Up and Down

Juliette Mey

Description

Jared. Camille.
Paris. Washington.
Un homme. Une femme.
Une naissance à venir.
Sept mille kilomètres de distance.

Quand Jared se retrouve confronté à sa pire angoisse, il ne peut s'empêcher de répondre à l'appel de son plus vieux démon...

Mais son comportement aura des conséquences.
Des conséquences sur son couple.
Des conséquences sur son présent, des conséquences sur son avenir.
Des conséquences bercées par les derniers secrets de son passé qui trouveront des réponses inattendues lors de l'ultime procès de l'homme qui a détruit sa vie.

Son amour pour Camille sera-t-il plus fort que ses doutes ? Parviendra-t-il enfin à se libérer de son passé ?

Sujets

• Suspenso
• Rock Star
• Star
• Romance
• Liste des groupes de rock (alphabétiquement)
• Bad Boy
• Suspense
• Fiction
• Contrat
• Littérature

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 11 février 2022
• Nombre de lectures: 35
• EAN13: 9782955416921
• Langue: Français

Extrait

Collection Red Romance
Juliette Mey
Up and Down Saison 3



ISBN : 978-2-9554169-2-1
Titre de l'édition originale : Up and Down
Copyright © Butterfly Editions 2016

Couverture © Mademoiselle-E + Butterfly Editions 2016
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-9554169-2-1
Dépôt Légal : juin 2016
201606-13-2336r02102107
Internet : www.butterfly-editions.com
@ : [e-mail]

A toutes mes lectrices qui ont rendu ce rêve possible...
Prologue
Camille
Trente-quatre jours.
Huit-cent-seize heures.
Quarante-huit-mille-neuf-cent-soixante secondes.
Telles sont les distances temporelles qui me séparent de Jared.

Si seulement je pouvais savoir ce qu'il ressent maintenant. Quelles pensées l'habitent, quels sentiments l'étreignent, quelles peurs le consument. Sont-elles identiques aux miennes ? A-t-il également du mal à trouver le sommeil ? Parvient-il à se lever le matin ? A vivre, tout simplement ?
- Tu es prête ?
Non, je ne le suis pas. Je ne sais même pas si je le serai de nouveau un jour. Pourtant aujourd'hui, il faut que j'avance et que je brise le silence. Il faut que je mette temporairement ma tristesse au repos.
D'un geste tendre, je passe la main sur mon ventre qui commence à s'arrondir très légèrement. J'ai pleine conscience que je ne suis plus seule. C'est pour cette unique raison que je vais me battre de tout mon cœur, de toutes mes forces et de toute mon âme afin que cette entrevue se passe au mieux. Je nous le dois à tous mais plus particulièrement à lui. Ou à elle. Ce mélange de nous qui grandit dans ma chair sans faire de bruit.
Mon enfant.
C'est uniquement quand ma respiration s'est apaisée et que mon cœur s'est rasséréné de ces deux mots que je trouve la force de lever les yeux vers mon père et de lui répondre enfin.
- Allons-y. Qu'on en finisse au plus vite.

J'aimerais fermer les yeux et me laisser glisser dans un monde parallèle. Un monde où le plus traumatisant des chagrins n'aurait pas à se confronter au plus immense des bonheurs.
- Mademoiselle Bartot, avez-vous bien saisi la portée de ce que je viens de vous expliquer ?
Je le regarde sans le voir vraiment. Avec son costume noir trois pièces impeccable, il ressemble à tous ces quarantenaires qui ont réussi et qui n'ont strictement plus rien à prouver. Mais qu'est-ce que la réussite ? S'investir dans un emploi qui fait exploser sa fiche d'imposition, avoir bâti une grande maison, épousé une femme aussi parfaite que servile, éduqué deux enfants irréprochables sur le papier, possédé une grosse berline dernier cri et dressé un chien hors de prix ? Ou bien, tout simplement, se dire que tout n'est pas joué d'avance et que le meilleur reste peut-être à venir ?
- Mademoiselle ?
Je ne le laisse pas poursuivre.
- J'ai très bien compris. Inutile de me donner des précisions supplémentaires. Vous avez un stylo ?
Sans même lever les yeux vers mon père qui me couve d'un regard compatissant, j'émarge mécaniquement chacun des feuillets. Ma main ne tremble pas. Durant cet exercice périlleux, elle reste forte et fière. Et surtout, maîtresse d'elle-même. Je sais que je fais le bon choix. D'ailleurs aurais-je pris un autre chemin si j'en avais eu la possibilité ? La réponse, aussi flagrante que fulgurante, ne me donne pas le tournis. Non. Mille fois, non. J'aurais agi de la même façon que je suis en train de le faire maintenant. En adulte responsable.
- Vous voilà propriétaire d'un très bel appartement.
Je ne ressens rien. Absolument rien. Toute colère m'a quittée. Je comprends que je remonte doucement la pente. Mon cœur ne résiste plus. Il a compris. Mon avenir est maintenant à écrire. J'ai toutes les cartes en main pour faire de la jolie prose. Enfin, presque toutes. Je soupire. Je ne dois surtout pas me laisser aller. Avant Lui , je n'étais peut-être pas grand-chose. Avec Lui , je me sentais pousser des ailes, des papillons dans le ventre et des projets plein la tête. Tout cela, je ne l'ai pas rêvé, je l'ai vécu. J'ai savouré chaque seconde passée avec Jared. Je m'en suis abreuvée avec tendresse et amour. Depuis un mois, je me sens vidée de lui, de mes rêves et de mes espoirs. Je vis au jour le jour. J'essaie d'avancer sans me retourner. J'appréhendais de signer ces papiers. Cette angoisse m'empêchait même de trouver le sommeil. Pourtant, maintenant que c'est fait, je ne m'écroule pas. Au contraire, je ne me sens plus vidée de tout espoir. Même si je me souviens encore douloureusement de sa peau, de son odeur bien à lui, de sa voix, du doux balancement de ses cheveux dans les airs, de son corps contre le mien, il a quitté ma vie en me laissant le plus merveilleux des cadeaux.

