Suivre son étoile Tome 1: Entre larmes et bonheur
214 pages
Français

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Description

Les parents de Maylia Bellerive, jeune patineuse artistique prometteuse, sont en plein divorce, le genre qui ne pardonne pas. Entre sa mère toxicomane lui imposant de hauts standards et son père ancien joueur de hockey souvent absent, elle tente de trouver sa place. Maylia s’accroche à sa passion pour la photographie, mais surtout à la présence de son meilleur ami, le jeune hockeyeur prometteur James Vaillancourt, afin de passer au travers. Un seul été, c’est tout ce que Maylia aura avant qu’un de ses choix change sa vie à jamais.
La réalité est-elle vraiment celle à laquelle on pense ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 janvier 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782897755720
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ALEXANDRA PHILIBERT
 
 
 
 
 
Suivre son étoile
TOME 1
 
ENTRE LARMES ET BONHEUR
 
 
 
 
 
 



Conception de la page couverture : © Les Éditions de l’Apothéose
Image originale de la couverture : shutterstock 1013056726
 
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur .
 
 
 
Distributeur : Distribulivre   www.distribulivre.com   Tél. : 1-450-887-2182 Télécopieur : 1-450-913-2224
 
© Les Éditions de l’Apothéose Lanoraie (Québec), Canada J 0K 1E0 apotheose@bell.net www.leseditionsdelapotheose.com
 
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021 Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2021
 
ISBN papier : 978-2-89775-536-2
ISBN epub : 978-2-89775-572-0
 
 
Imprimé au Canada
 
 
 
 
 
 
Suivre son étoile
 
TOME 1
 
ENTRE LARMES ET BONHEUR
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À tous ceux qui croient en leurs rêves.
À D. qui a su me montrer à ne jamais lâcher,
peu importe le temps que ça prend.
 
 
 
 
La pire chose à propos du mensonge,
c’est de savoir qu’on ne valait pas assez la peine pour la vérité.
 
PROLOGUE
 
 
 
Il y a des journées où tout est magique, où rien n’explique vraiment le sentiment de bien-être qui nous submerge. Il y a des moments où tout est parfait, où tout est à la bonne place. Le vent souffle dans la bonne direction et rien ne peut atténuer le bonheur que l’on ressent. Il y a des endroits qui bâtissent l’avenir et qui créent des souvenirs. Il y a des personnes qui nous réchauffent le cœur et qui y resteront pour toujours. Mais surtout, il y a ces gestes qui nous marqueront à jamais.
Un groupe d’enfants entre 6 et 10 ans va à toute vitesse sur la patinoire de l’aréna du quartier. Des bâtons de hockey par ici, des petites jupettes par-là. Jeunes patineuses artistiques et joueurs de hockey se partagent la glace comme si de rien n’était. Les garçons taquinent les filles et ainsi de suite. Ces enfants se connaissent presque depuis le bac à sable, gracieuseté d’une grande amitié de leurs parents et de leur évolution dans des sphères connexes.
Les murs de l’aréna sont placardés de publicités des commanditaires, sauf un. Celui-ci porte les couleurs de l’équipe de hockey junior locale. Dans un des coins de la patinoire, une jeune fille aux boucles brunes trébuche sur le bâton de hockey d’un ami, un geste volontaire qu’il trouve très drôle avant de déguerpir à toute vitesse. Les larmes ne tarderont pas, la glace lui brûle les mains et lui gèlera bientôt les fesses, peu protégées par une jupette et un léotard noir. Un autre garçon, aux yeux bleu océan cette fois, prend la peine de s’arrêter pour l’aider. Ce dernier lui tend la main, après avoir enlevé son gant de hockey, tandis qu’elle hésite à accepter croyant que celui-ci lui offre pour mieux la faire retomber.
— Y me font toujours tomber, lance-t-elle, encore sur la glace.
— Laisse-les faire, répond-il perdant un peu patience quant à son indécision.
Le jeune garçon veut bien l’aider, mais il n’attendra pas toute la journée. La petite fille finit par accepter sa main et l’aide qu’il lui offre pour se relever. Elle replace sa jupette et enlève la neige que la glace a créée sur celle-ci.
— C’est vraiment con des garçons ! s’exclame-t-elle en croyant le jeune homme reparti, mais il est plutôt toujours devant elle.
—  Moi, je le suis pas, affirme-t-il un grand sourire au visage tandis qu’il est appuyé sur son bâton.
— Vrai de vrai   ?
— Vrai de vrai.
— Tu risques de faire comme lui et de me faire tomber toi aussi.
— Je vais te protéger, assure-t-il.
Plus aucune trace de sourire sur son visage, mais le bleu de ses yeux est un peu plus sombre qu’auparavant.
—  Promesse d’éléphant, ajoute-t-il en enlevant un de ses gants de nouveau pour lui proposer son petit doigt et sceller le tout.
Elle y joint le sien pour cimenter cette promesse qu’elle espère être véridique. Quelques secondes plus tard, il virevolte de nouveau sur la patinoire en ayant fait, au préalable, un clin d’œil du haut de ses neuf ans à la jeune fille.
Lorsque leurs joues sont rouges face à l’effort et que leurs jambes sont en compote, tous les enfants se dirigent vers leurs parents. Mais tandis que la jeune fille marche vers le bureau administratif de l’aréna, où elle y trouvera son père, le jeune garçon aux yeux océans se tient de nouveau à ses côtés, son équipe dans les mains de ses propres parents. Puis lorsqu’elle s’arrête pour lui dire au revoir, il rougit et lui dépose un doux baiser sur les lèvres. Un baiser sans grande importance pour leur âge. Les joues de la fillette de sept ans s’empourprent aussi et elle ouvre la porte du bureau pour disparaître à la vitesse grand V.
Il y a de ces endroits qui bâtissent l’avenir et l’aréna pourrait bien en être un. Tout le monde court et ne veut que savoir la fin de leur histoire, mais ces enfants ne souhaitent que de commencer la leur dans cet univers glacé.


