Anthologie de la poésie ivoirienne
226 pages
Français

Anthologie de la poésie ivoirienne , livre ebook

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226 pages
Français

Description

Avec la (re)connaissance de ces textes et de ces poètes, Marie-Clémence Adom espère susciter une (re)découverte de la poésie ivoirienne, avec ses espaces singuliers, ses capacités inventives et inventrices, ses influences qui s'éclairent, se croisent, se contredisent parfois.

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Publié par
Date de parution 04 décembre 2014
Nombre de lectures 235
EAN13 9782336363110
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MarieClémence ADOM
Anthologie de la poésie ivoirienne
Tome 2 Poètes des cinq continents Connaître les poètes des années 80
Anthologie de la poésie ivoirienne Tome 2
Connaître les poètes des années 80
Poètes des cinq continents En hommage à Geneviève Clancy qui l’a dirigée de 1995 à 2005. La collection est actuellement dirigée par Philippe Tancelin La collectionPoètes des cinq continentsnon seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an. Déjà parus 628 – Marie-Clémence ADOM,Anthologie de la poésie ivoirienne tome 1,2014.627 – André LO RÉ,Premiers pas au pays des haïkus, 2014. 626 – Iona GRUIA,Le soleil sur le fruit, 2014 625 – Jean-Pierre BIGEAULT,100 poèmes donnés au vent. Suite de poèmes, 2014 624 – Yves Patrick AUGUSTIN,D’ici et nulle part, 2014. 623 – Patrick WILLIAMSON,Tiens ta langue. Hold Your Tongue (bilingue français-anglais), 2014. 622 – Michel JAMET,Partage son royaume !,2014. 621 – Ayten MUTLU,Les yeux d’Istanbul. Istanbul’un gözleri,2014. 620 – Philippe GUILLERME,Tout attaché, 2014. 619 – Patricia LAIGLE,La neige sur le museau des biches, 2014. 618 – Paul Henri LERSEN,Poèmes d’Ici, 2014. 617 – Omer MASSEM,Fragments sauvegardés,2014. 616 – Umberto PIERSANTI,Lieux perdus, 2014. 615 – Thierry LASPALLES,Silence des saisons,2014. 614 – Stella VINITCHI RADULESCU,Comme un désert de roses,2014. 613 – Ban’ya NATSUISHI,Cascade du futur,2014. 612 – François DESFOSSES,Fleurs de l’inexistence, 2014. 611 – Emma PEIAMBARI,Les rosées de l’exil, 2014. 610 – Paul Henri LERSEN,Geometria. Mesure du monde,2014. 609 – Philippe TANCELIN,Seuils, 2014. 608 – Ludmilla PODKOSOVA,Le don des mots, 2014. 607 – Abdarahmane NGAÏDE,Ode Assilahienne, 2014. 606 – Maurice COUQUIAUD,Anthologie poétique. 1972-2012, 2014. 605– Daniel LEDUC,Sous la coupole spleenétique du ciel,2013.
Marie-Clémence ADOM ANTHOLOGIE DE LA POESIE IVOIRIENNETome 2Connaître les poètes des années 80
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-30577-6 EAN : 9782336305776
Avant-propos
Mais comment donc définir l'écriture d'un poète, comment juger de l'esprit d'une œuvre que l'on ne connaît qu’imparfaitement ?Comment faire pour ne pas offrir de la poétique d’un auteur donné, une vision parcellaire, étriquée, quand on ne dispose pour l'analyse, que d'uneseule œuvre sur la multitude produite par son auteur ? Comment arguer de l'intellectualité d'une démarche qui prend appui sur un fragment de documentation important, certes, mais forcément incomplet ? Enfin, est-il possible et judicieux dans ces conditions de proposer au public une (re) connaissance de la poésie ivoirienne, alors même qu'aucune étude systémique n'a jusqu'alors permis d'identifier-du moins officiellement -l’évolution de cette poésie au fil du temps, sa poétique particulière et générale, indépendamment de celle des auteurs généralement connus, tels Bernard Zadi, Jean-Marie Adiaffi, au demeurant largement étudiés dans nos universités. À ces interrogations, qui touchent à la pertinence de cette anthologie (en 3 tomes), nous répondrons en commençant par la dernière. Pour le reste, le contenu de l’ouvrage et ce qui en ressortira validera (ou non), au bout du compte, nos choix. S’il est généralement attendu des étudiants qu’ils satisfassent à la méthodologie de l’explication de texte- analyse au détail et du détail -il n’en demeure pas moins que cette approche apparaît de prime abord comme un exercice scolaire, de l’ordre de l’apprentissage. Est-ce-que, pour autant, l’analyse textuelle serait à bannir des études littéraires, surtout celles dites de " haut niveau ?" Loin s’en faut, car la théorisation, pour noble qu’elle soit, ne peut nullement se faire sans une approche expérimentale des textes, dont la description (stylistique) alimente la connaissance.