Son enfant.
Notre enfant.

Nous sommes à peine sortis des bureaux que mon portable vibre. La colère ne m'oppresse plus lorsque je découvre le contenu de mon message journalier.
[ Merci. J. ]
Je l'efface sans même prendre le temps d'y répondre. Comme tous les autres, il rejoint la corbeille de mon passé.
Le besoin de hurler à l'injustice m'a peut-être quittée mais la douleur est toujours présente. Insidieuse et perfide, elle se propage en moi afin de susurrer au creux de mon âme que cet homme, je l'aimerai toujours.
Chapitre 1
Jared

- Pourquoi ne me répond-elle pas ?
Je triture mon smartphone dans tous les sens espérant qu'il se mette à vibrer. Mais rien ne vient. J'ai le cerveau en compote, les nerfs à fleur de peau et le cœur en vrac. Connerie de journée.
- Peut-être parce que tu viens de lui faire le cadeau le plus empoisonné de la Terre. Tu ne veux quand même pas qu'elle te remercie ?
Depuis l'annonce de la grossesse de Camille, Alex ne prend plus de pincettes avec moi. Il m'en veut clairement de la façon dont j'ai laissé les choses empirer. Dès qu'il se trouve en mesure de me le faire savoir, il ne s'en prive pas. Si je m'attendais à m'apitoyer sur les épaules d'un ami compatissant, je me suis gouré sur toute la ligne.
Alex se lève du canapé blanc que j'aurais dû vendre avec l'intégralité de mon appartement parisien. Sauf que tout ici, meubles et murs, est encore à moi. Je n'ai pas bougé. Pire que tout, je me suis enfermé dans cette cage dorée espérant, un jour ou l'autre, me réveiller de ce cauchemar qui n'en est pas un. Perdu et énervé, je regarde mon ami faire les cent pas. Il réalise plusieurs allers-retours entre mon salon et ma porte d'entrée avant de s'immobiliser enfin devant moi. Tous ses mouvements m'exaspèrent et ne font que me rappeler la sale position dans laquelle je me trouve.
Je suis le salaud.
L'enfoiré de salaud.
L'ordure qui ne mérite pas d'avoir croisé le chemin de Camille.
- Si tu veux lui rendre service, arrête de la bombarder de SMS.
Quoi ?
- Ne me regarde pas comme ça. Tu sais très bien ce que je veux dire.
Comment sait-il que... ? Tout en passant une main nerveuse dans mes cheveux, je le foudroie du regard.
- Tu diras à Justine d'arrêter de te parler de ce qui ne la concerne pas.
Si je pensais que la meilleure amie de ma femme allait m'aider, là-aussi, je me suis planté dans toutes les largeurs.
- Arrête de penser à Camille en ces termes.
Comment fait-il pour déchiffrer la moindre de mes pensées ?
- Elle ne t'appartient plus. Tu l'as laissée filer sans te retourner. Tu es...
- Je sais ce que je suis ! Merde Alex, arrête de me faire la leçon !
J'ai crié un peu plus fort que je n'aurais dû. Mais, je ne vais quand même pas m'excuser. Je ne lui ai rien demandé. Rien du tout. Les SMS que j'échange avec Camille ne le concernent pas. Il n'a pas à me juger. Connard de soi-disant meilleur pote.
Alex se rassoit à quelques centimètres de moi. Mauvais signe. Je le connais. Sa colère est passée. Il va se mettre à me parler comme un grand frère le ferait avec son cadet irresponsable. Un long monologue m'attend et, si je veux le garder à mes côtés, j'ai tout intérêt à lui porter une oreille attentive.
- Écoute, Jared.
Les mots qui vont suivre ne doivent pas m'atteindre. Ils ne seront que le reflet de mon comportement ignoble.
- Je n'ai pas perdu d'enfant. Je ne peux ressentir ni ta douleur et encore moins ta peur. Je sais, qu'en ce moment, ces deux choses remontent en toi et te font perdre pied. Même si je ne partage pas la façon dont tu te comportes, je ne suis pas là pour te juger. Tu es mon ami. Le seul, l'unique.
Je me force à ne pas lui faire de moue réprobatrice. Depuis que Tom est revenu dans l'équation, je sais qu'ils se revoient et essaient de retisser le fil qui a été rompu. Je ne leur en veux pas. S'ils osaient me demander mon avis, je les encouragerais même. Mais, je sais comment ils fonctionnent. Ils veulent me protéger de la moindre contrariété. Pour l'instant, ils ne sont pas ma priorité. J'ai d'autres chats à fouetter que de leur taper une crise de jalousie.
- Si je suis venu te rendre visite aujourd'hui, c'est pour trois raisons.
Le chiffre "trois" m'interpelle immédiatement. L'imbécile que je suis et resterai probablement jusqu'à la fin des temps pensait qu'il s'était bougé dans l'unique but de vérifier si j'étais toujours vivant. Vu l'odeur de rat crevé qui règne ici, tout aurait été possible.
- Tu veux un peu d'eau ?
Il déconne ou quoi ? A ce train-là, j'en ai pour quatre heures minimum à devoir l'écouter. Si ça continue, il va bientôt me demander d'aller me doucher et de changer de vêtements. Ce que je comprendrais mais n'avouerais jamais.
- Non merci, je réponds calmement.
Ne pas me le mettre à dos. Ne pas me le mettre à d