Un passé encombrant

Jackie Keswick, Allie Vinsha

Description

La famille, Noël, de vieux fantômes. Ou le réconfort, la joie et les nouveaux départs ?

Quand il s’agit des fêtes, Jack et Gareth sont aux antipodes.

À la simple perspective d’une grande fête, Jack passe des nuits blanches et ressasse de douloureux souvenirs. Ajoutez-y, les deux adolescents qu’ils ont secourus, un procès à venir et une découverte inattendue, et Jack est convaincu qu’il va gâcher sa seconde chance avec Gareth...

Parce que Gareth adore les fêtes. Pour lui, elles sont synonymes de nouveaux départs et de la famille qu’il s’est choisie, alors que le passé de Jack ne lui a appris qu’à se battre et à protéger.

Jack veut Gareth, les garçons, et une nouvelle vie. Seulement, il n’aurait jamais imaginé que le combat pour ce qu’il a toujours voulu se déroulerait sur le plus dangereux des champs de bataille : son propre esprit.

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• LGBTQ+
• Époque contemporaine
• Gay
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 10 février 2022
• Nombre de lectures: 13
• EAN13: 9782384400539
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
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Catégorie juridique 9220 Association déclarée
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Un passé encombrant
Copyright de l’édition française © 2022 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2020 Jackie Keswick
Titre original : Ghosts
© 2020 Jackie Keswick
Traduit de l’anglais par Allie Vinsha
Relecture et correction par Valérie Cavaillès, Agathe P.
 
Conception graphique : © Mary Ruth pour Passion Creation
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
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ISBN : 978-2-38440-053-9
Première édition française : février 2022
Première édition : janvier 2020
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
Pour Steve.
Pour le thé et la musique, et pour m’écouter même quand je semble insensée.
 

 
Force intrinsèque #2

 
 
