Vendredi, c est fish stick
157 pages
Français

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Vendredi, c'est fish stick , livre ebook

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Description

Deacon Reid est pourri jusqu’à l’os. Il est né comme ça et n’a aucune intention de changer. Vivre sur le fil du rasoir, à contourner la loi, lui convient parfaitement ! En tout cas, cela lui convenait jusqu’à ce que sa petite sœur meure et qu’il devienne le tuteur légal de sa fille, Zig.


Déterminé à offrir une vie meilleure à sa nièce, Deacon trace un trait sur son passé chaotique et vend tout ce qu’il possède pour quitter le quartier dangereux où il habite. Il achète un garage à Half Moon où il espère que Zig aura l’enfance heureuse et saine qu’il n’a jamais eue.


Lang Harris est stupéfait lorsqu'une petite fille en rangers et tutu violet débarque dans sa librairie. Plus encore, il reste sans voix quand son oncle arrive en force sur ses talons. Lang a pour habitude de jouer la sécurité, c’est pourquoi il aimerait ignorer cet homme qui semble porter le poids du monde sur ses épaules. Cet homme diablement attirant qui le tente... qui le tente tant qu’il pourrait franchir la ligne.


Mais même si Deacon a voulu laissé son passé derrière lui, il n'est jamais très loin. Un homme décidé à se venger de lui pourrait bien faire de Zig et Lang des cibles idéales.



#Suspens #Changerdevie #Secondechance #MM

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 octobre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9791038109384
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rhys Ford 
Vendredi, c’est fish stick
Half Moon Bay - T.1  




Traduit de l'anglais par Giulia Dadon      
MxM Bookmark
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Fish Stick Fridays (Half Moon Bay 1)  
MxM Bookmark © 2022, Tous droits réservés
MxM Bookmark est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Copyright © Rhys Ford 2015 
Illustration de couverture ©  MoorBooks Design
Traduction © Giulia Dadon 
    Suivi éditorial  ©  Julie Nicey
  
  Correction ©   Emmanuelle Lefray

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038109384
Existe en format papier
Dédicace
 
 
Vendredi, c’est Fish Stick est dédié à Candace Lea qui m’accompagne depuis le début de ce voyage, à Mary Calmes qui m’a dit que Deacon lui appartenait, et à Mercy Celeste qui m’a laissée emprunter les pitreries de sa fille pour que je puisse créer Zig.
 
