Poupée de marbre
164 pages
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Poupée de marbre , livre ebook

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Description

Qui de Sabine Meyer, Nadège Ravel ou Nadège Pédrono, ou encore Agnès, toutes amies de Sonia Sliwinski, celle que l’on surnommait la « poupée de marbre », pourra aider Paul Kolmaski, journaliste d’investigation, à résoudre une curieuse énigme qui le mènera au pied d’un nid de hulotte, en forêt de Fontainebleau ?
Associant enlèvements, rebondissements, trahison, mystère, rébus, humour et fantastique atypique, personnages burlesques dont une cocasse gardienne d’immeuble, ce roman vous fera découvrir l’étonnant secret de la « déesse transcendantale », représentée en effigie sous la forme d’une femme accoudée sur une comète, pour faire passer au-delà du défunt rideau de fer des informations sibyllines, et, qui sait, confidentielles...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 janvier 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782363156297
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

POUPÉE DE MARBRE
roman

Julien Gabriels

2017
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières

Avant-propos
Première partie
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
Seconde partie
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
Du même auteur
 
Terre de raison
Éditions Le Manuscrit, 2005
 
Le califat d’Hélios
Éditions Le Manuscrit, 2006
 
Stratagème hors la loi
Éditions Le Manuscrit, 2007
 
Isotop 400, la rebelle
Éditions Le Manuscrit, 2007
 
Stratagème pour une énigme
Iggybook, 2016
 
Acilie et la révoltion
Iggybook, 2016
Avant-propos
 

 
L’orthographe de ce roman respecte les « rectifications orthographiques » du 19 juin 1990, telles qu’elles sont aujourd’hui conseillées dans les récents dictionnaires de la langue française.
Première partie
 

 
 
I
 

 

Paul venait de pousser la porte à tambour d’un rade si branché qu’il n’accéda au bar que difficilement !… Tant il y avait de monde !… Il avait envie de s’évader… Dès le premier coup d’œil, le lieu lui plut, à la fois par la fantaisie du décor et ses dimensions hors du commun : on y respirait en dépit de la foule !
Aucune femme fatale en vue !… Tant mieux ! songea-t-il. Il pourrait boire plus que de raison, pour oublier les turpitudes de la journée. Il commanda une Adelscott. Trois balles, lui dit-on. En bon français, on aurait parlé d’euros, mais, ici, c’étaient des balles !… Pourquoi ?… C’était sans doute «  chébran   » !
Les yeux vagues, rivés sur des bulles qui s’épanchaient, il méditait, insouciant de l’agitation des noctambules. Il jeta subrepticement un regard vers un halo fade sur le mur, y représentant la pendule : minuit dix ! À quelle heure était-il entré ?… Peut-être aux douze coups de minuit, comme dans un conte singulier !…
Tandis qu’il observait la promptitude des barmaids et barmans, une blonde était arrivée auprès de lui. Devait-il lui faire la causette, ou passer pour un goujat ?… À cette heure, il n’avait nullement envie de pérorer ! Il la regarda néanmoins par politesse. Elle lui sourit. Il lui rendit sa marque de courtoisie.
— Alors, poupée, tu baises ? !…, entendit-il soudain à proximité, fortement et bien clairement exprimé…
La fille ne broncha point. Cette question lui était pourtant adressée ; et par un gus qui avait visiblement, ce soir, pété les plombs !… Lequel réitéra son offre ! Elle ne sourcilla guère. Après tout…, quelques banalités…, projetait déjà Paul…, et il pourrait, qui sait ?, l’inviter… Or il se fit souffler le joyau. Il replongea donc dans sa mousse et ses pensées. Mais soudain étonné du silence à son côté, il leva les yeux pour voir la jeune femme se singulariser comme sourde et muette… Et lui qui ne connaissait rien de la langue des signes !
Pourquoi son colis n’était-il pas encore arrivé ?…, se demandait-il. Il tentait d’y trouver maintes explications. Se serait-on trompé d’adresse ? Le lui aurait-on volé dans sa boite aux lettres ? Impossible !… Il ne pouvait pas même y glisser sa fine main !… Y aurait-il des grèves larvées ?… On n’en entendait toujours pas parler !… Aurait-on oublié d’y faire figurer le pays ? Mais qui ne connaissait pas Paris ? Quoique… Allez savoir !…, un original qui ne prendrait pas la tour Eiffel pour le centre du Monde !… En attendant, son contenu lui était primordial, autant ce soir que quelques mousses qui le feraient, d’ici quelques heures, planer !…
 
