Steel Brothers : Tome 1, Châtiment

Manon Donaldson

Description

Vengeance...

9 lettres qui rythment ma vie depuis 7 ans, un mot qui résume mon unique raison d'exister encore. Je touche au but... Enfin...

Quand Evelynn, adolescente de 14 ans, découvre sa famille massacrée, son traumatisme se transforme en haine qui alimente son désir de vengeance.

Evelynn devient Ivy.

7 ans après le drame, elle réussit à s'infiltrer et à se faire accepter par les Steel Brothers, gang de bikers aux moeurs peu recommandables.

Ils sont responsables de la mort de sa famille, ils doivent payer, et Ivy a mis sur pied un plan infaillible.

À leur tête, le ténébreux Dante pourrait bien tout remettre en question. Dangereux, sans foi ni loi, le puissant chef de gang va tenir un rôle inattendu.

Ivy pourra-t-elle jouer cette partie dont elle ne connaît pas toutes les règles ?

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• Amour
• Trahison
• Motards criminalisés
• Vengeance
• Passion
• Biker
• Bikers
• Pasión (película de 1982)

Informations

• Publié par: Black Ink Editions
• Date de parution: 02 mai 2018
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9791097125479
• Langue: Français

Extrait

STEEL BROTHERS
 
Tome 1 : Châtiment
 
 
 

 
Manon DONALDSON
 
L’auteur est représenté par Black Ink Editions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : STEEL BROTHERS
Auteur : Manon DONALDSON
Suivi éditorial : Sarah Berziou
© Black Ink Editions 2018
Couverture : ©Black Ink Editions - Réalisation : Sweet Contours – Elisia Blade
Crédit photos : Shutterstock
ISBN : 979-10-97125-47-9
Black Ink Editions
23 chemin de Ronflac
17440 Aytré
Numéro SIRET 441 568 177 0002
Contact : [e-mail]
Site Internet : www.blackinkeditions.com
Ce livre est également disponible au format numérique.
 
 
 
 
Table des matières

Prologue
Chapitre 1 – Rébellion
2010
Chapitre 2 – Révélations
Chapitre 3 – Indocile
Chapitre 4 – Abjection
Chapitre 5 – Anniversaire
Chapitre 6 – Phase un
Chapitre 7 – Ignorante
Chapitre 8 – Au sommet
Chapitre 9 – Princesse
Chapitre 10 – Hiérarchie
Chapitre 11 – Presque
Chapitre 12 – Égarement
Chapitre 13 – Voyeur
Chapitre 14 – Confidence
Chapitre 15 – Conseil
Chapitre 16 – Jalousie
Chapitre 17 – Invité nocturne
Chapitre 18 – Interrogatoire
Chapitre 19 – Résolution
Chapitre 20 – Fête foraine
Chapitre 21 – Soporifique
Chapitre 22 – Pétasse et Cie
Chapitre 23 – Confiance
Chapitre 24 – Inquiétude
Chapitre 25 – Karma
Chapitre 26 – Utopie
Chapitre 27 – Phases
Chapitre 28 – L’énigmatique
Chapitre 29 – Attraction
Chapitre 30 – Séduction
Chapitre 31 – Déchirée
Chapitre 32 – Intimité
Chapitre 33 – Rêves coquins
Chapitre 34 – Guerre
Chapitre 35 – Dommages collatéraux
Chapitre 36 – Règlement de comptes
Chapitre 37 – Le contrat
Chapitre 38 – Proposition
Chapitre 39 – Prête
Chapitre 40 – Tic-tac
Chapitre 41 – Indemne
Chapitre 42 – À découvert
Chapitre 43 – Amertume
Chapitre 44 – Retour aux sources
Chapitre 45 – Incontrôlable
Chapitre 46 – Piège
Chapitre 47 – Je sais
Chapitre 48 – Appartenance
Chapitre 49 – Défiance
Chapitre 50 – Mensonges
Chapitre 51 – Traître ou Steel   ?
Chapitre 52 – Deal
Chapitre 53 – De convenance
Chapitre 54 – La bonne
Chapitre 55 – Femme de Steel
Chapitre 56 – Franchise requise
Chapitre 57 – Compromis
Chapitre 58 – Confrontation
Chapitre 59 – Apogée
Chapitre 60 – Laura
Remerciements

