Un hiver au beurre salé
202 pages
Français

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Un hiver au beurre salé , livre ebook

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Description

Rozen Plouarnec, esthéticienne, rousse, Parisienne malgré elle, stérile et larguée. Ah oui, j'oubliais: vieille aussi! Bah oui, j'ai 35 ans!


Imaginez, à trois semaines de Noël, je me retrouve célibataire sans aucune perspective réjouissante. Alors quand ma mamie Fanchon, alias mamie caca, me propose de passer les fêtes de Noël sur ma côte d'amour natale, j'hésite. Depuis la mort de mon père la veille de mes onze ans, je me suis éloignée de ma famille et de mes origines.


Comme mon ami le diable et mes personnalités multiples sont de bon conseil, je me dis que je vais forcément prendre la bonne décision, non?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 octobre 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782957945917
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ELISHA LOWANN
Mentions
legales
Ce livre est une fiction, toutes références à des évènements historiques, des personnages, des comportements ou des lieux réels
seraientutilisées de façon fictive. Les personnages, lieux, événements et noms sont le fruit de l’imagination de l’auteur. Toute ressemblance avec des personnages vivants ou ayant vécu serait fortuite.
Les erreurs qui peuvent subvenir sont le fait de l’auteur.
Cette œuvre comporte des scènes érotiques dépeintes dans un langageadulte. Elles visent un public averti et ne conviennent donc pas aux mineurs. L’auteure décline toute responsabilité dans le cas où cette histoire serait lue par un public trop jeune.
Credits
Copyright © 2021 Évasion Éditions
Tous droits réservés
Couverture réalisée par @Elodie Belfanti-Gentil
Relecture et correction de texte : @ Farida O’Reilly
Composition de ce roman.
Ebook - 978-2-9579459-1-7
©Évasion Éditions
Le Codede la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou
À Marilyn, mon alliée, mon coach, ma lumière
Chapitre 1
Àdésespoir. On se dit qu’on25 ans, lorsqu’on se fait larguer, on sombre dans l ne trouvera plus jamais l’homme idéal, que nos meilleures copines (ces pouffiasses) ont déjà mis le grappin sur les plus beaux spécimens vivants (désolée, je ne suis pas encore nécrophile), et que si l’on gratte encore le peu de chance qui nous reste, on pourra éventuellement tomber sur le dernier célibataire du coin, pas le premier choix certes, mais pas le plus dégueu non plus.
Le probléme,c’est que je n’ai pas vraiment envie que des mecs jouent àTetris avec mes parties decorps dispatchÉes un peu partout. J’avoue avoir ÉtÉ une grande fan de l’Émission «C’est du propre !» ; d’ailleurs, elles deviennent quoi Daniéle et BÉatrice ?
Aprés, on sedit que ce serait franchement pas sympa pour notre frére, pour notre mére, pour notre mamie, pour nos neveux, pour la vendeuse dePromod; bref, on se repasse mentalement les tonnes de personnes adorables qui ne pourraient jamais vivre sans nous, et on rÉfréne nos pulsions suicidaires.
On se dit juste qu’on n’est qu’une vieille fille dont personne ne veut, et qui finira seule bouffÉepar ses chats, et encore, si ses chats ne se sont pas fait la malle tellement on est nulle et sans intÉrêt. On se dit ça, oui. Et puis on rÉalise qu’on n’a pas de chat.
Je ne suis pas ce qu’on pourrait communÉment appeler l’amie des bêtes. En gÉnÉral, les machins à poils me dÉtestent, et je ne parle pas de Pedro, un mec lourdaud croisÉ enboîte l’annÉe de mes 20 ans qui a trés mal vÉcu mon refus de danser le zouk avec: même si elle auraitlui. Alice n’a pas trop glissÉ cette nuit-là
1 prÉfÉrÉ voyager aua dû se contenter d’un collÉ-serrÉ avecpays des merveilles, ell un gringalet fan de tTout sauf secktonik . efrotter à la moquette du fameux Pedro. Non pas que je n’aime pas un certain type de fourrure. J’y reviendrai. Mais, bon sang, la tecktonik, quelle Époque !
RÉfrÉnant nos pulsions suicidaires, on prÉfére se ruer sur la boîte de co kies (les chocolats aux noisettes hypercaloriques, bien sûr), on allumeNetflixeton se mate lintÉgrale deDesperate Housewivesen pleurant. On n’oublie cependant pas
Tu me fais souffrirdonc tu n’existes plus, point à la ligne. Encore plus vrai pour cet enfoiré de Franck.
Je m’étais toujours dit que, passé le cap fatidique des 30 ans, si j’étais encore
3 c,élatibquesemytobsuiqlc,eiageârviedundtuanisejeéeéengrameP.retumsuruetoperdaufseemcode.elaélsiaacdté,citta3,isna0uen
À 30 ans, pour mon plus grand soulagement, je sortais avec Franck et on venait d’emménager dans un deux-pièces à Paris, après deux ans d’une histoire