Il redemanda une Adelscott, et, ce faisant, dut se tourner vers sa voisine. Elle semblait dans quelque rêverie, sirotait un cocktail. Putain, qu’elle était bien roulée !… La bière arriva. Il tendit un billet.
Bon, ce colis…, qui occupait malgré lui son esprit !… Après tout, s’il était ici, c’était pour ne plus penser…, oublier… Mais on lui tapait à l’instant sur l’épaule pour lui suggérer…, et par signes…, de faire attention à quelques effets personnels, le temps de faire un tour aux toilettes… Force fut de s’intéresser à la « poupée ». Tiens, un roman ouvert, et en russe, apparemment ! Au jugé, vu le physique et l’habillement, elle aurait pu sans conteste venir du froid !… Quasi rien sur le dos par une température avoisinant le zéro !… Il dut « se battre » deux fois pour protéger les affaires de la demoiselle, dont on faisait fi ! Elle reparut sous peu, le remerciant d’un sourire. Il lui offrit un verre. Elle refusa gentiment, elle devait partir.
Une heure plus tard, elle était toujours ici, entourée de guignols et de gugusses !… Pour lui, il était temps de s’échapper, de prendre quelques minutes le frais, avant de rallier son gite, à pied ou en taxi ; à cette heure, le dernier métro était passé depuis belle lurette !… Comme il s’en allait, il sentit son regard… Il lui adressa un salut discret. Une qui resterait ce soir en filigrane !…
Dehors, il hésita : rentrer chez lui ou faire la foire ?… Le froid le saisit, le faisant d’ores et déjà greloter. Se mettre au chaud l’emporta.
 
 
****
 
Lorsqu’il ouvrit les yeux, il fut surpris par le grand jour filtrant de l’extérieur : déjà onze heures moins cinq à sa montre posée sur le chevet. Il se rua sous la douche. Il avait un rendez-vous à deux heures précises, quelques papiers à mettre auparavant en ordre…
On sonna à la porte. Étrange !… Il n’attendait personne !… Quel ne fut pas son étonnement de reconnaitre en la visiteuse, la fille d’hier soir ! Comment pouvait-elle avoir appris son adresse ?… De plus, son nom ne figurait pas même sur le bouton de la sonnette !… Stupéfaction passée, il allait lui demander ce qu’elle désirait… Mais elle le devança :
— Je peux entrer ?
— Vous n’êtes plus sourde et muette ?…, se souvint-il.
— S’il faut remercier la madone, remerciez-la de nous comprendre !…
— Puis-je entrer ? répéta-t-elle.
— Je viens juste de me réveiller ! Je n’ai pas eu le temps de mettre de l’ordre !…
— Ça ne fait rien…, je ne fais que passer !
Il la fit pénétrer dans le séjour, ne sachant d’ailleurs quelle attitude avoir. Elle attendit qu’il l’invite à s’assoir sur le canapé.
Au même instant, sur un immense plateau en stratifié blanc faisant office de bureau, elle aperçut une enveloppe vergée, lilas.
— En fait, je venais récupérer mon enveloppe, lui dit-elle, en tendant l’index vers l’objet en question.
— C’est à vous ? !… J’ai en effet trouvé ça hier soir dans la poche de ma parka en fouillant pour mes clés. J’ai cherché à savoir ce que c’était. En fait, l’enveloppe était vide !… Je suis bien aise de savoir qu’elle vous appartient ! Comment a-t-elle atterri là ? !…
— Je l’y ai mise.
— Je n’avais rien remarqué…
— Vous étiez si absorbé !…
— Un peu bourré sans doute ?…
— Non, absorbé. Peut-être un peu secoué aussi, juste entre deux vins… ; bourré ! certainement pas !… Les gens bourrés sont vulgaires ou insignifiants !
— Et pourquoi avoir mis cette enveloppe vide dans ma poche ?
— Elle n’est pas vide, mais pleine de vie !
— Excusez-moi, mais j’ai du mal à vous suivre !… Je me réveille à peine !
— Peu importe !… J’étais juste venue la récupérer, pas vous importuner !
— … Dites-moi, poursuivit-il après un temps d’hésitation, pourquoi jouer la

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