Confidences d'un papa fou… et alors… , livre ebook

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J’aime versifier, c’est une marotte.
Que je pratique depuis longtemps,
Dire autrement ce qui me botte
Ou me pousse à l’énervement.
Vous offrir de l’inhabituel,
Coller ainsi au personnage
Décalé, drôle de paternel
Qui montre comment n’être pas sage,
Me semblait juste et il fallait
Donner dans l’exagération
Pour ne pas dénoter du trait
Que traduisent toutes mes assertions
D’où ces trente mille et quelques vers
Pour vous laisser un peu de moi,
Qu’ils vous satisfassent, je l’espère,
Même si fâcher certains, je crois,
Par des mots pour des sentiments
Que je n’ai voulus adoucir,
La teneur de mes errements,
Pour vous, pas question d’y souscrire.
Une manière de vider ce sac
Où mes souvenirs s’ennuyaient,
Beaux, vils, dans tous les entrelacs
D’une mémoire encore éveillée.
Lisez-le comme une aventure
Qui n’est pas encore terminée,
Quand ? La mort m’aura à l’usure,
Depuis longtemps, on se connaît.
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Publié par

Date de parution

09 janvier 2019

Nombre de lectures

0

EAN13

9782312064369

Langue

Français

Confidences d’un papa fou… et alors…
Jean-Pierre Beau
Confidences d’un papa fou… et alors…
ou 25 8 26 vers et quelques sur le vieux par le vieux, Poème ou slam fou très autobiographique
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-06436-9
Mini-Préface


Salut les kids,
Comme je ne pouvais pas sortir Confidences d’un papa fou en un seul volume, il m’a fallu le scinder en deux parties, voici la deuxième pour continuer ce poème fou et voir ce que la vie me réserve.


