Romances inassouvies

Brahim Saci

Description

Les mystères de l’amour sont, à bien des égards, imperceptibles : ils échappent à la logique, ils se jouent des certitudes, ils imposent leur part d’ombre. Le poète est souvent un romantique qui espère au-delà de la déroute, au-delà des chaînes qui se brisent, des offenses, des malaises. Mais les mots ne suffisent pas pour reconstruire une relation abîmée par les jours mauvais, par un monde souvent impitoyable. La réalité amère vient rappeler au poète que le brouillard existe aussi, que le soleil se couche après une journée éclatante de lumière et de chaleur.
Brahim Saci, inspiré et méditatif, se promène dans Paris, cette ville qu’il aime tant ; c’est cette cité qui l’incite à écrire, un carnet toujours dans la poche pour tenter de saisir ces mots qui viennent vers lui. Les mystères de l’amour sont comparables aux mystères de la création : leurs contours sont invariables, imprévisibles, sombres et lumineux à la fois.
Romances inassouvies, ce nouveau recueil de Brahim Saci est, au final, une belle balade qui enchante le lecteur, qui le guide sur les sentiers de l’âme humaine en souffrance. Mais cette balade est également salvatrice car c’est une invitation à aller au fond de soi-même, au fond de ces possibilités du bonheur. Les mots offrent cette grâce qui ne s’use pas, qui reste éternellement dans la mémoire des amoureux.

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 18 décembre 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782312064086
• Langue: Français

