Dans le carquois du coeur

Pierre Pelletier

Description

L’auteur épingle ici et là ses pensées, ses désirs et ses souvenirs.
À la lecture du recueil une correspondance intime se dévoilera d’un poème à l’autre.
Extrait:
Je prends une plume dans le carquois cupidon
Chaque soir, je tirerai cette flèche, en prose ou en vers
Toute la nuit, l’empennage s’enveloppera de poésie
Seul ta rose en comprendra l’univers
À l’aube, ma lettre t’arrivera
Sur la pointe des pieds
Droit au cœur

Sujets

• Poésie

Informations

• Publié par: Distribulivre
• Date de parution: 31 mars 2020
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782925014546
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

DANS LE CARQUOIS DU CŒUR
 
Poésie et petites proses
 
 
 
 
 
Pierre Pelletier
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À Paulette, mon amour au quotidien.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma vie vert pomme croque l’instant.
 
 
 
 
DROIT AU CŒUR
 
Je prendrai une plume dans le carquois Cupidon
Chaque soir, je tirerai cette flèche, en prose ou en ver
Toute la nuit, l’empennage s’enveloppera de poésie
Seule ta rose en comprendra l’univers
À l’aube, ma lettre t’arrivera
Sur la pointe des pieds
Droit au cœur
 
 
 
JE T’AIME
 
Je ne t’attendrai plus
Je te prendrai
Quand tu passeras comme le vent
Je prendrai tout le temps
Je resterai un
Tu resteras un aussi
Nous ne formerons jamais un
Nous resterons toujours deux
Je t’aime
Je t’aime
 
 
 
PARFOIS J’OUBLIE
 
Parfois j’oublie la brise
Je me perds dans le coup de vent
Je ne suis plus en équilibre
 
Parfois j’oublie le cœur des roses
J’augmente la sève de mon pouls
Dans le trafic du quotidien
Quand les autres me demandent
Une fois de plus, une fois de trop
 
Parfois j’oublie le soleil
La montagne
Les oiseaux
Parce que les gratte-ciels me cachent
De plus en plus, la vue
Parce que je dois encore
Endurer les voitures
Parce qu’elles fument
Plus d’un paquet par jour
 
 
Parfois j’oublie les noms
Les dates
Les anniversaires
Mais une chose que je n’oublie pas
C’est toi
 
 
 
UN FJORD
 
Parfois j’aimerais être un fjord
Profond
Au-delà du cœur
Silhouette dans une brume de plaisirs
Entouré de parois gravées de miroirs humides
 
Oui un fjord
Allongé en corps de femmes
Mouillant jusqu’à son port
Loin du trafic
Et tout près des dieux
 
Long
Beau
Escorté presque sans fin
Par des conifères majestueux
Paisible enfin…
Comme aux petites heures du matin
 
 
 
AU LAC GALE
 
Il y avait un reflet dans ton regard
Quelque chose d’inexpliqué
Prenait le large
 
Le début de ta vingtaine
Remplissait un coffre plein de projets
 
La fin de ma trentaine
Délaissait un coffret d’illusions
 
Des fragrances naissaient tout au long
De nos échanges discrets
 
C’était l’été en août
Et le chant des cigales
Venait de partout
 
 
 
LE PREMIER BAISER
 
Ce matin
Pour la première fois
J’ai embrassé mon harmonica
Avec des lèvres fragiles
Remplies de désir
Rosées
À boire
Sur la pointe de la feuille repliée
Séduit par sa petite bouche de piccolo
Je me suis laissé aller à mon souffle
Où nous avons joué
Les plus beaux airs improvisés
Ce fut le premier baiser
 
 
 
BELLE, ROUGE ET BAISERS
 
Belle algue
Marine dans ta peau
Ondule
Onctueuse
Rouge dans ton essence même
Vogue au large
 
Belle vague
Roule en turquoise
Sur le sable d’or de ton regard
Rouge à ta coupe
Ton vin coule aux murmures de ma bouche
 
Nos lèvres à corps perdu
Cherchent le fruit de nos âmes
Nos rêves de baisers rouges
En ruban
Font des boucles
Et la passion
Tranquillement
Défait ses lacets
 
 
TENDRESSE
 
Je
Me coucherai
Sur la vague
De
Ton
Corps
 
 
 
COMME UNE NOUVELLE
 
Je t’écrirai encore
Comme une nouvelle
Où le jour se lève
Dans un matin tout neuf
 
Je t’attendrai de bonne heure
Dans une odeur de café
Je te parlerai
De la vie que je mène
Je te lirai mon dernier poème
Je te montrerai quelques pastels
 
Tu me parleras de tes amours
Où j’ai déjà eu mon tour
Et tu me dévoileras tes projets
Où vivre est un succès
 
 
 
AU QUAI DES BRUMES
 
Ici je bois une brune
J’écris tranquillement à ma brune
Mes souvenirs divaguent dans la brume
Mais je ne perds pas ma plume
Au contraire ma poésie écume
Entre marteaux et enclumes
Avec un léger goût d’agrumes
Bref, mon temps se résume
À ces vers que j’allume
Pour mon unique brune
Que je parfume
Au Quai des brumes
 
 
 
QUE L’ESSENTIEL
 
J’écrirai des mots sur l’amour
Juste des mots
En bouquets
Que je t’offrirai
Un soir
Après avoir éteint
 
 
 
PEINTURE AU FÉMININ
 
Si tu n’es pas là
Je dessinerai ton corps
Avec un pinceau
Qui caressera la ligne de ta taille
Je prendrai le temps
Qu’il faut
 
Je commencerai par tes mains
Pour un premier contact sensible
Puis chatouillant légèrement tes poignets
Je laisserai vibrer ma pointe
Jusqu’à tes épaules
Où je presserai un peu plus
Laissant la fièvre monter
 
Je composerai la forme de ton cou
Et je m’amuserai dans tes cheveux
Pour revenir mordiller
Ton oreille droite
Je dessinerai les traits de ton visage
M’attardant à tes lèvres
Pour mieux les savourer
Du haut de ton menton
Je descendrai en petites cascades
Jusqu’au milieu de ta poitrine
Je tâterai doucement une agréable sensation
Je me reposerai quelques instants
Sur les battements de ton cœur
J’aurai envie des plus beaux roses
Pour peindre sensuellement
Le bout de tes seins
 
De ta taille, j’irai vers le nombril
Qui pour moi
Ce petit point
N’est pas la fin
Mais une belle virgule
Aussi important qu’une majuscule
 
Je poursuivrai entre tes hanches
Avec la langue de mon pinceau
Un amour fou
Rempli de petites touches
Entrecoupées de longs baisers
 
Après cet orgasme
Battant encore de doux plaisirs
J’apercevrai sous ton triangle noir
Une rose à peine ouverte