Tainted Hearts - Tome 1
177 pages
Français

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Tainted Hearts - Tome 1 , livre ebook

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Description

Élève à la section danse de la Juilliard School, un prestigieux conservatoire situé à New York, Ally Owen compte bien atteindre son plus grand objectif : réussir le concours d’entrée pour intégrer le corps de ballet de l’Opéra de Paris. Ambitieuse et motivée, elle veut mettre toutes les chances de son côté pour réaliser ce rêve qui la berce depuis l’enfance.

Enfin ça, c’était avant de croiser la route du célèbre groupe de rock, les Chainless.

Le quotidien d’Ally bascule quand elle s’attire les foudres du chanteur principal, Chester Hanson : un homme à l’allure aussi froide que tranchante. Connu des médias pour ses nombreuses dérives, le rockeur incarne un monde sans codes. Un univers aux antipodes de celui de la danseuse qui, elle, doit se plier à la discipline la plus stricte.

Tout les oppose. Et pourtant, ils vont entamer ensemble un jeu dangereux, initié par Chester.

Chantage, manipulation, provocation, haine... jusqu’où mènera cette collision de deux cœurs écorchés ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 novembre 2020
Nombre de lectures 12
EAN13 9782381510217
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© Jenn Guerrieri, 2020
© Éditions Plumes du Web, 2020
82700 Montech
www.plumesduweb.com
ISBN : 978-2-38151-021-7

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'Auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
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The Relentless – Me against the devil
Beethoven – Moonlight Sonata
Dorothy – Raise Hell
Arctic Monkeys – Do I wanna know ?
The Pretty Reckless – My medicine
Aerosmith – Love is an elevator
Haute – Shut me down
Nirvana – Smells like teen spirit
Placebo – Where is my mind
Marilyn Manson – Personal Jesus
System Of A Down – Lonely day
Slipknot – Snuff
Oasis – Wonderwall
Schubert – Standchen No.4 D.457
Damien Rice – Delicate
The Pretty Reckless – Hit me like a man
Bad Wolves – Zombie
Halestorm – I am the fire
Kaleo – Save yourself
Hayley Kiyoko – Gravel to tempo
Foster the People – Pumped up kicks
Cage The Elephant – Ain’t no rest for the wicked
Bring Me the Horizon – Mantra
M.I.A. – Paper planes
Saygrace ft. G-Eazy – You don't own me
Florence + The Machine – Dog days are over
Aux cœurs écorchés,


« J’ai été en mesure de tirer parti de toutes les choses négatives qui ont pu m’arriver tout au long de ma vie en m’engourdissant dans la douleur, pour ainsi dire, et en étant capable de la diffuser dans ma musique. »

Chester Bennington

1. Effervescence
Chester

« J’ai sombré dans les prémices de cette folie pure et dure, sans jamais avoir voulu qu’on me tende la main.
Le cœur déjà meurtri, sa disparition a été le coup de grâce.
Je suis condamné à vivre avec ces démons qui me bouffent de l’intérieur.
Mes pensées vrillent, je perds toute logique dans ma ligne de conduite. J’ai crié à l’aide trop tard, plus personne ne m’entend. Je suis seul, plus personne ne me voit.
En me noyant dans les abysses d’un océan aussi noir que mon cœur, je comprends que la lumière que j’avais tant espérée ne viendra jamais. L’espoir me fuit, la désolation crache sur mon âme et s’immisce sous ma peau pour empoisonner chacune de mes veines.
J’ai perdu l’esprit. »

