D'Afrique et d'aujourd'hui

Didier Simon

Description

Les nombreuses années passées en Afrique, deux années dans le pacifique, les beautés et douleurs de la vie en France m'ont inspiré ces poèmes.
Ils sont écrits avec le coeur, mes convictions et ma haine de l'injustice.

Sujets

• Poésie

Informations

• Publié par: Iggybook
• Date de parution: 20 janvier 2023
• Nombre de lectures: 8
• EAN13: 9782379799471
• Langue: Français

Extrait

Didier SIMON
D’Afrique et d’aujourd’hui
Recueil de mes poèmes
2006 – 2022
ISBN 9782379799471
© janvier 2023
Didier SIMON


A Ducky, my love.


Remerciements
Je tiens à remercier tous mes amis qui m’ont aidé et encouragé à écrire ces poèmes. En particulier un grand merci à Jean Bernard VERON qui a bien voulu relire mes écrits et m’apporter ses conseils éclairés. Merci aussi à mes amis du groupe Royan, poètes et littéraires, qui m’ont applaudi et incité à persévérer : Anne et Gilbert AUDURIER, Lucette et André BERNSTEIN, Marie Claude et Yves BOURG, Jacky et Christian THOMAS.
Merci enfin à mon épouse, ma première critique, qui m’a supporté avec toujours des appréciations constructives et positives sur mes poèmes.
**
Les poèmes sont classés par ordre chronologique d’écriture.
Ils ont été écrits respectivement à Mata’Utu dans la collectivité d’outre-mer de Wallis et Futuna, Croissy sur Seine dans le département des Yvelines et Rugny dans le département de l’Yonne.


Le beau fénua
Wallis et Futuna,
Ces îles du bout du monde,
Où l’on boit le Kava,
Une tradition profonde.
La France pour métropole,
Y inspire les écoles.
Ses trois rois à la une,
Font vivre la coutume,
Tandis que le Préfet,
Fait cadeau du budget.
Les cochons sont sacrés,
Il faut pas y toucher,
Sauf aux cérémonies,
Où on les sacrifie.
Pas beaucoup de voitures,
Mais un lagon d’azur,
Des récifs coralliens,
Et des îlots marins.
Cocos et fruits à pain,
Font partie des festins.
Les hommes sont des costauds
Mieux vaut pas les chauffer trop,
Quand ils boivent la bière,
Peuvent se mettre en colère.
Y’a parfois des histoires,
Et le ciel vire au noir,
Puis arrive le soleil,
Tout redevient pareil,
Car dans le Pacifique,
Tout est un peu magique.
Et il y a la religion,
Pour calmer les passions,
Avec les subventions,
Ne pas s’faire de mouron.
Rares sont les avions,
Sur cette destination.
Mais nous on l’aime bien,
Ce tout petit cousin,
Qui entonne le refrain,
De l’hymne ultramarin,
Celui d’un territoire,
Digne de notre mémoire.
Refrain
Ami tu chanteras
Wallis et Futuna
Pour qu’on ne t’oublie pas,
Serre moi dans tes bras
Mata’Utu 1 , le 31 janvier 2006


1 Localité française située sur l’île Wallis dans l’archipel de Wallis-et-Futuna.


Inspiration poétique
Je n’ai pas l’inspiration
Pour écrire des chansons,
Devant cette feuille blanche
J’ai le crayon qui flanche .
Les idées se bousculent,
Les rimes s’accumulent,
Mais l’angoisse du papier
Va me faire perdre pied.
Avant, tout paraît rose,
Je n’ai qu’à imaginer.
Mais passer à la prose,
C’est un autre métier.
Ne suffit pas d’y croire
Pour devenir poète,
Faut avoir dans la tête
Quelques belles histoires
Puis jouer avec les mots,
A l’endroit à l’envers,
Y mettre du tempo,
Pour construire des vers.
Le jour se lève enfin,
Sur le plus beau quatrain
Les phrases se déchaînent
Jusqu’à en perdre haleine.
Puisque tout se libère
Il faut battre le fer,
Revient l’inspiration
De finir ma chanson.
Mata’Utu, le 19 mars 2006


2010, les championnats 2
Rame, rame mon gars
Demain tu gagneras
Là-bas les championnats
De Wallis et Futuna
Equipes du monde entier,
Venues pour disputer,
Contre vents et marées,
Des courses de piroguiers.
A bord, chacun sa place,
Ensemble on fait face
A tous les concurrents,
On remonte le courant.
Et au bout du lagon
Tu verras la victoire,
Si tous à l’unisson
Avez voulu y croire.
On s’est bien entraîné
Pendant toutes ces années
Cette place de premier
N’a pas été volée.
Mata’Utu, le 19 mars 2006


2 Championnats de pirogues tahitiennes ou Va’a.


Engagez-vous, sans illusion
C’est l’histoire d’un soldat
Qui gagna ses galons
En allant au combat
A l’étranger, dans la légion.
Par tous il était apprécié
Car il connaissait son métier.
Ses hommes il les écoutait,
Et avec eux il rigolait.
Après des années en Afrique
Il fut nommé colon
Sur une île du pacifique,
Chef d’un tout petit bataillon.
Mais un jour ce colon là
Des magouilles il dénonça
Mettant en cause un officier
Qui faisait honte à l’armée.
Aussitôt il fut convoqué
Pas pour être félicité.
Il retourna dans le rang
Pour avoir été méchant.
La morale de cette affaire
C’est qu’il faut rester planqué
En cirant les pompes des gradés
Sans faire de vague ni de guerre.
Paris, Septembre 2007


Les seniors d’antan
Dans nos métiers il faut le dire,
On se fout pas mal des seniors.
Faut-il en pleurer ou en rire,
Parfois même on les fout dehors,
Ou bien on les met au placard
Entre poussière et cafards
Pour faire place à la jeunesse
Bonjour tristesse.
Hier ils étaient adulés
Tant ils incarnaient le métier,
Connaissance du terrain
Et amour de l’être humain.
Mais fi donc l’expérience
Ces ainés coutent trop cher
Leur avenir était hier
Oublions leur présence.
Les vieux sont toujours utiles,
Dit un proverbe sénégalais.
Chez nous, c’est à coup de balais
Que l’on chasse les séniles.
Pourtant que serait cette maison
Sans cette bande de lurons,
Perdrait-elle ses fondations,
Peut-être même sa mission.