Un Monde Ailleurs
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Description


La mer seule le sait.



Ce que vous tenez entre vos mains, c’est la sincérité. C’est l’expression artistique la plus aboutie de la littérature, l’expression des sens au travers de la poésie, le miroir de nos aléas et de nos sourires. Plongez-vous dans cette prose à la rythmique sentimentale, que l’on connait tous, laissez-vous happer par la prose et les mots. Voyagez au fil des pages et laissez-vous surprendre par des pensées tourbillonnantes. Soyez libres. Soyez poètes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 octobre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782368328170
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Unmonde ailleurs

suivide "L'Oiseau & la Fleur"
LaSAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires deproduction participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsables de quelque manièreque ce soit, du contenu en général, de la portéedu contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ilsproduisent à la demande et pour le compte d’un auteur oud’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité.
Xavier Gavaud

Unmonde ailleurs
suivide "L'Oiseau & la Fleur"

Partie I : À l’horizon d’une verticalité
L’idéal et la mer


C’est une personne. Il n’y a rien d’autre à en dire. Tel, en chacun, se porte autant de promesses. Elle est, là. Au passage des endroits, des moments, de ce temps qu’elle traverse. Un espace fini dans un âge déjà impartit. Comme seul l’un est le lieu où se confesse un rêve. Un éveil reste diffus au réel de pensées confuses. Elles se surprennent des fois à se croire vraies. Unéclat de jourtransperce l’infini d’une nuit. Il n’existe, ici, qu’en sa propre éclaircie.

C’est une présence dévoyée d’elle-même. Elle tient au monde la mesure de sa distance. D’aucuns la démystifieraient, peut-être, se convainquant qu’elle serait, presque, une absence. Mais, entre deux terres, il y a la mer. Sous un ciel perpétuellement neuf se dessine toujours une même attente. Elle précise une éternelle insuffisance, celle de s’y trouver.

Elle se perd en son intime. Pourtant, c’est une vue qui pointe à l’extérieur. L’esprit n’émet jamais qu’un regard désobjectivé de par son inique ressenti, dans l’ingénuité d’une perception. Quand, partout, seul le sentiment procède à la vérité de nos plus chères espérances. Ne sublimant plus que cet état, unique, où la matière même de la chair retrouve enfin la dilution d’elle-même. Là, elle en devient cet essentiel de l’univers, entier, élément de lui seul.

Elle se confond d’être ici. Il y a trop de fausses excuses au vivant qui se cherche en vain, sans cesse. Une méprise naît et perdure à sa seule fin en soi. Donnant corps à cet idéal qui ne se songe que dans l’absolu. Une projection où tous tombent et flottent dans le chemin qui y mène. Tout demeure idéel, un vertige, dans cette chute qui ne s’amortit finalement jamais qu’une fois. Là où le caractère de quelque chose de divin se pressent enfin.

Cette personne est marin à terre. Les illusions n’animent plus son imaginaire à l’horizon. Elle voit le réel de la mer. Un tout qui s’embrasse comme s’étreint l’amour et qui se jouit dans sa propre mélancolie. À la côte, elle n’a pas plus sa place ici que là. Sauf se dissoudre dans le sel de ses rêves, et y goûter le substantiel d’être. Exister reste cet impérieux besoin, fugace et trompeur. Il est déjà vaincu avant même d’avoir largué les amarres ou passé à quai une aussière. Quand seule compte cette évidence, l’idéal et la mer.
Le chemin


Il tourne. C’est presque aussi vrai que la terre est ronde. L’énoncé en est simple, la résolution confuse.Comme une réalité se modèle dans le regard de celui qui la percevrait, peut-être.

Une giration est pleine de lignes et de courbes. Les conjonctions se suivent aux interprétations. Aux croisements, il est si facile de se perdre. Parfois, se fourvoyer naît de l’extrapolation d’un itinéraire non balisé. Là, il y a l’impossible retour en arrière. Il faut maintenant s’habituer aux chaos et aux hasards d’une nouvelle route.

Des perspectives s’ébauchent. Un croissant est toujours composé de deux pointes de la même lune. Ils enlacent ce qui ne se distingue pas. De la voie royale au sentier déjà tracé, il reste cette impasse. Elle ressemble à un non-sens dans ce sens figuré unique. Elle attire dans ce qu’elle n’a rien de jalonné. C’est une dernière destination sans fin, difficile à appréhender. Un pas suffira bien à l’occulter et continuer d’avancer.

Le rythme, même, apparaît aléatoire pour parvenir à l’atteindre. Lentement ou trop affolé, d’une marche nonchalante à une course folle, désabusée, la vitesse se réapprécie chaque jour. La nuit, une cadence se trouve enfin dans son propre silence. Et, des moments syncopés viennent rappeler cette défaillance. Quand plus rien ne résonne.

