Des îles, baisers de Dieu à la Terre
103 pages
Français

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Des îles, baisers de Dieu à la Terre , livre ebook

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Description

Ce livre est un recueil de poèmes consacrés aux îles : à la Guadeloupe, île d'origine de l'auteur, et à de nombreuses autres (de Madagascar à Cuba en passant par la Corse, ce sont tous les continents qui sont visités). "J'ai ouvert tes pétales pour cueillir ton nectar/Ma parole toujours mouillée par tes messages/Sur tes racines a gravé ma foi en toi/Je salue toutes les divinités de ton territoire/Pour elles j'ai crié, j'ai voyagé, j'ai pleuré/J'ai cherché l'ultime trottoir/J'ai allumé partout des cierges/J'ai grimpé à tous les bambous."

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2006
Nombre de lectures 239
EAN13 9782336271514
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

http://www.Hbrairiehatmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1 @wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782296000544
EAN : 9782296000544
Sommaire
Page de Copyright Page de titre DU MÊME AUTEUR Lettre à mon île Mon île et son histoire Mon île d’enfance Mon île d’espoir Mon île d’amour Gorée : île de souffrance La digue des Seychelles Capri La Désirade Mahé Nouvelle-Calédonie La corse : Ile de beauté Ouessant Robben Island : Mandéla Praslin des Seychelles La Dominique Belle-île en mer Ile Maurice : île de France Marie Galante Isola Bella (Belle île) Les saintes de Guadeloupe Mon île sans nom Saint Barthélemy Lifou Madagascar Bora Bora Cuba Pour toi mon île Hymne à la Guadeloupe
Des îles, baisers de Dieu à la Terre

Ernest Moutoussamy
DU MÊME AUTEUR
Il pleure dans mon pays , Roman, Editions Désormeaux, Fort-de-France, 1980.
Cicatrices, Poésies, Editions Caribéennes — Présence du Livre Caribéen, Paris, 1985.
Guadeloupe : le mouvement communiste et ses députés sous la IVe République, Essai, L’Harmattan, Paris, 1986.
Aurore, Roman, L’Harmattan, Paris, 1987.
La Guadeloupe et son Indianité, Essai, Editions Caribéennes, Paris, 1987.
Les DOM TOM: enjeu géopolitique, économique et stratégique, Etude, L’Harmattan, Paris, 1988.
Un danger pour les DOM : Intégration au marché unique européen de 1992, L’Harmattan, Paris, 1988.
Des champs de canne à sucre à l’Assemblée nationale, Poésies, L’Harmattan, Paris, 1993.
Aimé Césaire, député à l’Assemblée Nationale 1945-1993, L’Harmattan, Paris, 1993.
Chacha et Sosso, Roman, L’Harmattan, Paris, 1994.
Faune, Flore, espèces rares du Palais Bourbon, Poésies, Collection Club des Poètes, Paris, 1994.
L’Outre-Mer sous la présidence de François Mitterrand, L’Harmattan, Paris 1996.
Inventer l’emploi en Outre-Mer, L’Harmattan, Paris, 1997.
Métisse Fille, Poésies, Ibis Rouge Editions, 2001.
Les députés de l’Inde française à l’Assemblée Nationale sous la IVe République, L’Harmattan, Paris, 2003.
A la recherche de l ’ Inde perdue, Poésies, L’Harmattan, Paris, 2004.
Lettre à mon île
« C’est dans les plus beaux jours d’un siècle à jamais célèbre par le triomphe des Lumières et de la Philosophie, qu’une classe d’infortunés qu’on veut anéantir, se voit obligée d’élever la voix vers la postérité, pour lui faire connaître, lorsqu’elle aura disparu, son innocence et ses malheurs.
Victime de quelques individus altérés de sang qui ont osé tromper le gouvernement français, une foule de citoyens toujours fidèles à la Patrie, se voit enveloppée par une proscription méditée par l’auteur de tous ses maux...
Nos anciens tyrans permettaient à un maître d’affranchir son esclave, et tout nous annonce que, dans le siècle de la Philosophie, il existe des hommes, malheureusement trop puissants par leur éloignement de l’autorité dont ils émanent, qui ne veulent voir d’hommes noirs, ou tirant leur origine de cette couleur, que dans les fers de l’esclavage.
Et vous, premier Consul de la République, vous guerrier philosophique, de qui nous attendions la justice qui nous était due, pourquoi faut-il que nous ayons à déplorer notre éloignement du foyer d’où partent les conceptions sublimes que vous nous avez si souvent fait admirer ! Ah ! sans doute un jour vous connaîtrez notre innocence; mais il sera plus temps, et des pervers auront déjà profité des calomnies qu’ils ont prodiguées contre nous pour consommer notre ruine.
Citoyens de la Guadeloupe, vous dont la différence de l’épiderme est un titre suffisant pour ne point craindre les vengeances dont on nous menace (à moins qu’on ne veuille vous faire un crime de n’avoir pas dirigé vos armes contre nous), vous avez entendu les matifs qui ont excité notre indignation.
La résistance à l’oppression est un droit naturel. La divinité même ne peut être offensée que nous défendions notre cause. Elle est celle de la Justice et de l’Humanité.
Nous ne la souillerons pas par l ‘ ombre même du crime...
Et toi Postérité, accorde une larme à nos malheurs et nous mourrons satisfaits 1 . »

