Les Refrains du Temps

Eric Winston

Description

« Les Refrains du Temps » est un recueil de poèmes qui traite de façon générale de la condition humaine. Le lecteur y trouvera entremêlé le témoignage des expériences vécues ou non par l'auteur, expériences dans lesquelles il ne manquera certainement pas de s’y reconnaître.

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 09 juillet 2013
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782312009612
• Langue: Français

Extrait

Les Refrains du Temps
Eric Winston
Les Refrains du Temps









LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-00961-2
Avant-propos
A l’aube du vingt-et-unième siècle, les malheurs qui coiffent les âmes des mortels résonnent tels de lugubres refrains qui s’en vont côtoyer le firmament. Ces funestes leitmotivs qui ternissent le portrait pittoresque de la civilisation humaine sont de nature à susciter une attention particulière de la part de ceux qui trouvent un intérêt à contribuer à l’édification d’une ère nouvelle, dépourvue de xénophobie, de guerre, de solitude et de souffrance.
Vous l’aurez compris, c’est bien de la condition humaine qu’il est question dans ce recueil d’une soixantaine de pages, une condition dont le caractère pitoyable tient de façon non moins exceptionnelle dans le vase amer de l’esclavage et de la colonisation. Une condition que le regard avisé de l’historien ne saurait que ressasser avec autant de rengaine que d’amertume. Hélas ! C’est la vie. L’auteur l’a si bien compris qu’il n’hésite pas tout au long de son sempiternel « refrain » à entrecouper les tristes témoignages de belles étincelles d’amour. Ainsi, au-delà de la tristesse qui hante les saisons, le lecteur découvrira dans ce magnifique recueil des habitudes de notre époque, des vertus aussi sacrées que le patriotisme, la loyauté et le pardon.
Le tableau noir
Il y avait des hommes livrés à la potence
Femmes et enfants coiffés de la Sentence,
Il y avait à l’horizon l’ombre d’un bateau
Mais aucune trace d’adieu sur ce Tableau.

Il y avait un peu d’encre pour lever l’ancre
Aucun soupçon de lumière à l’horizon,
Il y avait du gris ou plutôt de la cendre
Symbole du malheur qui hantait les saisons.

Il y avait des chaînes recouvertes de sang
Qui trainaient au milieu des gémissements,
Il y avait surtout cet air de cinéma
Où seul les Noirs se la jouaient à trépas.

Voici le triste Tableau Noir de Ouidah
Le Noir Tableau ensanglanté d’une saga
Dont le thème à lui seul est un sacrilège
Celui de l’esclavage et de ses privilèges…



Amour rebelle
Sensuelle passionnelle
Amour rebelle
Hellène ma Reine
Seras-tu mienne ?

Si j’espère aujourd’hui
C’est pour rester en vie
J’aimerais tant partir
En ayant su mourir

Mourir sans t’avoir ?
Mourir sans te voir ?
Aie pitié de mes ailes
Mon amour rebelle

Regarde mon cœur attristé et faibli
Brisé, banni
Et à jamais meurtri
Touche du doigt et ressent l’agonie
L’agonie de ces larmes
Qui sans cesse réclament
Un soupçon de tendresse
Dans un bol de caresses.
Témoigne un instant
Du supplice qui l’attend
Ce cœur sans mérite
Qui toujours bat si vite

Amour rebelle
La Sempiternelle
Ultime rempart
De mon âme à part
Dans l’éternité
Que l’espoir vient hanter
Pour un seul instant
Reviens-moi comme avant…












Ouvre ton âme
Ouvre ton âme et lis dans ma peur
Le souffle des dames qui te brisent le cœur
Ouvre ton âme et parle aux montagnes
Qui n’ont plus de mains pour saluer la campagne.

Ouvre ton âme et tu verras l’angoisse
L’angoisse de l’Afrique qui se bat contre la poisse
Ouvre ton âme et ton cœur te dira
Qu’il suffit d’y croire et le reste suivra.

Ouvre ton âme sans poser de questions
Tend leur la main pour les mêmes raisons
Qu’ils soient amers qu’importe la saison
Ton cœur en fera des fils d’une même nation.

Ouvre ton âme juste pour quelques jours
Essuie ses larmes mais n’oublie pas ton tour
Ouvre ton âme pour pas qu’elle ne meure
Car sans lumière l’on ne vit que de pleurs…