Stol n truth - 2
193 pages
Français

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Stol'n truth - 2 , livre ebook

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Description

Romance à suspense - 397 pages


Le dernier cambriolage de Cameron a mal tourné. Sa vie a sombré dans les abysses. Malgré les doutes qui hantent son esprit, malgré ses espoirs anéantis, il surpasse les obstacles qui entravent son chemin, bien décidé à sortir de cet enfer et oublier la triste réalité.


Mais Cameron n’est pas le seul à avoir subi les conséquences de ses actes. Zia n’arrive plus à faire face. Pleine de rancune et de nostalgie, elle étouffe dans cette nouvelle existence qui n’est pas celle qu’elle souhaitait. Rongée par les remords, elle ne fait que survivre.



Entre défiance et attirance, entre haine et amour, auront-ils la force de mettre leurs rancœurs de côté ? Cameron ne le sait pas encore, mais il est le seul à pouvoir sauver Zia.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 février 2022
Nombre de lectures 3
EAN13 9782379614033
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Stol’n truth - 2

Tome 2

Molly Reagan
Tome 2

Molly Reagan

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-291-403-3
Photo de couverture : Erstudiostok
On dit que la roue tourne…
On ne sait jamais jusqu’à quel point.
Si c’est avec elle, alors moi, je veux qu’elle tourne
jusqu’à la nuit des temps.

C.Z.Evans
Rewind
Zia

Dimanche 30 août
Recroquevillée sur le trottoir devant la maison de mes parents, je regarde la bagnole de Cam s’éloigner en sanglotant. Il est parti sans tenir compte de mon avis. Il est parti en me laissant dans le doute, face à mes convictions. Face à moi-même. Comment peut-il être sûr que je n’appellerai pas les flics pour le dénoncer ? L’amour ne donne pas le droit de tout laisser passer !
Pourtant, je suis là, avec mon téléphone sous les yeux, prête à le faire. Mon doigt s’agite, ma main tremble, tout mon corps frissonne… Comment trouver la force de dénoncer l’homme qu’on aime ? L’amour nous rend aveugles. L’amour nous fait devenir con. L’amour nous rend complices… Je ne veux pas être complice d’un tel acte.
Malgré les larmes qui brouillent ma vision, j’appuie sur la touche « appeler » de mon écran. Une sonnerie, deux sonneries, trois sonneries… Quand mon interlocuteur décroche enfin, je bredouille quelques mots à peine audibles. Je ne sais même pas si on m’a compris.
La porte de la maison claque. Surprise, je sursaute en laissant tomber l’objet sur le sol. Immobile, médusée, mon regard oscille entre mon téléphone qui s’est éteint à cause du choc et cette route qui me laisse encore un semblant d’espoir de le voir réapparaître pour me dire que j’avais raison…
Sans un mot, des mains douces et réconfortantes s’enroulent autour de mes épaules pour calmer mes pleurs. D’un geste lent, ma mère laisse glisser sa paume sur mes cheveux afin d’apaiser les soubresauts de mon corps.
Nous restons là une heure, peut-être plus, jusqu’à ce qu’elle rompe ce silence presque rassurant qui nous englobait jusqu’alors.
— Tu veux partager avec moi ce qui te fait aussi mal ? Tu veux qu’on en parle ?
— Je ne suis pas certaine d’avoir la force de tout expliquer. Je n’en ai pas le droit.
— Tu sais que tu peux tout me dire, ma chérie. Je suis là pour toi. Je t’aiderai quoiqu’il se passe. Simple dispute ou peine de cœur, on s’en remet toujours, je te le jure !
— Justement non, maman. Je ne peux pas tout te dire. Pas ça en tout cas.
Paniquée à l’idée qu’elle perce à jour mes craintes les plus profondes, je ramasse mon téléphone et m’éloigne de cette femme qui me connaît par cœur. Je voudrais tout lui avouer, je voudrais lui demander conseil, mais si je le fais, elle sera complice au même titre que moi. Et ça, ce n’est pas envisageable.
Je me suis mise dans cette galère en voulant à tout prix connaître le secret de Cameron, à moi de m’en sortir. Seule.
Malgré son regard confus, elle me laisse partir en direction de la maison sans me retenir. Elle n’a pas conscience de la gravité de la situation. Pour elle, il ne doit s’agir que de simples déboires amoureux, rien de plus que de vagues souvenirs piquants qu’elle a probablement vécus. Elle est à mille lieues d’imaginer que sa fille doit faire un choix qui pourrait conduire quelqu’un en prison.
Rewind
Cameron

