Une blessure à l âme
102 pages
Français

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Une blessure à l'âme , livre ebook

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Description


Lorsque Tigwan revient à Davenport après cinq ans d’absence, il ignore à quel point son retour s’annonce compliqué.


Son frère le déteste. Kaytanne, la meilleure amie de ce dernier, est défigurée. Toutefois, Tigwan réalise bien vite qu'elle ne le laisse pas indifférent, malgré la souffrance aussi bien physique que morale et les secrets qu’elle garde enfouis en elle.
Petit à petit, elle va se confier et il l’aidera à s’accepter, à réapprendre à vivre, mais surtout à aimer et être aimée.


Cependant, Tigwan a un passé qui l’obsède et lorsqu’il prend une décision radicale, il sait qu’il va devoir abandonner Kaytanne avec une terrible blessure à l’âme... mais il en va de son honneur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 septembre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782819107422
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pierrette Lavallée


Une blessure à l’âme
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
Les cow-boys lovers
La malédiction tsigane, tome 1 à 5
Sous le masque des apparences
Défis entre amies l’intégrale
Un rôle sur mesure
Les Warriors, tome 1 à 8
Lever de rideau
Flics de mon cœur, l’intégrale
Une doublure imparfaite
Représentation théâtrale
Saison féerique, tome 1 à 4
Let me die/Let me cry
Sombre vengeance 1, Kyle
The Savages of the Hell l’intégrale
Sombre vengeance 2, Nolan
Fighters Family, tome 1 à 5
Un passé à effacer (avec Aurélie Lavallée)
Les rapaces tome 1 à 5
Les Black Devils tomes 1 à 3 (avec Aurélie Lavallée)
Tailored events tome 1 à 3
Raison ou passion
Métas Ghost tome 1 à 6
Chocolat/Vanille
Une sœur à séduire
Un mauvais Dieu
L’Enfer est en moi
Un Noël pour tout changer
Les Sixy’s tome 1 à 2
Brooke, fille de gang
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2021 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Table des matières
CHAPITRE 1 KAYTANNE
CHAPITRE 2 TIGWAN
CHAPITRE 3 KAYTANNE
CHAPITRE 4 TIGWAN
CHAPITRE 5 KAYTANNE
CHAPITRE 6 TIGWAN
CHAPITRE 7 KAYTANNE
CHAPITRE 8 TIGWAN
CHAPITRE 9 KAYTANNE
CHAPITRE 10 TIGWAN
CHAPITRE 11 KAYTANNE
CHAPITRE 12 TIGWAN
CHAPITRE 13 KAYTANNE
CHAPITRE 14 TIGWAN
CHAPITRE 15 KAYTANNE
CHAPITRE 16 TIGWAN
CHAPITRE 17 KAYTANNE
CHAPITRE 18 TIGWAN
CHAPITRE 19 KAYTANNE
CHAPITRE 20 TIGWAN
CHAPITRE 21 KAYTANNE
CHAPITRE 22 TIGWAN
CHAPITRE 23 KAYTANNE
CHAPITRE 24 TIGWAN
CHAPITRE 25 KAYTANNE
CHAPITRE 26 TIGWAN
CHAPITRE 27 KAYTANNE
CHAPITRE 28 TIGWAN
CHAPITRE 29 KAYTANNE
CHAPITRE 30 TIGWAN
CHAPITRE 1 KAYTANNE
J’arrivai devant la grille de l’université et pris une profonde inspiration. Ça faisait près de six mois que je n’y avais pas remis les pieds et je savais que plus rien ne serait pareil. J’ignorais même ce qui m’avait poussée à revenir dans cet établissement où je le verrais… mais il fallait que j’avance, même si j’aurais préféré être ailleurs. Je ne sais pas combien de temps je restai là, immobile, le visage engoncé dans un long et large pull à capuche.
Je me morigénai mentalement : « Allez, vas-y ! Tu peux le faire ! » Cependant, au moment où j’avançai d’un pas, un grand balaize me bouscula, sans un regard, sans une excuse, mettant à mal mon sang-froid déjà durement éprouvé.
– Je savais que tu serais statufiée devant l’entrée.
Je me tournai vers Fabian et esquissai un sourire qui n’anima que le côté droit de mon visage, le gauche étant figé dans un masque hideux et il le resterait sans doute éternellement.
– Qu’est-ce que tu fais ici ? marmonnai-je.
– Je viens te soutenir dans cette douloureuse épreuve, ma chère, alors mets un pied devant l’autre et bouge !
En prononçant ces mots, mon meilleur ami glissa son bras autour de ma taille et me guida vers l’entrée. Contrairement à ce que tout le monde pensait en nous voyant et lorsque je présentais Fabian, ce dernier n’était pas gay. Il avait une petite amie qui s’appelait Carole-Anne et qui étudiait dans une université située à six cents kilomètres de Davenport, la ville où nous vivions et où les cursus étaient suffisamment intéressants avec de bons débouchés pour que nous ne désirions pas aller ailleurs. Quoique, après réflexion, c’était peut-être ce que j’aurais dû faire !
Pour la première fois, je trouvai Fabian très silencieux. Je lui jetai un coup d’œil rapide et réalisai qu’en effet, il n’avait pas l’air au mieux de sa forme. Les traits de son visage étaient tirés, des cernes lui mangeaient la moitié des joues et je pouvais voir qu’il avait peu dormi. Comme toujours, il était vêtu d’un pantalon de survêt’, de la veste universitaire obligatoire pour les sportifs comme lui et d’un simple tee-shirt tendu sur son torse musclé.
– Que se passe-t-il ? lui demandai-je dans un murmure.
Il m’arrivait encore d’avoir des problèmes pour articuler, mais Fabian m’avait tellement aidée qu’il me comprenait aisément… et il était peut-être le seul.
– Tigwan est revenu à la maison, lâcha-t-il.
