Tu l'oublieras !

Eva Ly

Description

Romance contemporaine

Victor, père célibataire et fier de l'être, mène une vie rythmée par les flirts éphémères, jonglant entre son rôle de papa dévoué et sa carrière d'agent immobilier à succès.

Mais lorsqu'une jeune femme au doux nom d'Héloïse fait irruption dans son existence, tout bascule.

Héloïse, ébranlée par une séparation des plus douloureuses, se retrouve face à un défi de taille : parviendra-t-elle à oublier son ex-mari, celui qu'elle a tant aimé malgré la trahison qu'il lui a infligée ?

Et surtout, Victor pourra-t-il accepter le retour de cet ex-mari dans la vie d'Héloïse, alors que leur histoire d'amour commence à éclore ?

Sujets

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• Époque contemporaine
• Fiction
• Amour
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Informations

• Publié par: les-instants-presents
• Date de parution: 02 juin 2023
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782958810504
• Langue: Français

Extrait

Tu l’oublieras
Novella
 
 
Eva Ly
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Editions Les Instants Présents.
 
1.Claude
 
 
 
Héloïse attendait sur le quai de la gare la Part-Dieu, à Lyon. Elle était debout, contemplant les voies ferrées qui s’étendaient devant elle, les yeux fixés sur l’horizon. Elle attendait son mari. Les minutes s’écoulaient lentement, chaque seconde semblait plus longue que la précédente, mais enfin le train arriva en gare, ses freins grinçants, annonçant l’arrivée imminente de son époux. Elle sentit son cœur battre plus fort et son sourire s’élargit à mesure que les portes du train s’ouvraient.
Son mari devait arriver à seize heures de Paris Montparnasse. Comme chaque vendredi soir, Héloïse l’attendait. Elle était désireuse de le revoir après une semaine de séparation. Elle avait prévu de lui préparer son repas préféré pour célébrer son retour et une soirée tranquille chez eux, rien de spécial, juste le bonheur d’être ensemble. À la gare, elle était toujours un peu anxieuse lorsqu’elle attendait Claude, son mari, mais cela faisait partie du rituel de leur vie de couple. Elle aimait sentir l’excitation monter en elle à l’approche de son arrivée.
Héloïse tentait de joindre son mari, Claude, en laissant plusieurs messages sur son téléphone portable, mais il ne donnait pas de réponse. Il travaillait en tant qu’informaticien. Il était souvent absorbé par son travail et il était fréquent qu’il ne puisse pas répondre immédiatement à ses appels ou à ses messages. Cependant, Héloïse se demandait si tout allait bien pour lui. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que malgré la distance physique entre eux, leur amour et leur mariage restaient intacts.
Avec une attention soutenue, elle surveillait les voyageurs descendant du train. Elle cherchait fébrilement Claude. Alors que tous les passagers quittaient le train, une inquiétude grandissante s’empara d’elle. Elle se mit à scruter le quai et ses alentours, espérant le voir apparaître. Elle sentit son estomac se nouer et son cœur battre plus fort. Elle se demanda si quelque chose de fâcheux était survenu, si son époux était en retard, ou s’il avait été retenu pour une raison quelconque. Elle savait que Claude était souvent occupé par son travail, mais malgré tout, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe d’angoisse.
Héloïse se tourna vers le chef de gare et lui demanda, si par hasard des personnes n’étaient pas restées à bord du TGV. Cependant, sa requête fut accueillie avec une réponse sèche et catégorique : « Non ». Le chef de gare ne semblait pas disposé à fournir davantage d’informations ou à se montrer plus accommodant. Héloïse déçue par cette réponse abrupte, se sentit plus inquiète et perplexe que jamais. Elle se demanda ce qui avait bien pu arriver à Claude et pourquoi il n’était pas descendu du train comme à son habitude. Elle essaya de le joindre de nouveau sur son téléphone. Il ne répondait toujours pas.
