Tatoué
176 pages
Français

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Tatoué , livre ebook

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Description

Victor s’était fait une raison. Sa vie serait banale.


Son quotidien était sans relief. Il avait un boulot qu’il détestait, une famille dysfonctionnelle, un lit qui resterait froid parce que, en dehors d’un coup d’un soir, il ne trouverait jamais un amant pour le réchauffer toutes les nuits.


Mais à l’approche de Noël, il rencontre un vieil homme qui a besoin de son aide, même s’il ne l’a pas demandée. S’ensuit un échange presque surnaturel et l’homme aura cette question tellement simple et tellement complexe tout à la fois. Et si vous pouviez réaliser trois voeux ?


Ensuite...


Un terrible accident. Et un réveil, à l’hôpital, avec un mystérieux tatouage dans le dos. Avoir frôlé la mort force Victor à reprendre son destin en main et l’oblige à cerner ce qu’il veut vraiment pour réussir sa vie.


Et le tatouage ? Tels les chocolats d’un calendrier de l’avent, une plume de celui-ci disparaît chaque jour...


Pour Noël, il n’en restera plus.



François Panier nous entraîne dans un conte aux limites du fantastique. Il nous glissera dans la peau d’un garçon sensible qui a raté un ou plusieurs virages de sa vie, et qui cherche désespérément à trouver sa voie. Le miracle de Noël se mettra-t-il en marche pour lui ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 décembre 2021
Nombre de lectures 6
EAN13 9782382282106
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Tatoué
Copyright de l’édition © 2021 Juno Publishing
© 2021 François Panier
Relecture et correction par Agathe P., Miss Relect Addict
 
Conception graphique : © Mary Ruth pour Passion Creation
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38228-210-6
Première édition : décembre 2021
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Remerciements
LE BON SAMARITAIN
LE TATOUAGE
LA SECONDE PLUME
UN NOUVEAU COQ DANS LA BASSE-COUR
LA CRÈME BRÛLÉE
UN, DEUX, TROIS, NOUS IRONS AU BOIS !
UN PAVÉ DE BŒUF
LE PREMIER VŒU
TOMBENT LES PLUMES…
LA BARAQUE
PREMIER JOUR DE L’AVENT
LA DOUZIÈME PLUME
LES TROIS VŒUX
ÉPILOGUE : UN DÎNER DE NOËL PAS COMME LES AUTRES
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
Dans cet espace entre les Mondes, souvent, je te trouve, ou tu me trouves, et alors, nous vivons.
À ma Bokolomba.
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
Écrire a toujours été un plaisir, mais pour qu’il le reste, il faut du soutien extérieur et du professionnalisme. Merci à Juno Publishing de me donner tout cela. Merci aux relectrices, aux relecteurs.
 

 
 

 
 
 

 

 
LE BON SAMARITAIN
 
 
 