Une aide pourrait venir d’ailleurs. Regarder l’univers revient à espérer et croire. Dans l’attente de l’autre, il y a une manière de quête insensée. Un commun transport voudrait générer cette transe. Quand un oiseau d’espace se pose, le ciel et la terre se terminent ici. Il demeure seul, emprisonné dans d’anciens songes. Contempler l’horizon équivaut alors à voir. Dès lors, cette fausse idée d’absolu n’existe déjà plus. Comme une réalité se dévoile,enfin, dans l’œil de celui qui n’a plus rien à perdre, même pas lui-même.

Une dernière chose resterait encore à faire. Aller là où l’indéfini fait corps, au cœur d’une forme d’infini. Partir sans plus se méprendre sur l’uniformité d’un cycle. Une sphère n’est jamais vraiment parfaite. Elle tourne aux pôles de son asymétrie.

Ici, suivre, peut-être, le chemin qui mène à la mer.
Le temps du voyage


Il y a dans le sentiment duvoyage un ensemble diffus. Des raisons nous poussent de leurs courants contraires. De la préparation au retour, une même idée s’immisce en filigrane. Uneexpectative se répand. De flux en reflux, elle tente de se conforter au monde.
Dans tous nos buts à atteindre, un seul est vraiment certain. En dehors de tout contrôle, la course s’accélère, effrénée, pour croire le retarder. Ici pourrait être le temps d’une confrontation. Mais le mouvement est trop recherché pour l’oubli qu’il confère.
L’action en est transfigurée. La confusion du cœur laisse alors la place aux mirages des pensées. Nos images de beauté ne sont jamais que de petits mensonges pieux et rêveurs. Derrière ce voile vagabonde cette attente. Elle erre sans autre arrière - pensée. Une forme de transcendance voudrait donner une substance à l’instant. Que tout, toujours, ressemble à ce moment qui bouge dans l’accomplissement d’une destination.

L’impatience se génère d’elle-même. Qu’il s’agisse de s’élancer, d’arriver enfin, ou de partir, encore. Il y a une latence dans laquelle il ne faudrait pas tomber, jamais. La solitude se dévoie dans cette peur pour corrompre cette angoisse. Elle ne supporterait plus de souffrir le moindre retard ou d’endurer aucun report.

Un navire peut embarquer des passagers. Un marin n’est pas un voyageur. En ce lieu, le temps et l’espace fluctuent sans cesse. Eux aussi y deviennent fluides. La mer est une autre dimension, quelque chose d’ extra-terrestre . Un univers continu et distordant où arriver représente un ailleurs incertain.
Dans cette ambivalence, il ne reste plus qu’à vivre ces extrêmes. Du calme plat à la tempête, un condensé oscille. De l’acte animal, instinctif et capital, un rien fait basculer dans la contemplation lascive d’une route qui défile sans fin. Sujet aux éléments, la question se pose sur l’objet. Au milieu de rien, il est impossible de fuir. Au centre de tout, il faut désapprendre à se méconnaître. C’est se mettre, nu et entier, dans la balance déséquilibrée d’un voilier face à l’océan.
Divaguant entre deux terres, dans l’errance du ciel, il y a ce purgatoire. Les rêves s’y épanchent comme y sombre la pensée. Et inversement. Sans jugement, seul, c’est une réalité où se confondent paradis et enfer.

Un marin n’est rien d’autre qu’une personne en mer. Un caractère fluctuant s’exprime tant dans sa fulgurance que dans sa langueur. Là où s’acceptent les dérives et les déferlements dans le temps du voyage.
L’écho se perd


Un nouvel horizon s’ouvre. Un regard s’éveille sur une autre nature. Les sens poussent à la chute dans cette spirale attractive. Une perspective se sonde, plus loin. Elle met au jour un mystère de plus. Comme si la nuit ne souhaitait jamais devoir se rendormir.
Quelque chose change, imperceptible. Et pourtant, un rien s’ébranle enfin. Dans le port de cette vie, l’attache à la terre se rêve au-delà de ses digues, de ses enrochements. Les amarres se tendent vers ce voyage, ces escales, sans destination précise.
Seul le cœur sait   ; ce bateau ivre l’a toujours su. Le vent l’entraîne au large dans son sillage. La mer se vit à trois cent soixante degrés potentiels. Là, en ce centre vierge de l’univers, l’écho de soi se perd.
Peu importe, s’il y a la résonance, l’interaction entre deux erres. Là où des dimensions contraires se rejoignent. Ici, elles ne forment plus qu’un point focal et flou qui ne s’atteint jamais.

Emmailloté de préjugés dans le carcan des peurs, que reste-t-il de nos amours  ?

L’élan cherche à retrouver son essor. Naïf et rêveur, un oiseau d’espace désire redécouvrir cette infime place. Il y déploie ses ailes. À l’infini, peut-être, il s’envole enfin. ...

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