À l'ombre des platanes

Claude Brun

Description

tous ces bateaux au port...

des rêves en partance...

prêts à vivre leur sort...

porteur d’une espérance...

l’homme seul maître à bord...

le vent est sa puissance...

de bâbord à tribord...

et le voilier avance...

Sujets

• Poetry
• Bonheur
• Solitude
• Vérité
• Vie
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 15 mai 2023
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782383515135
• Langue: Français

Extrait

Couverture
 
 
 
 
 
 
 
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Dédicace
À mon père, à mes enfants
à l’ombre des platanes…
à l’ombre des platanes…
je t’attends sur un banc…
il est des gens qui flânent…
et des enfants jouant…

que sera donc demain…
le ciel veille sur moi…
une femme un destin…
en tout cela je crois…

et puis là devant moi…
soudain tu apparais…
en suscitant l’émoi…
de mon âme charmée…

et le premier regard…
instant de vérité…
révèle sans retard…
nombre d’affinités…

parler pour se connaître…
le temps est oublié…
en dehors du paraître…
des mots pour nous lier…

nos rires et nos paroles…
et tes yeux pétillants…
chacun est dans son rôle…
on dirait deux enfants…

parfois dans un silence…
nos âmes se parlaient…
et mesuraient la chance…
de s’être rencontrées…

l’après-midi passant…
nous étions seuls au monde…
et des heures durant…
nos humeurs vagabondent…

mais il fallut songer…
à retourner chez soi…
enfin prendre congé…
moi de toi toi de moi…

pourquoi se séparer…
nos âmes trop complices…
ont déjà décidé…
d’une suite délice…

le ciel veille sur nous…
des étoiles en plein jour…
et la vie reprend goût…
des langueurs de l’amour…

tu entres dans ma vie…
c’est ma joie qui t’accueille…
et nos cœurs ont choisi…
nous voilà sur le seuil…

le chemin nous attend…
alors main dans la main…
regardons droit devant…
et partageons le pain…

partons donc en voyage…
seul le chemin importe…
jusqu’au bout de notre âge…
et que Dieu nous escorte…
alors j’ai fui ce monde
alors j’ai fui ce monde…
la mer comme univers…
mon voilier vagabonde…
il traîne ma misère…

sur l’étendue salée…
ainsi qu’un monologue…
à jamais esseulée
ma solitude vogue…

si profonde est la mer…
que mes pensées s’y noient…
et mon regard s’y perd…
me laissant aux abois…

la proue toujours vaillante…
fend la vague sans fin…
et face aux déferlantes…
poursuivant son chemin…

après le jour la nuit…
et toujours avancer…
de midi à minuit…
perdu dans mes pensées…

franchir les latitudes…
les miles après les miles…
vivre des plénitudes…
pour explorer l’exil…

après des jours sans fin…
le port est une aubaine…
redevenir humain…
et consoler ma peine…

mais la mer me rappelle…
c’est le chant des sirènes
et moi toujours fidèle…
je pars pour un hymen…
assis face à la mer
assis face à la mer…
je fixe l’horizon…
là mon regard se perd…
il a rejoint le fond…

tout y est nébuleux…
images et idées…
d’un passé douloureux…
lointain et dégradé…

et je pleure affligé…
j’inonde ma mémoire…
rien ne vient émerger…
pour me donner espoir…

ce passé qui me hante…
je cherchais à aimer…
le présent qui déchante…
tout juste inanimé…

que réserve la vie…
à mon corps à mon âme…
mais où est donc l’envie…
d’émerger de ce drame…
assise sur un banc…
assise sur un banc…
la vieille dame pleure…
elle approche cent ans…
de malheurs de bonheurs…

elle pense à son homme…
Dieu qu’elle l’a aimé…
elle a croqué la pomme…
quel amour enflammé……

toujours à ses côtés…
à l’aider le comprendre…
le suivre l’admirer…
attaqué le défendre…

et puis il est parti…
usé par tant d’ouvrages…
pourtant il combattit…
de tous les ans l’outrage…

et elle fut pour lui…
la compagne idéale…
souvent il lui a dit…
qu’elle était sans rivale…

des enfants en sont nés…
désirés et nombreux…
tous deux furent comblés…
un clan des plus heureux…

mais la guerre les prit…
deux d’entre eux sont restés…
et depuis elle prie…
sa vie s’est arrêtée…

les autres ont grandi…
études et mariages…
sont nés d’autres petits…
véritable héritage…

sa vie est souvenirs…
tantôt gais tantôt tristes…
et là sans avenir…
faut-il bien qu’elle existe…

demain reviendra-t-elle…
sur ce beau banc de bois…
attendre la nouvelle…
qui l’a mettrait en joie…

ce matin le banc pleure…
car elle n’est pas venue…
elle s’est posée ailleurs…
près des siens attendue…
aussi loin que tu sois
aussi loin que tu sois…
jamais tu ne t’éloignes…
...