Ultimes confidences à une femme

John Dee

Description

« Quelle langueur colore mon âme, Cette envie qui me tient ? Elle, si belle, tellement femme Jusqu'au bout des mains. J'aime ses sourires, Ses prunelles buvard Qui m'absorbent sans rien dire D'un seul de ses regards. » John Dee donne libre cours à ses émotions dans ce recueil de poèmes en forme de déclaration d'amour enflammée à la femme qui l'inspire, sa muse. Au rythme cadencé des rimes et allitérations, le poète fait entendre une voix singulière, où la sensualité affleure à chaque page. Puis son lyrisme se fait plus amer quand il lui faut dire la tristesse de la rupture. L'écriture est un moyen d'immortaliser sa passion toujours présente et de lui conférer une dimension universelle, dans laquelle d'autres amoureux pourront sans doute reconnaître leur propre histoire. Quelques portraits colorés représentant la personne aimée viennent illustrer l'ouvrage.

Sujets

• Pasión (película de 1982)
• Poetry
• Sensualité
• Passion
• Lyrisme
• Amour

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 08 mars 2018
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9782342159998
• Langue: Français

Extrait

Ultimes confidences à une femme
John Dee
Société des écrivains

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Société des écrivains
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Ultimes confidences à une femme
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Avant-propos
L’amour est comme un papillon. Il voltige autour de nous et un jour, si nous avons de la chance, il se pose dans le jardin de notre vie.
Il ne faut pas chercher à le capturer. Il faut juste le regarder vivre dans notre jardin et lui offrir les plus belles fleurs qui soient, chaque jour, chaque heure, sans chercher autre chose que lui appartenir et le mériter.
La femme, qui s’est posée dans le jardin de mon existence, est un papillon merveilleux, aux couleurs uniques. Sa fragilité et sa force en même temps me donnent chaque jour des heures de bonheur.
Je lui dédie ce dernier ouvrage. Son visage est à jamais dans mon cœur. Elle est tout ce qui me fait avancer dans la vie. Elle est ma muse.
Je l’aime à jamais et vous souhaite de connaître un tel bonheur.
John Dee
Mon banc
Il est là fidèlement posé,
Sous l’arbre confident,
Comme pour me rappeler
Que s’égrène le temps.
Muette prière,
Invitation publique,
Rêverie solitaire,
Désirs mélancoliques.
 
Comment ne pas imaginer
Qu’il nous attend patiemment ?
Comment ne pas m’inventer
De délicieux moments ?
 
Nos cœurs qui se croisent
Au détour de cette route,
Toi soudain qui me toises,
Le destin, sans nul doute.
Un mot qui s’envole,
Ton regard qui se pose.
Un murmure, une parole,
Et mon amour qui ose.
 
Comment ne pas imaginer
Qu’il n’est là que pour nous ?
Comment ne pas m’inventer
Cet instant entre nous ?
 
Il est là si accueillant,
Un lien qui se tisse
Sous l’arbre consentant
Et ses feuilles complices.
Le son de ta voix,
De ton regard, l’éclat,
Envol de toutes ces larmes,
Apaisent enfin mon âme.
 
Comment ne pas imaginer
Qu’un tel moment arrivera ?
Que par nos pas guidés
Nous nous retrouverons juste là ?
 
Il est là fidèlement posé,
Ce banc des amoureux.
Et l’arbre penché
Connaît tous mes aveux.
Souffle soudain Éole,
S’envolent ces doux rêves.
Je suis là, tout seul.
La rêverie fut brève.
 
 
 
 
 
Je te cherche
Dans les pas indifférents
De la foule des passants,
Je te cherche cœur errant,
Tu me hantes inlassablement.
Mes yeux accrochent
Les visages et regards,
Font du porte-à-porte,
Sans trouver tes deux dards.
 
Je suis le veilleur de ta vie,
De ta lointaine existence,
Le gardien qui s’est épris
Mais n’a que tes absences.
Je t’invente dans le vide,
Le silence et le rien.
Le temps pose ses rides,
Décompte d’un destin.
 