Dimanche 30 août
Les poignets maintenus par ces foutues menottes qui me lacèrent la peau, le policier me relève pour que je le suive au poste.
Alors que le flic pose sa main sur mon crâne pour me faire asseoir dans la voiture, je contemple la forêt illuminée de bleu à cause des gyrophares qui tournent au-dessus de nous. Cinq bagnoles de poulets et une douzaine de mecs armés juste pour moi. Cette situation surréaliste que je redoutais depuis tant d’années vient tout juste de se produire, tout ça à cause d’elle.
Puis-je lui en vouloir ? Après tout, j’étais tellement sûr de ses sentiments pour moi que je lui ai fourni le nécessaire pour me faire coincer. Mais quel con ! J’ai cambriolé sa maison, je l’ai conduite dans cette impasse, je l’ai presque prise en otage, la rendant complice de mes actes… À quoi je m’attendais ? On n’est pas dans l’une de ses putains d’histoire à l’eau de rose qu’elle adore. L’amour ne gagne pas toujours. Il n’est pas plus fort que la rancune. La preuve, elle s’est vengée, et moi, j’ai tout perdu.

Malgré la trahison de Ty, j’ai tout de même du bol dans mon malheur. Je sais que mes autres potes vont tout faire pour me sortir de là. D’ailleurs, quand il en a eu l’occasion, Noah m’a confirmé qu’il s’occupait de faire le nécessaire. Il m’a aussi parlé d’une garde à vue de quarante-huit heures maximum, peut-être d’un procès à comparution immédiate avec un sursis pour flagrant délit ensuite, mais selon lui, les charges retenues contre moi devraient être minimes.
Par chance, et bien qu’il nous ait doublés sur ce coup, Tyler avait pris soin de refermer la bibliothèque secrète où étaient entassés les billets et les sachets de dope. Hormis l’effraction et le livre que j’ai pris sur les étagères, rien d’autre ne m’accable puisque les flics n’ont pas trouvé la planque… Si ce n’est les marques qui recouvrent mon visage. Là aussi, pas de gros bobos. Juste des bleus ou des bosses qui finiront par disparaître d’ici quelques jours.
Ils m’ont déjà posé des questions sur ce qui s’était passé dans ce jardin, mais j’ai fermé ma bouche. Je pourrais dénoncer mon complice pour qu’il se fasse coincer lui aussi, mais ça ne fait ni partie du plan qu’on devait suivre en cas d’arrestation, ni de notre code d’honneur.
Je voulais racheter mes fautes et virer cette culpabilité de ma tête, puisque je vais passer en jugement, ce sera chose faite. Mon seul regret, c’est de ne pouvoir tout avouer à Nana avant qu’elle ne l’apprenne par quelqu’un d’autre.
Je n’ai pas été la voir, car j’ai préféré passer du temps avec Zia… Aujourd’hui, je ne sais même pas quand je pourrai lui rendre à nouveau visite. Négliger ma grand-mère pour une fille qui m’a trahi… C’est ce que je supporte le moins dans toute cette merde.

