The shadow of lies - 1 - Afflicted pain , livre ebook
276
pages
Français
Ebooks
2025
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2025
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Publié par
Date de parution
23 avril 2025
EAN13
9782379616938
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
4 Mo
Publié par
Date de parution
23 avril 2025
EAN13
9782379616938
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
4 Mo
The shadow of lies – 1 – Afflicted pain
Lisa Barthelet
Lisa Barthelet
Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-693-8
Concept de couverture : Didier de Vaujany
Illustrations intérieures : Dean Zangilorami & Poker Man
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Parce que vous méritez
les émotions les plus intenses !
Note d’auteures
Avant tout, sachez que The shadow of lies fait partie de l’univers de The Sons of Sorrow. Si les deux tétralogies sont étroitement liées, vous pouvez néanmoins choisir l’ordre dans lequel vous entrerez dans notre monde de bikers. Ainsi vous pouvez commencer par l’histoire de Maddison et Skye ou par celle de Lahyani. C’est à vous de décider.
The shadow of lies est un double harem inversé, nos deux héroïnes seront en relation avec plusieurs hommes et elles les aimeront avec la même intensité, ce qui signifie aussi qu’elles n’auront jamais à choisir, c’est tout le plaisir de ce type de relation…
Si ce roman est une romance sombre, c’est surtout une histoire de sororité entre Skye et Maddison qui s’aiment au-delà de tout plan physique ou amoureux.
Il y aura quatre tomes en tout, à chaque fois ponctués d’une fin que vous jugerez probablement atroce, mais nous promettons un dénouement heureux. De plus, ceci est un premier tome, ainsi il s’agira avant tout de la présentation des personnages et de l’univers. Il pourra vous sembler un peu compliqué au début, mais ayez confiance.
En ce qui concerne les sujets abordés, merci de prendre connaissance de la liste qui va suivre. Nous ne le rappellerons jamais assez, mais la lecture devrait rester un plaisir. Pensez à vous.
Dans ce premier tome, vous retrouverez donc de la violence physique décrite, du sang, de la torture, des armes, des scènes de sexe explicites, des meurtres, des trafics de drogue, des mentions de choc post-traumatique. Blaze étant pompier, vous aurez des scènes impliquant du feu, des accidents domestiques ou de la route. En ce qui concerne Maddison, étant infirmière, préparez-vous à plonger dans l’effervescence des urgences où elle travaille et de tout ce que cela implique.
Bien entendu il pourrait y avoir d’autres contenus sensibles pour vous qui ne seraient pas mentionnés ici.
Durant votre lecture, vous tomberez parfois sur des mots barrés , ceux-ci ne sont pas des coquilles éditoriales, mais bien un effet stylistique recherché, tout comme les mots en italique ou en gras.
Si vous n’en êtes pas à lire en anglais, vous pourriez traduire le titre, Afflicted pain par « douleur affligée » ou « douleur infligée » selon ce qui résonne le mieux en vous.
Montre-moi comment tu pleures
MADDISON
2017
Maddie, 21 ans
— Tu es trempé, grommelai-je en voyant Spino rentrer.
Il m’offrit un sourire de petit con insolent du haut de ses vingt-cinq ans. Dehors, il n’arrêtait pas de pleuvoir et sa veste en cuir des Sons dégoulinait sur le parquet bien lustré de maman. Il allait encore en prendre pour son grade, mais bizarrement, dès qu’il mettait un pied ici, mon grand frère savait courber l’échine et faire profil bas.
— C’est parce qu’il pleut, gremlins . L’eau, ça mouille. Va peut-être falloir que tu retiennes cette vérité avant de penser à te lancer dans de longues, longues études !
— Ah, ah, je suis morte de rire.
Je remarquais tout de suite ses poings éclatés, l’ombre dans ses yeux et tout ce qu’il ne disait pas. Parce qu’il y avait une règle dans cette maison, et si Spino voulait continuer à venir nous voir, il devait la respecter.
Ne jamais évoquer les Sons devant nos parents. Ne jamais ramener les affaires du club entre ces murs.
Il avait été absent plusieurs jours et ne rentrait qu’en cette fin de journée alors que la nuit était déjà tombée et qu’il pleuvait depuis des heures. Je ne lui demandais pas s’il allait bien ; il y avait trop de fierté chez lui pour qu’il soit honnête. J’avais beau être sa petite sœur adorée, Spino avait toujours tout fait pour me préserver de son monde. Je n’avais jamais compris pourquoi il avait choisi les Sons. Et de prospect, il était devenu membre. Il portait sa veste avec loyauté quand nos parents auraient préféré une réalité différente. Mais dans le coin, il n’y avait pas grand-chose, hormis ce gang de motards. Nous vivions tous avec cette vérité. Pendant longtemps, nous avions été les voisins d’Obadiah Vargas, président du club Sons of Sorrow avant qu’on ne déménage, mais parce que toute la vie de nos parents était ici, nous n’étions pas allés bien loin.
Je décollai mes fesses des marches où j’étais installée depuis un moment. Nous avions toujours eu un lien particulier Spino et moi, ce qui continuait de faire sourire maman et qui amusait papa. Parce que si nous n’avions rien de jumeaux, on se comportait comme tel. J’avais su que Spino ne tarderait pas alors, comme à mon habitude, je l’avais attendu pour lui souhaiter la bienvenue. Au Japon, quand quelqu’un rentrait chez soi, il l’annonçait. Ça m’avait marqué.
Okaerinasai .
