BALADE POETIQUE

Souleymane Diallo

Description

Dans une écriture simple Souleymane nous fait voyager au rythme des textes teintés de volupté, d'amertume, de conseils d'orientation, de désespoir, de reconnaissance vers Dieu , de son opposition au mal, son extase devant la beauté et l'amour et son respect pour la femme. Il met en lumière ses rêves ses doutes, ses espoirs et ses faiblesses. Dans un style rythmé et cadencé, l'auteur nous envoie dans une balade de mots qui expose les maux de la société de façon succincte et explicite.

Sujets

• Poésie
• Littérature africaine
• Poésie
• Littérature Africaine
• Littérature africaine
• Poésie
• Guinée

Informations

• Publié par: éditions les plumes inspirées
• Date de parution: 01 janvier 2021
• Nombre de lectures: 95
• EAN13: 9782492294143
• Langue: Français

Extrait

BALADE POETIQUE Poésie

Souleymane Diallo 1Balade poétique

BALADE POETIQUE SOULEYMANE DIALLO

Souleymane Diallo 2Balade poétique

Les Ed. Plumes Inspirées Tous droits réservés Siège social : Dixinn, en face de la Fondis, Conakry, République de Guinée E-mail : [e-mail] Tel :[phone] ISBN : 978-2-492294-14-3 Dépôt légal : 2021.

Souleymane Diallo 3Balade poétique

Souleymane Diallo 4Balade poétique

1-NOS MURS ONT DES OREILLES Ça murmure que nos murs ont des oreilles Qu’il marche sur ces orteils Assis par la tête dans son fauteuil Son pouvoir boit par les narines Son règne se lis par les oreilles Sa gestion de l’appareil étatique a plongé Le pays dans un sommeil sans pareil. Ça murmure que nos murs ont des oreilles Qu’il sait tout ce qui se passe sans quitter sa place Qu’il entend tout sans bouger de son palace Qu’il voit tout à partir de sa terrasse Qu’il dit tout sans avoir peur des menaces Qu’il est même cocasse. Ça murmure que nos murs ont des oreilles Qu’elle n’est pas une sainte Qu’elle est même enceinte Depuis maintenant trois mois Qu’elle a mise en scène une étreinte Que l’enfant n’est pas de son mari Qu’il se sente triste, et trahit Qu’il est déçu, et ébahi Qu’elle se soit enfuie dans la nuit Qu’elle reviendra après le neuvième mois En laissant toute la famille dans le désarroi.

Souleymane Diallo 5Balade poétique

Ça murmure que nos murs ont des oreilles Que son cœur est malade Que son esprit est vide Que son âme est insipide Que ces sentiments sont torrides Que tous le regardent de façon horrible Que pour noyer son malheur Qu’il s’empiffre de façon cupide Qu’il tombe dans la solitude Jusqu’à son dernier soupir. Ça murmure que nos murs ont des oreilles Ça murmure que ! Des fonds ont été détournés Des complots déjoués Des coups d’État manqués Des maladies guéries Ça murmure un peu comme Césaire Ça murmure que ! Des guerres ont été évitées Et ça chiale que ! Des femmes sont violées Des meurtres sont écartés Des jugements sont non rendus Des juges sont corrompus Des religieux sont vendus Des militants sont emprisonnés Des consciences sont achetées Ça pullule !

Souleymane Diallo 6Balade poétique

Des cas non élucidés Des biens sont saccagés Ça murmure que nos murs parlent Et nos murs entendent.

Souleymane Diallo 7Balade poétique

Souleymane Diallo 8Balade poétique

2-LE 08 MARS Je suis une femme abusée Je me lève au premier chant du coq Je balaie, je lave, je repasse, je cultive J’arrose, je récolte, je prépare Mais je ne mange jamais à ma faim. Il a pris ma jeunesse Il a pris ma beauté Il a pris mon temps Il m’a bercée d’illusions Trop de fausses allusions. Je voulais finir mes études Je voulais faire carrière Je voulais être utile Mais il m’a pourtant dit : Qu’il travaillerait pour deux Qu’il économiserait pour deux Que pour deux, il bâtirait Que pour deux, il se battrait Avec, ces promesses, j’ai cédé Pour finir femme au foyer Et depuis lors ce sont des cris de détresses Il a pris une seconde épouse Sans égard sans remord En la prenant il a revendiqué Tout ce qu’il m’a donné avant

Souleymane Diallo 9Balade poétique

Aujourd’hui de retour Chez mes parents Sans mes enfants je regarde La société sujette de ma faiblesse Qui me rejette et renie sans cesse. Je suis une femme abusée J’arrive toujours à l’heure Je fais des heures supplémentaires Dans mon domaine, aucun collègue Ne maitrise autant que moi Pourtant je n’ai droit à rien Parce que je ne porte pas de pantalon C’est moi qui sème et lui, il récolte Je veux démissionner, dix ans c’est trop Mais dix ans c’est peu pour mes enfants Je suis simultanément leur père et mère J’essaie alors de les satisfaire même si cela me tue.

Souleymane Diallo 10Balade poétique