Storm et celui qui vient de la mer

Serïne

Description

Noël approche. Alors que la neige chute, les souvenirs remontent.

La vie de Lamar n’est plus tout à fait aussi tranquille. Son cœur a cherché la libération, son corps a appelé une nouvelle connexion, son esprit a prié pour l’aventure. Le destin lui a envoyé Storm. Quand un jeune homme têtu débarque dans la vie d’un homme entêté, les étincelles fusent.

En ce mois de décembre, les rouages s’emboîtent, mais pour que la machine se mette en marche, des choix devront être faits. Tout reste à écrire, que va-t-il advenir ?

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• LGBTQ+
• Gay
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 15 décembre 2022
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782384403127
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Storm et celui qui vient de la mer
Copyright de l’édition française © 2022 Juno Publishing
© 2022 Serïne
Relecture et correction par Sandrine Joubert, Valérie Million
 
Conception graphique : © Mary Ruth pour Passion Creation
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-312-7
Première édition : décembre 2022
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Remerciements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
« Quand un esprit libre et fougueux rencontre une âme puissante et aventureuse, le choc ne peut être évité et la naissance du lien entre eux ne doit jamais être empêché. »
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
À toutes ces personnes courageuses et au caractère bien trempé, merci, vous êtes une source d’inspiration !
À toute l’équipe Juno, à tous ses membres qui me permettent de dévoiler mes histoires au monde, merci de continuer à m’offrir cette chance !
Et à vous, chers lecteurs, chères lectrices, merci d’embarquer pour cette nouvelle histoire. Une tempête indomptable qui rencontre un marin incontrôlable, le voyage ne se fera pas sur un long fleuve tranquille, mais sur une mer déchaînée. Accrochez-vous et gardez le pied ferme, j’espère que vous n’allez pas trop être secoué(e)s… (quoique, j’espère bien que votre cœur va balancer pour ces deux-là !)
 

 

 


 
Chapitre 1
 
LAMAR
 
 
1 er décembre
La tempête que j’ai appelée de tous mes vœux arrive sur le pas de ma porte. Elle n’est pas faite de vents violents, de pluies battantes ni d’éclairs déchirants. Mais il est aussi brillant que le soleil, vibrant d’émotions ardentes et incarne un danger que je ne peux fuir.
Son mètre quatre-vingt-huit emmitouflé dans un long, épais et élégant manteau foncé s’engouffre dans mon bar. Sa main aux longs doigts fins passe dans le blond roux et éparpille les flocons saupoudrant ses doux cheveux.
Il lève la tête et je croise ses yeux perdus quelque part entre le bleu et le gris sombre. La couleur de l’océan en pleine tourmente . Il accroche un sourire canaille à ses lèvres et mon cœur rate un battement.
Son corps mince s’avance jusqu’au comptoir et mon regard accroche ses mouvements sans que je le décide.
Tu n’as pas le droit !
Mon esprit le sait. Mon corps n’en fait pourtant qu’à sa tête. Ma peau picote, la chaleur s’installe dans ma chair et le désir grouille dans mon ventre.
Le jeune homme pose ses jolies fesses rondes sur le tabouret en face de moi et lance d’une voix aguicheuse :
— Qu’est-ce que tu me sers ce soir ?
Je déglutis silencieusement.
— Que veux-tu ? l’interrogé-je.
— Un verre…
Il se penche et sa voix se glisse dans des tons plus graves et plus chauds avant de laisser tomber dans un murmure
— … ou toi.
Les choses ont changé si vite entre nous. J’ai du mal à croire que je faisais la connaissance de ce gamin il y a seulement six mois. Il a pris tant de place dans ma vie et dans mon cœur.
Mais je ne peux pas lui faire cela. Je ne veux pas qu’il vive ce que j’ai… ce que je vis. S’il tombe véritablement amoureux de moi, c’est fini. Je ne veux pas être une source de souffrance pour lui. Si c’est un jeu, alors tout va bien, mais si ça ne l’est pas…
C’est dangereux. Nous ne pouvons pas.
— Arrête la provoc, gamin. Tout ce que tu auras ce soir, c’est une bière. Si tu es sage.
— Je suis toujours sage !
Il se replie et abandonne son air charmeur. Pas pour longtemps, j’en sais quelque chose. Je ne peux pas baisser la garde une seule seconde avec lui.
Le mieux pour tout le monde serait que je lui dise de partir et de m’oublier. Mais je n’y arrive pas. Les meilleures intentions et les plus logiques des raisons ne sont rien avec lui. Je le repousse depuis le premier jour et cela ne l’a jamais arrêté.
Je lui serre une pression et la dépose devant lui. Ses doigts me frôlent et je me fige. Il ne dit rien, mais ses yeux parlent pour lui. Il le veut. Il me veut.
Et moi, qu’est-ce que je veux ?
Si je lui cède, je suis perdu.
Difficilement, je retire ma main de sa prise légère. Je le regarde et je succombe un peu plus.
Son nom est Storm et pour moi, il est le plus beau et puissant des ouragans.
 