— Je pensais que tu irais plutôt à Chicago, tu sais, pour voir Skye, murmurai-je pour ne pas être entendue.
— Ta tête de gremlins me manquait trop.
Il se jeta sur moi pour me soulever et mon rire éclata dans l’entrée. Je terminais en travers de son épaule, sans bouger alors qu’il s’avançait dans la cuisine pour y retrouver la belle Lisbeth Allen, dont nous avions tous les deux écopé de la même chevelure. Petite femme potelée et ronde, notre mère était d’une fermeté sans appel. Elle aurait pu faire plier le pres’ des Sons d’un simple regard si elle l’avait voulu.
— Spino Allen, tu es en train de dégueulasser toute ma maison, grommela-t-elle en avisant son aîné.
Il me reposa avec un ricanement et, alors qu’il se laissait enlacer par notre mère, je chipai un morceau de carotte dans lequel je croquai.
Appuyée contre le plan de travail, je me fis la réflexion que maman était vraiment minuscule par rapport à Spino. Ce dernier avait grandi d’un seul coup, et depuis, il nous dépassait toutes les deux.
— Papa est dans le coin ?
— Dans l’établi, lui répondit maman.
Je tapotai l’épaule de Spino pour lui indiquer que je montai un instant et allai attraper une serviette à l’étage pour lui. Sur mon lit, l’écran de mon téléphone s’illumina. J’entrai dans la pièce pour le récupérer et un sourire stupide étira mes lèvres lorsque je découvris qui m’avait écrit.
Des moteurs de motos à l’extérieur me firent me pencher vers la fenêtre, mais je ne vis rien à cause de la pluie et du fait que le lampadaire devant la maison était H.S. depuis quelques jours. Sûrement les Sons qui venaient déjà chercher Spino pour aller au Fallen, leur maudit QG. J’envoyai une rapide réponse avant de dévaler les escaliers. Je jetai la serviette à Spino qui la réceptionna sans mal.
— Et donc, comment ça se passe au boulot ? me demanda-t-il.
Je haussai les épaules.
— Tu sais comme c’est. Je fais mes heures et je rentre. Un bon petit soldat.
La sonnette retentit à ce moment-là et maman grommela quelque chose avant de nous laisser pour aller ouvrir.
— Tu vas tout déchirer une fois que tu seras infirmière, gremlins .
Spino était toujours très fier de moi, même alors que je ne faisais rien de particulier. Certainement un truc de grand frère. Nos parents avaient tout fait pour qu’on grandisse soudés, ce qui faisait que nous étions très proches tous les deux. Si je ne le comprenais pas toujours, si je n’acceptais pas la majorité de ses choix, c’était mon frère et je l’aimais. On pouvait s’envoyer les pires horreurs à la gueule et rire comme des bossus la minute d’après.
La voix de maman s’éleva dans l’entrée et un bruit assourdissant résonna.
Coup de feu.
Il traversa l’air. Inattendu. Inapproprié. Tout ralenti. Mes yeux s’écarquillèrent tandis que je regardais mon frère.
Coup de feu. Coup de feu.
Les doigts de Spino se refermèrent sur mon poignet et il tira dessus pour me forcer à bouger. Mes oreilles sifflaient.
Mes oreilles sifflaient et je n’entendais plus rien.
Hormis le coup de feu. Hormis, hormis…
Spino ouvrit la porte du garde-manger. Elle ressemblait à celle d’un placard parce que maman était fascinée par les trompe-l’œil, elle aimait tout ce qu’elle voyait dans les émissions de décoration et de rénovation. Il me poussa dedans sans douceur et je tombai au sol.
— Spino, soufflai-je.
— Ne bouge pas de là, Maddie. Ne bouge surtout p…
Il referma.
Il referma et d’abord, le silence. Qui m’entourait, qui m’enveloppait. Il y avait eu la détonation et…
— Lisbeth ! Maddie !
Papa. C’était papa et…
Tout était étouffé d’ici. Je me redressai, le cœur dans la gorge, à quatre pattes. Mes mains sur le battant, je suffoquai. Et là, là, un deuxième coup de feu, puis un son sourd, comme quelqu’un qui tombait au sol.
Quelqu’un qui… Quelqu’un… Quelqu’un…
Un râle. La présence de...
Tout était figé, ralenti. Tout, tout, tout, tout, tout et je…
Je ne fis aucun bruit, aucun geste. Il avait dit : Maddie, ne bouge pas. J’allais obéir jusqu’à ce qu’il vienne me chercher lui-même.
— Ça n’a rien de personnel, Sons.
J’arrêtai de respirer parce que cette voix, je ne la connaissais pas. Cette voix étouffée par la porte. Cette voix, cette voix, cette…
Mes deux mains sur le battant. Je ne respirais plus.
Et au troisième coup de feu, je compris qu’il ne restait personne.
Ni maman.
Ni papa.
Ni Spino.
« Tu m’as manqué dès que t’es partie, Maddie. »
Riley Shaw
MADDISON
2024
Chicago, Illinois
— Tu n’es pas en avance, tu sais ?
Je roulai des yeux, debout devant mon armoire, à la recherche d’une tenue qui ne fasse pas trop boulot ou débraillée.
— Mets cette fichue robe qu’on t’a dégotée avec Blaze, grommela Skye à l’autre bout du fil.
— Que tu m’achètes des vêtements, passe encore, mais pourquoi tu as entraîné Blaze là-dedans ? couinai-je.
J’étais en petite culotte dans ma chambre, un débardeur