Le trajet m’a semblé trop court pour arriver au poste de Brighton. Si court que je n’ai même pas eu le temps de prendre pleinement conscience de ce qui risquait de m’arriver dans les jours à venir.
Dans quelques minutes, on m’enfermera dans une cellule minuscule où je serai face à moi-même. Une introspection dont je me serais bien passé.
Tout est calme dans les locaux de la police. Seuls sont présents le flic de l’entrée et deux ou trois autres dans les bureaux. Moi qui m’attendais à être noyé dans la masse, il faut croire que la ville n’est pas si diabolique que ça.
Toujours avec les mains dans mon dos, un policier de près de deux mètres appuie sur le fer froid des menottes pour me conduire à ma cellule. Mon esprit de survie m’aurait probablement soufflé de chercher un moyen pour m’échapper, sauf qu’au vu de la masse de muscles qui me fouille, je fais profil bas.
Je ne dis pas que je n’aurais pas ma chance contre lui. Mes nombreuses années de boxe, mon agilité et ma force m’aideraient sûrement à lui mettre deux ou trois bons coups. Mais avec ses épaules de déménageur et son cou de taureau, j’aime autant ne pas me frotter à lui.
Après m’avoir ôté mes lacets et mes effets personnels, autant dire rien puisque j’étais en mission, le gars me pousse dans les quatre mètres carrés qui vont me servir de dortoir pour les quarante-huit heures à venir.
Conscient de n’être plus qu’un rat pris au piège, je me résigne et m’allonge sur la couchette en béton, les avant-bras sous la tête, les yeux fixés au plafond. Il n’y a plus que ça à faire.

Le froid de mon nouveau lit anesthésie mon cerveau au point de ne plus avoir aucune notion de l’heure. Depuis combien de temps suis-je ici ? Une heure, deux, trois ? Je ne sais même plus.
Le calme dans le commissariat m’indique qu’il fait toujours nuit, pourtant, dans le couloir que j’ai emprunté pour venir, le bruit d’un pas qui veut se faire plus léger qu’il ne l’est, me tire de ma torpeur.
Devant les barreaux de ma cellule, Noah glisse sa tête avec prudence.
— J’ai de mauvaises nouvelles, mon frère, annonce-t-il en zieutant le bout du couloir pour ne pas se faire chopper. Ils savent qu’on se connaît, ils m’ont déchargé de ton dossier. Mais ne t’en fais pas, Cam, on gère !
— C’était couru d’avance. Il leur fallait juste le temps de faire le lien, répliqué-je en m’approchant des barres d’acier. Tu devrais repartir alors. Je ne voudrais pas que tu t’attires des problèmes !
— C’est calme ce soir, il n’y a qu’un seul mec dans la cellule d’à côté, et vu comme il est bourré, il y a peu de chance qu’il se rende compte de ma présence.
Pour me rassurer davantage, il m’explique aussi que le flic censé surveiller les caméras du couloir vient tout juste de partir fumer une clope. Il nous reste donc quelques minutes pour parler sans attirer l’attention.
— Vous avez pu contacter Ty ? demandé-je en sentant les douleurs de mon visage se réveiller.
— Non, pas de nouvelle. On s’est fait doubler comme des bleus. On n’a rien vu venir, putain ! grogne-t-il en surveillant toujours les environs. Ruben n’a pas encore réussi à le localiser, mais il y travaille. Il a tout nettoyé avec Zach. N’aie aucune crainte là-dessus !
— OK, je vous fais confiance. J’espère que tu as raison et que je vais m’en sortir avec une tape sur les doigts.
— Je l’espère aussi ! Dans le doute, on va te trouver le meilleur avocat du coin ! Rub a un de ses clients dans ses contacts, il l’appellera aux aurores ! Je vais essayer de trouver un moyen pour continuer à te donner les avancées de l’enquête, mais dès qu’il y aura plus de monde ici, je vais être sous surveillance, alors fais profil bas, mon pote ! Et pas un mot tant que l’avocat n’est pas à côté de toi.
— T’inquiète ! Je sais comment je dois me comporter. Je l’ai vu dans mes cours !
— Sauf que là, ce n’est ni un cas sur une feuille ni un ex

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