Je te cherche tous les jours,
Collé à la vitre, debout.
La pluie déforme les contours,
L’horizon devient flou.
Les secondes s’écoulent
Au rythme des fines gouttes
Qui sur le carreau roulent,
Messagères lugubres sans doute.
 
Je suis le veilleur de ton cœur,
Le gardien de ton âme.
Et malgré ces milliers d’heures,
Que ton absence condamne,
Je traverse tous les temps,
Toutes les météos,
Tous les orages, tous les ouragans,
Dans l’attente du beau.
Je te cherche dans le ciel,
Le soleil et les nuages.
Refus de l’oubli, cœur rebelle,
Comment tourner la page ?
Je te cherche dans l’eau,
Le clapotis de l’onde.
Je voudrais cueillir tes maux,
Te câliner chaque seconde.
 
Je te cherche dans les silhouettes
Qui soudain se profilent.
Mais aucune n’a tes gestes,
Tes mouvements si graciles.
Alors je repars solitaire,
Promener ma langueur.
Pèlerinage sur une terre
Qui, sans toi, n’est que laideur.
 
 
Aube naissante
Aube à peine naissante,
La lumière déchire le ciel.
Sous une couleur incandescente,
La nuit fuit à tire-d’aile.
Tu viens d’ouvrir les yeux,
D’allumer le paysage.
Le noir cède devant le feu
De ton regard sans nuage.
 
Naissance d’un sourire,
Souffle léger dans le silence.
Plus envie de dormir,
Regard de faïence.
Vol de papillons,
Battement de tes paupières.
Couleur tentation,
Plongeon dans ton bleu vert.
 
Lèvres et chuchotements,
Baisers doucement posés.
Endosser le vêtement
De l’amant passionné.
Tous les sens aiguisés,
Ta fragrance, peau douceur.
À tes pieds déposer
Les serments de mon cœur.
 
Suivre tes courbes,
Tes lignes et tes contours.
Soudain une angoisse sourde
Que cela cesse un jour.
Te serrer plus fort encore,
Protection de mes bras.
Mémoriser ce corps,
Pour l’emporter avec moi.
Larme sur la joue,
T’aimer tellement fort,
Toi, mon plus que tout,
Unique et sublime décor.
Cueillir l’émotion,
Friser la démence,
Folie contre raison,
Refuser ton absence.
 
Rêve bleu nuit,
Draps froissés,
T’aimer sans un cri,
Dans le geste, désiré
Encore un de ces instants
Si beau, si précieux.
Passe le temps
Reste mon cœur amoureux.
 
 
Balade
Amour dans le vent,
Sentiments non volages.
Traînées blanches dans l’azur,
Soleil matinal et clair.
Mes pas comptent le temps.
Mon cœur cherche ton visage.
Le bleu est aussi pur
Que ton regard éphémère.
 
Des bruits dans le lointain,
Vol d’oiseaux au firmament.
Battements d’un cœur perdu,
Chasser les souvenirs.
Tourne la roue du destin,
Longue cohorte des ans.
Impuissance, cœur à nu,
Espoir couleur soupirs.
 
Image de toi au chaud,
Endormie tout là-bas.
Un clocher de village
Accroche quelques brumes.
L’automne prend ses pinceaux,
Toujours ce vide de toi,
Colore le paysage,
Je martèle le bitume.
 
Dix coups au clocher,
Petite brise légère.
Envol de mots d’amour
Interdits d’accès.
Papillon dans le pré,
Volutes dans les airs.
La nature toujours
Me rappelle tes attraits.
Marcher au hasard,
Combat inutile.
Pas de répit, insistance,
Que fais-tu à l’instant ?
Aube d’un espoir,
Si ténu, si fragile.
Écriture d’une romance
Sans début, ni commencement.
 
Course de l’astre lumière.
Un jour de plus écoulé.
C’était il y a douze ans,
Mon cœur n’a pu s’enfuir.
Cinq octobre, anniversaire
Bien triste à fêter.
Souvenir d’un moment,
Où tout restait à écrire.
 
 
Averse
Nous promenons notre bonheur
Sous un gros ciel d’orage.
Les nuages noirs annonciateurs
Assombrissent le paysage.
Le soleil de tes...