûle ma trachée, mais son goût est délicieux et son effet, quasiment immédiat. Je plane déjà.
Bonne came. Prix correct. Je reviendrai, voisin !
Il est minuit passé, la rue est déserte. Ça me change de mon ancien quartier, dans le nord-est de la France. Là-haut, c’était chaud. Les dealers étaient partout. Le bas des blocs était gardé par des guetteurs, à pied ou en scooters, qui faisaient des rondes pour s’assurer qu’aucun flic ne débarquait. Je ne compte plus le nombre de bagarres, au couteau ou avec des flingues, auxquelles j’ai assisté. C’était la jungle, mais c’était chez moi. J’avais mes marques, mes potes, ma petite amie. Ma vie !
Et puis, mes vieux ont décidé de déménager dans le sud du jour au lendemain, sur un coup de tête. Leur excuse ? Se rapprocher de la famille, puisque le frère de mon père réside ici. Ils n’ont même pas choisi une grande ville, mais un bled paumé près de la frontière espagnole, dans les Pyrénées-Orientales : Céret. Il doit y avoir quoi, huit mille habitants ? Et pour combien de vaches et de moutons ?
Pfff, je suis perdu dans la cambrousse !
Nous sommes installés dans cette région depuis moins de trois semaines et je m’ennuie déjà. Je n’ai pas eu mon mot à dire, évidemment, peut-être parce que je venais de me faire chopper avec une barrette de shit. C’est ce qui a décidé mes parents, je crois. Ils souhaitaient m’éloigner des trafics et autres embrouilles. Manque de bol pour eux, notre voisin peut me fournir tout ce que je veux ! Une maigre consolation pour digérer notre départ précipité.
Je soupire, finis mon joint et retourne à l’intérieur. Je suis pressé de retrouver mon lit. J’avance d’ailleurs à l’allure d’une tortue sous somnifères. Mon corps est lourd et ma tête, dans du coton.
J’ai à peine monté trois marches qu’une alarme assourdissante résonne dans les escaliers.
— C’est quoi cette merde ? grommelé-je, les paumes plaquées sur mes oreilles.
De la fumée envahit les couloirs. Des portes s’ouvrent à tous les paliers. Des voisins apeurés quittent leur appartement en courant, vêtus de pyjamas, chemises de nuit, caleçons pour certains.
Et tout à coup, c’est le chaos.
Une explosion retentit, soufflant tout le monde sur son passage. Je suis propulsé contre un mur à moitié écroulé. Ma tête heurte le béton avec violence. Les gens hurlent, des gamins pleurent, des mères s’affolent. Je ne comprends rien à ce qui se passe. Ma vision est troublée, je suis complètement sonné ! Néanmoins, le feu qui lèche désormais les parois autour de moi ne m’échappe pas.
Maman… Papa !
Je me relève avec difficulté, poussé par un horrible pressentiment. Pris de vertiges, je titube, mais continue d’avancer. Je suis obligé d’esquiver les habitants qui se ruent au-dehors en se bousculant les uns les autres. Personne ne s’entraide, tout le monde tente de sauver sa peau, à part moi. Je ne peux pas les abandonner.
Nous vivons au dernier étage tous les trois. J’ignore où l’incendie s’est déclaré, mais quand je lève les yeux, le plafond est entièrement plongé dans les flammes de l’enfer. Je m’élance dans les escaliers sans réfléchir. J’engloutis les marches et les paliers, le cœur battant à tout rompre, l’estomac compressé par la peur. Je ne vois quasiment rien. La fumée me brûle les rétines et entrave ma gorge. Je tousse, m’étouffe. On dirait que l’air dans mes poumons est remplacé par de la lave !
À la moitié du chemin, je suis forcé de m’immobiliser pour reprendre mon souffle. Grosse erreur. Avant que mon cerveau assimile la situation, une partie du plafond se détache et s’écroule sur moi.
Je m’étale sur le sol brûlant, incapable de bouger. Mon tee-shirt s’enflamme. Ma peau fond. La douleur explose dans tout mon corps. J’ai l’impression de mourir, mais pas assez vite. Je tuerais pour qu’on mette fin à ma souffrance, qu’on m’épargne, m’accorde une once de pitié.
Je suis seul, coincé sous des gravats, en train de rôtir comme un poulet sur une broche. Pourtant, l’unique pensée qui me traverse l’esprit avant le blackout, c’est que mes parents sont emprisonnés quelque part dans ce brasier, à cause de moi.
Si je n’avais pas déconné, ils n’en seraient pas là.
Chapitre 1

Lita

Sept ans plus tard
Mes écouteurs dans les oreilles, j’observe le paysage à travers le hublot, perdue dans mes pensées. Mes paupières se ferment de temps à autre. Je suis épuisée, mais je ne peux pas m’assoupir, pas ici, avec tous ces gens autour de moi. Je dois me faire une raison.
Tiens bon, Lita. Encore une heure et tes pieds fouleront le sol de Californie.
Un poids mort se laisse tomber sur le fauteuil voisin, m’écrasant à moitié.
— C’est pas trop tôt ! râlé-je, agacée. T’étais passée où ?
— Je me renseignais sur les avantages de voyager en vol commercial, rétorque Dex en faisant un clin d’œil à un type débraillé deux rangs derrière nous.
J’avise sa jupe remontée, sa chemise mal boutonnée et ses tresses brunes qui partent dans tous les sens.
— Ne me dis pas que vous avez fait des cochonneries dans les toilettes ?
— Ma poulette, tu m’as obligée à monter dans un avion rempli de péquenauds au lieu de profiter de mon jet privé, tout ça pour préserver une planète qui est déjà au bout de sa vie. Il fallait bien que je trouve une compensation ! En plus, ce jeune homme était particulièrement doué avec sa langue. Il m’a presque réconciliée avec les compagnies aériennes.
Je grimace et lève les yeux au ciel. Elle ne changera jamais !
Je connais Dex depuis l’école primaire, de son vrai nom, Pearl Dexane Molofe, mais elle le déteste, donc elle utilise son deuxième prénom. Déjà à l’époque de notre rencontre, elle troquait ses goûters contre des bisous. Le langage du corps n’est pas seulement sa passion, c’est sa religion ! Passer plus de quelques jours sans relation charnelle, c’est une torture pour elle, pire, c’est un crime. À l’écouter, au vu de mon mode de vie, je devrais avoir pris perpète pour multirécidivisme d’abstinence !
Je ne suis pas une nonne, il m’arrive de partager le lit d’un bel inconnu de temps à autre, mais c’est loin d’être ma priorité. Mon cerveau se situe au milieu de mon crâne, pas entre mes cuisses, contrairement à d’autres.
— T’as une tête à faire peur, me lance-t-elle, les sourcils froncés. À quand remonte ta dernière nuit de sommeil ?
— Dix ans, plus ou moins, répliqué-je en grinçant des dents.
— Je suis sérieuse, Lita. Il faut que tu dormes. Tu vas finir à l’hosto si tu continues.
Je soupire, lassée d’entendre le même discours. Si je pouvais me plonger dans des siestes de douze heures, comme elle, je le ferais volontiers.
— J’aimerais bien, marmonné-je sans oser la regarder.
Elle passe un bras autour de mes épaules et me chuchote à l’oreille :
— Je vais m’occuper de toi, poulette. Dès qu’on arrive à l’hôtel, tu gobes des somnifères et je te promets de rester à tes côtés jusqu’à ton réveil. Ensuite, on ira faire les boutiques pour t’acheter autre chose que ces torchons que tu portes.
Merci, Dex ! C’est adorable.
— Et enfin, on te trouvera un beau gosse super sexy pour te ramoner jusqu’au matin !
— Hey ! Je ne suis pas une vieille cheminée !
— Dis ça à ton minou qui n’a pas vu une queue depuis l’hiver dernier.
Au secours ! Achevez-moi !
— Tu devrais parler encore plus fort, je pense que les passagers à l’arrière ne t’ont pas entendue, pesté-je, déjà rouge de honte.
— Tu as raison. Pardon.
Elle se penche vers le couloir avant de continuer :
— S’IL VOUS PLAÎT, Y A-T-IL UNE ÂME CHARITABLE QUI VOUDRAIT FOURRER SON BISCUIT DANS MA COPINE, LITA ? ELLE EST GRAVE EN MANQ…
Je plaque ma paume sur sa bouche pour qu’elle se taise, tout en la fusillant du regard. Un tiers de l’avion nous fixe comme si on était cinglées. Le second me lance des œillades compatissantes bourrées de pitié ; soit ils me pensent frustrée sexuellement, soit ils comprennent ma souffrance de me trimballer une amie pareille. Le dernier tiers alterne entre regards scabreux, léchages de lèvres dégoûtants et sourires pervers. Il y a même un type qui me fait un clin d’œil tout en fourrant sa main dans son pantalon.
Beurk ! Je vais vomir.
— Je te déteste, soufflé-je en enfonçant une madeleine dans sa bouche pour lui éviter de parler.
— Ché faux. Tu m’adores ! D’ailleurs, ce n’est pas moi qui ai besoin de me remplumer, ajoute-t-elle après avoir avalé.
Elle demande à l’hôtesse de nous apporter à boire et à manger. Nous sommes en première classe, puisque Madame Molofe refuse de voyager avec le bas peuple, même si elle le tolère pour ses parties de jambes en l’air. Bref, le personnel est aux petits soins avec nous. Mon amie passe le reste du trajet à picoler tout en m’obligeant à me nourrir, sous peine de recommencer son numéro de mère-maquerelle.
J’abdique et picore ce qui se trouve sur mon plateau afin qu’elle me lâche la grappe, mais le cœur n’y est pas. Tout ce que je souhaite, c’est un peu de calme et une bonne douche.



Par pitié, lai

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