Un coeur sous la neige
103 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Un coeur sous la neige , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
103 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Romance contemporaine - 223 pages


Je m’appelle Laurène, détentrice de la palme de la poisse. Larguée de la pire des façons, je me suis lancée à corps perdu dans mon travail de photographe. À sillonner ainsi la planète, la solitude est devenue ma compagne de voyage.


Me retrouver en position délicate dans une contrée inconnue, hostile, mais ô combien ensorcelante, et affronter un barbu taciturne aussi sauvage que canon, aussi charmant que déroutant, ne va pas faciliter ma résolution de ne plus jamais tomber amoureuse.



Une jeune femme écorchée, un homme qui cache tant de souffrance derrière ses yeux ambrés. Entre situations cocasses, guigne, désir et bonnes résolutions, que réserve l’avenir à deux êtres que tout oppose ? Comment ne pas succomber lorsque l’alchimie s’en mêle ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 novembre 2019
Nombre de lectures 61
EAN13 9782379611285
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un cœur sous la neige


Peggy L.S
Peggy L.S


Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-128-5
Photo de couverture : Dolgachov
Prologue

Laurène

— Quoi ? Tu vas me planter comme ça, sans aucune explication ?
Je fais les cent pas dans notre appartement, la rage au ventre, les yeux débordant de larmes.
Comment peut-il me faire ça à une semaine de notre mariage ?
— Écoute-moi, Lau. Je ne sais pas quoi t’annoncer d’autre, ça m’est tombé dessus comme ça.
— Comment ça ? Cela t’est tombé dessus ! Tu te fous de moi ! Que fais-tu de toutes ces années passées ensemble, de tout ce que nous avons vécu, des projets que l’on avait ? Le mariage ?
— Justement, s’énerve-t-il à son tour, tout est allé trop vite entre nous. Tout a été planifié, orchestré en partie par nos parents. Depuis que nous sommes mômes, tout le monde nous voit finir ensemble, mariés, deux enfants, un chien et la maison avec la clôture blanche. On s’est laissé embarquer dans cette spirale infernale sans avoir notre mot à dire. On était des amis, mais maintenant je n’éprouve plus les mêmes sentiments que toi. Je…
Je n’enregistre plus rien, c’est l’info de trop. Alors, si je comprends bien ce qu’il me dévoile, il n’était avec moi que par rapport aux autres ? Il ne m’aime pas ?
— Pour quelle raison ne m’as-tu jamais rien confié ? Pourquoi avoir attendu tout ce temps si tu ne m’aimais pas ? À quoi bon t’engager si ce n’est pas ce que tu voulais ? Pourquoi ? Merde ! On n’est plus au moyen âge.
Je me jette sur le canapé en proférant une myriade d’injures envers cet homme que je ne reconnais plus.
Dis plutôt, que tu imaginais connaître.
J’ai envie de l’étriper. Me faire ça à moi !
Respire, Lau, imagine le sable blanc, les cocotiers. Tu prônes la non-violence.
