Incandescence d'un destin

Lecordouan

Description

La poésie rend l'inutile salutaire.

Un recueil de poèmes entre amour et humour, réflexion et légèreté, de quoi apprécier le talent polyvalent de l’auteur. Ces textes vous transporteront de part et d’autre de l’univers infini de la poésie, un voyage qui n’attend plus que vous.

Sujets

• Humour
• Littérature
• Rite
• Poésie
• Infini
• Pensée
• Actuel
• ?fini

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 04 novembre 2021
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782381538433
• Langue: Français

Extrait

ISBN : 9782381538433
 
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Incandescence d’un destin
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Lecordouan
Incandescence d’un destin
Du même auteur
Le chant feutré des étoiles
 
Écriture
Encre noire
Endeuillée
Des « Dits »
De Cléobuline
Encre rose
Que la séduction
Impose
Encre bleue
D’impudiques aveux
Encre rouge
Des mots charnels
Des bouges et des bordels
Du pourpre de la vie       
Encre verte des yeux
De l’espérance
Encre violette
Sang du poète
Encre sympathique
Pour un amour visionnaire
Clandestin et adultère
Des noces tragiques
Encre de l’écriture
Pour une folie qui dure
Histoire d’eau
Le O explose en mille gouttes d’eau
À cause d’un éclat du A
Qui en reste baba.
Le U trouve rare le rire du A
« Il ne manque pas d’air
de prendre la mort du O au mot »
J’en tombe sur le cul ! »
Ce qui vexe le Q
D’être agressé par son comparse
Et par le E qui ne peut se passer d’eux.
Le R prend ses grands airs,
Monte sur ses grands chevaux,
Se met en colère contre le i
Petit clou noir qui a la tête ailleurs
Tout en restant raide comme une quille
Sur qui veille un minuscule soleil noir
Le S se sent si seul dans cette histoire
Qu’il s’accroche au T.
Ôtez le T
Buvez du café
Et sucrez la vie à la folie.
Alzheimer
Je n’ai plus ma tête à moi. Mes idées ne restent pas.
Tout ça est parti ailleurs. Je suis étranger à ce que je vois, à la femme qui m’étreint et me caresse les mains. Je parle à des fantômes que je ne reconnais pas. Des plumes d’oie voltigent dans ma tête. Mes yeux ne rient pas de mes chutes d’idées. Des gens disent que je me répète, d’autres que je suis bête. Sidéré après quelques pas, je ne sais pas ce qui me pousse là plutôt que vers là-bas. Je n’ai pas soif, je n’ai pas faim. J’ignore si on est aujourd’hui ou demain. Ai-je franchi la porte ou la fenêtre ? Sous mon corps s’épanouit une fleur rubescente.
J’ai froid.
L’âme s’en va.
Un soir de détresse et de lourde solitude, mon âme s’est plantée devant moi : « Pourquoi tu pleures ? Tu savais qu’un jour, tout ça finirait, qu’on se séparerait. Tu ne vas quand même pas faire un drame pour vingt et un grammes ?
J’étais à toi dès mon arrivée. Je t’accompagnais, te protégeais des tentations sans rien attendre en retour. Je t’aimais pour ce que tu étais mais tu ne me possédais pas. Tu m’oubliais trop souvent, brisais avec désinvolture nos liens de connivence. Nous avions des moments de complicité mais mon enracinement dans ton souffle de mortel était superficiel. L’élégance de ma pauvreté rendait précieuse mon existence. Tu m’aimais, tu me haïssais, tu m’obéissais au doigt et à l’œil ou me reniais dans le cercueil des mots tristement collés à ta réalité.
Aujourd’hui, je m’en vais comme je suis venue. Tes yeux, tes paroles, tes bras voudraient me retenir. Ne bouge pas ! Ne tente rien, ce serait vain ! Tu étreindrais l’éternité de ce qui fut, de ce qui est et qui sera… sans moi. »
Sa franchise écroulée sur moi, m’écrasa.
Je mourus sans un cri.
Mauvaise saison
Le pollen de la rumeur essaimé par un vent sournois annonce une saison de pleurs et de douleur pour l’innocence.
Mépris
Sur la banquise à la dérive
Un ours blanc efflanqué
En dessous gaz et pétrole
Des mers de plastique
Du mercure dans l’océan
Un tourisme spatial
Mépris des puissants
Partout
Une pollution de la déraison
Le crime de la bêtise de l’immanence
En perspective
L’extinction massive
Aurores
Aurores boréales
Parades nuptiales
Du ciel et de la Terre
Éblouissement animal
Magnificence du mystère
Méditer
S’étonner d’exister
Être présent à chaque instant
Aimer sans rien demander
Méditer
Indigeste
L’innocence nue sur la paille
Le dérisoire des apparences
Les mensonges rutilants
L’indigeste opulence de Noël
Lumière
Une voie de lumière intérieure
La vie sans les ténèbres
La vérité sans falbala
La grâce d’aimer
Fuite
Ma pensée s’échappe par les fenêtres entrouvertes de mes mots. Plus de garde-fou.
Rêverie
Sur mes lèvres
La femme que j’aime
À l’autre bout du fil
Sa part de folie
Qui déplume la lune
L’orage
Une pluie fine voyage
Au-dessus des bois,
Au-dessus des voix
À dos de nuage.
La douleur irisée
Du ciel est brisée.
À son passage,
Les arbres saluent
Cet attelage
Du vent chevelu.
Il va pleuvoir
Avant ce soir.
Inutile de prier,
Encore plus de crier,
Quand on est dévasté
Par l’orage désiré.
Il pleut
...