Le Temps qui passe

Georges Sinclair

Description

À première vue, le recueil de G. Sinclair se veut tombeau pour la femme que la mort a emportée, l’auteur tissant autour de l’absence un texte-linceul, aux sombres fils… Se limiter à cette seule dimension serait toutefois occulter que les tombeaux sont, avant tout, des monuments… C’est-à-dire de ces lieux qui servent à se remémorer et préserver ce qui a été. Et cette œuvre s’élève ainsi, malgré la mélancolie et la déréliction qui l’imprègnent, comme une invulnérable stèle dédiée à une relation amoureuse bouleversante.

Sujets

• Deuil
• Amour
• Poésie

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 14 juin 2012
• Nombre de lectures: 24
• EAN13: 9782748386585
• Langue: Français

Extrait

Le Temps qui passe

Georges Sinclair Le Temps qui passe Poèmes choisis (odes, sonnets, rondeaux, ballades)

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0117304.000.R.P.2012.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012

Ode à un amour défunt

1. (À ma femme) Que la nuit te soit douce puisqu’elle t’est éternelle, Que mes larmes contenues exaltent mon amour, Que les dieux reconnaissent combien tu étais belle Et honorent ta mémoire en ce triste séjour.

La mer à tes pieds réfrène ses colères, Sa fureur apaisée comme un spectre endormi Efface de ses ondes tous les regrets amers Et la rage inutile des remords engloutis. J’ai cru en un amour qui défierait le temps, J’ai cru en un soleil qui effacerait la nuit, J’ai voulu un amour qui durerait longtemps Et n’ai eu qu’un malheur comme un rêve qui s’enfuit. Pardonne-moi, mon amour, de n’avoir su t’aider, De n’avoir pas compris qu’il me faudrait souffrir, Qu’il ne suffisait pas de trop vouloir t’aimer Et que pour te rejoindre il me faudrait mourir.

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Le cimetière marin 2. (Le cimetière du souvenir) C’est un cimetière marin comme on en voit encore, Il descend vers la mer, il descend jusqu’au port, Le chemin qui y mène est rude et dévolu À ceux qui viennent en quête de souvenirs perdus. J’y ai enfoui ma peine et mes espoirs déçus De revoir un jour celle en qui j’ai toujours cru Qui m’a fait pour seule peine et je n’en ai rien su De me quitter un jour pour des rives inconnues. Que ne suis-je à mon tour, cruellement blessé, Près de toi mon amour, près de toi pour t’aimer. C’est un petit cimetière triste au cœur de l’été Parmi les lauriers roses et les bougainvillées Le chemin qui y mène est rude et parsemé Des amours et des peines de ceux qui ont aimé.

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