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Jackson, arrogant trader talentueux, mène sa carrière à cent à l’heure, et consomme ses multiples conquêtes au même rythme.
Jusqu’à ce qu’un mystérieux génie de l’informatique envahisse le moindre recoin de son quotidien et lui propose un jeu de pouvoir pervers.
S’il traite d’abord par le mépris les menaces du hacker, il va vite s’apercevoir qu’il a maintenant quelque chose à perdre : Charlotte, la première femme qui arrive à éveiller en lui un vrai sentiment.
Sera-t-il capable de se battre à armes inégales contre la menace omniprésente qui pèse sur eux ?
Stalker
Manon DONALDSON
L’auteur est représenté par Black Ink Editions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n’importe quelle forme.
Nom de l’ouvrage : Stalker
Auteur : Manon DONALDSON
Suivi éditorial : Sarah Berziou
© Black Ink Editions
Dépôt légal décembre 2019
Couverture : © Black Ink Editions. Réalisation Lana Graph. Crédit photo Shutterstock.
ISBN 978-2-37993-065-2
Black Ink Editions
23 chemin de Ronflac
17440 Aytré
Numéro SIRET 840 658 587 00018
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site internet : www.blackinkeditions.com
Table des matières
Prologue
Chapitre 1 - Psychopathe
Chapitre 2 - Franchise 101
Chapitre 3 - Fou
Chapitre 4 - Geek de merde
Chapitre 5 - Malade
Chapitre 6 - Initiation et délits
Chapitre 7 - Invisibilité
Chapitre 8 - Barjot
Chapitre 9 - Mémoire défaillante
Chapitre 10 - Une vraie femme
Chapitre 11 - Dingue
Chapitre 12 - Christine
Chapitre 13 - Paf bim badaboom
Chapitre 14 - Solitaire et fière de l’être !
Chapitre 15 - Monster in the dark
Chapitre 16 -Trous de secours
Chapitre 17 - Zinzin
Chapitre 18 - Moman la sage
Chapitre 19 - Tentative num 1
Chapitre 20 - Déraisonnable
Chapitre 21 - Chassez le naturel et …
Chapitre 22 - Subterfuge
Chapitre 23 - Canicule
Chapitre 24 - Paranoïaque
Chapitre 25 - Connard de m $% *&
Chapitre 26 - WTF
Chapitre 27 - Bad boss
Chapitre 28 - La fameuse Charlotte
Chapitre 29 - Garce et fière de l’être
Chapitre 30 - Colérique
Chapitre 31 - Ca roule ma poule ?
Chapitre 32 - La nuit tout est permis
Chapitre 33 - Terrible
Chapitre 34 - Quand la réalité frappe
Chapitre 35 - Travail honnête
Chapitre 36 - Maboul
Chapitre 37 - Poulette
Chapitre 38 - Et vlan dans tes dents
Chapitre 39 - Culpabilité
Chapitre 40 - Heure de baratineur
Chapitre 41 - Jouer à faire semblant
Chapitre 42 - Marteau
Chapitre 43 - Vilaine spider
Chapitre 44 - Jackson en plat de résistance
Chapitre 45 - Mère indigne
Chapitre 46 - Dément
Chapitre 47 – Conscience mortelle
Chapitre 48 – Visite impromptue
Chapitre 49 - Les filles font ça aussi ?
Chapitre 50 - Épiée
Chapitre 51 – Appelle-moi patron
Chapitre 52 - Double vérité
Chapitre 53 - Bordel de cul
Chapitre 54 - Atteint
Chapitre 55 - Sixième sens
Chapitre 56 - Voilà la cata
Chapitre 57 - Névropathe
Chapitre 58 - Et tombe
Chapitre 59 - Vérité mensongère
Chapitre 60 - Doublons
Chapitre 61 - Trio de la mort qui tue
Épilogue
Remerciements
« Un fou qui ne sait pas qu’il est fou est bien moins fou qu’un fou qui sait qu’il est fou. »
(auteure inconnue)
À tous les fous ou les folles qui comme moi, préfèrent un monde aux nuances imparfaites.
Prologue
Je fixe la femme assise devant moi. Les mots sortent de sa bouche, mais je ne leur accorde que très peu d’importance. Comme les fois précédentes. Il est surprenant de voir que les clichés ne sont pas toujours respectés. Le docteur Casavant, que j’imaginais au départ avec une immonde coiffure aux teintes argentées, se révèle en fait être une bombe atomique aux longues jambes fuselées qu’elle étend de temps en temps pour se soulager de cette position assise qu’elle tient toute la journée durant.
