Parfums
113 pages
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Parfums , livre ebook

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Description

Recueil de poèmes sur le thème du parfum pris au sens large de tout ce qui est senti ,différents thèmes y sont abordés par chapitres, nature,création,amour, vie de tous les jours.

Informations

Publié par
Date de parution 16 juillet 2013
Nombre de lectures 10
EAN13 9782312012285
Langue Français

Extrait

Parfums
Robert Hamon
Parfums
Poèmes







LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-01228-5
Avant-Propos
Peintre poète sculpteur….
Chaque jour, au-dessus des feuilles,
Le ciel est immense.
Dans l’atelier, pris à la même voix
Les mots se mêlent aux formes
Aux matières et couleurs.
L’attente, maitresse du voile, y perd
Un peu de sa prestance, elle sait que
La moindre lueur aura trois bouches
Pour parler. Couchés sur ces pages
Les mots demeurent, les mains du livre
Tiennent sculptures et tableaux.
Parfum de terre
L E VRAI ROUGE
Levé, un coquelicot flotte
Sur sa hampe du premier jour
Rouge écarlate en drapeau
Sous ce ciel.
Il n’a pas pour se méprendre
Le cœur fort du souvenir
Dés le réveil il offre
La laque simple de ses amours.
S EPTEMBRE
Juste ce qu’il faut de vert
Pour aller vers l’automne
Ce qui faut de vert
Pour dire la vie.

Juste ce qu’il faut de jaune
Pour le temps qui passe
Ce qu’il faut de jaune
Pour se pauser ici.

Ce juste vert un peu jaunissant
Pour couvrir lentement
Le haut bruit des courses
Juste ce qu’il faut de temps
Pour se sentir vivant.
C AMPAGNE
Je sais le plaisir et la nuit noire
La lune d’avril
Qui ne veut plus menacer.
Quiétude des pistes
Cœur chaud des pierres
Campagne sans eau
Pour que perce peut être
Un chardon doré.
As-tu encore
Cet heureux chant du silence
Où l’oiseau a dit
Un parfum discret ?
Ce soir, à l’heure rouge
Donner encore son cœur
Au soleil qui se couche.
L A PLUIE
Il y a du vent dans la campagne
Humide et chargé de nuées sombres
Il porte en courant un fort goût d’ailleurs.
Grand train de pluie qui passe
Pour chasser de terre des odeurs boisées,
Alors sous les pierres ruisselantes
Un monde s’habille de toile cirée,
Des filets d’eau courent les pentes
Bondissant au son d’un crépitement mouillé,
Il pleut.
T ERRE À TERRE
Aux creux des pierres
Une fine fleur
Parle bas.
Terre odorante
Du noir au rouge.
Décimale des cieux
Plus loin que les rêves.
Posée là à mes pieds
Une réponse discrète,
Vouloir être ce qu’on est.
L’ ÉCOLE BUISSONNIÈRE
Oublié le tablier gris où se perdaient les heures
Je garde auprès de moi un vieux tronc noir,
Sous un ciel de feuilles bercées au vent
Attendent patiemment de grands élans de joie.

À l’écorce douce des buis où coule la sève
La liberté se touche avec les doigts
Leçons de choses apprises aux temps ouverts
Par nature inscrites au fond de mes chairs.

Amitiés bâties aux parfums sauvages
Roches blanchies où j’appuyais mes bras
Herbes folles enveloppant mes pas,
Toute liaison prise au plus jeune âge
Où je reconnais le son de ma voix.
A U SON DE L ’ ARBRE
Mon échappée se fait auprès des arbres
Quand le ciel n’est plus qu’un humus bleuté.
Voix complices, sémaphores des branches
Message du bois donné au vent.
Aux corps conduits vers le soleil des cimes
J’entends le souffle des sèves qui expriment.
Buveurs de terre aux longs doigts noirs
Ils me montrent les passes heureuses
Et sur leurs mains je lis des lignes de vie.
L A SERVEUSE DE TEMPS
Assemblée pierre à pierre
Et portant d’avant
Une voix chaude qui conte
Les mains fières du temps.

Long mur où glissent
Et poussent lentement
Des lichens rares
Ou une fleur des ans.
L E VENT DIT
Que dit le vent derrière la fontaine
Au chant de l’eau dansant sa mesure ?
Peut être l’histoire d’un voilier parti
Au souffle qui pousse la toile bien établie.
Ou bien la course des blés
Vagues lumineuses qui cherchent
À quitter leur terre Pour emblaver l’été.
L’ OUTRE TEMPS
Il a fallu du temps
Pour que je vienne aux arbres
Que mon sang soit réglé
À la lenteur des sèves.
Peu à peu l’écoute des herbes
Donnent des parfums qui parlent
Plus clair.
Majuscules des fleurs
Offrant les calices
Feuilles jouant
Du soleil et du vent
Mousses écrites
Aux vieux dos des pierres.
Il a fallu du temps
Pour que j’appartienne
Et laisse aux arbres
Le soin de mon temps.
V IEUX CHÊNE
Je t’entends vieux chêne
J’écoute ton souffle lourd
Ta sève portée à quelques feuilles.

Je touche ta lourde branche
Garnie de mousse brune
Des alisiers légers
Dansent autour de toi.

Sous ton habit rugueux
Taché de lichens blancs
Reste la masse lourde des ans.

Ces quelques heures ensemble
Au sentier lent des pentes
Portent pour demain
Des parfums infinis.
V ESPER
L’heure vespérale coule et accroche
À son temps tout le dur de la lumière
Partie au plus petit pas de la lune
Elle sera longtemps l’étoile du soir.

Serrés dans ses bras sombres
Les derniers plis du jour
Laissent la place à un monde de paix.

Elle est sur la colline
Lève des parfums légers
Et va dans l’herbe fraiche
Ouvrir des chants cousus.
D’ AUTOMNE
Toi la silencieuse !
Si le soleil n’était pas complice
Aurais-tu porté
Sans te faire connaître
Les herbiers jaunis et les pommes de miel ?
Laisserais-tu
Anonyme verser tes longues vêpres d’or ?
J’entends bien dans la colline
Le chant roux de ton corps
Ta chevelure s’est prise dans les bois
Tu dis octobre

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