Études
134 pages
Français

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Description

Quelques textes qui peuvent être poétiques, à voir… libres de rythmes et de formes, écrits au fil du temps, sans mesure ni portée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 novembre 2021
Nombre de lectures 4
EAN13 9782312087368
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Études
François Regnier
Études
Poèmes
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur :
La Traversée, Éditions du Net
Sur les Vastes Plages, Éditions du Net
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-08736-8
Quand le jour languit
Et tâtonne après
Un verre d’oubli
Je lève mon œil
À travers la vitre
Haute sur le seuil
Guette le passage
Des monstres hideux
Au sein des nuages
C’est fête ce soir la rue resplendit de joie
Sganarelle côtoie Valentin Roméo
Buffet froid et oh dans la danse hou qu’il fait chaud
Ma mise est-elle convenable cette fois
Virevolte mon pied épris de boissons fortes
Pavés feux lumières couleurs musiques chants
Et toi le rire qui fuse partout gaiement
L’image s’est arrêtée sur la plaque morte
Pardon si je voulais en toi fixer mes yeux
Était-ce permis mais dans le noir va ton œil
Bouge ta voix fait silence refus en deuil
Sont souvenirs lointains en moi tes longs cheveux
Je serai un danseur brillant veux-tu étoile
Qui à ma main tendue répond de ce baiser
Ah non le timide idiot je n’aurais osé
Cela prend vie soudain c’est une vaste toile
L’image est séduisante le souvenir impuissant
Mémoire dressée magnifique dans l’inutile
Ailleurs existe un contour plus évanescent
Le pied sur la route illusoire docile
Plus proche reste le tout découvert
Mais qui déjà s’embrume de beauté
Perd son parfum tiède de cruauté
Le désir revient chez le solitaire
Est face au temps la cicatrice éteinte
Qui tire parfois un tellement peu
Dans le vide immense d’un ancien feu
Et les flammes rongent les lubies peintes
Quand la prison
Trouve sa rime
À l’unisson
De magnanimes
Suppositions
Sur une mine
Est un bâillon
(Derrière la porte fermée
Se retrouvent dans le bruit des clés
Liberté
Crucifié
Violé
Bafoué)
Creuse ta mine
Déréliction
Du silence, lieu au-delà de l’horizon
Ouvert, rosée, manne du ciel saturnien,
Anneaux enlacés, orbe de l’astre lointain
Est né, survit, dans une pensé ce bâillon.
Le silence, mains appliquées sur les oreilles,
Prison qui bourdonne, coupure, danse folle
Du serpent, tempête vorace à la peau molle,
Enroulé, jaillissant, tête braquée, fasseille
En silence, et là cet homme n’a plus que faire ;
Paroles inutiles, bruits ailleurs, musique
En écheveaux profanes plus que liturgiques
Le rassurent, ferment ses vastes yeux de pierre.
Tombeau, ton carrousel vibre au milieu du ciel,
Dans leur demeure les douze chevaux s’emballent,
Déposent sur une pointe acérée l’étoile
Lourde, silence, vibration immatérielle.
Plus loin un homme entre les bras d’un chariot
Trainé sur quatre roues derrière lui courbé
Par l’effort et le poids du ciel bas à toucher
Le sol pierreux de la sente un grand piano
À queue la redingote dessous le chapeau
Melon dont le feutre par des mites rongé
Sur un visage hilare d’artiste évadé
D’un lointain passé bas en forme de château
Où les doigts loin du haut clavier retenus
Dans la gravure de la fugue tempérée
Il jura que personne plus ne porterait
Pour lui le meilleur de tous les fruits défendus
Elle revêt l’ardent d’une robe vermeille
Emmène le frère à l’oubli
Ton œil est clos lame rougie
De l’illusion présente au dit d’ailleurs pareil
Là l’espoir de l’autre respire sur la foi
Raille ou cherche raison pourquoi
Son calme enhardi par l’absence
Et médite quelque passé d’adolescence
La fumée allait de lèvres à bouches
Devant qui écoute le geste
Écarlate dedans sa veste
L’eau invisible craint se couche
Tout va psaume des clous guettant
Ce qui progresse avec lenteur le temps
Vous étiez ce matin
Dans ma brume épaisse
Près du miroir sans fond