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Toutefois, très vite ce pallier franchi avec la mise en lumière de caractères formels évidents et pertinents, l’analyste est appelé à avancer le plus haut possible sur le terrain de la conceptualisation, pour éviter, sous prétexte de précision, de s’enliser dans le bourbier de l’empirisme.A la vérité, tout en s’opposant, ces deux aspects de l’unité dialectique qu’est le savoir, tendent, comme c’est toujours le cas dans toute unité dialectique, à se convertir l’un en l’autre. En effet, tout en portant chacune en elle le propre contraire de l’autre, elles se complètent mutuellement et sont, de ce fait, appelées à se côtoyer et servir mutuellement. Reste à savoir la question du primat : qu’est ce qui, de l’approche empirique ou conceptuelle, intervient en premier pour servir à l’autre les éléments de son analyse ? Pour les partisans de la démarche déductive, les outils à partir desquels un texte ou un discours est appréhendé sont fonction du genre ou du type de discours, lequel est déterminé par les critères théoriques qui le fondent. A l’opposé, les adeptes de la démarche inductive estimeront que l’observation qui permet la mise à jour des particularités qui orientent la conceptualisation, fonde de façon évidente les prérogatives dont jouit ou devrait jouir toute approche empiriste. Sans prétendre mettre fin à cette polémique récurrente et sans pour autantprivilégier l’empirisme comme aspect principal de l’analyse, l’option faite dans cetorienter leouvrage consiste à regard vers une entité dont, ni l’un, ni l’autre camp ne saurait faire l’impasse: le texte, produit d’un auteur qui y engage sa personnalité, son historicité et qui, par-là, manifeste une expressivité qui en fonde la valeur littéraire. En tant que tel, il (le texte) est le premier élément, voire la seule entité incontournable et qui prime sur toute autre dans la galaxie littéraire. Ni l’auteur lui-même : sa sociologie, son époque, ses influences ; ni les conditions, littéraires ou non, de sa production, ne valent autant que lui, ni ne doivent (ne devraient) primer sur le texte. C’est au nom de ce principe, que, pour entamer la série de réflexions que nous inspire la poésie ivoirienne dans son ensemble et particulièrement la poésie écrite, nous avons voulu
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proposer dans cette trilogie, un panorama, le plus vaste possible des poètes et œuvres de la poésie écrite de Côte d’Ivoire.Plusqu’un simple recueil de morceaux choisis (ce que l’anthologie est), cette re connaissance (en trois tomes) veut proposer de la poésie ivoirienne un panorama, le plus vaste possible, qui, tout en présentant en une série d’esquisses toutes les œuvres qui auront pu être recensées, permette de fixer des repères. Il ne s’agit pas d’en faire un répertoire bibliographique censé témoigner uniquement de l’activité littéraire, mais bien de débusquer la personnalité des œuvres présentées: en quoi elles participent à la constitution, sinon de la poésie ivoirienne, de courants en son sein ; la façon dont elles impactent son évolution, témoignent d’une pensée, etc.Contrairement à ce qui se fait généralement, peu de place sera laissée à la biographie des auteurs (portrait social et psychologique, etc.). Par contre leurs orientations littéraires, leurs influences ou dettes seront soulignées quand elles sont susceptibles de renseigner certaines configurations formelles. Priorité est donc donnée aux textes, car quoique la sociologie de la littérature et la critique génétique demeurent des critères congrus pour l’étude du texte littéraire, nous restons convaincue 1 que l’évaluationd’une œuvre littéraire ne saurait s’attacher ni s’attarder à ces facteurs, somme toute extérieurs.Les présentations faites ici le sont surtout dans le sens d’une mise en lumière à valeur promotrice des poètes et de la poésie ivoirienne en leur entier, du moins autant que cela aura été possible. Dans l’esprit de nombreux ivoiriens en effet (étudiants et universitaires compris) une revue de la poésie ivoirienne se réduit à la connaissance plus ou moins élaborée de trois ou quatre grands auteurs, au rang desquels reviennent comme une antienne, les noms de Bernard Dadié, Bernard Zadi, Jean-Marie Adiaffi, Noël Ebony, Charles Nokan, Tanella Boni, Véronique TadjoCertes ces illustres noms portent (haut) le flambeau de la poésie, de la littérature ivoirienne qu’ils ot contribué à faire 1 Nous entendons le termeici au sens où, s’appuyant sur des critères précis et explicites, elle vise non pas tant à saisir la beauté d’une œuvre d’art, mais à en extraire les principes esthétiques d’abord, éthiques politiques ou autres, ensuite.
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