 
Prologue
 
 
Deacon Reid et l’obscurité étaient de vieux amis.
Il avait grandi dans l’ombre, profitant du confort et de la sécurité qu’elle lui offrait. C’était lorsqu’il avait été traîné au grand jour que les problèmes avaient commencé. Pour Deacon, la lumière agitait le monde. Elle était trop inflexible, trop brute dans sa vérité. En restant trop longtemps à la lumière du jour, il ne pouvait pas cacher les choses qu’il ne voulait pas savoir sur lui-même, surtout après être devenu assez grand pour blesser les autres avant qu’ils ne puissent lui faire du mal.
Alors pourquoi dormait-il avec une veilleuse allumée ? Deacon Reid n’en avait aucune idée.
Un léger ronflement de caniche venant du lit de motel à côté du sien remit tout cela en perspective.
Il n’était plus seul, il ne pouvait plus se cacher dans l’ombre de la société avec un œil sur le jeu et l’autre sur la loi. Deacon avait été mis à terre par la seule chose qu’il pensait ne jamais avoir dans sa vie : une petite fille.
La veilleuse n’était pas négociable. C’était la seule chose que la mère de la famille d’accueil de Zig avait emballée avec les quelques vêtements qui lui allaient encore. D’après sa propre expérience dans le système, Deacon avait compris qu’il s’agissait moins d’une question de taille que de ce à quoi elle avait pu se raccrocher. Rien ne dure éternellement en famille d’accueil ou en centre de détention juvénile. Il avait eu la chance de garder quelques paires de sous-vêtements les premiers mois où il avait été ballotté. Zig n’avait pas eu cette chance.
Voler les affaires de Deacon garantissait un crochet du droit pour le responsable. Sa petite nièce n’avait probablement pas les mêmes aptitudes. Certes, lui était entré en détention juvénile à l’âge de treize ans, mesurant près d’un mètre quatre-vingts et les épaules carrées comme un bodybuilder, tandis que Zig était une petite fille de huit ans qui avait besoin d’une veilleuse pour éloigner les monstres lorsqu’elle dormait.
Deacon savait tout sur les monstres.
Il avait consacré presque toute sa vie à en devenir un.
Le ronflement de Zig passa de petits bruits mignons à un vacarme assourdissant, et Deacon débattit brièvement des avantages et des inconvénients de lui mettre un oreiller sur la tête juste assez longtemps pour qu’il puisse dormir un peu. Mais le CPS 1 ayant tendance à désapprouver ce genre de choses, il se résigna à sortir du lit et à prendre quelque chose de frais dans la glacière qu’il avait traînée depuis son camion.
Une bière à quatre heures du matin était hors de question. Mettre de l’alcool dans la glacière n’était même pas sur la liste des choses auxquelles il aurait dû penser , bordel. Il devait surveiller tout ce qu’il faisait, tous ceux à qui il parlait. Un faux pas, et Zig se retrouverait là où elle avait commencé, avant qu’un juge sceptique ne lui accorde la garde, pris dans le bourbier des foyers d’accueil et des employés du CPS trop stressés. Ce n’était pas ce qu’il voulait pour la fille de sa petite sœur, loin de là.
Les rideaux en gomme de la chambre étaient anciens, assez épais et lourds pour atténuer la lumière ambiante provenant de l’aire de repos de l’autoroute collée au motel, mais la veilleuse ourson de Zig renvoyait plus qu’assez de lumière pour qu’on le voie. Malgré cela, Deacon ne repéra une de ses bottes que lorsqu’il fut à deux doigts de l’écraser. Il fit un pas rapide pour éviter de marcher dessus, balança son pied et se cogna les orteils dans le cadre du lit en métal de Zig.
— Merde, souffla-t-il.
Deacon mordit sa langue entre ses dents avant de pouvoir en dire plus. Il retint son souffle, attendant de voir si Zig allait se réveiller, mais au bout d’une seconde interminable, un autre ronflement s’éleva de la bosse sous les draps.
Rien. Aucun mouvement. Pas un reniflement. Il était en sécurité… La langue en sang, mais quand même… en sécurité.
Il avait été prévenu. Chaque personne des services de protection de l’enfance qu’il avait rencontrée l’avait dissuadé de prendre Zig, plus pour le bien de cette dernière que pour le sien, mais Deacon était décidé. Il allait élever la petite fille de Deanna à sa place. C’était le moins qu’il puisse faire, vu qu’il n’avait pas été là quand elle avait eu le plus besoin de lui.
Il se retrouvait avec une petite fille de huit ans, brisée, amatrice de tutus roses et de bottes de combat, qui avait dû nettoyer le sang séché et la cervelle de sa mère avant d’appeler les flics.
