Dipanda la vie dangeureuse
238 pages
Français

Dipanda la vie dangeureuse , livre ebook

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238 pages
Français

Description

Consumé par le rêve de justice, adossé à l'histoire de la lutte des peuples, investi dans une parole exigeante et solidaire, Claude Ernest Ndalla n'est pas un littérateur, mais un témoin, un militant arcbouté au changement de la trop longue saison des humiliés, un citoyen porteur de questions et d'idéaux majeurs. Les poèmes de Dipanda, la vie dangeureuse donnent à voir et à vivre un continum imaginaire révolté et fraternel.

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Informations

Publié par
Date de parution 10 mai 2015
Nombre de lectures 19
EAN13 9782336381589
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Claude Ernest Ndalla
Dipanda, la vie dangereuse
Poésie
Préface de Lecas Atondi-Monmondjo
DIPANDA,LA VIE DANGEREUSE
© L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Pariswww.harmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-06129-0 EAN : 9782343061290
Claude Ernest Ndalla Dipanda, la vie dangereuse PoésiePréface de Lecas Atondi-Monmondjo
DU MÊME AUTEURCœurs meurtris,éditions Lemba,Brazzaville, 2003. Astres, Blues et Jazz, éditions Landa Zabdi, Brazzaville, 2004. Femme alanguie, éditions Landa Zabdi, Brazzaville, 2005. Poésie pour musique congolaise, éditions Lubilanji, Kinshasa, 2005.
Préface
Claude Ernest Ndalla, pamphlétaire du Congo éclaté
J’ai lu, il y a quelques années des textes de Claude Ernest Ndalla, publiés aux Éditions Lemba. Ils sont augmentés aujourd’hui d’autres livres et de quelques inédits de ce début de siècle, le tout réuni en un seul volume. Deux universitaires (Yila et Matondo) et un poète (Bilombo-Samba) en ont rédigé de brillantes recensions. Et moi, après eux, je m’aventure donc dans un périlleux exercice critique en somme. Or donc, je connais Ndalla, plutôt comme un professionnel de la politique. Lequel anima un journal : Dipanda.Dipandaméthodiquement dans installa, l’opinion, les principes du socialisme et de la Révolution. Du reste,Dipandaet Ndalla ne firent qu’un, et si ce livre porte le titre deDipanda, il mérite naturellement cette estampille.Dipanda, c’est désormais six livres :Cœurs meurtris, Astres bleus et Jazz, Poésie pour musique congolaise, Femme alanguie, Je regarde mon pays qui brûleet, Le Village qui jamais ne meurt.Trois livres scrutent la société congolaise et exhument des tranches d’histoire gorgée de sang. Tandis queFemme alanguieaffiche des prétentions érotiques loin de subir les condamnations de Sade. Les deux autres se penchent sur les arts, débordant les rives du fleuve Congo, allant jusqu’aux confins des Amériques, comme pour établir un lien ombilical entre les Afro-américains et les artistes un peu saltimbanques des deux Congo.Dans un exposé liminaire tiré dePoétique, Ndalla définit le sens de son art. Son objectif serait de libérer le peuple de
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ses fossoyeurs. De ce point de vue, Ndalla reste fidèle à sa passion première, la politique. À regarder la structure du livre avec des images, et des mots, Ndalla conclut sur un optimisme nourrissant l’espoir avecle village qui jamais ne meurt. Ndalla emboîte le pas, non à Victor Hugo ridiculisant Napoléon le petit, mais à Voltaire, qui ne faisait pas dans la nuance pour épingler ses adversaires comme l’Abbé Fréron. Ndalla et Voltaire sont despamphlétaireset, en dépit de sa versification impeccable, Voltaire ne fut point un poète, mais resta philosophe. Cœurs meurtris, par des expressions et jeux de mots, en usant des anaphores, pour former des ritournelles, permet d’éclairer d’une lumière crue des souvenirs