 
 
 
CHAPITRE 1
J’Y CROIS ENCORE
 
 
I sit alone and watch the clock trying to collect my thoughts,
all the smiles you had to fake, and all the shit you had to take. 1
 
Croire, encore et toujours. Un sourire plastifié pour plaire aux juges, à son entraîneuse, aux spectateurs, à l’équipe canadienne, à sa chorégraphe, à sa mère et à son père, mais pas à elle. Non, jamais. Les cris, les pleurs, les prises de tête, ou encore les silences froids meublent ses journées lorsqu’elle arrive enfin à obtenir l’attention de ses deux parents, en même temps, plus de cinq minutes. C’est à n’y rien comprendre. Il lui semble que jusqu’à tout récemment, l’amour vivait encore sous son toit, que sa mère embrassait son père chaque matin avant le travail. Qu’elle était heureuse de l’amener à l’aréna pour ses entraînements de patin lorsque son père était sur la route avec son équipe junior. Cette simple pensée lui donne pratiquement envie de rire jaune aujourd’hui.
À qui essaie-t-elle de mentir présentement, si ce n’est pas à elle-même   ? L’amour dans sa famille a disparu il y a bien longtemps, du moins, les premières craques dans la fondation sont visibles depuis un bon moment. Les voyages fréquents de son père, des absences sans préavis de sa mère et ses deux frères exilés quelque part aux États-Unis. Un pour étudier, l’autre pour le football. Chez elle, il fait aussi froid que sur la patinoire où elle se tient présentement les bras croisés. Le bonheur paisible de son enfance s’en est allé avec sa valise dans un claquement de porte, pour ne plus jamais y revenir. Puis le froid s’est infiltré dans sa maison pour ne plus jamais repartir.
La jeune fille ne capte l’attention de sa mère que si elle lui parle des résultats de ses compétitions. En dehors du patinage artistique, la femme qui lui a donné vie se ferme comme une huître et disparaît aussitôt de la pièce. Des cernes, de plus en plus prononcés, sous ses yeux sont visibles, malgré le travail ardu qu’elle met à les camoufler d’une couche épaisse de fond de teint. C’est une étoile qu’elle voit dans les yeux de sa mère lorsqu’elle obtient une première place, mais du mépris qu’elle y croise lorsqu’elle se contente de la deuxième ou troisième. Mais quelle est la différence   ? Considérant qu’elle est rarement en bas d’un podium depuis son plus jeune âge.
Le point de non-retour entre ses parents semble être atteint. Avec un espoir vain, elle aimerait que sa famille revienne comme elle était avant. Que sa mère lui fasse de nouveau de grands gâteaux accompagnés d’un chocolat chaud aux guimauves lorsqu’elle rentre à la maison d’un entraînement. Ou encore que son père s’amuse à lui raconter des histoires sur ces joueurs, comme la fois où l’un d’eux a dû passer la zamboni après avoir cloué les souliers de tous ses coéquipiers sur le banc. Ou encore qu’il prenne une petite pause pour la regarder virevolter sur la glace. Comme avant. Que tous ensemble, incluant ses deux idiots de frères, ils s’assoient de nouveau dans le salon pour écouter un film sportif inspiré d’une histoire vraie, bien collés ou à se chamailler avec le popcorn.
Si elle réfléchit bien, l’adolescente sait que le vice a commencé à s’infiltrer sournoisement, tel un poison, dans sa maison, lorsque sa mère a repris les rênes d’une grande agence de mode montréalaise et que son père s’est investi dans son équipe encore plus, poursuivant ainsi des rêves très différents. Les fondations tiennent encore, faiblement, prêtes à s’écrouler au moindre coup de vent.
L’aube l’accueille en solitaire et le coucher de soleil, si ce n’est pas la noirceur, lui ouvre les bras grands ouverts à son retour. Entre l’école, ses entraînements, les compétitions, le voyagement nécessaire, sa passion pour la photographie et le temps qu’elle passe avec ses amis, elle tente d’oublier que rien ne l’attend à la maison, qu’il n’y a que le vide. Perdue dans ses pensées, la jeune femme sursaute lorsqu’elle entend une voix masculine transperçant le silence laissé par la fin de sa musique de routine.
— Maylia Bellerive, crie-t-il en provenance du banc des joueurs. Arrête de faire des trous dans la glace, sinon je te fais passer la zamboni.
Maylia se tourne dans la direction de cette voix. À cette heure, elle pensait être seule sur la patinoire entre deux cours de patins à l’aréna du quartier. Cet aréna qui n’a vraisemblablement pas changé au cours des dernières années, si ce n’est que les commanditaires se sont succédé et que l’endroit semble moins majestueux qu’auparavant. La jeune fille n’a pas, non plus, remarqué qu’elle enfonçait le bout de son patin droit dans la glace. Les bras croisés sous sa poitrine généreuse pour se protéger du froid de la patinoire qu’elle ne sent plus depuis de nombreuses années, et ce, même si elle ne porte que des collants couleur peau et un léotard noir. Tic nerveux de sa part, à proscri

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