Les chemins du Grand Oeuvre

Bernard Mirande

Description

Parcours poétique et spirituel

Rêve

Le songe
Prolonge
Son cri.

Le rêve
Élève
L’esprit.

La lettre
De l’être
Aux cieux.

L’humain
Demain
Un dieu.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 07 octobre 2020
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782381532202
• Langue: Français

Extrait

LES CHEMINS
DU GRAND-ŒUVRE
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Bernard Mirande
LES CHEMINS
DU GRAND-ŒUVRE
Illustré par Jacques Mirande
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
À Hélène, ma femme,
dont l es y e ux et l ’au r a i l l u m i nent m es un i vers.

Remerciements
 
À m on f r è re J a cques qu i , e n s’ i nsp i r ant de m es poè m es, a m e r ve i l l eus e m ent i l l us t r é m es poés i es. Il a su a l li e r aux p r i nc i paux t h è m es de ce r e cue i l des i m ages ex t r ê m e m ent h a r m on i euses ref l é t ant pa r fa i t e m ent b i en l ’ ense m b l e du t ex t e . L ’ har m on i e d e s courb e s, l a pu r e t é d es pe r sonnages e t l a r i c h esse d e s m ouve m en t s , t é m o i gnent à l a f o i s de l a t e chn i que du d e s i gner et de l a s e ns i b i l i t é de l ’ a r ti s t e. J e re m erc i e ég a l e m ent A nne - Mar i e V i det et G a br i e ll e T a vo i l l ot pour l eur re l ec t u r e.
M e rci éga l e m ent à Is a be l l e T h i o n p o u r son a i de t e chn i que.

Ch è r e L e c t r i c e , C her L ec t e u r
Ce l i vre est c o m posé un i que m e n t d’une sé l e c t i o n d e poè m es d a t ant d e 1998 à 2010. Pour c e s « C h e mi ns du G r a n d Œuvre », l ’au t eur va cher c her son i nsp i r a t i on dans s es v i s i ons, s es r ê ves, et s es r e cher c hes sp i r it u e ll e s. L a quê t e i n i ti a ti que d u p o è t e e s t e m pre i n t e de ph i l osoph i e m é t aphys i que et l es f or m e s ex t rê m e m ent v a r i é es ( m é t r i ques d i f f éren t es, m us i qu e s d i ve r ses, a rch i t ec t ures o r i g i na l e s, vers m ode r nes épr i s de c l as s i c i s m e et vers li b r es con t e m pora i ns) dé m on t rent l a r i c h esse e x p é r i m en t a l e de l ’a r t i s t e . D ans ce t t e œ uvre i nc l assab l e et b o u i l l onnan t e , l es l u ti n s, l es f ée s , l es anges et l es M a ît r es de l ’ H u m an i t é se cô t o i ent pour t ran s p o r t e r l e l ec t eur au cœur des un i v e rs i m ag i na i r es.
 
 
 
Livre I
 
VOYAGE VERS L’ILLUMINATION
 
1997/2000

Entre Montpellier et Paris, le 20/3/98
Divin Message
J’ai créé le divin message
Aux vingt-quatre interprétations.
Le rêve est le chemin du sage
Il permet l’ultime ascension.
 
L’espace n’a pas de limite
Le temps n’aura jamais de fin
Dans la lanterne de l’ermite
La cause est un nouveau matin.
 
Le sommeil balaie l’ignorance
En découvrant tous ses récits
Il est la grande délivrance
La vérité du sage luit.
 
Dépasse toutes les palabres
Dans le miroir de l’athanor
Découvre le subtil cinabre
Va, parviens à la lave d’or.
 
Les deux curieux miroirs dessinent
Dans les yeux de la brune Isis
La salamandre avec l’hermine
La Pierre crée son divin fils.
 
Dans le silence des vertiges
Dans la paix du monde ébloui
Les ombres de la nuit érigent
L’émerveillement de l'Inouï.

Paris, le 14/12/98
Illumination
 
 
À droite près du T.G.V.
Je vole juste à sa vitesse
En même temps dans cette ivresse
Près de la rivière aux déesses
Seul, dans l’aurore je m’en vais.
 
À travers la vitre du train
Dans une allée que je regarde
Sur le sentier qu’un soleil darde
Les peupliers de feu se fardent
J’inspire l’or du pur matin.
 
En même temps je suis assis
Et j’écris un divin poème
Mon dharma céleste que j’aime
En compose le théorème
Mes vies parallèles d’ici.
 
 
Je suis en trois corps dédoublé.
Toutes les peurs du vol trépassent
Et dans l’éther loin des rapaces
Ébloui illuminé je passe.
L’art prophétique m’a comblé.
 
Je goûte la sérénité
Du petit matin pour mon âme.
La douce main de cette flamme
Comme l’étreinte avec ma femme
Je goûte la divinité.
Vincennes, le 28/3/99
Isabelle
 
Belle de l’Asie
S’élève du sol
Le ciel te console
Dieu te dit : «vas-y!»
 
Appelle ton ange
Son cœur frôle l’or
De ton front d’aurore
Il vient sous ta frange.
 
Entends l’Esprit guide
Monte dans le char
Pour passer Icare
Remplis-toi de fluides.
 
Un frère absolu
L’éternité mère
Et l’infini père
Ô rêves tous lus.
 
La pierre a pris feu
Il faut que tu lises
Abel dans tes bises
Monde merveilleux.
 
Dans la perfection
Dans l’athanor rouge
Tout frémit, tout bouge,
Ô résurrection.
Paris, dans le métro, le 13/6/99
À ma femme
Occultes Épousailles
La terre a une immense envie
Le ciel a un profond désir
Car ils veulent s’épanouir
Pour gagner l’éternelle vie.
 