douloureux. Des maisons qui fument, des véhicules calcinés, des corps en putréfaction sans sépulture, c’est leCongo éclaté, qui ouvrele bal de Satan: l’ouïe, l’odorat, la vue sont mis à contribution et le voyeurisme de Ndalla est incontestablement celui d’unreporter de guerre,qui conte la fin d’un monde. Désormais, il y a lesTcheks, les Nibo et les Nordaux, nouvelles désignations des communautés humaines sériées en groupements ethniques antagonistes, qui s’entretuent et se combattent. L’évocation des lieux, telsMakazu, Moutabala,etc. avec ses tableaux apocalyptiques, éclaire la violence qui ne s’arrête pas. Autrefois, on disaitnous, c’est-à-dire,toi, les autres et moi, et l’actualité sommes à la rupture de la solidarité et de la fraternité. Opposition donc entre le passé idéalisé et le présent sanglant. La cruauté et l’horreur sont le quotidien des Congolais, dont la société est saucissonnée. Au demeurant,la démocratie et la paixsontmises aux fers. Sur les arts, l’auteur jongle comme un virtuose, avec des réminiscences des textes d’Aragon, ou des vers d’Appollinaire, commesoleil cou coupé, soulignant alors
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un savoir rare des classiques de la poésie française. S’il affirme par ailleurs que la musique a créé une seule identité humaine, il semble oublier que les hommes se battent de par le monde pour imposer leur diktat, des forts sur les plus faibles : c’est dire que ces luttes sont loin de fonder l’Internationale de la fraternité; elles sont actées pour assurer le mieux être à leurs concitoyens, mais en réalité aggravent l’exploitation des faibles et font triompher l’égoïsme. Ndalla aborde les arts, et fait transpirer un savoir prodigieux d’honnête homme. De ce point de vue, il compte faire partager ses goûts éclectiques, surtout en musique. Pont sur le Congo est une extraordinaire illustration de l’expression artistique, telle vécue et chantée selon les canons de Senghor, esquissés dans la négritude. Toutefois, la généralisation du label poésie aux créations des musiciens Congolais, parait excessive. Je partagerais cette assertion de Sylvain Ntari Bemba, dans son ouvrage sur la musique congolaise qui parle avec justesse d’une écriture balzacienne chez Franco, analysant le quotidien des relations machistes dans la société, de la condition humaine. Si l’on se réfère même au contexte français, Johnny Halliday n’est pas un poète, mais Jean Ferrat et Francis Cabrel le sont éminemment. Pour faire court, j’écris sur les sorties du désespoir. Les Congolais selon Ndalla sont engoncés dans le paganisme, puisqu’ils recourent auxLibations sur les tombes des ancêtres, sans effet. Alors le salut viendra de Dieu, et non des supplications à Baal comme dans la Bible. C’est leDieu de miséricorde dont la lumière et l’Esprit saint vont briller sur le Congo pour des siècles. L’espoir est possible, car, l’œuvre de Ndalla est une ode à la vérité. Selon Michel Audiard, «lavérité n’est jamais amusante sinon tout le monde la dirait».
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Ainsi Claude Ernest Ndalla donne sa part de vérité. C’est fort courageux de guérir les gens de leur bêtise en leur contant leur histoire peu glorieuse. Mais n’est-il pas important qu’ils fassent preuve de contrition pour mériter la nouvelle Jérusalem ?
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Lecas Atondi-Monmondjo
PEU IMPORTE QUE LES VERS SOIENT LONGS, COURTS, LIBRES, ENGAGÉS OU SUBLIMES L’ESSENTIEL CE SONT LES GENS QUI SE LÈVENT QUAND LE POÈTE EMBOUCHE SON CLAIRON POUR CHANTER L’IRE, LA JUSTICE, LA LUTTE ET POUR HONNIR LA GUERRE ET CEUX QUI EN VIVENT Claude Ernest NDALLA (La Poétique)
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