 
Victor détestait ce réveille-matin plus que tout au monde.
C’était le symbole absolu de tout ce qui n’allait pas dans sa vie.
Il sonnait avec ce timbre de crécelle pour lui rappeler de se lever pour une nouvelle journée de merde au boulot où il serait contraint, inlassablement, de décrocher ce téléphone pour « conseiller » des gens qui avaient « perdu internet ». Neuf fois sur dix, l’explication était si simple que les gens auraient pu la trouver eux-mêmes. Câble débranché, appareil éteint, relancer l’appareil… Mais non, il avait à absorber la hargne de ces clients, comme s’il était responsable de tout. Puis, le problème résolu, ils raccrochaient la plupart du temps, sans même un merci ou un au revoir.
Ce réveille-matin, c’était aussi le rappel, cruel, qu’il dormait dans un lit vide. Chaque fois, il tendait le bras vers la gauche, espérant y trouver une masse chaude, de préférence 1m80, sportive et assez poilue, s’il vous plaît. Et non, cela restait vide et froid comme une terrasse de café sous une pluie d’hiver.
Victor, en plus, ne supportait pas cette sonnerie infecte de l’appareil, et l’avait toujours détestée. Haute et agressive, trop puissante. Pourquoi n’avait-il jamais changé ? Depuis le temps, c’était du masochisme ! La raison était simple, il avait la flemme de se bouger jusqu’au magasin pour en acheter un nouveau. Le fait de se dire, chaque jour, qu’il allait le faire le week-end prochain, promis , mais aussi, qu’une fois éteinte, cette sonnerie n’était plus son problème jusqu’au lendemain. Et puis, il l’avait payé cher, parce qu’il était « design », avec son cadrant transparent et la projection de l’heure sur le plafond, c’était enrageant.
Bien sûr, son smartphone avait une alarme aussi, et bien moins agressive. Mais la bête n’était plus toute jeune et pour peu qu’il oublie de recharger l’appareil, il s’éteignait, tout simplement, batterie morte, au beau milieu de la nuit, et du coup, aucune chance qu’il se lève à temps pour le boulot.
Un coup, à l’aveugle, avec sa main encore molle, et il parvint à appuyer sur la touche « snooze ». Avantage : dix minutes de rabiot avant de se lever. Inconvénient : s’il ne se levait pas avant les dix minutes, il subirait de nouvelles vomissures du réveille-matin.
Victor se retourna sur le ventre et fut rappelé douloureusement à son célibat forcé. Ces érections matinales étaient cruelles. Qu’il semblait loin le temps où un homme le soulageait de cette pression au réveil ! Et bien sûr, il se faisait un devoir de rendre la pareille…
Il soupira, hésita entre une petite branlette maintenant, ou sous la douche. Soupira encore… sous la douche, c’est plus pratique.
Ses pensées glissèrent sur mille et une petites choses et, le temps d’un clin d’œil, l’alarme cracha encore.
Victor se leva, arracha la fiche, manquant d’arracher la prise et pesta.
Cette fois, mon gars, je te donne aux voisins !
C’était « sa » menace, proférée mille fois, comme si l’objet pouvait y être sensible.
Ses voisins étaient bien des choses, mais aucune de celles-ci était bonne. Des gosses chiants qui chialaient à toute heure et couraient dès 6 h du matin le dimanche en se criant dessus. Les parents eux-mêmes n’étaient pas des exemples d’amour fou et leurs engueulades mettaient à contribution la vaisselle – merci la carte de fidélité chez Ikea. Ils étaient toujours en retard pour le boulot, et surtout ils étaient très hostiles à leur « voisin homosexuel déviant ».
Leur donner le réveille-matin, c’était un peu sa vengeance.
Il enroula le câble autour de l’appareil, prit un post-it sur son bureau, y inscrivit « CADEAU » et le colla sur l’appareil.
Puis, il alla à la salle de bain pour ses ablutions et son petit plaisir. Quoique, c’était plus par habitude que par réel plaisir, il devait bien l’admettre. Soulager un désir hormonal, et rien de plus.
Petit café, barre de céréales, et en route.
Il déposa anonymement son « petit cadeau à ses aimables voisins » devant leur porte. Ça leur fera une avance sur Noël.
Noël… pfff. Novembre n’était pas encore fini que déjà les illuminations poussaient partout, côte à côte avec les décos d’Halloween oubliées. C’était une infection.
Pas qu’il n’aime pas cette période de l’année, à proprement parler. Au contraire, il avait toujours adoré ce côté bling-bling kitch, ultra-festif, même si certains s’en sentaient exclus de fait. Bien sûr, un Noël tout seul, ce n’était pas agréable, même pour lui qui était habitué, maintenant, à cet isolement. Et le passer chez « Papa et Maman », autant se tirer une balle dans la tête. Il aurait pu avoir la chance d’une famille inclusive, fusionnelle (pas trop quand même), compréhensive. Ce n’était pas le cas. Au contraire. Il n’avait échappé à la mise à la rue que parce que Papa avait cru à une phase, ou un incident de parcours isolé.
Maman avait fini par digérer le fait d’avoir un fils « homosexuel ». Elle ne disait jamais, « un fils », ou, éventuellement, si l’information était pertinente, « un fils gay ». Non. Maman plaçait « homosexuel » dans toutes les phrases où elle faisait mention de lui. Comme pour passer pour une mère tolérante, ce qu’elle n’était pas.
« Mon fils homosexuel s’est acheté un appartement » ou « mon fils homosexuel a eu le job dans cette société de télécom, vous l’aurez peut-être au téléphone si vous avez un problème technique ». Ce mot, « homosexuel », ramenait tout au sexe. Comme si cela définissait d’abord la personne.
C’était une façon, pour sa mère, de lui dire qu’elle « acceptait ». Papa, en revanche, ou ses frères, qui étaient du même acabit, ne comprenaient rien. Même encore aujourd’hui, des années après son coming-out. Son père et ses frères tentaient de lui fiche une « jolie fille » dans les pattes et clamaient que sa « phase » se terminerait une fois qu’il aurait trouvé la bonne fille.
Pauvres idiots. Il adorait les filles, juste pas comme instrument de vidange. C’était sans doute dit crûment, mais c’était comme cela qu’ils voyaient les choses. L’amour n’existait pas vraiment pour eux. Non, pour eux, il n’y avait que le sexe. Ni chez Papa ni chez ses frangins, il n’avait senti ce que d’aucuns décrivent comme le « grand amour » pour leur conjointe. Ils « s’entendaient », étaient compatibles au lit, à l’évidence, et c’était tout. Dommage pour eux. Et en même temps, lui, son lit était vide. Mais fallait-il le remplir à tout prix ? Non. Il voulait aimer. Vraiment aimer.
Sa famille aurait dû comprendre depuis longtemps, pourtant, qu’il aimait les garçons. Après tout, il était le seul de leurs connaissances à avoir été surpris à genoux devant le bel Ahmed. Ils n’avaient tous les deux que seize ans, à l’époque, mais personne n’aurait pu dire qu’ils « ne savaient pas ce qu’ils faisaient ».
Ah, c’est sûr, pour son père et ses frangins, c’était la faute d’Ahmed ! Il l’avait forcé ou drogué – les raisons différaient chaque fois qu’ils le racontaient quand ils voulaient le rabaisser devant des amis en visite. Sans compter les relents nauséabonds de racisme qui suivaient généralement les remarques homophobes.
Passer Noël en famille ? Non. Plus jamais.

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