Le baiser dit à la caresse
L’universelle communion
Le froid brûlant est notre union
Le pur épouse la tendresse.
 
Dans les occultes épousailles
L’iris de l’œil touche le cœur
Jamais de haine doute et peur
Pour l’au-delà des funérailles.
 
Va l’immortel amour du temple
Dans l’aorte pourpre de Dieu
J’étreins l’infini merveilleux
L’instant présent pur se contemple.
Paris, le 13/6/99
À ma femme
De l'autre côté du Soleil
De l’autre côté du soleil
Il y a le merveilleux
L’inattendu
L’amour d'Éros et de Psyché
De l’autre côté du soleil
Il y a un plus grand soleil
Et de l’autre côté de cet astre
Plus grand
Plus fantastique
Plus rayonnant
Un ultime soleil resplendit davantage
Et comme cela
De l’autre côté des choses
Plus merveilleux que la merveille des merveilles
Il y a une infinité de nouveaux soleils
Toujours plus grands
Toujours plus hauts
Toujours plus étincelants
Et de l’autre côté
Il y a encore toi
Toi ce soleil
Toi ma femme
Toi ma déesse
De l’autre côté du soleil
Où chaque fois je te rencontre
Rencontre éternelle
Nirvana dépassé jamais.
Paris, le 13/6/99
Imagine
Imagine
Qu’au-delà de l’amour
Il n’y ait plus qu’un soleil
Et qu’au-delà de ce soleil
Il y ait une ultime limite
Mais qu’au-delà de cette limite
Tu découvres un autre soleil
Et qu’au-delà de ce soleil
Il y ait un autre soleil encore
Ainsi, de vie en vie
De maître en maître
De soleil en soleil
Tu passerais la dernière limite
Qui déboucherait
Sur le merveilleux
Sur l’innommable
Sur l’inconnaissable
Sur l’incommensurable
Et qu’au-delà il y ait l’infini
Sans limite
Le regard de Dieu !
 
Au regard de Dieu
Au-delà de Dieu
Imagine
Imagine qu’il y ait toi
Toi, un autre dieu,
Et que ce dieu
Soit quelqu’un d’autre
Pour tous les autres
Imagine que tous les autres soient Dieu
Et que cet au-delà de Dieu
Serait seulement toi qui t’aimes
Et peut-être cet autre qui t’aime aussi
Et les autres qui t’aiment également
Imagine
Cet au-delà de Dieu
Ce Dieu
Que ce soit toi
Que ce soit l’autre
Que ce soit tous les autres
L’ivresse du sans limite!
Ô le sans limite!
Castelnau-le-Lez, le 6/11/99
É ternité
Le livre de la vie est l’énigme de Dieu
Le mystère du monde est une flamme ardente
La nature divine est l’histoire enivrante
Des terres désirant un tendre amour des cieux.
 
Dans le gouffre terrible où naît le merveilleux
Près de l’étoile où meurt une ombre délirante
Dans le bois du Bouddha, dans la chapelle ardente,
Écris pour te sauver l’avenir lumineux.
 
Le vol de l’aigle éclaire un splendide soleil
D’un coup d’aile il rappelle un éclatant réveil
Je sais que je veux vivre avec l’inconcevable.
 
L’infini des amis de toujours de partout,
Retrouvera un jour la jouissance du tout
Je sais que je veux vivre avec l’inoubliable.
Castelnau-le-Lez, le 7/11/99
Le Deux-Un
Dans le monde invisible où l’Androgyne vit
Au centre inconcevable où luit l’âme impalpable
La liberté rejoint la justice intraitable
Dans l’immanent parfait resplendit seul l’Esprit.
 
Le corps subtil s’incarne en rêves et visions
L’éternel escalier montre toutes les routes
La conscience est unie à son gardien le doute
L’amour sollicité crée la folle évasion.
 
Le corps est l’enveloppe étrangère au sans fin
La santé d’un tyran triomphe sans musique
Un Bouddha est parti atteint dans son physique
Regarde évoluer l’âme du Séraphin.
 
Le corps est le support de l’immense clarté
La chair doit jouir du dieu éprouvant la matière
L’ivresse des amants veut la rose trémière
Amour baise Psyché ô brouillard écarté.
 
Castelnau-le-Lez, le 10/12/2000
L’Ultime
Le flou de la brume dorée
Brillante vapeur emmurée
Dans le transparent d’un cristal
Donne l’éblouissement final.
 
Immensité bleue azurée
Au bout de l’aube de l’orée
Dans les doux feuillages du vent
Pour son Verbe dorénavant.
 
Dans ce soleil dans cet espace
Où les sombres malheurs s’effacent
Regarde-le, écoute Dieu,
Si tu veux les yeux dans les yeux.
 
Dans mon nid d’or, dans mon étoile
Après avoir passé sept voiles
Dans mon soleil, sur mon prie-dieu
Je vis l’ivresse des grands dieux.
 
Montpellier, colloque SONGE, le 17/02/01
L'Ange des Rêves
Je me pose
Sur la rose
Moi rayon
De la Cause.
 
Je suis l’ange
Né du Gange
L’émotion
Je dérange.
 
Je suis Voie
Et j’emploie
L’effusion
Qui déploie.
 
Je soulève
Par les rêves
Les passions
Qui élèvent.
Castelnau-le-lez, le 5/3/01
Je viens d'une autre Planète
Je viens d’une autre planète
Je descends d’un autre azur
Je proviens d’un monde pur
J’ai quitté l’anachorète.
 
J’ai trouvé la vie parfaite
J’ai pa