insouciante. Vous savez, ces premiers temps où n ne se prend pas (trop) la tête, on se voit tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre, etoù l’on ne fait pas de plans sur la comète (enfin, pasà voix haute).
À 31 ans, ondécidait de faire un bébé. J’essayais donc de tomber enceinte, sans trop stresser, «pour voir ». J’ai vite vu, ouais.
À 32 ans, jeconsultais un spécialiste de la fécondité qui confirmait mes craintes : j’avais un taux d’ovocytes extrêmement bas en raison de troubles de 4 l’ovulation, et je devais songer à la FIV si je voulais un jour devenir mère.
À 33 ans, jefinissais par accepter que je ne tomberai jamais enceinte naturellement. Jecommençais alors ma première FIV avec un Franck motivé comme jamais et très investi.
À 34 ans, j’enétais à ma troisième fausse couche avec un Franck qui faiblissait un peu dans son soutien.
trop égoïste pour me mettre à sa place. OK, ça, c’est dit.
C’est vrai que les fausses couches ont toujours été un but en soi pour moi. Les douleurs à en crever, les coulées de sang annonciatrices de la fin d’un espoir
dnainsseuqahcà,tenmaâlcétaituntoEfjnpuurkquiifs.endeaplrpensiadopscmees(cvoouupszneca,dsvadeimegpoersdnmaêsiasseouvfeflertnpets qui ont fini avec lesderniers beaux mecs célibataires) m’appelait pour m’annoncer l’heureuse nouvelle. Comme un goutte-à-goutte, mes copines sont tombées enceintes une par une, et dans le bon ordre en plus, à la queue leu leu. Alors, dès que l’une d’entre elles me disait la bouche en cœur qu’elle avait une brioche au four,
moi, j’avais juste envie de mettre ma tête dans le mien. Ces évènements nous ont de plus, éloignées les unes des autres. Je ne me vois pas me réjouir de leur maternité épanouie quand jene fais que pleurer mes bébés disparus. Techniquement ce ne sont pas des bébés,mais ils l’ont été à un moment donné, dans mon cœur.
Si je prends un tant soit peu de recul sur le sujet, je me dis que c’est finalement une bonne choseque Franck m’ait quittée. Pour avoir un tel raisonnement
égocentrique, il doitvraiment être le dernier des connards ! Alors, pourqu i ça fait aussi mal ? Pourquoi depuis une semaine, j’ai le cœur broyé en 10 000 morceaux et le moral dans leschaussettes (les sales du panier à linge, pas celles qui attendent proprement dans mon tiroir) ?
« Parce qu tonhorloge biologique tou ne et que Franck représentait pour toi le rêve de fonder une famille. Lui, tu ne leregrettes pas vraiment, parce que, dis-moi, qui peut pleurer un tel connard ? »
vie proche du néant: pas d’enfant, plus de mec, un job à la con. Vis ma vie foireuse, en résumé.
Si je noircis le tableau ? A peine, franchement. D’habitude, j’ai plutôt tendance
àmveoimrolteives,rfoir.Praeàmoiusplt,balicéntceérnomsiupedsiam,quo-dhcrgnaandjecroiseuncoulpdepereosnnsegâst,iééepmleejiendiseqnue j’aimerais être déjàvieille. Au moins, je n’aurais plus cette pression incessante sur mes épaules ; cellede se caser et d’enfanter. Cette pression sociale qui me rend folle, et dont ma chère mère est l’allégorie suprême.
« Enfin, Rozen,c’est pas tout ça de te lamenter, mais à ton âge, tu ne peux plus te permettre de faire la difficile. Et puis, pour l’adoption, c’est mieux vu d’être à deux, alors dépêche-toi vite, tu ne rajeunis pas, hop hop hop ! »
Merci, maman. Pour l’empathie, tu repasseras. J’estime qu’après sept ans de relation, j’ai ledroit de déprimer un peu plus qu’une malheureuse semaine, non ? Ce n’est pastant la charmante personne de Franck qui me manque que le motif de rupture. Mon infertilité. Autrement dit : je ne suis pas une femme à part entière, donc je nesuis pas digne d’intérêt. Avec mon utérus désespérément vide,
je n’ai pas su garder mon mec. J’ai l’impression d’être une demi-femme, un t uc pas fini, à peine unbrouillon. Voilà ce que je ressens depuis que Franck est parti. Alors, maman et Pierrick, je sais que vous tenez à moi, mais laissez-moi vivre mon chagrin comme je le sens. Promis, après je reprendrai mon bâton de pèlerin et j’essaierai de me dégoter un mec, mais là, c’est clairement trop tôt !
J’ai lu quelque part qu’il fallait compter le double de temps qu’a duré une relation pour guérir d’un chagrin d’amour. Le calcul est vite fait malgré mon niveau
Chapitre
2
Dès le début de ma relation avec Franck, j’aurais pourtant dû me rendre compte qu’on n’était pas sur la même longueur d’ondes. Moi, la petite provinciale, ai naïvement succombé pour ce bellâtre au bagout digne du meilleur vendeur de
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