Souviens-toi , livre ebook

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2020

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Il croit tout contrôler. Elle va le dérouter.



Après plusieurs années à travailler pour le compte de Drake, puissant trafiquant d’armes et de drogues, Xavier désire recouvrir sa liberté. Le deal entre eux est alors clair : une dernière mission à effectuer. Retrouver et kidnapper, Alexia Lazio. Pourquoi ? Il n’en sait rien. Cependant, il doit la ramener, vivante coûte que coûte. Ce dernier n’a pas le droit d’échouer, et, surtout, de la toucher...


Alexia Lazio, elle, vit à Sacramento depuis toujours. Enfin, d’après ses plus vieux souvenirs... Une zone d’ombres demeure dans sa mémoire, alors quand elle se fait enlever, elle reste persuadée que son passé y est lié.


Elle n’a rien de la femme douce et fragile que le jeune homme espérait rencontrer. Alexia est bornée, directe, franche et sans détour. Elle ne compte pas lui faciliter la tâche, quant à lui, il ne désire pas abandonner ses projets. Mais c’est sans compter sur la tension qui règne entre eux et les met à rude épreuve.


Un démon contre une teigne. Qui peut sortir vainqueur d’un tel combat ?

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Date de parution

29 janvier 2020

Nombre de lectures

420

EAN13

9782376522102

Langue

Français

Lorelei C.

Souviens-toi


ISBN : 978-2-37652-210-2
Titre de l'édition originale : Souviens-Toi
Copyright © Butterfly Editions 2020

Couverture © droniou - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-210-2
Dépôt Légal : Janvier 2020
20201211-1200
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
Souviens-toi,
de ta vie, de ton but …