Bonne lecture les kids. Je vous aime .
Monika et U T A
Fort d’un anglais plus qu’honorable,
Et correspondant aux critères,
Je postulai, c’est raisonnable,
Au poste mâle d’hôtesse de l’air,
Juste après mon retour en France,
Le niveau bac leur suffisait,
J’étais prêt à saisir la chance
Si l’occasion se présentait ;
Mais je n’y pensais déjà plus
Quand le dossier me fut posté,
Une magnifique planche de salut
Quand je ne pensais qu’à crever ;
J’étais convoqué au concours,
Je devais monter à Paris,
Le tri humain durait deux jours,
Je me suis posé chez Nelly.
A l’arrivée, j’étais barbu,
Au premier jour de sélection,
Le lendemain, le menton nu,
Ils m’en firent tous la réflexion ;
Une remarque des plus positives,
Ils appréciaient le sacrifice,
Un truc comme ça, ça te motive,
Je les sentais un peu complices.
Premier jour, je passai les tests
Psychotechniques, restait l’anglais,
Et là of course , je fus the best ,
C’est grâce à lui qu’ils m’ont gardé.
Sur un paquet de candidats,
J’eus, je l’ai su, la meilleure note,
La fille après moi en fit cas,
Quel était mon secret, ma botte ?
Elle avait réussi à voir
Les notes, elle, seize et moi, dix-sept,
Et son soi-disant désespoir
Etait feint, elle n’était pas bête,
En fac de langue, licence en poche,
En route pour une maitrise d’anglais,
Croyant ferme qu’un de mes tout proches
N’était pas né côté français.
La bonne nouvelle a mis du temps,
Deux, trois semaines, je ne sais plus,
Après le choc, un sentiment
Depuis trop longtemps disparu ;
La fierté d’avoir réussi,
Ce, grâce à mes seules compétences,
D’avoir ce dont j’avais envie
Sans qu’enfin s’en mêle la malchance.
Il me fallait quelques photos
Pour U T A, d’identité,
La croûte au nez, due au bobo,
Habilement, fut camouflée.
Là-dessus s’est pointé l’amour
Sous forme d’une jolie polonaise,
Une fille qui valait le détour
Venue voir la vie céronnaise.
Ma grande sœur l’avait amenée,
Pour un week-end à la maison,
On s’est vu et on s’est aimé,
L’amour n’explique pas ses raisons ;
D’autant plus drôle qu’au grand jamais,
Je ne restais dans la famille,
Les vendredis, je m’éclipsais
Pour des week-ends schischon et filles.
Ce week-end-là, j’étais présent,
J’ai flashé sur la demoiselle,
Un coup du sort certainement,
Je n’en connais pas les ficelles.
Une photo très troublante l’atteste,
Ca fait très peu qu’on se connaît,
Yeux dans les yeux, le même geste,
La même tenue, comme fait exprès.
En France depuis quatre-vingt-un,
Au départ pour quelques semaines,
Pour un échange estudiantin,
Sachant Racine ou Lafontaine,
Elle étudiait la langue française,
Etait en année de maîtrise,
Un beau cerveau, cette polonaise,
A Lyon, pour plus de matière grise,
Elle n’avait pas pu repartir,
Bloquée par les évènements
De Gdansk, du coup, son avenir
Changea de cap brutalement ;
Etant largement impliquée
Dans le mouvement syndical,
Membre de Solidarité
Universitaire fut fatal,
Si elle retournait au pays,
Des mois de camp l’y attendaient,
Ce connard de Jaruzelski
Avait tendance à museler
Toute expression contradictoire
Aux folles directives du Kremlin,
S’appliquant à marquer l’Histoire
De la triste empreinte de sa main.
Sa maman était internée,
Son retour était compromis,
Il lui fallut réinventer
Son futur, elle vint à Paris
Pour recommencer ses études
A la Sorbonne, grâce au soutien
D’une connaissance, sans certitude
Qu’elle reverrait un jour les siens.
Reprendre son cursus à zéro
Dans une langue n’étant pas la sienne,
Elle devait trouver du boulot
Pour cette nouvelle vie parisienne.
Elle habitait dans le Seizième,
Une piaule pour des heures de ménage,
Près de mon futur dix-septième,
Un léger relent d’esclavage.
Coincée là depuis deux décembres,
Elle connaissait des exilés,
Chez eux, elle m’a trouvé une chambre,
Chez un couple franco-polonais.
Septième étage sans ascenseur,
Du côté du métro Villiers,
Huit mètres carrés pour mon bonheur,
Les gogues et douche sur le palier.
D’abord, Nelly m’a accueilli
Très gentiment au 2, rue Cail,
Je me retrouvais à Paris,
Mais cette fois-ci pour du travail.
Le stage se tenait au Bourget,
J’étais près de la gare du Nord,
Je prenais un bus à côté,
Trente minutes, ce n’est pas la mort.
Des stewards, des hôtesses de l’air,
On nous a appris le boulot,
Celui d’un loufiat pieds en l’air,
Je croyais ça plus rigolo.
Autrement plus intéressante
Fut la partie sécurité,
Visites des avions captivantes,
Exemples des calamités
Auxquelles on aurait à faire face,
Crashs, incendies, que des horreurs,
Exercices qui donnent la grimace
Pour apprendre à gérer sa peur.
En fin de stage, un examen
Sanctionnait notre apprentissage
Dont deux épreuves, celles du bassin,
Secours en eau, vitesse de nage ;
A cause des muscles inexistants
D’une silhouette un peu trop fine,
Tous me voyaient déjà perdant
Mais j’ai frimé à la piscine ;
Trente-cinq secondes au cinquante mètres,
Du côté temps, j’ai assuré,
Ils pensaient me voir disparaître,
Ca les a plus que sidérés.
Un seul accroc à déplorer,
Avec une de nos instructrices,
Madame Dubreuil n’a pas gobé
Deux, trois de mes blagues de service,
Mais l’instructeur, lui, m’aimait bien,
Il a appuyé mon dossier,
Comme il était le plus ancien,
La mère Dubreuil a dû plier.
Premier vol avec Monsieur Vrot,
Un type génial à observer,
Très bon instructeur, vrai cadeau
Je débutais, j’appréhendais.
Il était en fin de carrière,
Un chef steward de l’ancien temps,
Il a vite brisé la barrière,
M’a mis à l’aise en m’apprenant.
Il m’a conté les rotations
Du début de sa longue carrière,
La saga des Constellations
Desservant l’Afrique les premières.
Des escales de quarante-six jours,
Des vols de plus de dix-huit heures,
Escales et fabuleux séjours
Aux alentours de l’Equateur.
On s’envolait pour Kinshasa,
Pièce une de mon puzzle Afrique,
Une zaïroise en ce temps-là
Coincée entre les deux tropiques.
J’ai, du coup, passé l’équateur,
Cette ligne magique pour qui voyage,
J’ai eu des frissons plein le cœur
Tant l’émotion était sauvage.
A onze heures du soir GMT,
Les portes se sont enfin ouvertes,
D’air chaud, humide, enveloppé,
Ma peau, de sueur, s’est recouverte.
C’était une étrange sensation,
A la fois gênante et si bonne,
La sentir, une jubilation,
Pour moi qui hais l’hiver, l’automne.
Dodo dans un hôtel hors classe,
Vingt heures sur place pour découvrir
Un paysage qui me dépasse,
Premières images à souvenirs.
Une flore incroyablement verte,
Dense, variée et démesurée,
Et savoir qu’elle s’étend à perte
De vue, le sentiment me plaît.
Premiers sourires des indigènes,
Ceux de l’hôtel, rictus forcés,
Des gens gentils mais qui vous prennent
Avant tout pour des portemonnaies.
De nouvelles saveurs dans l’assiette,
Ma première mangue, texture étrange,
Jamais je n’ai laissé une miette
De ces nouveautés qui se mangent.
Au retour, on s’est coltiné
Des pétroliers en permission,
Ils étaient sacrément touchés
Mais continuaient leurs libations.
La vente hors-taxe battait son plein,
Quand un de ces types s’est pointé,
Il voulait des trucs, des machins
Mais personne ne le comprenait ;.
Il était saoul comme un cochon,
Parlait un anglais populaire,
Je me

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