Jackie Keswick
 

 
Chapitre 1
 
Insomnie
 
 
Les parfums de cannelle et de vanille tourbillonnaient dans l’air chaud de la cuisine. Ils se mélangeaient aux arômes alléchants de la viande rôtie et du pain cuit tandis que la chorale du King’s College de Cambridge entonnait des chants de réconfort et de joie. Toute l’atmosphère était profondément paisible… jusqu’à ce que des riffs de guitare stridents déchirent les harmonies apaisantes comme un couteau dans un pain fraîchement cuit.
Gareth laissa tomber la cuillère en bois sur une assiette et s’essuya les mains sur le torchon qu’il portait en bandoulière. Le temps qu’il atteigne la sonnerie du téléphone, Toshi de X Japan gémissait plus fort que la chorale, et il ne put retenir un sourire.
Laisser quoi que ce soit d’électronique à portée de Jack était risqué.
Parler à des gens, lire des e-mails et envoyer des SMS de temps en temps, c’était loin d’être suffisant pour un téléphone d’après son compagnon, et Gareth ne se demandait plus ce que son appareil ferait ensuite. Jack le manipulait quotidiennement et l’avait probablement programmé pour arrêter la circulation, lancer des fusées dans l’espace ou commander des médicaments dès que Gareth éternuait.
Les sonneries étaient sa plus récente obsession. Elles changeaient en fonction de la personne qui appelait, de l’heure de la journée et même de l’endroit d’où l’on appelait. Gareth lui avait fait remarquer qu’il était incapable de se souvenir d’une sonnerie pour chaque personne de sa liste de contacts et encore moins de trois, et le visage de Jack s’était figé de la même manière que lorsqu’on lui racontait une blague qu’il ne comprenait pas.
Peu enclin à s’embourber dans de longues explications, Gareth avait renoncé à argumenter et il se contentait de répondre au téléphone lorsqu’il s’allumait et faisait du bruit, comme il le faisait avant que Jack ne commence à l’améliorer. Il ne s’était même pas demandé pourquoi Jack avait choisi Rusty Nail de X Japan comme sonnerie personnelle ni pourquoi c’était la seule qui ne changeait pas avec le temps et la marée. Il avait simplement mémorisé le son des guitares et la voix de Toshi, et souriait chaque fois qu’il l’entendait.
Si Jack avait voulu une chanson qui éloignait son amant de l’esprit de Noël, alors il avait réussi.
— Jack ?
Un bruit de fond de bruits de circulation, de cliquetis métalliques et de bourdonnements d’innombrables conversations rendait le jeune homme difficilement compréhensible. Borough Market était une ruche lors d’un jour normal et la veille de Noël, c’était forcément la pagaille. Ajoutez à cela la mauvaise réception des téléphones portables dans la ville et Gareth était reconnaissant à la sonnerie distinctive de lui avoir indiqué qui l’appelait.
— Les marrons emballés sous vide sont parfaits, dit-il une fois qu’il eut compris les bribes vacillantes de la voix de Jack. Si tu en trouves des frais, achète-les aussi. Quoi ? Oh, une demi-douzaine de filets, ce serait bien. Et n’oublie pas le café.
C’était juste un rappel, car l’enfer gèlerait avant que Jack oublie de se rendre dans sa boutique préférée de café afin d’acheter un sac de grains d’arabica fraîchement moulu pour les fêtes de fin d’année.
Il posa le téléphone et se retourna pour remuer la sauce Cumberland qui mijotait doucement sur la cuisinière. Son esprit était loin des joies de Noël, malgré la musique de saison et l’atmosphère paisible.
Nancarrow Mining, où Jack et lui travaillaient, était fermée pendant les fêtes de fin d’année, et seul le personnel d’urgence était disponible. Ils avaient terminé leur travail le vendredi précédent, et Gareth s’était laissé aller à son fétichisme de la cuisine pendant les trois derniers jours. À présent, il aurait dû se sentir suffisamment détendu. Au lieu de cela, la folie de la cuisine et de la pâtisserie avait à peine réussi à contenir son malaise. La bouteille de vin qu’il aurait normalement savourée en cuisinant n’avait pas été sortie du casier à vin bien rempli, et son froncement de sourcils ne s’atténuait pas alors qu’il considérait le résultat de ses efforts dans la grande cuisine.
Des pyramides de pâtés en croûte ornaient une extrémité du comptoir de la cuisine, prenant place juste à côté d’une longue rangée de bocaux.
Il aimait les condiments et les chutneys, les couleurs chatoyantes et les couleurs sourdes, le mordant du vinaigre qui coupait la douceur de la grenade, de la mangue, de la courge et de l’oignon, l’arôme capiteux des épices et de la cannelle et la touche de piment fort. Il préparait des condiments sur le thème de Noël chaque année, autant pour durer pendant la saison que pour les offrir.
Deux gros jambons trônaient à côté du régiment de bocaux : bouillis, piqués de clous de girofle, cuits et glacés à la perfection, prêts à nourrir les affamés, tandis que le plat préféré de Gareth, la fameuse tourte au cerf de sa grand-mère – une croûte dorée aux plis élaborés et couverte d’une épaisse couche de sucre, de cannelle et de noix de muscade – occupait une place de choix, flanquée d’un bœuf Wellington richement décoré et d’une tourte au porc garnie de compote d’airelles.
Il n’avait aucune idée de qui, en dehors de sa mère, de sa sœur et de leurs nouveaux protégés, choisirait de se présenter au repas de Noël le lendemain. Il s’était donc assuré qu’il y aurait suffisamment de nourriture pour tous, même si les hordes sauvages choisissaient de s’abattre sur Richmond.
Les portes ouvertes de Noël étaient une tradition qu’il avait instaurée lorsqu’il servait dans l’armée et qu’il ne comptait pas abandonner maintenant qu’il était dans le civil. Initialement destinés à ceux de ses hommes qui n’avaient pas de famille ou dont la famille vivait trop loin pour qu’ils puissent rentrer chez eux, les dîners de Noël de Gareth s’étaient transformés au fil des ans en joyeuses retrouvailles. Et il aimait ça.
Jack n’avait pas eu l’occasion de profiter des occasions familiales en grandissant et, voyant à quel point il aimait les choses simples comme les dîners à la maison, Gareth s’attendait à ce qu’il adore l’idée d’une grande réunion à Noël. La quasi panique dans ses yeux eucalyptus et la crise d’insomnie qui l’avait assailli pendant presque tout le mois avaient été un choc. Puis le soupçon de panique s’était transformé en un regard fermé et une joie forcée, et Gareth avait essayé tout ce qu’il pouvait imaginer pour le faire parler.
Mais Jack ne parlait pas.
Il faisait simplement comme si de rien n’était, alors qu’un aveugle pouvait voir qu’il souffrait.
Gareth l’avait regardé jongler pendant des heures chaque jour au travail, ne sachant pas si le regard neutre cachait des pensées de sécurité de réseau d’entreprise ou des horreurs passées depuis longtemps.
Il avait vu les doigts de son amant habituellement si sûrs et rapides, trébucher sur le clavier, leur rythme cassé et irrégulier.
Il l’avait vu chez lui essayer de faire la conversation alors que son esprit était clairement plongé dans son propre enfer.
Et il ne savait absolument pas comment l’aider.
— L’esprit à la capacité de surmonter de nombreuses limitations du corps, lui avait dit Alexandra Marston, la psychologue résidente de Nancarrow Mining, lorsqu’il était allé lui parler, prudent, réticent et incertain. Mais vous pouvez aussi vous servir de ces limites. Poussez-le suffisamment loin dans l’épuisement physique et son corps se fermera pour se protéger. Et