Chapitre 2
 
Lamar
 
 
6 mois plus tôt : Première rencontre
La porte claque et enfin le silence. Je ferme les yeux une minute. J’essaie de me convaincre que je ne suis pas déçu. Ni en colère.
Tout va bien.
Je suis habitué à tout cela. Je serre les dents et fais circuler l’air dans mes poumons le plus calmement possible. Je fais mine d’ignorer mes nerfs chatouilleux et la misère dans ma poitrine.
Tu t’accroches encore, mais tu t’agrippes à du vide…
Mes yeux dévient de la rue pour se poser sur l’horloge qui me nargue. Dix minutes avant la fermeture.
Il ne viendra pas.
Je commence à nettoyer sans le moindre entrain. Je suis lessivé. Je n’ai pas eu une minute à moi de toute la soirée et pourtant nous sommes seulement lundi. Cela laisse présager de la semaine à venir.
Je pose mes mains sur le haut du manche de mon balai et pousse un soupir à fendre l’âme. Fred a raison, je devrais vraiment engager quelqu’un, même pour un simple mi-temps. Je croise mon sourire amer dans le reflet de la porte. Satané battant que je n’ai eu de cesse de zieuter à chaque tintement de cloche. Pourtant, mes lèvres se sont figées chaque fois dans un sourire plein d’espoir perdu. J’ai beau lutter, j’attends toujours après lui.
Fred, Fred, Fred.
Une litanie lancinante qui me ronge. Je suis accro à cet homme, à son corps, à ses mots, à ses rires… Cinq putains d’années.
Je me fais honte.
Avec rage, je range mon matériel dans le local et balaie une dernière fois la pièce des yeux. Tout est clean et effroyablement silencieux. Il y a bien trop de calme dans ma vie. Pas un seul remous. J’ai envie de me frotter aux éléments. La mer coule dans mes veines. Même si je n’ai pas suivi la voie de mon père, je reste un marin dans l’âme. Un fils de pêcheur qui a fait ses premiers pas sur le pont de la « Nymphéa ». Je suis parti « à la ville », prêt pour de nouvelles aventures et horizons, mais une partie de mon cœur reste toujours à trois heures de route, au creux des vagues. Peut-être que je devrais avancer mes vacances ? Maman et papa n’y verraient pas d’inconvénient et moi, j’ai besoin de remplir mon nez de parfum iodé, de sentir le sel sur ma peau, le vent dans mes cheveux et le battement de vie de l’infinité bleue sous mes pieds.
La damnée cloche explose ma bulle de sérénité. Tel le chien attendant son maître, je déporte mon regard sur l’entrée. La seule dignité qu’il me reste est de ne pas remuer la queue.
La déception rampe dans mon ventre.
Quel homme es-tu devenu Lamar, où est passée ta fierté ?
Un jeune homme bien propre sur lui, dans son costard gris sombre et sa chemise prune, fait son entrée. Je n’ai pas l’habitude de ce genre de client. Les gars comme lui se regroupent dans les bars aux enseignes lumineuses, au mobilier moderne et aux serveurs en uniforme. D’après certains, c’est un miracle que je réussisse à faire tourner mon bar. Ça me fait marrer. De mon point de vue, je suis celui qui ouvre ses bras à tous les rejetés du système à qui on n’a pas planté un balai dans le cul à la naissance. Je regarde mon client avec dépit.
— Quel est l’endroit que vous cherchez ?
Ma voix grave résonne et après un frisson, il plante son regard dans le mien. Ses iris me rappellent l’océan en pleine tempête.
— J’ai trouvé, répond-il.
Je retiens un ricanement. Il compte me faire croire qu’il était en quête de mon bar ? Soit, si cela lui permet de soulager son ego. Je ne vais pas me battre avec un blanc-bec, sorti de son usine à fabriquer des premiers de la classe.
— Eh bien, vous allez devoir repartir. Je ferme.
— Je ne peux pas avoir juste un verre ?
N’importe qui d’autre et je jure que je l’aurais fichu dehors. Mais quelque chose me dit qu’un verre est le moindre mal. La détermination dans son regard me colle des frissons dans le dos. Il serait bien capable d’insister si j