 
 
 
 
 
 
 
Au milieu des ténèbres, la plus humble
veilleuse brille comme un phare.
Emile Gaboriau
 
 
 
 
 
Prologue
 
 
Il fait si noir autour de moi.
Je suis tapie dans l’ombre et j’attends.
Je n’entends que mon pouls battre à mes tempes. La main devant la bouche, j’essaie de respirer sans laisser échapper le moindre bruit susceptible de me trahir.
Je sais à présent qui il est.
Je peux désormais mettre un visage sur cette ombre qui me hante depuis cette fameuse nuit où tout a basculé.
J’ai passé sept ans à le traquer sans relâche pour mieux comprendre, et maintenant que je touche enfin au but, je suis cachée dans un minuscule cagibi, terrorisée.
J’aurais dû les écouter, j’aurais dû abandonner.
Je suis maintenant prise au piège, et cette nuit est probablement ma dernière.
Des coups de feu retentissent. Les balles sifflent de l’autre côté de la porte. Tellement de coups que je suis incapable de tous les compter, mais chacun déclenche en moi des vagues de sursauts qui font trembler chaque parcelle de mon être.
Il y aura des morts, plusieurs même, des hommes que je connais. Certains qui ne me manqueront pas et d’autres que j’ai appris à apprécier pendant ces quelques mois passés à leurs côtés. Ce constat ne fait qu’amplifier mon angoisse et ma culpabilité.
Je suis la cause de tout. Je le sais et je ne peux me voiler la face. J’ai naïvement cru que j’étais assez forte et prête pour tout ça. Ce que j’ai pu être stupide...
Des pas… J’entends des pas qui se rapprochent. Les larmes coulent sur mes joues. Je ne peux rien voir derrière cette étagère.
Je suis recroquevillée, dans l’attente d’être sauvée ou tuée. On frappe à la porte.
C’est agressif et violent. J’entends les gonds qui menacent de céder. Je lève la tête rapidement pour regarder et au même moment, un rai de lumière éclaire la pièce. Je ne suis plus seule.
Je songe à prier, ce qui est ridicule, car je ne suis absolument pas croyante. Mais l’instinct de survie est fort et j’accepterais n’importe quoi pour rester en vie. Je comprends soudainement la sensation que ressent l’homme dans les films, pleurant et suppliant alors qu’il a un fusil braqué sur la tempe, et qu’il comprend avec limpidité que son heure est fatalement arrivée.
Des mains me saisissent par les épaules. Rien de doux… Je sens le froid du pistolet sur mon cou. Mon assaillant a les mains chaudes et poisseuses. Je reconnaîtrais cette odeur métallique entre mille : du sang. Beaucoup de sang. Le besoin de savoir et le courage me donnent la force de lever les yeux vers lui. Si je meurs, je dois savoir qui me tuera. Qui les a tués eux.
Mon regard remonte le long de la silhouette menaçante et je le reconnais.
Rien n’aurait pu me préparer à ça. Et pourtant quand tout a commencé, j’aurais juré que j’étais réellement prête et bien consciente de ce que ça impliquait. Foutaises !
Il y a sept ans, j’ai fait les mauvais choix, je le sais maintenant. Je donnerais tout pour retourner en 2010. Avant tout ce merdier.
 