Non ! ils ne sont pas morts Ils ne peuvent pas mourir Ils sont au ciel de l’immortalité

Ô mon île !
Sur les flancs de ton volcan qui défie et les hommes et le temps
En lettres de feu et de sang, la défense de ta dignité s’est gravée pour l’éternité.
Elle est à moi cette lumière d’un cœur éclaté pour la liberté et qui dans le champ ténébreux de l’histoire, invite à l’amour même quand l’injustice immole la vie dans la profondeur des tombes.
Il est à moi ce soleil qui pénètre par pores et entailles pour sécher les larmes, effacer toutes les sources de haine et animer le chant d’aimer dans la maison du monde.
Il est à moi ce don de soi au Matouba pour ici-bas éclairer le manteau du passé et le déployer tel un drapeau dans le ciel gorgé de grâces et pétillant de rêves sur ta corbeille de couleurs.

Ô mon île !
Tu es un chef-d’œuvre de la nature Avec tes lèvres juteuses et épicées Où les nuits brûlent les désirs engloutis Et réveillent les archipels fleuris et infinis de la pensée
Pour construire l’alphabet des hommes debout à la recherche de leur âme.
Parée de toutes les merveilles d’un hémisphère remplie de prières
Tu es un nid de luxuriance où gambadent des poupées impatientes de voir le jour
Tu es un hamac où la parole s’évade pour proclamer ta foi en l’avenir.
Tu es une calebasse dont les couis ont survécu à toutes les détresses
Tu es une école où l’éducation lave les territoires souillés et fait tomber les fruits amers
Tu es une église où la prière habille la vie d’humilité et peuple le temps de moissons.
Tes horizons avec leurs aurores langoureuses Te dessinent une couronne de reine des eaux Et tu brilles pour répandre la paix de tes mains ouvertes Sur l’auguste berceau de ta mémoire
Un jour j’ai pressé une fleur d’hibiscus de ton jardin contre mon cœur,
Un souffle de naissance brûla mon front La passion de t’aimer envahit mon être, Le roucoulement de tes ruisseaux gonfla ma poitrine
Je jaillis de mon sommeil pour ressusciter les heures éteintes.
La terre fine et fertile de tes sillons, en quête de grains de dignité
Figea mes pieds nus dans ta boue et mes mains dans ton fumier pour m’apprendre à communier avec toi et pour me tracer mon premier chemin d’écolier.
Ton petit oiseau sucrier m’inculqua le goût du travail minutieux,
Dans la branche épineuse, il m’ouvrit à son art d’agencer les brindilles.
Ma chère île, garde-moi comme je suis, Imprègne-moi de ta musique de carrefours pour allumer ma lampe et pour me faire épouser le mystère de ta vaillance dans ton histoire de chemin de croix.
Tu m’as révélé ton nom pour m’arracher à la peur.
J’ai trouvé les cartes pour arrimer mon destin au respect des ancêtres
Le vent de la résistance s’est levé en moi.
Le bruit du joug qui tombait à dix heures du soir par les nuits de récolte et qui s’accompagnait du beuglement de plaisir des taureaux libérés fécondait mon courage Et me plongeait dans une agréable sérénité.
Je savais que la charge maudite n’était pas éternelle.
Tu m’as taillé une place dans ton paysage pour voir ton hibiscus même la nuit
J’ai pris le pouls des morts pour chérir ton ciel chargé de serments
J’ai brûlé le fouet du maître pour vaincre tous les cauchemars
J’ai brisé les interdits pour inventer une ère nouvelle
J’ai gagné ma demeure dans ta poussière
A l’aurore de la vie, j’ai frappé à ta porte
Tes racines de figuier banian m’ont ouvert des éclairs dans le mur du temps
Et j’ai lavé mes pieds dans ta rosée
Pour grimper les marches vers des horizons inconnus.
Dieu t’a donnée en Kanyadaan 2 , toi fille de l’eau, de la terre et du feu. Avec toi, j’ai signé le mariage de ma vie pour séduire une petite étoile dans le ciel meurtri de mon histoire. Sur tes mornes et dans tes sava

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