Extrait

Romances inassouvies
Brahim Saci
Romances inassouvies
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur
Fleurs aux épines, Les Éditions du Net , 2016
La Chute - Combler l’absence, Les Éditions du Net , 2017
© Les Éditions du Net, 2018
ISBN : 978-2-312-06408-6
« Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau qui brise vos épaules, il faut s’enivrer sans trêve. De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous ! »
Charles Baudelaire / Le Spleen de Paris
Préface
Les mystères de l’amour
Jamais deux sans trois : avec ce troisième recueil de poésies, Brahim Saci confirme l’adage. Dans ces romances inassouvies, le poète continue ses précédentes quêtes, il les amplifie, il leur donne encore plus de lumière, plus de profondeur. Et pourtant ce n’est pas toujours facile de raconter ce qui n’est plus, cet amour qui s’est effrité avec le temps. Mais Brahim Saci se souvient : dans ces poésies, il fait revivre cette passion, cette entente de jadis, ces voyages à deux, en Normandie ou en Kabylie. Ainsi il emporte avec lui ses lecteurs qui entreprennent un long voyage.
Les mots quand ils sont recherchés, quand ils sont mis dans une belle harmonie, font rêver. Les mots apportent aussi leur part de mystère ; la vie en est remplie, la vie est souvent incontrôlable. Brahim Saci restitue dans ses poésies des atmosphères, des souvenirs, des haltes heureuses, des déceptions, des chagrins. C’est tout un programme.
Le poète sait mieux que quiconque nous bercer d’une certaine philosophie de la vie, glanée ici et là, dans les bistrots parisiens, sur les montagnes des origines en Kabylie, dans les villes et bourgs du nord de la France. Malgré la déchirure qu’ils transmettent, les mots de Brahim Saci interpellent le lecteur qui se laisse aller pour entendre les confidences du poète.
Les mystères de l’amour sont, à bien des égards, imperceptibles : ils échappent à la logique, ils se jouent des certitudes, ils imposent leur part d’ombre. Le poète est souvent un romantique qui espère au-delà de la déroute, au-delà des chaînes qui se brisent, des offenses, des malaises. Mais les mots ne suffisent pas pour reconstruire une relation abîmée par les jours mauvais, par un monde souvent impitoyable. La réalité amère vient rappeler au poète que le brouillard existe aussi, que le soleil se couche après une journée éclatante de lumière et de chaleur.
Brahim Saci, inspiré et méditatif, se promène dans Paris, cette ville qu’il aime tant ; c’est cette cité qui l’incite à écrire, un carnet toujours dans la poche pour tenter de saisir ces mots qui viennent vers lui. Les mystères de l’amour sont comparables aux mystères de la création : leurs contours sont invariables, imprévisibles, sombres et lumineux à la fois.
Romances inassouvies, ce nouveau recueil de Brahim Saci est, au final, une belle balade qui enchante le lecteur, qui le guide sur les sentiers de l’âme humaine en souffrance. Mais cette balade est également salvatrice car c’est une invitation à aller au fond de soi-même, au fond de ces possibilités du bonheur. Les mots offrent cette grâce qui ne s’use pas, qui reste éternellement dans la mémoire des amoureux. Aimer c’est croire à la beauté de l’existence, c’est aussi accepter la défaite, c’est également regarder l’avenir en souriant malgré l’échec. Car la vie continue, et tant que la vie continue, le meilleur est toujours possible.
Youcef Zirem
O Ù SONT CES ACCUEILLANTS RIVAGES ?
Certains s’étonnent de me voir souvent avec un livre
Pour moi lire et écrire c’est tout simplement vivre
Tenter de sortir du réel pour mieux comprendre le réel
Avec à la fois la nuit profonde et la lumière du ciel.
Les pensées s’entrechoquent dans la folie du mental
Le cœur en panique, le visage est pâle
La raison chavire, la muse tente un sauvetage
La tempête fait rage, où sont ces accueillants rivages ?
La vie elle même semble parfois n’être qu’une illusion
Passé présent futur à l’unisson
Les différences s’effondrent dans l’unité et s’effacent
Alors pourquoi le chaos et tant de cœurs de glace ?
Quand la lumière prône l’union
Les ténèbres prônent la séparation
Tant d’énergies s’annihilent dans la dualité
Les larmes du ciel remplissent nos coupes désespérées.
D ES FORCES DE L ’ UNIVERS
Des forces de l’univers dépassant l’entendement s’élancent
Chaque jour, sont dans l’émerveillement ceux qui pensent
Destruction et naissance transformation et renouvellement
Des mondes invisibles inter-réagissent, chantent les vents.
Vous n’avez aucune prise sur le temps
Les saisons se succèdent, le poète haletant
Supplie la muse de freiner la course pour un répit
Le poème béni met des couleurs sur le gris.
L’amour est la source de tout
Celle que veulent détruire les fous
Mais quelle que soit la profondeur de la nuit
La lumière percera, cessera la pluie.
Détachez-vous des choses du monde pour comprendre
Au fond de vous une étincelle peut répondre
Il faut pour cela vous libérer des attaches
Et des désirs qui vous harcellent sans relâches.
L A FAUX DU TEMPS
La faux du temps cruelle et vorace
Insatiable, pour ne laisser aucune trace
Ni le souffle ni l’amour ne résistent aux ravages
L’esprit se croit à l’abri au-delà des nuages.
La vie elle même se rit du naufrage
Doit-on à l’enfer un péage ?
Le vide avance les larmes de l’amour pleuvent
Remplissant les rivières et les fleuves.
Emporté par les vents du passé
Pour nous égarer où personne ne peut nous trouver
Le présent s’accroche pour exister loin des souvenirs
Des rêves, des illusions, où il ne veut périr.
Le cœur est ivre dans le feu
Il a gardé les jours heureux
Derrière le temps pluvieux, l’éclaircie
Tant attendue, fugitif répit.
P OUR L ’ ENFER DU MONDE
Tu as détruit notre paradis pour l’enfer du monde
Qu’as-tu gagné à suivre ces bêtes immondes ?
L’homme se perd dans les paradis artificiels
Les vices nous avilissent avec un amer goût de miel.
Tant de regards quittent le cœur vers l’extérieur
Espérant dans les apparences le bonheur
L’ego nous flatte même dans la chute
Insatiable démon qui ne connaît que larmes et luttes.
Au lieu de revenir défricher notre jardin
Partager avec l’aimé la coupe de vin
Tu as préféré la compagnie des psychotropes et des psys
Ajoutant les ténèbres au ciel gris.
Toutes les larmes du ciel n’ont pas suffit
À émouvoir ton cœur du mal épris
Toutes les rivières de la terre
N’ont pu éteindre l’appétit vorace de l’enfer.
T ON ABSENCE
Ton absence creuse, me torture un peu plus chaque jour
À toi sont mes nuits sans sommeil, le souffle court
Il reste encore du vin béni, partageons la coupe chère Amélie
Nos guitares pleurent, la muse se meurt, j’expire, tout est gris.
Le temps apporte l’oubli, je l’ai longtemps cru
Mais ton image me poursuit, je te vois dans chaque rue
Les saisons passent, ta silhouette est toujours à mes côtés
Ton souvenir retient ce cœur qui t’a tant aimée.
J’ai tant crié espérant des nouvelles de toi
Mais même l’écho se perd, les ténèbres tissent le désarroi
Je te cherche mais tu me fuis suivant ton ego insensé
Pourtant hier encore vous disiez m’aimer !
Le sort m’enchaîne dans l’impasse
Je rêve souvent que je vous embrasse
Le ciel se souvient de nos élans enflammés
Quand vous disiez que sans moi vous ne pouviez respirer !
L E JOUR ME FUIT
Le jour me fuit la nuit avance
J’ai assez bu des errances de la chance
Pourtant je suis encore là à ciseler des rimes
Pour oublier celle prisonnière des abîmes.
Ceux et celles qui choisissent de nourrir l’insatiable ego
Envoutés par le monde matériel et tout ce qu’il a de faux
Cherchent sans jamais trouver ce qu’ils ont un jour jeté
La laideur se pare du beau pour nous faire perdre l’être aimé.
Toutes mes tentatives sont vaines
Entends-tu l’écho de mes peines ?
Le cœur éperdu se lamente depuis ton départ
Ta guitare pleure ton absen