J’avais en tête l’image de la femme intelligente aux antipodes de la sexitude et notre première rencontre avait donc été déstabilisante. Je n’avais eu aucun répit par la suite pour me poser et prendre le temps d’en apprendre plus sur elle. Mais voilà, c’est désormais chose faite et je suis en mesure de jouer à mon jeu préféré : rendre folle la psy.
— Vous savez que ce comportement ne peut plus durer ? Qu’est-ce qui vous y pousse ? Qu’est-ce que vous ressentez quand vous endossez ce rôle ?
Un rôle ? J’ai envie de m’esclaffer. N’a-t-elle donc rien compris ? Est-ce que cette psy a gagné le titre de « citron de l’année » ou a-t-elle vendu un rein et s’est offert ses diplômes pour orner les murs ? Ou comme les autres, elle n’a tout simplement pas vu plus loin que le bout de son nez ?
Un sourire s’allume dans mon cerveau, même si mon visage, lui, reste aussi impassible que quand j’écris « lol » dans une convo. Les émotions c’est tellement surfait…
— Cet alter ego virtuel dont vous m’avez parlé, il se manifeste à quel moment ? Apparaît-il seulement quand vous avez accès à la technologie ou est-il toujours dans vos pensées dans le monde réel ?
Oh bon Dieu ? On en est déjà là ? J’aurais eu envie de m’amuser encore un peu mais comme toute bonne chose a une fin…
Je secoue doucement la tête en pinçant les lèvres en une moue annonçant que je suis sur le point de craquer.
La psy penche légèrement le corps vers l’avant, écartant les bras inconsciemment pour se préparer à « accueillir ma révélation ».
— Je n’arrive pas à me défaire de ce vide abyssal, commencé-je. Ce sentiment qui me rappelle que je suis si solitaire et que je suis un monstre.
Elle note encore et encore. Je marque une pause pour insuffler à mes paroles une tonalité dramatique qui sied à ce que je m’apprête à lui souffler.
Elle hoche la tête avec empathie et approbation, me couvrant d’un regard compréhensif.
— Un monstre ? Qu’entendez-vous par là ?
Elle suspend son geste. Son Bic est figé dans le temps comme un marathonien sur la ligne de départ, attendant le coup de feu pour se lancer à l’assaut du calepin.
— J’ai… Je suis… Vous connaissez le syndrome du jumeau perdu ?
Je garde mon calme même si je sais que la délivrance aura lieu sous peu. C’est ce moment que je préfère par-dessus tout.
— Le syndrome du jumeau perdu, répète-t-elle en s’adossant à sa chaise avant de croiser ses jambes dans l’autre sens.
Sa jupe remonte légèrement et sa cuisse est de plus en plus apparente. Se doute-t-elle seulement du nombre de patients qu’elle a dû déstabiliser au fil des ans dans une tenue telle que celle-ci ? Est-ce volontaire d’ailleurs ?
— Oui vous savez, quand il y a deux bébés dans le ventre d’une femme et que l’un des deux, le plus faible en l’occurrence, meurt alors qu’il se fait bouffer par l’autre ?
Sa voix est calme mais je me repais pendant une nano secondes de ce voile horrifié qui traverse son faciès.
— Il se fait bouffer ? Le terme employé ici est très parlant, évoque-t-elle.
— Il l’absorbe est le mot utilisé dans votre jargon habituel, mais ce serait comme si j’avais absorbé son âme… En fait peut-être que si. Peut-être que c’est le cas et qu’il vit à l’intérieur de moi ? annoncé-je en appuyant le tout d’un haussement de sourcils surjoué.
Je lis les mots alignés dans ma tête. Pas comme une pièce de théâtre mainte fois répétée, non, plutôt comme un code source que j’aurais programmé à l’avance et que je taperais avec confiance sur un clavier.
La lueur s’allume dans ses yeux. Celle qui brille d’avoir trouvé un cas qui la stimule. Parce qu’il faut l’avouer, écouter des gens rabâcher les détails de leur ennuyeuse existence à longueur de journée, ça doit être empoisonnant au possible.
— Et donc vous croyez être deux là-dedans ? demande-t-elle en tapotant sa tête de l’index. Ou peut-être sentez-vous simplement le besoin de jouer à être deux pour offrir une porte de