Chapitre 1 – Rébellion  
 
2010
 
— Va te faire foutre ! je crie avant d’entendre les gonds de la porte craquer sous la force avec laquelle je l’ai claquée.
Ce que je peux détester ma mère ! Elle me dit toujours non, sans véritable logique, au gré de ses humeurs, sans n’avoir jamais aucune bonne raison à m’opposer.
Mon père quant à lui a l’habitude de se murer dans un silence quasi complet, dès qu’il sent la tempête se lever. Il s’évertue à faire comme s’il était trop occupé pour avoir conscience de ce qui se passe pourtant sous ses yeux.
Ma sœur, cette gamine d’à peine dix ans, rit sous cape, et mon frère, mon seul allié dans cette famille, brille encore par son absence.
La tête enfouie dans l’oreiller, je grogne en repensant à la scène qui s’est déroulée juste avant que je n’ose prononcer ces mots.
— Mais, maman ! Je vais être la seule à ne pas y aller ! J’ai fait tous mes devoirs et j’ai eu de bonnes notes aux examens, ai-je tenté de plaider. Je t’en supplie ! Même Annabelle a eu l’autorisation de tante Wendy .
Elle a hésité légèrement à la mention d’Annabelle, sa nièce chérie qui est aussi ma meilleure amie. J’avais donc surenchéri, essayant d’ouvrir la porte du doute qui semblait doucement s’installer dans son regard.
— Oh, allez, maman c’est bientôt la fin de l’année et les parents de Derek seront présents. Je pourrais même dormir chez Annabelle. Vous n’aurez pas à venir me chercher, ai-je désespérément essayé.
Elle a regardé mon père d’un air sérieux, tout en débarrassant les assiettes du dîner.
— Qu’en penses-tu, Gabriel ?
Déjà, je savais qu’il ne parlerait pas. Il ne s’en mêlait jamais…
Le haussement d’épaules habituel suivi des sourcils qui se retroussent m’avait aussitôt donné raison.
D’ailleurs, je me suis toujours demandé comment cet homme, sans réelles opinions affirmées, avait bien pu charmer ma mère qui possède, elle, un caractère bien trempé.
Non pas que je n’aime pas mon père, ne vous méprenez pas, seulement, j’ai l’impression qu’il ne s’assume pas, ou que très rarement.
À bien y penser, il s’abstient de donner son opinion lorsqu’il s’agit de ses filles. En ce qui concerne mon frère de six ans mon aîné et qui a connu des périodes plus tumultueuses, il ne s’en est jamais privé.
Je n’ai peut-être que quatorze ans, comme ma mère n’arrête pas de me le faire remarquer, mais je ne suis pas complètement stupide.
À un certain moment, j’ai même cru que c’était dans le sac. Les traits de son visage m’évoquaient la phase de pré-acceptation et mon enthousiasme montait en même temps que son demi-sourire.
J’attendais une réponse positive et c’est là qu’elle s’est redressée de toute sa hauteur avant de m’asséner un « non » des plus catégoriques.
— Mais maman…, ai-je soufflé alors que mes yeux verts s’emplissaient de larmes.
À peine émue, elle m’avait prise de vitesse en répliquant :
— Non, plus j’y pense et plus je crois que c’est une mauvaise idée. Tu n’as que quatorze ans. Des fêtes, il y en aura d’autres, ma chérie, mais pour le moment je crois simplement que tu es trop jeune.
La frustration m’a gagnée d’un seul coup. Des larmes coulaient sur mes joues rouges sans que je ne puisse les contrôler. Je me maudissais intérieurement de ne pas pouvoir cacher mes sentiments. Mes larmes traîtresses m’ont toujours fait paraître bien plus faible que je ne le voudrais.
— Je ne comprends pas pourquoi tu dis toujours non ! ai-je affirmé avant d’essuyer d’un geste rageur mes yeux bouffis. Tu ne peux donc pas me faire confiance pour une fois ?
Elle a déposé avec soin le chiffon à vaisselle sur le comptoir, avant de me regarder avec cet air de compassion que je déteste tant. Vous savez celui-là même qui dit, « Je sais ce que c’est d’être jeune, je te comprends, mais je suis une adulte et moi, je sais ce qu’il y a de mieux pour toi. »
— Ma chérie, je sais à quel point tu as envie d’y aller… 
Elle a marqué une pause, passant une main dans ses cheveux avant de soupirer et de poursuivre :
— Je crois que tu es trop jeune et que c’est trop dangereux de te laisser aller à une fête d’ado.
— Dangereux ? me suis-je exclamée malgré moi.
Elle a levé une main pour me signifier de la laisser continuer.
— Oui, dangereux. D’ailleurs, je ne suis pas dupe, jeune fille. Je sais très bien que les parents de Derek ne seront pas présents… de plus, je sais que vous ne vous contentez pas d’un simple baiser timide sur la