Un noël Chat-leureux

Mary Ann P. Mikael

Description

Mais pourquoi avait-elle dit oui ?

Laura accepte d’écrire une chanson pour le calendrier de l’avent du journal pour lequel elle est travaille. Mais rien ne vient. Essayant de trouver l’inspiration, elle passe ses journées à fixer son écran d’ordinateur assise à la même table du café où elle vient tous les jours. Quand soudain, elle percute Alice. Un café renversé, un manteau taché et une rencontre qui s'annonce inoubliable.

Les fêtes de fin d’année qui s’annonçaient catastrophiques commencent à prendre un nouveau tournant. Laura découvre Alice et sa passion pour les animaux, son rire merveilleux, ses yeux magnifiques... Serait-ce le coup de foudre digne d'un téléfilm de Noël ?

Sujets

• Romance
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• Contemporain
• Noel
• Époque contemporaine
• Fiction
• Musique
• Littérature

Informations

• Publié par: Reines-Beaux
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782390064411
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Mary Ann P. Mikael
 
Un Noël Chat-leureux
Romance d’hiver
 
 
Reines-Beaux
 
Pour la présente édition © Reines-Beaux 2019
Reines-Beaux est un label des éditions Bookmark
dirigé par Terry Milien
 
Copyright © Mary Ann P. Mikael, 2019
 
Maquette : Scarlette Victoire
Illustration de couverture : MxM Créations
Suivi éditorial : Audrey Lancien
Corrections : Laurence Colin
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les personnages, lieux et évènements décrits dans ce récit proviennent de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés fictivement. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux ou des évènements existants ou ayant existé est entièrement fortuite.
 
Tous droits réservés. Cette œuvre ne peut être reproduite, de quelque manière que ce soit, partiellement ou dans sa totalité, sans l’accord écrit de la maison d’édition, à l’exception d’extraits et citations dans le cadre d’articles de critique.
 
Avertissement sur le contenu : cette œuvre dépeint des scènes d’intimité entre deux hommes et un langage adulte. Elle vise donc un public averti et ne convient pas aux mineurs. La maison d’édition décline toute responsabilité pour le cas où vos fichiers seraient lus par un public trop jeune.
 
ISBN numérique : 9782390064411
ISBN papier : 9782390064428
www.reines-beaux.com
 
Dédicace
 
 
À Tatsu, mon premier chat, vieux pépère à présent
À Leelou, l’intrépide pot de glue fluffy que j’aime
 