… jusqu'à l’oublier dans
l’euphorie du moment.
- 1 -

Alexia
— Appuie sur le champignon !!!
Je hurle pour la centième fois à la mamie devant moi ainsi qu’à sa poubelle des années hip-hop de se bouger. Le trafic est tout sauf fluide, je suis à la bourre ! Je n’aurais pas dû sortir hier soir, je suis à fleur de peau. Une migraine est sur le point de venir me saluer, et cette pimbêche n'accélère pas quand le feu passe au vert…
Mes nerfs sont sur le point de lâcher.
Si j’arrive en retard, la truie va m’étriper. Pour un premier jour, ça craint. Je souhaite qu’Owen et Marissa, mes parents adoptifs, soient fiers de moi. Ils m’ont tout donné, tout offert. Ils m’ont également trouvé cet emploi. Je dois leur faire honneur, aucun de nous ne supporte cette femme, elle fait partie de la catégorie que j’aime appeler : « les mal baisées ». Mais dans la vie, on n’a pas toujours ce qu’on veut, et vu mon âge, il serait temps que je me pose.
Aujourd’hui, j’ai l’obligation de prouver que je suis capable de le faire, tout simplement. Passer outre le vouloir pour mettre en pratique le devoir.
Je mets mon clignotant, puis parviens à la doubler enfin, tournant la tête vers la droite pour connaître le visage de celle que j’ai envie de secouer depuis cinq minutes. Quand mon regard croise le sien, une profonde culpabilité m'envahit, et mes envies de meurtre disparaissent instantanément. Elle est belle. Une petite mamie, ses cheveux coiffés en chignon, petites lunettes sur le nez. Ses doigts sont enroulés autour du volant, d’après ce que je vois, elle tremble – merde, je lui ai fait peur ! Quelle cruche ! Le plus étonnant, c’est qu’elle me sourit. Je ne comprends pas pourquoi elle conduit encore, des tests devraient être passés après un certain âge ou encore une contre-indication du médecin quand on souffre d’une maladie… Je souffle de ma connerie, qu’est-ce qu’on s’en fout ! Ce n’est pas moi qui vais faire changer les choses. Je reviens à ma conduite tout en tâchant d’oublier cette mamie, une fois sortie de ma tête, je fous les gaz pour ne pas être en retard.
J’arrive enfin dans le quartier où je vais bosser à partir d’aujourd’hui. Ô joie, j’ai envie de fuir à l’autre bout du monde. Ce n’est pas joli, mais ce n’est pas moche non plus, tout simplement commun ! J’aime les choses explosives, pas raplaplas. Le grand trottoir possède de beaux lampadaires, les devantures des commerces sont flambant neuves alors que les magasins ont tous plusieurs décennies.
J’ai envie d’aller danser à Las Vegas, pas d’être au milieu des quinquagénaires de Sacramento.
Je cherche désespérément une place pour me garer. Fait chier ! Il n’y en a aucune. Sur le palier de sa boutique d’antiquités, ma patronne m’attend. J’imagine déjà son regard froid, autoritaire et dénué de toutes émotions. Depuis le temps, je connais ces yeux, ils me filent la chair de poule. J’ouvre la fenêtre de ma voiture, ce n’est sûrement pas une bonne idée, néanmoins, il faut que je lui signale que je fais ce que je peux et qu’être en retard n’est pas dans mes habitudes.
— J’arrive, Madame, je me gare !
Je m'époumone à travers la fenêtre de ma bagnole alors que sa bouche s’ouvre en grand en formant un « o » parfait, et que son pied tape frénétiquement le sol. Ça commence bien ! Je continue ma phrase, mais, cette fois, plus doucement. Enfin, j’essaie.
J’espère que cette journée va mieux finir que ce qu’elle n’a commencé. J’ai honte de me comporter comme ça, tout le monde me regarde. La discrétion n’a jamais été mon fort. J’ai essayé de faire un effort vestimentaire, cet ensemble m’a coûté les yeux de la tête, et, sincèrement, je regrette mon jean fétiche.
Alléluia…
Une place va se libérer. Enfin ! Un gars se dirige vers sa voiture, j’en profite pour le mater. Il n’est franchement pas dégueu. Ce mâle sort tout droit d’un défilé de mode ou quoi ? Grand, blond, taillé comme un Dieu, il porte des lunettes de soleil, je ne peux donc pas voir la couleur de ses yeux, et puis, je suis un peu loin, je me contente donc de son torse délicieusement moulé dans son tee-shirt. Son jean lui fait un cul à croquer, je ne me gêne pas pour lorgner sa chute de reins. Alors qu’il quitte mon champ de vision, je me perds dans mes pensées en attendant de pouvoir me garer... Je mène une existence parfaite, du moins pour moi. Je suis épanouie, j’assume pleinement mon train de vie. Les filles qui cherchent désespérément l’amour, je ne comprends pas. Une bonne partie de jambes en l’air suffit. Les bons côtés sans avoir les inconvénients. Mon cerveau cesse de divaguer pour que je me reconcentre sur la situation actuelle : un créneau et un boulot.
J’enclenche la marche arrière et commence ma manœuvre.
BAM.
Fait chier ! Giani va me tuer.
— Eh merde !
Super, j’ai embouti la bagnole de derrière... Mais quelle gourde ! Consciente de mon médiocre niveau en créneaux, je m’acharne, je suis du genre tenace.
Comme si de rien n’était, je finis de me garer, puis sors pour retrouver ma boss qui est encore sur le trottoir. Son sourire suffisant ne me dit rien qui vaille. Elle va se venger, je vais en voir de toutes les couleurs. J’espère seulement que personne ne remarquera le pare-choc avant enfoncé de la voiture garée juste derrière la mienne…
L’espoir fait vivre !
Son regard parcourt l’intégralité de mon corps, de haut en bas, de bas en haut. Elle me juge, putain.
Ma jupe est trop courte, et alors ?
Tu es jalouse… Je redresse la tête, bombe la poitrine, marche jusqu’à elle, d’un pas assuré, en croisant les doigts pour que je ne me vautre pas, ce serait le summum de la honte.
— Bonjour, Madame Bilame, dis-je poliment.
Je lui tends la main pour la saluer, mais elle me met un gros vent. Garce.
J’essaie d’être la plus polie possible tout en employant un timbre de voix aussi doux que niais. Je hais cette femme ! Ma patience a ses limites, et cette vieille va me mener la vie dure, je le sens, je suis presque à bout alors que la matinée commence à peine.
— Appelle-moi, Yolande. Ne t’habille plus comme ça, je déteste les gens qui se croient supérieurs. Maintenant, va ranger et nettoyer la réserve, me crache-t-elle, d’un ton sec.
Sous le choc, je suis incapable de sortir le moindre mot. D’ordinaire, j’ai une bonne répartie.
1-0 pour la vieille bique.
D’abord, elle me met un vent magistral comme si me toucher allait lui refiler la polio, la peste ou la gale, puis elle me prend pour sa putain de femme de ménage. Elle a de la chance, j’ai vraiment besoin de ce boulot et, surtout, ne pas mettre la honte à mes parents, autrement je me serais servie de ses cheveux comme serpillère.
J’ai un besoin urgent de pratiquer le yoga. Ou de m’envoyer en l’air. Au choix. Les deux détendent.
Je ravale ma haine, ainsi que les vilains mots que j’aimerais lui cracher à la gueule, je reste béate quelques secondes, mais finis par lui sourire. Vu sa tronche, je pue l'hypocrisie à des kilomètres. Tant pis, j’aurai essayé. Je continue sur ma lancée en papillonnant des yeux et me dirige vers sa réserve. L’idée d’être loin de cette mal baisée n’est pas une si mauvaise chose, je serais capable d’imaginer une connerie.
Cette connasse me sourit en retour, je vais lui faire bouffer ses dents.



Ça a été la journée la plus longue de toute ma vie, et savoir que je vais devoir conduire ce t

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