Pourtant, en regardant dans la glacière, Deacon se dit qu’une bière aurait été sympa .
Le trajet entre Chula Vista et le nord de la Californie prenait plus de temps qu’il ne l’aurait souhaité : près de trois jours au lieu d’un seul. Voyager avec une petite fille était problématique, surtout avec la minuscule vessie de Zig. Lorsqu’elle avait vu un panneau indiquant la direction de Disneyland, Deacon avait renoncé à toute prétention d’arriver à Half Moon Bay avant le samedi.
Il avait fallu quelques centaines de dollars, un sacré paquet de sucre et une peluche d’extraterrestre bleue pour que Zig dise volontairement adieu au pays de la souris et qu’ils poursuivent leur route.
Le bon côté des choses, c’était que la confiserie de la rue principale avait organisé une liquidation totale et qu’il avait réussi à obtenir quelques kilos de pastilles au citron, son alternative au chewing-gum à la nicotine pour l’aider à arrêter de fumer.
— Le jus de fruits va en quelque sorte de pair avec les bonbons citronnés, marmonna-t-il, regardant dans l’obscurité dans l’espoir de choisir celui qu’il voulait.
On trouvait des goûts pièges introduits clandestinement dans les jus de fruits, notamment une concoction couleur épinard annonçant le retour des jus de légumes. C’était comme sucer un morceau de brocoli, et apparemment l’un des préférés de Zig. Piochant un jus, il secoua l’excès d’eau, puis ferma soigneusement la glacière.
— Putain, elle peut tous les avoir.
Quelque chose poussa Deacon à se relever et à se tenir sur ses gardes, une impression bizarre planait dans la pièce. Quelque chose… avait changé .
L’air semblait chargé d’une odeur étrange qu’il n’arriva pas à identifier. Se tenant aussi immobile que possible au milieu de la chambre de motel, Deacon ferma les yeux et écouta , absorbant le monde qui bougeait autour de lui.
Quelque chose avait définitivement changé.
Un crépitement chatouilla ses sens, à peine audible par-dessus les minuscules ronflements de Zig et le grondement périodique d’un semi-remorque passant sur l’autoroute à quelques mètres de là. Le crépitement s’intensifia, s’imprégnant dans son cerveau, puis s’éloigna doucement. Quelque chose de plus sombre le rejoignit. Il sentit comme une odeur d’ordure, une puanteur qui s’accrocha à ses sinus et s’infiltra jusqu’à son ventre. Il y avait un effluve de gasoil dans l’air, comme si un moteur venait de démarrer à proximité, mais c’était quelque chose de plus profond, de plus primitif, une peur que Deacon ne pouvait pas surmonter.
Le chatouillement se transforma, devenant sombre et charbonneux. Puis quelque chose derrière le motel éclata et le monde prit feu.
Des flammes rongèrent le long mur en face des lits, une traînée chaude d’étincelles et de bruits d’éclatement s’engouffrant sous le papier peint délavé de la chambre. Des cendres tourbillonnèrent au passage du feu qui s’éleva alors que la structure en bois non traité du motel luttait pour rester fixée sur sa base en parpaings.
— Zig ! Lève-toi !
Il n’y avait pas de détecteur de fumée. Il aurait dû y avoir des alarmes, mais Deacon n’entendit rien. Il ne vit que le nuage de fumée qui commençait à remplir la pièce. Les chaussures de Zig se retrouvèrent sur le lit à côté d’elle. Puis son sac de sport les rejoignit alors qu’elle soulevait sa tête de l’oreiller, sa masse emmêlée de boucles brunes formant une boule autour de son visage crispé.
— Quoi ? Oncle Deke, quoi  ? demanda-t-elle.
Sa voix, plaintive et grimaçante, ressemblait à celle de sa mère quand Deanna avait son âge. Elle avait eu le sommeil agité, tirant tous les draps de dessous le matelas jusqu’à ce qu’elle se soit construit un petit nid. Une quinte de toux secoua son petit corps, puis une autre.
— Je suis fatiguée… murmura-t-elle.
— Et puis merde. Accroche-toi à moi, ma puce.
Deacon enleva le drap-housse du lit, tirant les extrémités jusqu’à ce qu’il ait roulé Zig et ses affaires en un gros ballotin. Il sentit ses petits bras autour de son cou et souleva le tout, l’agrippant fermement.
La fumée s’épaissit, brûlant les yeux de Deacon. Il cligna, les yeux larmoyants, et réalisa qu’il ne voyait plus la porte. Se déplaçant surtout au toucher, il marcha jusqu’à heurter un mur. La toux de Zig s’aggravait, et ses propres poumons commençaient à brûler. Le frottement d’un rideau sur son bras l’effraya, mais Deacon l

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