 
Chapitre 1
 
 
Je passe ma main dans mes cheveux en soupirant, avant de me laisser partir en arrière contre le dossier de ma chaise. J’en ai marre ! J’attrape la tasse de café tiédi et en bois quelques gorgées. Je n’arriverai jamais à terminer cette chanson avant les fêtes de fin d’année. Mais quelle idée j’ai eue aussi ? J’aurais mieux fait de me taire encore une fois. Il faut que j’apprenne à tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de l’ouvrir. Mon frère, Constantin, me le répète bien assez souvent. Déjà quand j’étais plus jeune, ça me jouait des tours, alors maintenant, à trente ans, c’est encore pire.
Un nouveau soupir passe mes lèvres alors que mon regard se pose sur les quelques lignes écrites. Ce ne sont que des mots mis bout à bout. Je n’ai même pas les premières notes. Je n’y arriverai jamais.
Je délaisse l’ordinateur devant moi pour observer la salle du café où j’ai élu domicile depuis deux jours. Oui, deux jours et seulement deux couplets d’écrits. Deux pauvres et malheureux couplets qui ont survécu à ma crise d’effacement. Parce que oui, j’en avais écrit plus. Quelques pages même. Des idées. Des rythmes. Et puis, j’ai tout effacé. Aussi simplement que ça. En seulement quelques clics, le travail de deux journées pleines a disparu. Mais ça ne me plaisait pas, je n’étais pas satisfaite et… mon téléphone sonne me coupant dans mon élan. Je grogne en décrochant.
— Oui ?
— Bonjour, ma chérie, comment ça va ?
On se reprend pour être un peu plus aimable.
— Très bien maman. Je suis en train de travailler, qu’est-ce que tu veux ?
— Ma chérie, sois un peu plus gentille avec ta vieille maman.
— Tu n’es pas vieille maman, dis-je, habituée à ce genre de remarque.
Ma mère se sent vieillir et traque le moindre signe des années qui passent. Je ne vous raconte même pas le jour où elle a eu son premier cheveu blanc, sa première ride, sa…
— Merci ma chérie. C’est toujours un plaisir de t’appeler.
— Tu ne m’as pas appelée pour que je te fasse un compliment ?
— Non. Juste pour te dire que ta sœur va venir passer les fêtes avec nous. Je sais qu’elle prévient tard, mais je suis vraiment heureuse qu’elle puisse se joindre à nous.
Ô joie et bonheur ! Miss Sainte-Nitouche, le retour. Marie, la parfaite mère de famille.
— Mais c’est super – avec une voix pleine d’entrain et de faux semblants.
— Je savais que ça te ferait plaisir. Nous ferons donc le réveillon et le repas de Noël à la maison. Je te laisse t’occuper des desserts.
— Parfait.
Je me note mentalement de passer à la meilleure pâtisserie parisienne pour commander des mignardises ainsi qu’une bûche sensationnelle. Il faudra bien ça pour ne pas me taper la honte devant ma sœur et son mari. Quoiqu’elle trouverait le moyen de me dire que j’aurais pu la faire moi-même… Pâtisserie et moi égal zéro. En fait, cuisine et moi égal zéro. Pas faute d’avoir pris des cours. J’ai essayé, plusieurs fois – je suis une récidiviste sans succès. Mais autant dire que Tristan, mon meilleur ami lui non plus, n’a jamais validé mes essais.
— Merci ma chérie. Je suis vraiment heureuse de vous avoir tous à la maison. Cela fait si longtemps. Je te laisse travailler. Bisous.
— Bisous.
Je raccroche et fixe un instant le pauvre smartphone qui, s’il ne m’avait pas coûté un demi-mois de salaire, aurait terminé par terre, écrasé avec le talon de ma bottine. Talon aiguille, je précise. Sauf que je l’aime trop pour ça. Je le pose sur la table à côté de mon ordinateur et regarde le fond de ma tasse de café, vide. Il m’en faut une autre. Si je n’étais pas dans une de ces chaînes de boissons à l’américaine, croyez-moi, je l’aurais commandée avec une rasade de whisky. J’aurais dû élire domicile au bar de Tristan. Quoique, non, mauvaise idée, j’aurais été encore moins concentrée. J’interpelle Jessica, la serveuse, qui est en train de nettoyer les tables pour lui en demander un autre café, double dose. Je lui tends ma carte de fidélité pour régler.
L’attente n’est pas longue, mais elle me permet de penser à l’appel de ma mère tout en me repenchant sur la décoration des lieux. Noël approche et les guirlandes et autres boules scintillantes ont envahi les murs et les caisses. Ils ont même installé un petit sapin sur les étagères de présentation de leurs produits. Heureusement qu’ils ne passent pas de musique, sinon, je suis sûre que je me farcirais des chants de saison. J’aime Noël, même si on pourrait en douter en cet instant précis....
Putain de merde ! Ma sœur va traverser l’océan pour venir nous voir. Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-elle pas rester de l’autre côté du monde ? Elle y est SI bien. Avec sa belle-famille parfaite. Dans sa maison parfaite. Avec son mari parfait. Sérieusement, ce n’est pas que je déteste ma sœur… enfin, si, un peu, beaucoup même. Mais c’est qu’elle est le stéréotype de ces femmes dans les romans d’amour. Je m’explique : elle est partie vivre son rêve en Amérique – bon certes, elle n’est pas partie avec rien –, a rencontré un bel héritier patron d’une entreprise à succès et la voilà mariée avec deux enfants.
Quand on a reçu le faire-part avec le billet d’avion, je me suis demandé pourquoi j’étais dans le lot. On ne s’est jamais vraiment entendues toutes les deux. Nous sommes complètement différentes. Elle est l’aînée, je suis la cadette – mon frangin se trouve au milieu –, c’est une vraie femme comme elle aime le dire avec maquillage, escarpins, robe et paillettes et moi je suis, une vraie femme, mais plutôt jean, bottine, café et musique. Elle est plutôt casanière et moi plutôt hyper active. Elle a un mari et des enfants. J’ai un chat et un ordinateur portable nommé Nemo. Oui Nemo c’est le nom de l’ordi, le chat s’appelle Caféine. Comment ça je suis accro ? Pas du tout. D’ailleurs, mon café arrive.
Je remercie Jessica pour cette merveilleuse boisson qui tombe à point nommé. Il va me falloir ça pour me remettre de l’arrivée de ma sœur en France avec ces deux effroyables gamines. Parce qu’en plus, elle s’est reproduite en deux mini elle. Des jumelles aussi agaçantes que fatigantes. Des petites pestes en froufrous rose bonbon. Du peu que j’ai vu lorsqu’ils nous envoient des vidéos de leurs vacances très BCBG dans les Hamptons, je ne peux que valider l’existence réelle de ces gamines déjà imbues de leur personne à six ans. Vous croyez que les enfants rois n’existent pas ? Et bah si. J’ai deux princesses pour le prouver. Je ne veux même pas savoir ce que cela donnera dans une bonne dizaine d’années lors de leur bal de promo. Rien que d’y penser, ça me donne des frissons.
...