Athènes en poèmes
74 pages
Français

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Athènes en poèmes , livre ebook

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Description

La ville d'Athènes, ses cafés, son métro, ses rencontres et le voyage sont les motifs sur lesquels Th. Zaphiriou brode sa thématique du temps : passé, présent, futur, vie, mort... tout se mêle, "le temps est indivisible".
L'expression recherche l'exactitude mathématique ou juridique, s'enrichit aussi de références poétiques (Cavafy, Séféris, Karyotakis) ; ce dernier surtout, de l'aveu de l'auteur, a profondément influencé le ton ironique et pessimiste de son oeuvre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2010
Nombre de lectures 235
EAN13 9782296699960
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Athènes en poèmes
Théodore P. ZAPHIRIOU


Athènes
en poèmes


Traduction Janine Kaminski


L’Harmattan
Œuvres de l’auteur


‘Agnévstvn loip μ vn stoixeéivn (En l’absence d’autres éléments ;),’ Ayéhna, 1988.
‘ApéoWaro (Tare),’ Ayéhna, Kastaniévthw, 1997.
‘Antéigrafa xvrèiw prvtéotupo (Copies sans original),’ Ayéhna,’Eriféulh, 2000.
‘Hméimetra (Demi-mesures),’ Ayéhna,’Eriféulh, 2003.
‘O &ariymèow poèu leéipei (Le chiffre manquant),’ Ayéhna,’Eriféulh, 2006.
Gièa mièa’Omoiokatalhjéia (Pour une rime),’ Ayéhna,’ldeéogramma, 2008.
Ftoèu jeleuteréia (1, 2, 3 ! Délivrance !),’ Ayéhna,’ldeéogramma, 2009.


© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-11996-3
EAN : 9782296119963

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Le chiffre manquant
Arythmie
(document sonore)
Play back d’un déraillement futur.
Routine de l’Utopie
Ce café devant lequel je passais
Où il ne me vint jamais à l’idée de boire un café
Démodé comme il était et toujours vide
Non seulement de clients
Mais des années de ma jeunesse
Définitivement passées.
Un jour j’en eus besoin ;
Il n’y en avait pas d’autres dans le coin
Et d’ailleurs c’était dangereux
De me balader dehors
Avec une étrangère
Blonde authentique ou non
De l’ancien bloc de l’est à coup sûr.
Et évidemment
Il faut aussi le dire
Très jeune, beaucoup plus jeune que moi;
Donc ce café
Devait rapidement me cacher
C’est pourquoi je lui ai donné ma chaleur
Et il la lui a transmise.
Et soudain, il s’est empli de nous deux.
Unissant nos années par son espace.
Les miracles quand ils arrivent, même payés
Ne durent que le temps de boire un café
Ensemble. L’un celui qui est offert, l’autre le sien
[naturellement.
Ensuite (naturellement {1} ) ils s’annulent.
Quand nous parlons ou écrivons sur cela.
Nous mettons les choses à leur place.
Des tables et des chaises, les ponts écroulés au-dessus
Des abîmes entre les hommes.
Ainsi il se peut que le café ouvre tous les jours.
Sans changer, du reste, en rien.
Moi je change de chemin.
Vie commune
Quel bonheur, avais-tu dit,
De vieillir ensemble.

C’était un instant de bonheur.
Il est mort lui aussi de vieillesse.
Régime miraculeux
Comment remonter le temps
Puisqu’il m’est impossible de maigrir.

Ne pas manger et ne pas boire
Et marcher en crabe. {2}

Et partir, comme les autres
De la même maladie ou d’une autre

Passion ou erreur
Au fond la même duperie

Boire me soulage de mon embonpoint
Et manger dévore mon angoisse.

Même si je ne redeviens pas jeune
Du pas dont je vais, je ne resterai pas non plus vieux et
[gras.
L’équation de l’art
(Avec l’art de l’équation)
Une femme potelée
N’est pas grosse.
Même les lunettes de myope
Qu’elle porte depuis ses dix-huit ans
Lui donnent de la grâce.
Mais
À quarante-cinq ans, quand elle lit
Elle doit les ôter.
Surtout si elle est actrice
Ou chanteuse (disons artistique)
Et que tantôt près tantôt loin
Il lui faut regarder son public
Les échanger constamment
Contre celles de presbyte
Lui semble disgracieux.
L’âge lui a ajouté des kilos
Et lui a ôté des dixièmes
De myopie.
Si elle était restée mince
Elle paraîtrait vieille
Avec ou sans lunettes.
En face d’elle (dans le public)
Une fille mince et jeune
Laquelle…
Se contente d’être regardée.
On la dirait de verre
Mais elle n’est pas fragile.
Peut-être est-ce la raison de son trouble.
Là-haut sur la scène
L’art qui coûte
Tant de peine
Comme prêt depuis longtemps {3}
À tomber en morceaux
À tout moment.
Alors il les ramasse
Et renaît.
Et en bas (dans le public) l’art lui-même, prêt.
Il n’a pas besoin de présentations.
Il se présente avec impertinence
En personne.
Tout entier, intact
Et très cher, cela va de soi.

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