Avachi au centre d’un canapé, dans un état presque second, je fixe mes jambes, posées négligemment sur la table basse en face de moi. À force d’errer à travers les embranchements et les impasses du labyrinthe de ma rêverie, ce qui devait arriver finit par se réaliser : ma godasse en cuir percute par accident une bière à moitié remplie. Le liquide se déverse sur la plaque en plexiglas. Même si j’en ai partout sur mes lacets, je n’en tiens pas compte et continue de fumer cette cigarette que je viens d’allumer. Ma tête se renverse automatiquement en arrière et j’expire la fumée de ma bouche. Je me perds dans ces volutes au goût âcre qui me chauffent les poumons, telle une brume chaude et apaisante. La déconnexion s’établit.
Enfin à l’intérieur de ma bulle.
Mes pensées se dissipent, mon esprit s’allège. Il y a comme un moment de flottement où plus rien ne compte, à part l’instant présent. J’ai besoin d’oublier la réalité. Je dois savourer chaque seconde qui va s’écouler à partir de maintenant. Je vais vivre chacune d’elles sans douleur et avec euphorie, comme si on venait de me faire une intraveineuse contenant une dose assez corsée d’héroïne. On peut déjà entendre la foule en délire depuis notre loge. Elle nous attend, nous désire, elle s’excite, elle perd patience. La tension grimpe crescendo et j’adore ça. On se sent partir vers un autre monde, on plane dans un lieu totalement décomplexé, sans frein, sans chaînes. La collision avec notre public va créer beaucoup d’étincelles. Ça va faire mal.
Bercé par ce son qui me hérisse le poil, je reprends une taffe de nicotine malgré mon agent qui, depuis tout à l’heure, me jette des regards noirs pour me rappeler à l’ordre.
— Chester, ne commence pas à te faire remarquer ! relève-t-il, les sourcils froncés.
Je plante mes yeux dans les siens avec un rictus sardonique, et en guise de réponse, je reporte la clope à ma bouche en prenant tout mon temps pour inhaler le tabac. L’arrogance demeure ma meilleure riposte, je soigne mes mauvaises manières afin qu’il assimile mieux le message : « Va te faire foutre ! »
Allergique à l’autorité, j’ai ce besoin quasi viscéral de remettre en cause les directives qu’on se plaît parfois à me donner. J’ai aussi la fâcheuse tendance à réagir à chaud quand quelque chose me déplaît, et mon agent sait jusqu’où je suis capable d’aller lorsqu’on s’obstine à titiller un peu trop mes nerfs. Il y a une ligne rouge à ne pas franchir, et il faudrait être assez stupide pour ne serait-ce que la frôler. Mieux vaut ne pas jouer avec moi, sauf si la personne a la peau assez dure pour supporter les morsures.
Et le cœur assez solide.
Même s’il est interdit de fumer ici, personne ne me dictera ma conduite. Je me trouve dans mon élément, alors qu’on me foute la paix, à la fin !
Irrité, mon agent secoue la tête et finit par abandonner la partie. Pas très marrant, finalement. J’avoue être un peu déçu. J’aurais voulu un peu plus de mordant afin de mieux le mener à la baguette, mais c’est dans le tempérament de Chuck : il fuit la confrontation. Et il a pris conscience qu’il venait de frôler la ligne rouge. Aussi docile qu’un petit chiot effrayé, je le regarde faire les cent pas au milieu de la loge. Il ne cesse de se tripoter les mains. On dirait que c’est lui qui s’apprête à monter sur scène.
Ah ! Mon Chuck… Tu me files le tournis, à force !
Aussi fin et léger qu’un cure-dent, il n’a rien d’un Chuck Norris. Ce trentenaire marié, avec un gosse à charge, a la phobie de la foule et se montre un peu hypocondriaque. Il ne se sépare jamais de son désinfectant pour les mains à la fraise. D’ailleurs, je n’arrive plus à en supporter l’odeur, ça me file la gerbe. Chuck marmonne dans sa barbe des choses que je ne réussis pas à décrypter, il passe de temps à autre une main dans ses cheveux bruns afin de dégager les mèches qui tombent sur ses lunettes rondes. À titre personnel, je n’ai rien contre les binoclards, mais sur cet homme, je trouve que ça lui confère un air vachement coincé. Et ce n’est pas un a priori . Il l’est. Bien qu’il demeure un peu stressé sur les bords, Chuck excelle dans son taf depuis le lancement de notre carrière. J’ai une confiance aveugle en lui concernant la prise de nos rendez-vous, l’élaboration de notre planning, ainsi que la signature de contrats intéressants. Ce gars a du flair, un grand sens de l’organisation et du relationnel. Il a su gérer d’une main de maître toute la logistique et notre confort durant la tournée. Je pensais qu’il allait craquer sous la pression, mais non. Il m’a impressionné et j’avoue être parfois trop dur avec lui. Cependant, la confiance, ça se mérite. Elle se gagne par les actes autant que par la loyauté. Et je l’accorde rarement, car donner sa confiance à tout-va, ça signifie baisser sa garde et augmenter le risque de se faire baiser bien profondément.
Depuis la salle de concert, la foule se met à crier le nom du groupe à l’unisson.
CHAINLESS, CHAINLESS !
Des frissons parcourent mon échine à chaque fois que je les écoute se déchaîner de cette manière. Cette sensation unique avant chaque concert me fait vibrer, elle chasse les emmerdes qui me collent à la peau et m’extirpe de mes idées noires. Le problème, c’est que tout ça n’est qu’éphémère. Je m’évade, je suis en transe, sauf que la descente se révèle toujours violente. C’est douloureux au point de me fissurer. Je hais le retour à la réalité. Une main se pose sur mon épaule et me sort de ma léthargie. Je redresse la tête et croise le regard bleu perçant de Yann.
— Renverser une bière, c’est péché. Tu le sais, non ?
— Dans ce cas, que Dieu m’épargne son terrible courroux.
L’homme d’un mètre quatre-vingt-dix esquisse un sourire en coin qu’il tente malgré tout de retenir. Il ajuste sa casquette bleue et orange des New York Knicks sur ses cheveux noirs rasés très courts et me répond :
— Je sais pas trop, juste avant notre dernier show… t’as foiré mon gars, ça va nous porter malheur !
— C’était juste une Heineken qui avait un goût de pisse. J’ai rendu service.
Il éclate d’un rire tonitruant qui fait sursauter Chuck. La minute d’après, il tapote mon épaule et me lâche avec ironie :
— T’as raison, mais si ça avait été une Corona, je t’aurais pété les dents en plein milieu de notre prestation. On respecte les Latinos.
Yann est l’une des rares personnes à avoir assez de couilles pour me rentrer dedans. Je suis des yeux le batteur des Chainless qui vient de récupérer ses baguettes. D’une dextérité impressionnante, il les fait tournoyer entre ses doigts. Je considère ce type comme le plus taré du groupe. C’est une vraie pile électrique, il en devient parfois épuisant, car il déballe des conneries aussi vite que son ombre. Paradoxalement, c’est ce qui le rend attachant. On peut toujours compter sur lui afin de mettre l’ambiance à nos soirées, vu qu’il est constamment chaud pour faire la fête.
Surtout s’il y a de la Corona et de la musique latino .
Avec ses écarteurs aux lobes, ses tatouages des pieds jusqu’au cou ainsi que ses piercings au visage, il affiche un look excentrique que j’adore.
À côté de lui se trouve son petit frère : Matt Miller, le bassiste. Une version « modérée » de Yann, même si parfois, il se montre beaucoup plus barge que son frangin. Comme à l’accoutumée, le m

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