Toute dépitée, Héloïse se dirigea vers sa voiture sur le parking. Elle composa de nouveau le numéro de Claude, mais seul le silence accueillait ses appels. Elle se sentait tourmentée, impuissante et déstabilisée. Arrivant chez elle, dans son appartement, elle tournait en rond, s’interrogeant sans cesse sur les raisons de l’absence de Claude et sur son sort. Son esprit était assailli par mille hypothèses, toutes plus alarmantes les unes que les autres. Elle se rongeait les sangs, dévorée par l’inquiétude et l’incertitude. Elle espérait désespérément recevoir des nouvelles de son époux et être rassurée.
Héloïse était fortement préoccupée par l’absence de Claude. Elle s’empressa de contacter les services d’urgence des hôpitaux de Paris. Malgré ses nombreux appels à une dizaine d’établissements médicaux, aucune information ne put être obtenue quant à une éventuelle hospitalisation de Claude. Bien que soulagée par ce constat, Héloïse ne put s’empêcher de ressentir une certaine anxiété.
La nuit qui suivit fut insoutenable pour elle. Elle était bouleversée. Elle ne parvenait pas à trouver le sommeil. Elle tenta sans relâche de joindre Claude sans jamais recevoir la moindre réponse. L’angoisse la tenaillait, oppressant son estomac de nœuds. Les nombreux messages qu’elle laissa ne firent qu’accentuer son sentiment de malaise. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, à mesure que les minutes défilaient.
Héloïse ne pouvait s'empêcher de se poser toutes sortes de questions : où était Claude ? Pourquoi ne répondait-il pas à ses appels ? Était-il blessé ou en danger ? Les idées les plus folles se bousculaient dans sa tête. Peut-être avait-il été kidnappé par des trafiquants de drogue ou victime d'un accident de la route. Les pensées noires se multipliaient dans son esprit. Elle se sentait de plus en plus angoissée à chaque instant.
Elle vivait dans la peur permanente, ne pas savoir devenait invivable. Elle broyait du noir. Elle sombrait dans une profonde tristesse.
Elle tentait de garder son calme et de se raisonner, mais rien n'y faisait. Héloïse avait besoin de savoir où se trouvait son mari. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à toutes les éventualités. Elle laissa des dizaines de messages sur le téléphone de Claude, mais toujours aucune réponse. Les heures semblaient interminables. Elle avait l'impression que le temps s'était arrêté.
La fatigue avait finalement eu raison d'elle, et elle s'était endormie sur le canapé. Mais même dans son sommeil, elle était agitée et tourmentée. Elle se réveillait en sursaut à chaque bruit, espérant que ce soit Claude qui rentre. Mais rien, l’absence de son mari était oppressante.
Au petit matin, Héloïse était à bout de nerfs. Elle avait besoin de savoir ce qui se passait, elle ne pouvait plus rester dans l'incertitude. Elle contacta la famille et les amis de Claude, mais personne ne savait où il était. C'était comme s'il avait disparu de la surface de la terre.
L'angoisse et la peur s'étaient emparées d'elle et elle ne savait plus quoi faire. Elle avait envie de crier, de pleurer, de tout casser. Comment pouvait-on être aussi cruel et laisser une personne dans l'incertitude totale ?
Le samedi midi, Héloïse ne put manger. Puis soudain, on sonna à sa porte. Elle courut.
C’est Claude , se disait-elle, il a dû oublier ses clés !
Une petite femme brune d’une trentaine d’années, les cheveux coupés au carré, se tenait là, debout, droite et fière. Héloïse, surprise par cette arrivée impromptue, regarda la femme avec inquiétude.
— Vous êtes bien madame Dupuis, la femme de Claude ? interrogea la femme d’un ton hautain, tout en toisant Héloïse du regard.
— Que lui est-il arrivé ? s’écria Héloïse, sa voix brisée par l’inquiétude et la peur.
 
...