Je masse mes tempes en tentant de réfléchir à ces propos insensés. C’est une blague ! Oui, c’est ça. Il va m’annoncer qu’il veut juste réfléchir, qu’il stresse à cause du mariage. Il s’assied dans le fauteuil face à moi, passe nerveusement la main dans ses cheveux. Quand il essaie de me prendre la main, je me recule brutalement.
Si mes yeux avaient des missiles, tu serais pulvérisé, mon vieux !
— Bien sûr que je t’ai aimée, Laurène, mais au fil du temps, je me suis aperçu que je n’avais pas la vie à laquelle j’aspirais. Je me suis lassé en quelque sorte. Je ne peux plus continuer dans ces conditions. Et puis…
Je le vois gigoter, mal à l’aise, faisant des bruits avec sa gorge.
— J’ai rencontré quelqu’un, débite-t-il rapidement.
— Attends, tu peux répéter ! Tu m’annonces que tu me trompes ? Je n’en reviens pas que tu aies osé aller voir ailleurs ! Et ça fait combien de temps ? Car, là, c’est le pompon !
Un silence de plomb s’abat entre nous, mon cerveau a disjoncté, je vis un cauchemar. Je vais me réveiller dans un instant et constater que ce n’est qu’un mauvais rêve, mais sa voix empreinte de gêne m’extirpe de cet espoir fou.
— Je préfère être honnête avec toi plutôt que tu l’apprennes par quelqu’un d’autre. Elle m’a proposé que l’on vive ensemble, j’ai accepté. Je vais prendre mes affaires.
L’air me manque, je n’arrive plus à respirer. J’ai passé dix ans avec cet homme, je lui ai tout donné. Je ne vivais que pour lui, pour notre bonheur.
Comment ai-je pu être aussi bête, ne pas m’apercevoir que cet amour était à sens unique ?
Je reprends ma respiration. Lui est tout penaud, n’osant même pas m’affronter du regard.
— Aie au moins les couilles de me regarder en face !
Connard !
Il relève ses pupilles bleues en se levant.
— Tu me quittes. Tu gommes dix ans de relation d’un claquement de doigts. Tu annules notre mariage pour une fille que tu connais à peine, fulminé-je.
— Je suis désolé, je suis tombé amoureux d’elle. Je n’y peux rien.
C’est le coup de massue. Je ne veux pas en entendre davantage. Tout le temps passé avec lui s’envole.
— Et tu arriveras encore à te regarder dans une glace, après ce que tu es en train de faire ?
Je l’observe se diriger vers la chambre et mettre soigneusement ses affaires dans une valise. En cet instant, malgré mon chagrin, ma déception et mon cœur qui se brise en mille morceaux, une émotion incommensurable et dévastatrice se glisse sournoisement dans mes pores. Une haine pour lui qui efface tout ce que nous avons connu, me permettant de tenir debout, de ne pas m’effondrer.
Une fois sa malle bouclée, il revient vers moi. Il ouvre la bouche, mais la referme devant mes yeux assassins. Il se dirige vers l’entrée, prêt à quitter l’appartement sans se retourner, sans un mot. J’entends la porte s’ouvrir et claquer quand elle se referme.
Il est parti. Il vient de m’abandonner pour toujours. Il ne reviendra pas.
Une fois seule, je me rends compte de la situation. Je glisse du canapé et m’effondre à même le sol. Anéantie, j’éclate en sanglots.
Plus jamais, je n’aimerais ! Je m’en fais la promesse.
Chapitre 1

