Trouver... un foyer

Sloane Kennedy, Lorraine Cocquelin

Description

« J’ai tout fait de travers, Finn. Dès le premier jour. C’était la seule façon que je connaissais pour être avec toi et être digne de toi. Mais je vois maintenant que je ne l’ai jamais été ». -- Callan

Une vengeance. C’est la seule chose que l’ex-flic Rhys Tellar a en tête et il a passé chaque jour de son incarcération de deux ans à planifier comment il allait faire tomber l’ancien amant et équipier qui l’avait vendu et qui avait fait perdre la vie à quatre personnes. Une période de probation de six mois à travailler au Ranch CB Bar dans le sud-ouest du Montana devrait être la chose la plus facile qu’il ait jamais faite. Mais la dernière chose à laquelle il s’attend, c’est de ressentir quelque chose à la fois pour l’employé charismatique du ranch qui se lie d’amitié avec lui et pour le contremaître énigmatique qui fait semblant d’être quelque chose qu’il n’est pas.

Un futur. C’est, ce que Finn Stewart veut, mais pour l’avoir, il doit laisser derrière lui l’homme qu’il désire plus que tout, son très hétéro patron et meilleur ami, Callan Bale. En tant que seul homme ouvertement gay dans une petite communauté homophobe, Finn doit se battre tous les jours pour être qui il est et se retirer commence à sembler être le chemin le plus facile. Jusqu’à ce que Rhys Tellar apparaisse et change tout.

Un mensonge. Tout au long de sa vie, Callan Bale a caché l’homme qu’il était vraiment, et cela est sur le point de lui coûter la seule personne qui est parvenue à traverser les murs qu’il a passé des années à ériger. Mais choisir Finn signifie abandonner tout ce pour quoi il a travaillé et briser les promesses qu’il a faites. Au moins, perdre le jeune homme au profit de Rhys signifie que Finn peut avoir la vie qu’il méritait.

Trois hommes. Trois choix. Une chance de trouver un foyer.

Sujets

• Littérature
• Fiction
• Gay

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 02 janvier 2017
• Nombre de lectures: 63
• EAN13: 9782376760245
• Langue: Français

Extrait

Publié par JUNO PUBLISHING 19 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 92100 Boulogne-Billancourt Tel : [phone] Siret : 819 154 378 00015 Catégorie juridique 9220 Association déclarée http://juno-publishing.com/ Trouver… un foyer Copyright de l’édition française © 2017 Juno Publishing Copyright de l’édition anglaise © 2015 Sloane Kennedy Titre original : Finding Home © 2015 Sloane Kenndey Traduit de l’anglais par Lorraine Cocquelin Relecture française par Valérie Dubar, Jade Baiser, Estelle Pion Conception graphique : © 2017 Lucile Kos

Tout droit réservé. Aucune partie de cet ebook ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing : http://juno-publishing.com/

ISBN : 978-2-37676-024-5 Première édition française : janvier 2017 Première édition : juin 2015 Édité en France métropolitaine

Table des matières Avertissements Dédicace Chapitre Un

Chapitre Deux Chapitre Trois Chapitre Quatre Chapitre Cinq Chapitre Six Chapitre Sept Chapitre Huit Chapitre Neuf Chapitre Dix Chapitre Onze Chapitre Douze Chapitre Treize Chapitre Quatorze Chapitre Quinze À propos de l’Auteur Résumé

Avertissements Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les person nages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur , ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement ex istées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.

Cet ebook contient des scènes sexuellement explicit es et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertiss ement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous ave z effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne sero nt pas accessibles à des mineurs.

Dédicace

Un grand merci à Stephanie pour être une bêta-lectrice si fantastique.