J’en restai muette. Tigwan, le frère de Fabian, avait quitté le domicile familial cinq ans plus tôt alors qu’il n’avait que dix-neuf ans. Fabian en avait quatorze à l’époque et il n’avait jamais compris pourquoi son « héros » était parti ainsi, sans un mot.
– Cinq ans ! gronda-t-il en serrant les poings. Sans une lettre, sans un coup de téléphone, et il revient, la bouche en cœur.
– Je ne sais pas quoi dire.
– Le pire, s’exclama-t-il, c’est que maman l’a accueilli comme si c’était le fils prodige. Je suis certain que si nous étions éleveurs, elle aurait tué un veau pour fêter l’événement !
– Tu ne crois pas que tu exagères un peu ? me moquai-je gentiment.
– À peine, soupira-t-il. Il est rentré hier dans l’après-midi. Maman l’a serré très fort contre elle en pleurant toutes les larmes de son corps, puis il m’a salué d’un signe de tête. Tu te rends compte, Keta, un simple hochement comme si je n’étais qu’un étranger ! Puis il s’est enfermé dans sa chambre.
– Laisse-lui un peu de temps, bougonnai-je tout en m’apercevant que nous étions dans le hall. Tu ignores ce qui s’est passé pendant ces cinq ans, il avait peut-être ses raisons pour partir comme il l’a fait.
– Et il n’en avait pas pour rester ?
Je savais que ça ne servait à rien de lui parler lorsqu’il était dans cet état. Fabian était peut-être mon meilleur ami, mais il avait également un putain de caractère !
– Excuse-moi ! marmonna-t-il au bout de quelques minutes. C’est juste que je voudrais laisser cette période de ma vie loin derrière moi, mais, avec son retour, je me reprends tout ça en pleine face.
Je me contentai de glisser ma main dans la sienne et de la serrer très fort. Il avait toujours été là pour moi et il savait qu’il pourrait compter sur moi, lui aussi.
– Ça va aller ? me demanda-t-il alors que nous arrivâmes face aux bureaux.
– Je voudrais retourner chez moi, me planquer dans les jupes de ma mère, mais je sais que c’est impossible, donc, je n’ai pas le choix…
– Je t’attends, me promit-il.
J’opinai d’un signe de tête et pénétrai dans l’aile de l’université réservée à l’administration. Tandis que la secrétaire à l’accueil me faisait patienter, il me sembla reconnaître la silhouette du gars qui m’avait violemment bousculée… Il venait d’entrer dans le bureau du doyen qui s’était dérangé en personne pour l’accueillir. Je poussais un léger soupir tout en tremblant violemment. Je venais de perdre six mois de cours, je ne pourrais jamais valider ma première année de licence à moins que mon directeur de cursus ne parvienne à trouver une solution.
Lorsque je ressortis des bureaux une heure plus tard, j’étais épuisée moralement… Je bénéficierais exceptionnellement d’un « chevauchement », c’est-à-dire que j’allais devoir suivre les cours du semestre trois tout en faisant de même avec ceux du semestre deux. Double cursus, doubles examens… Je m’étais sentie rabaissée comme si le directeur me faisait l’aumône… Et tout le temps qu’avait duré son petit discours, il n’avait fait que fixer ma cicatrice, grimaçant parfois de dégoût tandis que je ne rêvais que d’une chose, me barrer très loin de là.
Fabian m’attendait toujours, ainsi qu’il me l’avait assuré. Une fille se tenait à ses côtés. Idalya, une cheerleader… l’une de mes anciennes coéquipières. Lorsqu’elle me vit arriver, elle rejeta ses longs cheveux blonds sur le côté, passa près de moi sans un regard et continua son chemin pendant que les larmes me montaient aux yeux. Quelques mois plus tôt, Ida et moi étions amies, de très bonnes même. À dire vrai, nous étions aussi proches que des sœurs, mais mon « accident » avait tout gâché. Comme s’il avait compris mon désarroi, Fabian vint vers moi et me serra longuement dans ses bras.
– Ne te laisse pas abattre par ces comportements débiles. Tu es plus forte que ça !
– Je ne comprends pas pourquoi tout le monde m’a mise à l’écart ainsi ! Ida, les autres filles… même mes parents ont pris leurs distances avec moi, et Jorick… Jorick…
En repensant à mon ex, la tristesse m’envahit. Il était venu me voir à l’hôpital… une fois, puis, lorsque je l’avais vu éviter de me regarder, j’avais vite compris qu’il ne pourrait pas assumer une petite amie défigurée. Alors, je lui avais rendu sa liberté. Je n’avais pas d’autre choix, de toute façon, car, si je ne l’avais pas fait, cela aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves… C’est là qu’il s’était levé et avait bondi hors de la chambre, le soulagement se lisant sur son visage. Une semaine plus tard, il sortait avec Idalya.
– Il ne te méritait pas, déclara Fabian en secouant la tête. La seule chose qu’il voulait, c’était coucher avec toi !
Je laissai éclater un rire cynique.
– Eh bien, la question ne se posera plus, n’est-ce pas ? On ne peut pas dire qu’il y aura foule pour baiser le monstre !
– Arrête, Keta, bon sang ! C’est toi qui fais un blocage sur ta cicatrice. Je suis certain qu’il y a quelque part un mec qui ne s’arrêtera pas à cette marque et…
– Tout mon côté est figé, ma peau est plissée, horrible et même si elle stoppe à la commissure de mes lèvres, plusieurs nerfs ont été atteints et il est possible que je ne retrouve plus ma mobilité. Je suis un demi-Joker ! me lamentai-je.
Fabian secoua la tête et me r

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