Vous projetiez l’image
Dans mes songes nébuleux
De traits et de formes
Et
Quand vint le désir
De vous saisir la taille
Je découvris votre absence
Repos disait le général
Aux fantassins
Qui mouraient sous les balles
Fauchés
Comme les blés
Pour une misérable solde
Dans un champ au petit matin
Ou au petit soir
Mais jamais grands
Ni le matin
Ni le soir
Ni l’honneur
L’honneur d’ailleurs quelle foutaise
Quand on meurt
Une balle dans la peau
Ou de peur
Ou de ce général
Qui dit repos
Quand il est fatigué
Projeter ailleurs où il y aurait autre chose loin
Et près le défaut ou le vice réclame un dû
Celui d’une façon d’être ainsi qu’il est ordonné
Le semblant de ce qu’il faut pour être là présent face
S’abstenir de soi pour révéler une image
Paraître l’autre et le devenir à l’inconnu
Et dans ce besoin d’avoir été ailleurs là
L’impossible présent déjà est passé qui alors
Nulle part partout demeure sans en avoir l’air
Se fait comme il se dit pour être entendu
Avoir pour sembler être pour paraître
Et enfin pouvoir exister sans se convenir
C’est lui
Qui revient dévisser la tête sans que cela
puisse vide rien changer
Laisser le calme apaiser la furie et
nos corps vides fatigués
Créer le soucis de n’en avoir pas et
d’être vide déserté
L’ennui
Ce qui se cherche pour l’écoute
Du verbe d’avoir à celui d’être
Rassure
Dans l’oubli
Comme l’alcool trompe le fait
Invente le meurtre et le possède
Rassure
Dans l’instant
Du flou de la déraison éloigne
Par le mensonge et l’illusion
Usure
Et lassitude
Et inquiétude
Enfant seul où l’ont mis les masques
Qui ne veulent pas voir ou entendre
Va serrant les bras par devant
Le dos offert au vent derrière.
À souffler s’est épuisé un jour.
Dans le nuage de sable qui lentement se dépose,
les formes s’esquissent pastel et l’on s’arrête
où le caché tue la croyance.
Il n’attend plus.
Enchantement si le sable disparu fait place à
la brume lointaine que ne peuvent saisir les mains
atrophiées par le meurtre.
À reprendre haleine croyait qu’il reviendrait.
Enfant seul grandi loin des yeux
Entre les fantômes du temps effacé
Qui veulent hanter la demeure obscure
Dérivant au large des appels réveillés.
Voyage
Là dans la chambre les murs-horizon brisent la
lumière. Il fait sombre et c’est la nuit
tout le jour.
De la fenêtre c’est le mur-cour-prison, l’arrêt.
Le soleil attend à la porte mais tu ne le vois pas.
Tes yeux sont brûlés par la pénombre.
Voyage dans les abîmes du seul paysage à
l’aventure. Le meuble est ton bateau, le tapis
ton océan.
Et toi ce loup qui hurle aux étoiles.
Variations sur un nom
Comme une romance dont les sons naissent au
fil de leur création
Visage effacé, sourdine, dans une brume à peine
sonore recouvrant un lac où l’on perçoit des
silhouettes éphémères
Voix éteinte, calme où semble se poursuivre
des notes à travers des échos discontinus,
impalpables
Corps dansant, vivace, endiablé, dans une ronde
infernale au mouvement perpétuel qui jamais
ne s’essouffle
Variations à l’infini
Sur un nom qui chante
Poussé vers le départ (la nuit où scintillent de
rares étoiles et les abîmes d’un jour aux
fantasmes)
Hors de la contrainte s’appeler seul juge du
moment où le flot portera (la nuit devient
jour et là-bas le jour reste peut-être nuit)
Hors des halètements sournois des hyènes
Le chemin devant dessine le temps en souvenirs
et l’espace en possibles
Alors des visages se couchent sur la terre abolie
Quand le crâne scrute sa laideur avec haine
Quand le voyage va plus vite que l’image
Et qu’il ne vibre plus que d’étranges mirages
Dans la colère du meurtrier de sa peine
Quand seuls les cris résonnent encore dans la plaine
Quand les

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