Trouver un foyer Trouver… Tome 1

Sloane Kennedy

Chapitre Dn Rhys Tellar regarda l’arche en fer au-dessus de lui et grimaça. Dn ranch au cœur de Ploucville, Montana. Voilà où l’avaient mené l’honn êteté et le fait de jouer selon les règles : à un bout de terre merdique, sec, poussiér eux, situé à l’ombre du domaine des Rocheuses. Il ne voyait aucune vache, mais pas de d oute, il put les sentir quand les vents changèrent de sens et qu’une bourrasque chaud e, suffocante souffla davantage de poussière sur sa peau trempée de sueur. Le gars avec lequel il avait partagé un bout de route lui avait dit que le ranch se trouvai t à un peu plus d’un kilomètre de l’entrée, et grands dieux, il espérait que ce bout de métal rouillé qui pendait au-dessus de sa tête avec les initiales CB dessus était le si gne qu’une douche froide et un repas chaud appartenaient à son futur proche. Merde, même pas besoin que cela arrive dans cet ordre-là. Il maudit son agent de probation pour la centième f ois tandis qu’il commençait la longue marche pénible sur la route poussiéreuse. Fr ank Pettit avait juré que cet endroit serait plus réceptif à l’idée d’engager un repris d e justice sans poser trop de questions, même s’il n’était pas certain de ce que cela disait de l’homme qui gérait l’endroit. Si le gars avec qui il avait partagé la route avait raiso n, le propriétaire du CB Bar Ranch était un connard de première qui s’était aliéné la majori té de la petite ville de are, et il serait plus probable qu’il accueille un nouveau venu avec une arme à feu plutôt qu’une poignée de main.

Mais ce n’était pas comme si Rhys avait beaucoup d’ options. Il avait déjà quitté trois boulots en six semaines depuis qu’il était so rti de prison, et seul le fait que Frank et lui aient eu une relation personnelle avant cela avait rendu possible pour lui de même quitter l’état de l’Illinois pour accomplir sa liberté conditionnelle. Être un ancien policier ne lui avait pas rendu le moindre service au moment du Comité de Probation, mais la réputation de Frank avait changé la donne e t l’homme plus âgé avait fait appel à toutes les faveurs qu’on lui devait pour obtenir que Rhys quitte l’état. Maintenant, si Rhys pouvait seulement garder son tempérament sous contrôle assez longtemps pour obtenir un boulot dans le monde excitant de l’éleva ge dans un ranch, peut-être pourrait- il commencer à remettre sa vie sur les rails. Il lu i suffisait de passer six mois dans ce trou à rats, et alors, il serait libre et libéré de toute accusation, et la première chose qu’il ferait, ce serait de ramener son cul à Chicago et régler quelques vieux comptes.

Rhys souleva son sac marin par-dessus son épaule, i gnorant la manière dont son jean commençait à coller dans tous les mauvais endr oits possibles. Entendant le son d’un véhicule derrière lui, il se retourna et vit u n vieux pick-up rouge défoncé, datant des années 70, qui rebondissait sur la route. Il ne parvint pas à distinguer le chauffeur, mais voulut crier de joie quand le véhicule serpent a à une allure d’escargot avant de s’arrêter finalement à côté de lui. La fenêtre côté passager était ouverte – un signe évident que l’air conditionné était trop demander – alors il s’y pencha et essuya la sueur sur ses sourcils avec la manche de sa chemise.

— Hé… commença-t-il avant de s’interrompre en bégay ant quand il aperçut la vision assise sur le siège du conducteur.

es cheveux blonds ébouriffés avec des mèches dorée s plus foncées, des yeux bleus, des lèvres fermes – et jeune… beaucoup trop jeune, bon sang. — Salut, dit le jeune homme, manifestement inconsci ent du fait que Rhys était en train de baver intérieurement. Vous avez besoin d’ê tre emmené jusqu’au ranch ?

Rhys hocha la tête, ne faisant toujours pas vraimen t confiance à sa langue, surtout depuis qu’elle avait son propre cerveau et ne voulait rien d’autre qu’explorer la colonne mince et lisse de la gorge du gars. — Montez, dit ce dernier avec un sourire. En bon vieux garçon de la campagne. Rhys lança son sac sur le plateau du pick- up avant de grimper à côté du jeune homme.

— Je suis Finn, indiqua ce dernier en tendant sa ma in.

Rhys la prit et la tint un peu plus longtemps que n écessaire, savourant les étincelles qui le picotèrent quand leurs peaux entr èrent en contact. Finn sembla le remarquer aussi, ses lèvres s’écartèrent légèrement et un souffle d’air s’échappa de sa bouche avant qu’il se libère.

— Rhys Tellar, dit Rhys en dissimulant un sourire e ntendu.

Si le gamin n’était pas gay, il était sans le moind re doute curieux, ce dont le membre de Rhys avait pris note. Il révisa rapidemen t sa liste précédente sur sa volonté de nourriture et d’une douche froide. La bouche parfaite de Finn enroulée autour de son sexe grimpa en haut de la liste. Finn batailla pour enclencher la vitesse du pick-up et Rhys gigota afin d’essayer de gagner un peu de plac e dans son jean.

— Qu’est-ce qui vous amène au CB Bar, Rhys ? demand a nerveusement Finn alors qu’il accélérait, le pick-up à plateau faisan t une embardée. Bon ieu, la nervosité du gamin excitait encore dav antage Rhys parce qu’il savait à quel point cela faisait du jeune homme quelqu’un de réceptif. — Dn travail, espérons, répondit Rhys, ses yeux balayant Finn du regard, notant la chemise de cowboy, le jean délavé et usé, et les bo ttes de cowboy.

Il y avait même un putain de chapeau de cowboy sur le siège entre eux. Dn cliché, mais un cliché torride et Rhys avait de la peine à attendre pour s’y adonner.

— Vous travaillez ici ? s’enquit-il. Finn hocha la tête et Rhys ne manqua pas le regard de fierté qui passa sur les traits de l’autre homme. — epuis près de six ans, maintenant.

Ce qui faisait que le gamin avait largement dépassé l’âge de la majorité sexuelle, songea Rhys, à sa plus grande joie. Il étendit son bras à l’arrière de la banquette et se demanda si les cheveux de Finn étaient aussi doux q u’ils en avaient l’air. Crierait-il quand Rhys les tiendrait en le baisant par-derrière ?

— onc vous êtes un vrai cowboy, commenta-t-il d’un e voix traînante.

Finn gloussa et dit :

— Je suppose, oui.

— Alors vous êtes bon pour chevaucher des trucs.

Finn éclata de rire si fort qu’il dut arrêter le pick-up. — Vraiment ? demanda-t-il en regardant Rhys. C’est la meilleure phrase de drague qu’un gars comme vous ait pu imaginer ? Celaavait étéplutôt foireux, et Rhys se retrouva à sourire.

— Je suppose, oui, acquiesça-t-il aisément avant de se détendre.

En tout cas, il avait la preuve dont il avait besoi n que Finn et lui avaient au moins un détail important en commun.

Finn remit le pick-up en route. — Vous devez arriver de la ville, commenta le jeune homme en dévisageant Rhys de haut en bas. Bon sang, il le sentit comme une putain de caresse.

— C’est si évident ?

Finn se contenta de sourire.

— Je dirais New York ? Dn militaire ? Dn policier ?

— Chicago, et oui aux deux. J’ai fait deux séjours en Irak puis j’ai rejoint l’académie de police. Comment l’avez-vous su ?

Haussant les épaules, Finn répliqua :

— Vous avez cette lueur dans les yeux. Celle que le s hommes ont quand ils en ont vu trop et trop tôt. Vous avez, quoi, la fin de la vingtaine ?

Rhys hocha la tête.

— Les yeux d’un vieil homme, le corps d’un jeune ho mme, et tu flirtes plus mal que Ronny Elks, le premier garçon que j’ai embrassé quand j’avais quatorze ans. Dne sacrée honte, ajouta Finn avec un sourire.

— Comment ça s’est terminé entre Ronny et toi ?

— Il a épousé la capitaine de l’équipe des pom-pom girls après l’avoir mise en cloque en première. Il est enfoncé si profondément dans le placard que je doute qu’il en trouve la sortie un jour. Rhys tripota le chapeau de cowboy entre eux. C’étai t la première fois qu’il pouvait se souvenir d’une conversation avec un autre homme qui n’était vraiment que cela : une conversation. — Était-ce un bon baiser, au moins ?

Finn le regarda avec un sourire timide et hocha la tête. — Alors, je suppose qu’il y a de l’espoir pour moi maintenant, dit Rhys. — Je suppose, oui, conclut Finn avec un sourire. No us y sommes.

Rhys descendit du pick-up et regarda autour de lui. Finn s’était garé devant l’écurie plutôt que plus haut sur la colline où se trouvait un vieux corps de ferme. La petite grange, peinte en rouge, se dégradait. Sur l a gauche se trouvaient deux petits cottages qui n’étaient pas en meilleur état que le reste de l’endroit. errière l’écurie, il y avait un large enclos rond, et au-delà se trouvait un pâturage assez grand, où deux chevaux broutaient paisiblement les quelques brins d’herbe verte qui poussaient au milieu des broussailles asséchées. Rhys n’y connais sait absolument rien aux ranchs, aux chevaux ou aux vaches, mais même lui pouvait di re que cet endroit s’en sortait à peine.

— Je sais que cela ne ressemble pas à grand-chose, mais Cal est en train de le remettre peu à peu en état, dit Finn, sur la défens ive. — Cal ? — Callan Bale.

Rhys se remémora les initiales sur le panneau du ra nch sous lequel il était passé à peine quelques minutes plus tôt.

— C’est vrai, le propriétaire. — Le fils du propriétaire. Carter Bale possède l’en droit. Cal est le contremaître, dit

Finn. Viens, je vais te présenter. Ils franchirent la porte ouverte de l’écurie et Rhy s fut instantanément assailli par l’odeur de foin et de fumier. Toutes les stalles étaient vides.

— Je croyais que c’était un ranch avec des vaches.

— Ne laisse pas Cal t’entendre les appeler des vach es. es bovins, précisa Finn avec un sourire moqueur.

Rhys suivit Finn lorsqu’il franchit la porte arrièr e de l’écurie pour se rendre dans une petite arène circulaire, où un cheval bistre se tenait au centre, une selle sanglée sur le dos. Dn homme était en train de faire quelqu e chose de l’autre côté de l’animal et Rhys pouvait l’entendre murmurer au cheval d’un ton doux. Il n’avait aucune idée des mots prononcés, mais la voix rauque faisait quelque chose à ses entrailles.

— Il est en train de le dompter, dit Finn en indiqu ant l’homme et le cheval.

Rhys dut avoir l’air perdu parce que Finn sourit av ec patience.

— Il lui apprend à accepter le harnachement – c’est-à-dire la bride et la selle – afin qu’il puisse être monté. Cal a trouvé Astro le mois dernier dans une vente aux enchères. Le précédent propriétaire n’arrivait pas à le manier – il ne s’est même pas embêté à essayer ni à le dompter quand il était plu s jeune. Il l’a juste fourré dans une stalle et l’a ignoré.

Ils regardèrent Callan contourner le cheval, ses gr andes mains caressant le corps de l’animal. Rhys n’avait pas eu de réel aperçu de la face avant de l’autre homme, mais l’arrière se révélait être une vue impressionnante. L’homme était grand, au moins un mètre quatre-vingt-huit, et était puissamment bâti. Même avec la chemise de travail en batiste, Rhys pouvait voir les larges épaules, la t aille mince, les fesses parfaites recouvertes du denim délavé et les cuisses épaisses . es cheveux noirs dépassaient du chapeau de cowboy marron.

Callan continua à parler au cheval tandis qu’il com mençait à défaire la selle. Quelques secondes plus tard, il tenait la lourde pi èce servant de harnachement d’une main, la longe du cheval dans l’autre. Il se retourna et commença à marcher vers eux.

Rhys sentit son corps se tordre de désir lorsque de s yeux gris-bleus croisèrent les siens. L’homme se mouvait avec aisance, une force c onfiante, et lorsqu’il atteignit la barrière, il souleva la selle pour la poser dessus comme si elle ne pesait rien. es doigts longs et épais se posèrent sur le cou du che val lorsqu’il tourna son attention vers Finn.

— Tu as le barbelé ?

— Ouais, il est dans le pick-up. Finn remua légèrement. Il cachait quelque chose, ma is son patron reconnut manifestement son air, car Callan s’enquit : — Quoi ?

Finn sembla avoir des difficultés à croiser le rega rd de Callan.

— J’ai dû aller à Hamilton pour l’avoir, finit-il p ar admettre. — Fils de pute ! lança Callan d’une voix rageuse en se détournant, avant de mener le cheval hors de l’arène. — Hamilton ? demanda Rhys.

— La ville d’après – à environ cinquante kilomètres , expliqua Finn à voix basse. Rhys savait qu’il ne connaissait pas toute l’histoi re, mais il décida de garder sa