Laurène

— Tu trouveras tout ce dont tu as besoin sur la clé USB. Toutes les épreuves sont dessus. À toi de faire le tri, dis-je en entrant dans le bureau d’Antoine, le directeur de l’agence photo.
Il relève la tête de son ordinateur en me faisant un grand sourire. Il peut, je suis la meilleure photographe de la boîte. Antoine se cale sur son siège en me faisant signe de la tête de m’installer.
— Merci, Lau, tu es un amour. Alors comment s’est passé ton voyage ? Tu n’as pas trop souffert de la chaleur ? Pas trop de galères, cette fois-ci ?
— C’est ça, moque-toi de moi. Tu connais ma veine ! J’en ai profité pour faire un petit détour par un dispensaire, suite à une attaque sournoise de moustiques, durant ma première nuit, malgré la moustiquaire. Elle devait être trouée. Tu aurais vu ma tête, j’ai fait concurrence à Elephant Man 1 pendant plusieurs jours. Pour couronner le tout, Georgette s’est entichée de moi. Impossible de faire un pas sans qu’elle soit collée à mes basques ! Je ne te parle pas de la discrétion.
— Georgette ?
Il hausse les sourcils.
— C’était une chèvre du village. Quoi ? Elle était toute mignonne, je n’allais pas l’appeler biquette pendant tout le séjour. Partout où je me rendais, Mademoiselle m’accompagnait et se faisait un plaisir d’avertir la populace par un bellement. Elle est devenue d’ailleurs la mascotte du village. Tu pourras la voir sur les photos, je n’ai pas pu m’empêcher de prendre quelques clichés en souvenir. Et gare à toi, si tu rigoles, je te fais ravaler ton sourire.
Il se pince les lèvres pour ne pas exploser de rire.
— Sinon, hormis la chaleur, la Tanzanie est fabuleuse. Les paysages sont magnifiques, les habitants charmants et très accueillants. Donc, à part les bestioles diverses et variées, ce fut un super voyage. Tu devrais penser à prendre des vacances et emmener Natacha faire un safari. Bon, qu’as-tu à me proposer maintenant ?
Antoine se rapproche en fronçant les sourcils.
— Tu viens à peine de débarquer, tu ne vas tout de même pas repartir aussi vite !
Je replace une mèche de cheveux échappée de ma queue-de-cheval en soupirant. J’ouvre la bouche pour répliquer, mais il me devance.
— Laurène, je sais que pour toi c’est difficile en ce moment, mais tu devrais prendre le temps de souffler un peu, d’essayer de faire de nouvelles rencontres. Qui sait, tu pourrais…
— Non ! Je t’arrête tout de suite. Je sais très bien à quoi tu penses. La réponse est non. Ça ne m’intéresse pas. Il n’y a plus de place dans ma vie pour ça. Si je suis venue te voir, il y a six mois, c’est parce que tu es mon ami. Je te rends service et à moi aussi, alors s’il te plaît, arrête. Donne-moi la prochaine mission.
Antoine soupire, il sait que j’ai raison. Quand j’ai débarqué après le départ de mon ex, je lui ai offert mes talents de photographe gratuitement, en échange de ce dont j’avais besoin : de l’air, de l’évasion. J’ai des économies de côté et puisque l’agence paie pour les voyages, les logements et la nourriture, je n’ai aucune autre nécessité.
Je connais Antoine depuis le lycée. En fait, nous étions dans la même classe d’audiovisuel. Avec Maxime, nous étions inséparables. Lui était le type sage à qui l’on pouvait demander n’importe quoi, quant à Max, c’était le bad-boy de service à l’époque. Il était si beau que toutes les filles lui couraient après. Évidemment, moi aussi, je le trouvais attirant, grand, blond aux yeux bleus, mâchoire carrée, mais il était juste mon ami.
L’année qui a suivi, lors d’une soirée chez une de nos amies, les mecs ont commencé à s’amuser avec des bombes de crème Chantilly, à nous asperger avec. Tout mon visage en était recouvert, nous étions hilares. Max s’est approché de moi avec un regard que je ne lui connaissais pas, il a ancré ses yeux dans les miens. C’était comme si le temps s’était arrêté. Il a posé une main derrière ma nuque, et avec l’autre, il a frotté mes joues, mon nez. Sa peau était si chaude, ses pupilles hypnotiques.
Quand vint le tour de mes lèvres, il s’est avancé et a collé les siennes contre les miennes. Il a retiré la crème de sa langue qui s’est invitée ensuite dans ma bouche pour entamer une danse langoureuse. C’était mon premier vrai baiser. Lorsque j’ai repris mes esprits, j’ai croisé le regard triste d’Antoine. J’avais appris quelque temps auparavant par Aurore, une copine de classe, qu’il souhaitait devenir plus que mon ami.
Après le lycée, nous avons tous les trois choisi la même université. Mes parents m’ont loué un appartement tout près, préférant cela aux chambres inconfortables de la fac. Mon petit ami était en colocation avec Antoine, mais chaque jour, il passait ses soirées chez moi et a fini par emménager. C’est à cette époque qu’il a fait de moi une femme. Pour moi, naïve que j’étais, ça voulait dire que nous étions liés à jamais.
Le bruit de tiroir d’Antoine me ramène au présent. Il en sort un dossier qu’il me tend. Lorsque je vois la destination indiquée, je m’exclame :
— La Laponie !
— Laponie Finlandaise, précise-t-il avec un p

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents